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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Pascal Delatorre Dupin.
00:04Bonsoir Jean-François Copé, merci d'être avec nous en studio sur Europe 1 Ancien Ministre évidemment,
00:10maire LR de Meaux, vous vous étiez fait discret, vous revenez dans les médias, on vous voit reprendre la parole.
00:17D'abord Jean-François Copé, quel était ce besoin de revenir sur le devant de la scène ?
00:23Besoin non, besoin non, j'avais même plutôt, et je l'avais dit, plutôt décidé de me consacrer à ma ville de Meaux et à mon cabinet d'avocats.
00:32Et puis en fait c'est plutôt la notion de, c'est plutôt l'inquiétude en fait face à une situation qui, je trouve extrêmement grave,
00:40qui m'a amené à penser que peut-être que des gens qui pouvaient partager un peu leur expérience et leur maturité pouvaient aider,
00:47et je pense que j'en suis, voilà, donc c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de...
00:51La droite républicaine ?
00:53En fait c'est ça qui est dingue, c'est que, moi je pense que ce pays est profondément à droite au sens où il attend le rétablissement de l'ordre,
00:59et une certaine idée du progrès, au sens plein du terme, progrès scientifique, économique, social, environnemental, mais au sens positif du terme.
01:08L'ordre et le progrès ça a toujours été l'ADN de la droite, il y a eu d'autres périodes dans la vie où c'était plutôt la gauche qui était en tête,
01:14on voit bien l'époque de Mitterrand, mais là aujourd'hui c'est vraiment une attente de droite.
01:17Or le paradoxe, c'est que la droite n'arrive pas depuis des années à incarner cela.
01:22Eh bien j'ai l'impression que pour la première fois, on est peut-être en train de construire quelque chose avec Bruno Retailleau.
01:28Oui parce que vous soutenez Bruno Retailleau pour la présidence des LR.
01:31Moi je n'ai pas hésité une seconde à rappeler à l'ensemble de nos amis que, en fait, vu la situation dramatique que connaît notre pays,
01:42et les enjeux dramatiques du monde d'aujourd'hui, tout peut arriver en France.
01:46Y compris une présidentielle anticipée ou une dissolution qui serait la pire des choses.
01:51Vous croyez qu'Emmanuel Macron ne tiendra pas jusqu'en 2027 ?
01:54Je pense qu'en réalité ce n'est pas tellement lui qui va décider, je pense que les événements vont le décider.
02:01Si lui ne le comprend pas, les événements vont le décider.
02:03Parce que je vois tous les jours, et ça c'est le maire de Meaux qui en parle...
02:07Bien sûr, les élus de terrain, c'est eux qui connaissent la vérité et l'état de la France.
02:11Mais c'est vrai, ce sont les maires !
02:12Bien sûr, c'est pour ça que c'était une folie de nous empêcher d'être députés en même temps,
02:16parce que du coup on ne peut pas raconter à l'Assemblée ce qu'on voit, et donc il y a une déconnexion très forte.
02:19Et encore, moi j'ai la chance de pouvoir aller dans les médias, mais beaucoup de maires ne peuvent pas le faire.
02:22Donc en réalité, ce que je vois à Meaux, c'est un tissu économique composé de beaucoup d'entreprises de taille moyenne,
02:29qui sont des sous-traitants des grands groupes, des grands donneurs d'ordre.
02:32À Meaux, on travaille beaucoup avec l'aéroport de Roissy, on travaille beaucoup avec Marne-la-Vallée,
02:38on travaille beaucoup sur beaucoup de métiers différents.
02:40Et en fait, les carnets de commandes se vident, parce que l'incertitude politique, c'est la pire des choses pour l'économie.
02:46Alors personne n'en parle, c'est à bas bruit, mais les indicateurs se multiplient.
02:50Les crises de confiance, les débuts de licenciements, les dépôts de bilans.
02:54Et ce que je vois arriver, hélas, c'est un risque de crise économique et financière majeur.
03:00Et ça, les Français ne vont pas le supporter.
03:02Et nous sommes condamnés aujourd'hui à l'immobilisme, parce qu'à cause de cette folle décision de la dissolution,
03:07on ne peut plus passer une loi, en fait, on ne peut plus en passer, on le voit bien,
03:10on ne peut plus passer une loi, ni sur l'immigration, ni sur l'éducation, ni sur l'économie...
03:14Et est-ce que ça va s'arranger avec M. Ferrand, à la tête du Conseil constitutionnel ?
03:18Non mais ça c'est encore autre chose.
03:19Le problème, c'est qu'ils vont tous dans le même sens au Conseil constitutionnel, ils sont plutôt tous à gauche, Jean-François Coppé.
03:26L'élection de M. Ferrand, en fait, c'est un sujet qui, de mon point de vue, est une vraie interpellation pour nous tous.
03:34Parce que la Constitution prévoit que les commissions doivent valider la nomination du Président de la République pour le Président du Conseil constitutionnel.
03:42Et en fait, il faut qu'il n'y ait pas le refus de trois cinquièmes des parlementaires qui s'expriment.
