Selon notre sondage Odoxa exclusif pour Lou avec Gens de Confiance, plus de 2 jeunes parents sur 3 vivent une forte augmentation des tensions après l’arrivé d’un enfant. Pour Lou, notre journaliste Héloïse analyse cette étude.
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00:00Le meilleur conseil qu'on m'ait donné, c'est ne te bats pas, réfléchis à ce que la maladie te dit.
00:06Bonjour Lou, je vais vous raconter mon aventure avec le cancer qui a démarré chez moi du côté de l'Auvergne
00:14et la bestiole est remontée quand même jusque au Cologne, le pauvre.
00:18Donc il y a deux ans, pour rentrer chez moi, il y a une petite rue en pente, c'est pas l'Himalaya,
00:24et je me suis rendu compte que je n'arrivais pas à la monter, c'est pas normal ça quand même ?
00:28Donc j'ai consulté et au scanner, c'est moi qui, devant la radiologue, ai prononcé le mot « cancer ».
00:35J'ai osé, je suis un peu cash.
00:37Et puis elle m'a dit « mais vous n'aviez jamais eu de symptômes ? » et moi j'ai dit « ouaf ».
00:42Alors ça, c'est très important le mot « ouaf » parce que c'est un petit message que j'adresse à tous les humains
00:49qui font « ouaf » quand leur corps parle, il ne faut pas faire « ouaf », il faut traiter.
00:55Je dois dire que pendant toute cette période, le moment le plus dur pour moi,
01:00ça a été d'annoncer à mon mari et à mes enfants que j'étais malade.
01:04Ça a été très très dur.
01:06Mais je n'aime pas dramatiser les choses, ça ne sert à rien.
01:09En plus, ça fait double peine, on a déjà le truc qui nous tombe sur le nez.
01:13En plus, on s'inflige la dramatisation sans moi.
01:17C'est vrai que ce n'est jamais très très rigolo de se faire opérer ou enlever des morceaux de soi-même.
01:23Heureusement, j'ai eu un coach en chimio, une copine à moi, qui m'a dit « écoute, accueille le chimio, accueille-la et parle-lui ».
01:31Alors je l'ai fait.
01:32Je lui ai dit « bonjour le chimio, j'accepte que tu me mettes minable, mais fais le job ».
01:38Et j'ai un ami qui m'a énormément aidé, il m'a dit « ne te bats pas ».
01:42Pourquoi ? Parce que le cancer, ce sont nos propres cellules qui deviennent maboules, qui deviennent anarchiques.
01:50Donc si on se bat contre la maladie, c'est contre nous-mêmes qu'on se bat.
01:55Donc j'ai décidé de ne pas me battre et ça ne m'a rien coûté.
01:58J'ai décidé de, c'est étrange de dire ça, de lâcher prise.
02:01Ce qui m'a aidé, c'est de trouver des occasions de sourire.
02:05Mais des toutes petites choses.
02:07Par exemple, j'arrive maintenant à déplacer ma table à repassage seule.
02:12Ce n'est pas grand-chose, sourire.
02:15Et puis la rigolade.
02:17La rigolade.
02:19Un jour, il y a un infirmier, Pablo, il était extraordinaire.
02:21Il arrivait et puis « bonjour mesdames, bonjour mes princesses ».
02:25Et puis il venait nous faire un baisement.
02:26Et un jour, il était bord de rire, on lui a dit « mais qu'est-ce qui t'arrive Pablo ?
02:29Vous allez voir ce que vous allez manger.
02:31C'est horrible ».
02:33C'était un comment affeuilleté au fromage.
02:36On aurait dit qu'il y avait un bulldozer qui lui était passé dessus.
02:38Mais ça m'aide, ça remet de l'essence dans le moteur.
02:41La vie est pleine de surprises, elle est pleine de choses positives.
02:44Il faut juste apprendre à régler notre focale pour les regarder.
02:49Tu ne peux pas savoir le bonheur que ça fait de retourner seule aller faire les courses.
02:56De marcher dans mon quartier sans avoir besoin de m'asseoir sur un banc.
03:00Mais c'est un bonheur.
03:02Alors avis à tous ceux qui sont en santé,
03:04profitez-en de cette grâce qu'on a quand on est en santé et qu'on ne se rend pas compte.
03:10C'est une grâce.