03:48Or, il y a eu là, le refus de trois cinquièmes, moins une voix.
03:52C'est-à-dire qu'à une voix près, Richard Ferrand n'était pas validé.
03:56Et ça pose un vrai problème de légitimité pour lui.
03:59Et deuxième point, j'ai noté, comme tout le monde, que le Rassemblement national s'était abstenu.
04:04Alors, je n'ai pas besoin de vous dire que...
04:06Vous pensez qu'il y a eu une annonce ?
04:07Là, pour le coup, c'est quand même...
04:09Un compromis ? Une annonce ?
04:10Disons que ça s'appelle un arrangement, comme on savait en faire sous la Troisième République.
04:14Le RN dit que c'est moins pire, M. Ferrand.
04:17Non, mais il nous a inventé une baliverne, comme d'habitude.
04:19Je ne veux pas gâcher l'ambiance, mais c'est leur spécialité.
04:23Donc là, ils nous ont inventé que sinon, on aurait eu Taubira.
04:25Je ne sais pas pourquoi on aurait eu Taubira, non.
04:26Taubira n'a jamais été dans le débat.
04:28Donc ça, c'est pour essayer de trouver un espèce de pare-feu à une réalité qui n'a échappé à personne.
04:34Le RN n'a aucun état d'âme.
04:36Mais vous ne pensez pas que ça n'a pas été difficile de faire passer des lois avec l'état du Conseil constitutionnel et les personnes qui les incarnent ?
04:42On verra bien. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
04:43Moi, je ne suis pas très favorable à tout ça.
04:45Moi, je préfère qu'il y ait des juristes à la tête du Conseil constitutionnel.
04:48Alors, je sais qu'il y a un grand débat politique-juriste.
04:50Je pense qu'il faut qu'il y ait un équilibre.
04:51Mais là, il n'y a plus d'équilibre.
04:52Il faut qu'il y ait des gens qui soient capables de dire le droit.
04:55Et à un moment, dire le droit, ça se fait selon des cadres.
04:59Et puis, dernière chose, dans un temps, il faut avoir le courage de changer la Constitution.
05:02Mais si on veut changer la Constitution, il faut qu'on ait une majorité importante pour le faire.
05:06Et là, c'est le désordre le plus absolu.
05:08Donc, je reviens à mon point de départ.
05:09C'est de vous dire que dans ce contexte, il est indispensable et urgentissime que la droite s'organise.
05:16Et pour ça, il faut qu'elle ait un leadership.
05:18Or, elle est en crise de leadership majeure depuis 10 ans.
05:20Et bien là, on a l'opportunité avec Bruno Retailleau de rétablir un leadership.
05:24Donc, moi, je n'ai pas besoin de vous dire que je n'ai pas hésité une seconde.
05:27Et pourquoi pas Laurent Wauquiez, Jean-François Copé ? Parce que lui aussi est candidat.
05:31Écoutez, comment vous le dire ?
05:33Bruno Retailleau, aujourd'hui, on le voit, il incarne un vrai espoir, en fait.
05:40Et Laurent Wauquiez, c'est plutôt une déception.
05:43Je ne vais pas vous dire le contraire.
05:44Il avait de l'or dans les mains.
05:46On lui a quand même tout donné, une première fois en 2017.
05:49Et c'est une catastrophe avec les Européennes en 2019.
05:53Et en plus, il n'a vraiment pas aidé François-Xavier Bellamy.
05:56Donc, du coup, il a été contraint de partir.
05:59Il revient, on lui redonne une nouvelle chance.
06:02Moi, j'ai plaidé pour qu'on aille au gouvernement dès 2022.
06:06Ce qu'on a fait en catastrophe en 2024.
06:08J'ai dit, tu avais raison.
06:09Oui, mais c'est un peu tard maintenant.
06:11Et puis maintenant, on voit bien les difficultés qu'il a à s'imposer.
06:14Parce qu'il n'a pas suffisamment été clair dans ses convictions.
06:17On l'a vu sur les retraites.
06:18Et moi, je pense qu'il faut qu'on soit très clair.
06:20Un, sur le rétablissement de l'ordre.
06:22Et deux, sur le fait d'assumer des réformes courageuses.
06:24La réforme des retraites, ce n'est pas populaire.
06:26Mais il faut le faire.
06:27Sinon, on va couler notre pays.
06:29Jean-François Copé, de toute autre chose, vous êtes maire.
06:31Maire de Meaux.
06:32Je voudrais savoir, en tant que maire de Meaux,
06:34est-ce que vous auriez marié une personne sous OQTF ?
06:37Écoutez, j'ai apporté mon soutien total à Robert Ménard.
06:40Mais total.
06:41Est-ce que vous avez déjà été confronté à ce type de situation ?
06:43Non, je ne l'ai pas été.
06:44Mais je vous avoue que si je l'avais été,
06:46je pense que j'aurais pris la même position que lui.
06:48Parce que, en réalité, quand vous avez deux lois qui s'opposent d'une certaine manière,
06:52on ne peut pas vous reprocher de choisir d'appliquer l'une plutôt que l'autre.
06:56Vous voyez ce que je veux dire ?
06:57Et en fait, le débat doit être tranché par le législateur.
07:00Et donc, il a eu le courage de le faire.
07:02Mais je pense que n'importe quel maire qui assume ses convictions
07:06aurait eu le même comportement que lui.
07:08Donc, il faut que la loi change.
07:10Et d'ailleurs, de manière générale, parce que, je vais vous dire,
07:12pour aller jusqu'au bout des choses,
07:13j'ai mis en place, avec mes adjoints et mes amis élus du conseil municipal,
07:17un dispositif de surveillance très strict contre les mariages gris.
07:20Et nous en refusons régulièrement.
07:22Et nous saisissons le parquet.
07:24Parce que, je suis désolé de vous dire,
07:26que le mariage, ça peut être aussi, on le sait tous,
07:28une manière de régulariser des irréguliers.
07:32Donc, nous devons être extraordinairement faibles là-dessus.
07:34Or, il y a malheureusement des filières mafieuses dans ce domaine,
07:36et on est très vigilants.
07:38Jean-François Copé, restez avec nous sur Europe 1.
07:41Ah, mais j'ai pas l'intention de partir !
07:42Ah, mais ça, je suis ravie !
07:44Tant mieux !
07:45Parce qu'il va parler de la liberté d'expression.
07:47Jules Torres va revenir dans ce studio.
07:48Il a des révélations fracassantes à faire.
07:51Il a déjeuné.
07:53Il y avait des gens de l'ARCOM pas loin.
07:54Et je pense que vous allez, et les auditeurs d'Europe 1 aussi,
07:57être interpellés par les révélations qu'il va vous faire.
08:00Je voudrais bien avoir votre avis.
08:01Ah, les déjeuners dans les restaurants parisiens.
08:03Oui, voilà, il faut parler doucement.
08:04Surtout quand on dit des énormités.
08:07Jean-François Copé, je pense qu'on va parler de la liberté d'expression en France dans un instant.
08:11Et c'est sur Europe 1. Il est 19h26.
08:14Europe 1, soir, week-end.
08:1519h21, Pascal Delatorre du Bas.
08:17Jean-François Copé, ancien ministre, maire NR de Maux,
08:20et soutien de Bruno Retailleau, est avec nous dans ce studio.
08:23Jean-François Copé, j'ai une demande à vous formuler.
08:25Pouvez-vous rester un petit peu plus longtemps dans ce studio ?
08:28Ah, mais quelle bonne nouvelle !
08:29Il peut le faire !
08:30C'est une excellente nouvelle !
08:32Parce qu'elle était très triste, l'idée d'être seulement avec Jules Torres et moi.
08:34Vous lui faites peur !
08:37Ah là là, les deux !
08:39Jules Torres est avec nous.
08:41Paul Mollin, évidemment.
08:42Votre prix littéraire va bien ?
08:43Il va très bien, mon prix littéraire.
08:45On prévoit plein de choses.
08:46On invitera M. Copé, on invitera M. Torres, s'il est là.
08:49J'ai lancé votre prix de la pensée libre.
08:52J'ai été premier à écrire mon prix de la pensée libre.
08:54Prix de la pensée libre, Jean-François Copé.
08:56On parle beaucoup de liberté d'expression en ce moment.
08:58C'est l'occasion de la récompenser dans les livres.
09:00Alors justement, la liberté d'expression.
09:03Jean-François Copé, évidemment, la fermeture de C8 fait énormément réagir.
09:07Énergie 12 également, deux chaînes condamnées.
09:10Celle de C8 qui arrêtera donc d'émettre jeudi prochain.
09:15Jean-François Copé, je voudrais vous faire réagir d'abord
09:18au propos de M. Jules Torres, ici présent, notre enquêteur des déjeuners parisiens.
09:24Jules Torres, est-ce que vous pouvez raconter aux auditeurs,
09:26Jean-François Copé ici présent, Paul Mollin,
09:29ce que vous avez entendu tout à l'heure, à l'heure du déjeuner ?
09:32Eh bien, comme tous les midis, je vais déjeuner.
09:35Je vais déjeuner proche de la rédaction.
09:37Et là, pour le coup, ce midi, c'était avec des collègues.
09:39Il était 14h30, puisque j'étais chez l'ami Céline Géraud.
09:42On ne vous demande pas tant de détails, ni ce que vous avez répondu.
09:45Non, parce que sinon, ça veut dire que j'ai jusqu'à 23h.
09:47D'ailleurs, il n'a pas pu dans mon point de vue d'aller au restaurant.
09:50Figurez-vous.
09:51Et je suis donc avec des collègues au restaurant.
09:55Je m'attable et je constate, parce que j'entends au bout de quelques instants,
10:00que les gens à côté de moi parlent de la décision de l'ARCOM, de l'éviction de C8.
10:07Et je comprends très rapidement qu'il s'agit de membres et de représentants de l'ARCOM,
10:12qui travaillent à l'ARCOM.
10:14Et pour me le faire vérifier, je demande ensuite au personnel de l'établissement
10:19ou si ces gens-là ont leurs habitudes.
10:22Ils me répondent que oui.
10:23Et ils me répondent surtout qu'ils travaillent à l'ARCOM.
10:25Donc, ils me confirment que ce sont les gens de l'ARCOM.
10:27Et que disent ces gens-là lors de ce déjeuner ?
10:30J'ai noté trois mots, trois phrases qui m'ont beaucoup heurté.
10:34D'abord, la première, je cite.
10:37Nous, on nous a demandé de virer Hanouna.
10:39On l'a fait.
10:40On a fait notre boulot.
10:41Ça nous montre qu'il y a quand même une décision qui est arbitraire.
10:44Et que le sujet, ce n'est pas tant C8 que la personne de Cyril Hanouna.
10:47Le deuxième verbatim, si vous allez voir, ça va à l'écrachendo.
10:51C'est, on s'est bien payé le groupe Bolloré.
10:54Donc, on a bien compris que c'était une décision qui était contre le groupe Bolloré, de Vincent Bolloré.
10:58Et contre les chaînes et médias du groupe.
11:01Et le troisième, et ça c'est celui qui m'a le plus scandalisé, voire même choqué.
11:05C'est, on s'en fout de mettre au chômage 400 potes de Cyril Hanouna.
11:10Parce que la décision de fermer C8, ça ne va pas que pénaliser Cyril Hanouna.
11:16Mais Cyril, ça ne va pas le pénaliser.
11:18Ça ne va pas le pénaliser lui.
11:19Mais ça va pénaliser, et vous savez bien mieux que moi, ma chère Pascale.
11:22400 personnes qui vont se retrouver sur le carreau, au chômage, dès la semaine prochaine.
11:28Et ça, visiblement, à l'Arkone, on n'en a rien à faire.
11:31400 potes d'Hanouna.
11:33Jean-François Copé, comment vous réagissez à ce que dit Jules Torres ?
11:38Moi, je suis atterrée.
11:40C'est terrible, c'est terrible.
11:42C'est terrible, évidemment, ce que vous racontez.
11:45Mais surtout, parce que jusqu'au bout, je me suis dit, ils ne vont pas le faire.
11:50Pas par naïfeté, ce n'est pas le problème.
11:52Mais je trouvais que c'était tellement énorme.
11:58On peut être choqué, bien sûr, par un certain nombre de choses qui peuvent être dites sur l'une ou l'autre de vos antennes.
12:03Mais il y a eu des amendes qui ont été payées.
12:05Et donc, moi, il m'a semblé vraiment que c'était ça qui était la réparation.
12:09C'est pour ça que pour l'interdiction d'émettre, c'est une décision qui est hyper lourde, violente, et en fait assez difficile à comprendre.
12:18Mais, bon, je ne veux pas rajouter le concert où on est tous, pas tous, un certain nombre a partagé cette incompréhension.
12:25On n'a entendu personne à gauche.
12:27Ni des syndicats, ni des personnalités politiques.
12:30Sans réjouir.
12:31Oui, sans réjouir. Exactement, vous avez raison, Jules Torres.
12:33C'est vrai. Jean-François Copé.
12:35Le débat de fond, en fait, c'est le partage entre qu'est-ce que c'est qu'une chaîne d'information et qu'est-ce que c'est qu'une chaîne d'opinion.
12:42Et donc, l'information, l'opinion, ce sont des termes qu'il faut balancer dans une démocratie.
12:47Et de mon point de vue, la limite absolue, c'est ce qui relève du délit.
12:52Il y a des choses qu'on n'a pas le droit de dire parce que c'est délictuel.
12:55Il y a des choses, l'antisémitisme, le racisme, ça n'est pas, heureusement, une opinion.
13:00C'est un délit.
13:01Ce n'était pas le cas dans les années 30.
13:02Aujourd'hui, c'est le cas.
13:03Mais au-delà de ça, pour le reste, là où j'ai le sentiment que c'est terrible parce que c'est vraiment la décision d'une partie du système contre l'autre,
13:12c'est que, bien sûr, personne n'imagine d'instruire de telles choses
13:16lorsque d'autres médias peuvent tenir des propos dont l'antisionisme n'est rien d'autre que l'antisémitisme
13:21et ce, de manière avérée et militante.
13:24Donc, c'est ça qui, pour moi, est un vrai sujet.
13:28Non seulement ils ne sont pas inquiétés, mais c'est là où je pense que nous ne pouvons pas continuer comme ça.
13:37Vous savez, c'est une phrase que j'utilise maintenant.
13:40Est-ce qu'il faut dissoudre l'ARCOM, Jean-François Copé ?
13:44Il n'y a que nous en France.
13:46Mais nous sommes les seuls à avoir une espèce d'instance administrative qui dissoudre.
13:50Il y a beaucoup de personnes dans le personnel politique qui demandent la suppression de l'ARCOM.
13:52Ecoutez-moi, celle-là, qu'il y ait des autorités de régulation, c'est normal.
13:57Ce qui n'est pas normal, c'est que le politique, le législateur délègue, pour ne pas dire se soulager,
14:05de confier à des autorités indépendantes des décisions qui ne relèvent pas nécessairement d'elles.
14:11Vous voyez ce que je veux dire ?
14:12Et le problème est là.
14:14Après tout, l'ARCOM a son sens pour réguler les supports médias en France,
14:20parce qu'il y a besoin de les réguler, sinon on fait n'importe quoi.
14:22Il y a des sujets de concurrence, il y a des sujets de fréquence...
14:24C'est le poids de mesure, Jean-François Copé, franchement.
14:26Rien n'a été épargné.
14:28Mais ce qui a blâmé, c'est le poids de mesure, pas le principe d'existence de l'ARCOM.
14:32Tout cela relève de la faute du politique.
14:35Comme lorsqu'on dit que l'administration fonctionne mal,
14:37ce n'est pas de la faute de l'administration, c'est de la faute du politique.
14:40Vous savez, moi j'ai toujours voulu être président de la République.
14:43Après, les circonstances ont fait que ça n'a pas pu se faire, mais je me suis préparé pour ça.
14:46Attendez, vous êtes jeune, Jean-François Copé !
14:48La vie est longue.
14:50C'est bien fait de rester un peu plus.
14:52Mais ce que je veux vous dire, c'est que j'ai fait pour ça des écoles.
14:56J'ai notamment fait Sciences Po, l'école nationale d'administration,
14:59parce qu'on formate les gens, on leur apprend le métier,
15:03comme on apprend à l'école à Saint-Cyr ou à l'école de guerre,
15:05on apprend aux militaires à se battre, c'est la même chose.
15:08Et moi j'avais un de mes professeurs qui m'avait dit, vous savez Copé,
15:11si un jour vous voulez faire de la politique, je lui avais confié,
15:13et si vous avez l'immense honneur, on parlait comme ça à l'époque, d'être ministre,
15:17n'oubliez jamais qu'un grand ministre,
15:19ce n'est pas celui qui donne son nom à une loi ou qui fait une bonne émission de radio,
15:24c'est celui qui est le patron de son administration.
15:27Et je n'ai jamais oublié ça.
15:29Les politiques doivent commander l'administration
15:31comme le chef d'entreprise doit diriger son entreprise.
15:34Il est responsable, il ne fait pas n'importe quoi.
15:36Il y a des instances pour le sanctionner s'il est défaillant,
15:39et notamment le suffrage universel.
15:41Mais le rôle du politique est là.
15:43Et qu'est-ce que vous voyez aujourd'hui ?
15:44Vous ne voyez des défaillances, vous ne voyez que des défaillances partout.
15:47Quand Elisabeth Borne arrive et est interviewée,
15:49qu'elle prend le ministère de l'éducation nationale,
15:51qu'elle dit j'y connais rien à l'éducation nationale,
15:53mais vous vous souvenez de cette phrase ?
15:56J'en ai fait d'autres depuis.
15:58Ecoutez, vous voyez bien derrière tout ça la dévalorisation,
16:02un, du métier de ministre, deux, du métier de député.
16:05Regardez comment ces deux mandats qui sont magnifiques,
16:08qui sont le résultat du sacrifice des peuples dans les démocraties
16:13pour avoir ces libertés,
16:15sont aujourd'hui bradés par des gens qui ne tiennent pas plus de trois mois,
16:19à qui on ne dit même pas quelle est leur feuille de route.
16:22On a aujourd'hui un gouvernement dont le Premier ministre a dit
16:24je ne vous donne pas de feuille de route puisque la seule mienne,
16:26c'est de tenir pour pouvoir dire que j'ai tenu.
16:28Donc il leur donne une totale liberté d'expression,
16:30ce qui est gaguesque.
16:32C'est ce qui rend un peu difficile l'argument de Laurent Wauquiez
16:35de dire Bruno Retailleau n'est pas libre.
16:37Ah bah si, il est hyper libre.
16:38Parce que là, François Bayrou a dit surtout au milieu de Medici
16:40La France a besoin d'un ministre de l'intérieur à son poste.
16:43C'est ça ?
16:45Il ne devrait pas s'en inquiéter Laurent Wauquiez de ce point de vue,
16:47parce que ça veut dire qu'il n'aurait peut-être pas le temps,
16:49Bruno Retailleau, de faire campagne.
16:52La vérité c'est que les militants, ils ne sont pas fous.
16:55Les militants, ils ont une responsabilité historique.
16:57Ils savent que celui qu'ils vont élire,
16:59il va porter une dynamique formidable.
17:01Donc ils ont intérêt à ne pas se tromper.
17:03Et d'ailleurs on le voit bien.
17:04Moi je vois bien les adhésions qui arrivent,
17:06je vois bien chez les jeunes,
17:08une mobilisation pour Bruno Retailleau qui est très intéressante.
17:10Combien d'adhésions en plus depuis que Bruno Retailleau s'est déclaré candidat ?
17:14Je sais, je sais, mais quand ?
17:17On a le droit de demander quand même.
17:19Moi je ne tiens pas les stats,
17:21mais je vois ce qu'il se passe dans mon département de cinéma.
17:23Mais ce que je veux simplement vous dire,
17:25c'est qu'il y a derrière tout ça besoin de rétablir le politique au sens noble du terme.
17:29Et ça, il faut bien l'admettre,
17:31c'est devenu défaillant depuis que M. Hollande a interdit la possibilité pour les maires d'être députés,
17:36depuis que M. Macron a dit à sa majorité,
17:39expressis et verbis,
17:41soyez fiers d'être des amateurs.
17:42Moi Jacques Chirac, il m'a toujours dit,
17:44la politique c'est un métier.
17:46Tu peux être maire, député, ministre, élu, battu,
17:49tu prends des coups, t'en donnes,
17:51et peut-être un jour les Français considéreront que tu es prêt.
17:53Nous sommes loin de tout ça.
17:54Regardez le turnover lamentable de ministres qui ne peuvent pas tenir plus de 3-4 mois.
17:59Et à l'Assemblée nationale on n'en parle ?
18:01De ce qui se passe à l'Assemblée nationale, qui ne se tient pas ?
18:04Mais l'Assemblée nationale, elle est prise en main par les deux extrêmes.
18:07Extrême gauche et extrême droite.
18:09Et à partir de ce moment-là, en l'absence de majorité absolue,
18:11c'est le grand n'importe quoi.
18:13Lorsque vous voyez Mme Le Pen,
18:16qui est capable d'aller voter une motion de censure avec l'extrême gauche,
18:22elle a voté la motion de censure de l'extrême gauche.
18:25Alors que les militants d'extrême gauche ont sablé le champagne à la mort de son père,
18:29vous vous dites mais finalement elle n'a pas d'état d'âme.
18:31Quand elle s'abstient à propos de M. Ferrand,
18:35elle s'abstient à propos de M. Ferrand,
18:37pourquoi tout d'un coup elle lui trouve des vertus ?
18:40Il faut arrêter de nous prendre pour ce qu'on n'est pas.
18:42L'extrême gauche c'est la honte absolue.
18:44Les propos qui sont tenus à propos du dramatrosse,
18:49du retour des otages, de ce qui s'est passé pour les enfants bi-bas,
18:52les déclarations de certains députés LFI,
18:55sont-ils ignobles, indignes ?
18:58Par rapport à tout cela, je me dis que ça ne représente en rien la France.
19:01Quelques-uns de ces gens-là ne sont jamais condamnés,
19:03Jean-François Copé, pardon.
19:04C'est dans les yeux qu'ils doivent être condamnés, ce n'est pas le tribunal.
19:07D'abord ne dites pas tout ça, parce qu'il y a des dépôts de plaintes,
19:10il y a des procès, et certains sont condamnés, ne dites pas cela.
19:13Mais la deuxième chose que je veux dire, c'est que...
19:15Mais qui a été condamné chez LFI ?
19:17Mais des propos comme ça, ça dépend lesquels.
19:20Je ne sais pas.
19:21Madame O'Brenon par exemple qui avait déclaré que le Hamas
19:23était un mouvement de résistance à Jean-Jacques Bourdin,
19:25je ne sais pas où s'il y a eu une procédure,
19:27ça s'appelle quand même de l'apologie du terrorisme.
19:30Mais de toute façon, la réalité c'est que ces gens-là
19:33ne sont plus du tout représentatifs de la France.
19:35Ils ont été élus dans leurs circonscriptions,
19:37dans des conditions très particulières,
19:39d'une dissolution qui a donné lieu à un vote braque
19:43en trois semaines, dans des conditions complètement dingues,
19:45mais leur voix n'est absolument pas représentative
19:48de ce que pensent des millions de Français.
19:49Donc il faut remettre de l'or dans tout ça,
19:51c'est-à-dire retrouver un clivage droite-gauche,
19:53et arrêter que ce gouvernement du centre,
19:55stupide, qui ne fait rien.
19:57Parce que là, d'accord pour la droite républicaine,
19:59mais la gauche, c'est qui ?
20:00M. Copé n'est pas de gauche.
20:02Je voulais que vous répondiez.
20:03Je sais que M. Copé n'est pas de gauche.
20:05Je n'ai pas demandé à M. Copé de réformer la gauche.
20:07Quelle adversaire !
20:11En même temps, je vais vous dire une chose.
20:13Comme je me suis mis un peu en retraite,
20:15je fais du coaching,
20:17je peux même parler de la gauche.
20:21On va en parler, c'est très intéressant la gauche.
20:23Le PS a fait quoi ?
20:25A fait, en gros,
20:27ce que Pascal Praud demande
20:2924 heures sur 24 à la droite,
20:31de faire avec l'extrême droite.
20:32Le PS l'a fait avec l'extrême gauche.
20:34Moyennant quoi, ils ont eu les mains liées,
20:36ils se sont salis, déshonorés,
20:38en cautionnant de facto
20:40les pires propos de ces gens
20:42qui sont indignes de tout.
20:44Eh bien, inutile de vous dire que quand je les vois faire,
20:46je me dis heureusement qu'on n'a pas fait ça.
20:48Parce que là, on le paierait très très cher.
20:50Je l'ai dit à Pascal Praud.
20:52Je n'ai pas réussi à le convaincre.
20:54Restez avec nous.
20:56Mais je vais y retourner.
20:5819h43 sur Europe 1.
21:0019h48, nous sommes toujours dans ce studio
21:02avec Jean-François Copé, qui a la gentillesse
21:04de rester un peu plus longtemps que prévu.
21:06Et après, je vais vous libérer pour que vous puissiez aller dîner.
21:08Ancien ministre, maire à l'air de bon.
21:10Et soutien de Bruno Retailleau
21:12à la présidence de LR.
21:14Paul Melun et Jules Thorez sont également dans ce studio.
21:16Je voudrais qu'on évoque ce qui se passe en Israël
21:18et les conséquences que ça a en France.
21:20Jean-François Copé. Évidemment, aujourd'hui,
21:22on a encore franchi une étape dans l'horreur.
21:24Les enfants Bibas ont, semble-t-il,
21:26été étranglés à mains nues.
21:28D'après l'armée israélienne,
21:30ils sont morts un mois après avoir été
21:32pris en otage. Et, comble de l'horreur,
21:34le ramasse qui devait rendre la dépouille
21:36de leur mère n'a pas rendu
21:38la dépouille de leur mère. Mais, semble-t-il,
21:40cette dépouille est celle d'une femme de Gaza
21:42qui est non identifiée.
21:44Les mises en scène, évidemment,
21:46sont épouvantables.
21:48Est-ce qu'on a franchi un pas
21:50dans l'horreur ? Un pas supplémentaire,
21:52Jean-François Copé ?
21:54On n'a pas franchi un pas supplémentaire. C'est une horreur
21:56absolue depuis le 7 octobre.
21:58On retrouve là des scènes que nous avons,
22:00on les a vues avec horreur
22:02le 7 octobre. Et, derrière
22:04tout cela, il faut évidemment qu'on ait
22:06bien en tête toute la
22:08difficulté de trouver une solution
22:10de paix, alors même que
22:12de telles violences se poursuivent.
22:14C'est une horreur absolue.
22:16Et, il y a derrière tout ça...
22:18Il y a derrière tout ça
22:20un Hamas qui
22:22continue d'être
22:24dans des
22:26actions qui sont, mais, insoutenables.
22:28Insoutenables. Et, toute la difficulté
22:30pour les responsables politiques, et c'est aussi
22:32un petit peu mon rôle de le dire ce soir à vos
22:34auditeurs, c'est d'essayer,
22:36dans la mesure du possible, malgré l'horreur
22:38parce qu'on est tous des hommes et que c'est insoutenable,
22:40de continuer de travailler
22:42à une solution. Et, on sait
22:44que ce sera long, que ce sera difficile
22:46parce que tout est cassé.
22:48Et, c'est ça la difficulté
22:50à laquelle on est confronté. Le problème, Jean-François
22:52Copé, c'est que ce conflit
22:54épouvantable a des conséquences graves
22:56en France. Manon Aubry, ce matin, avait
22:58du mal, encore, à
23:00qualifier le Hamas, ne condamne
23:02pas les
23:04propos, vous savez, de Rima Hassan
23:06qui a tweeté
23:08qui a tweeté, je vous rappelle
23:10que c'est l'armée israélienne
23:12qui est responsable de la famille
23:14Dibas. Reprenons les éléments
23:16de langage du Hamas. En reprenant, vous avez
23:18raison, je te reste prête.
23:20Les choses sont claires. L'extrême
23:22gauche, dans cette affaire,
23:24se conduit
23:26de manière absolument
23:28ignoble depuis le début. Elle a, clairement,
23:30sous les ordres de Mélenchon, choisi
23:32son camp.
23:34Mais quel camp ? En France ?
23:36C'est insupportable ! C'est responsable
23:38de l'explosion de l'antisémitisme.
23:40Mais vous avez bien compris qu'il y a derrière tout cela
23:42la tentative de
23:44récupérer tout un vote
23:46communautariste.
23:48Et moi, mon message, et je ne le cesse
23:50de le dire, y compris dans ma ville de
23:52Mezadministré, qui sont de
23:54confession musulmane, c'est de ne tomber pas
23:56dans ce piège. Et beaucoup d'entre eux
23:58le comprennent aujourd'hui. Cette instrumentalisation
24:00est ignoble. On peut penser ce que l'on
24:02veut du conflit israélo-palestinien,
24:04et Dieu sait s'il y a de quoi en dire, mais cette
24:06instrumentalisation et cette tentative
24:08de faire remonter
24:10l'antisémitisme est ignoble.
24:12Mais les socialistes sont complices de cela.
24:14Regardez Marseille. Il y a eu, sur une
24:16tour de Marseille, des propos affichés
24:18ouvertement antisionistes,
24:20dont l'antisémitisme n'était absolument pas
24:22dissimulé. Renaud Muselier,
24:24Martine Vassal ont immédiatement condamné.
24:26Le maire de Marseille n'a pas condamné.
24:28Il a dit qu'il ne voulait pas rentrer
24:30dans l'instrumentalisation.
24:32C'est un délit l'antisémitisme.
24:34Qu'est-ce que ça veut dire ça ?
24:36C'est le représentant de la gauche.
24:38C'est pas très grave.
24:40Mais ce que je veux dire...
24:42À ça, qu'est-ce qu'il est gauche ?
24:44Non, mais
24:46honnêtement, mon point,
24:48il est très simple. Le Parti Socialiste,
24:50et je vous le disais tout à l'heure, au nom de cette
24:52alliance qui les a amenés à se fourvoyer avec l'extrême gauche,
24:54le payent tous les jours. Parce qu'ils
24:56sont incapables d'être clairs là-dessus.
24:58Le Parti Socialiste, dont on connaît l'histoire,
25:00qui est celui de la défense de la laïcité
25:02au début du XXe siècle, c'est comme ça qu'il est né.
25:04Pas simplement sur la lutte des classes. Et qui n'est pas
25:06capable aujourd'hui d'applaudir
25:08un ministre ou un premier ministre qui rappelle
25:10qu'il faut lutter contre l'antisémitisme.
25:12Les socialistes, dans l'hémicycle, n'applaudissent pas.
25:14Mais vous vous rendez compte, la honte...
25:16Le Parti Socialiste sous la férule d'Olivier Faure,
25:18qui effectivement est un appareil chic,
25:20et qui n'a pas grand-chose à voir avec
25:22Jaurès ou Zola qui défendait jadis
25:24Dreyfus. C'est-à-dire qu'il y a toute une gauche
25:26qui, par paresse intellectuelle
25:28ou par clientélisme ou par opportunisme électoral,
25:30s'est mis dans la roue de Jean-Luc Mélenchon,
25:32sous l'égide de Jean-Luc Mélenchon,
25:34le nouveau pape de la gauche radicale
25:36dans ce pays, et je pense qu'il le paie en cher.
25:38Oui, mais vous savez quoi ?
25:40Je n'entends pas non plus M. François Hollande
25:42s'indigner tant que ça, en fait.
25:44Il est un peu plus silencieux de temps en temps.
25:46Il y a Jérôme Gage qui a pris des décisions,
25:48des prises de parole assez courageuses, qui ne s'est pas fait élire
25:50avec le NFP. Oui, d'accord, ça fait un.
25:52Tous les autres, François Hollande,
25:54ancien président de la République compris,
25:56ils sont bien silencieux et ils ont bien accepté
25:58de se faire élire dans un accord
26:00avec l'extrême-gauche.
26:02Pourquoi je vous dis tout cela ? C'est leur affaire,
26:04et c'est minable. Mais moi, je pense
26:06qu'en réalité, dans cette affaire-là,
26:08la droite de gouvernement,
26:10elle a une mission signalée,
26:12qui est peut-être d'essayer de proposer
26:14de sauver la France, en fait. Parce que là,
26:16la France, elle est menacée.
26:18Alors évidemment, je dis ça sur Europe 1.
26:20Oui, parce que c'est le contexte.
26:22Sur Europe 1, on aime bien dire, voilà, mission
26:24civilisationnelle. Moi, je ne vais pas si loin que ça.
26:26Je pense que la France est en danger.
26:28Et moi, je suis plutôt quelqu'un d'assez modéré, en fait.
26:30Mais je le pense parce que tous les fondamentaux
26:32aujourd'hui, l'ordre,
26:34dans la rue, à l'école, dans les
26:36comptes publics, aux frontières, est menacé
26:38par un gouvernement défaillant,
26:40et par un Président de la République
26:42qui n'est plus du tout
26:44en situation de faire quoi que ce soit.
26:46C'est ça, notre fragilité.
26:48Une dernière information, on apprend à l'instant qu'il y a eu une attaque au couteau
26:50à Berlin.
26:52Berlin meets
26:54plusieurs personnes
26:56auraient été blessées à proximité du Mémorial
26:58de l'Holocauste, dont une
27:00grièvement. Jean-François Copé,
27:02ses attaques au couteau,
27:04effectivement...
27:06Ah non, mais ça, c'est épouvantable.
27:08Ça suffit.
27:10Mais tous les jours, tous les jours,
27:12tous les jours, je ne sais pas si vous êtes exposé à mot,
27:14des attaques au couteau,
27:16on a l'impression que c'est rentré dans
27:18les informations courantes, mais c'est épouvantable.
27:20En France, c'est un fléau. On a arrêté
27:22ce genre de statistiques, mais l'Observatoire
27:24National de la Délinquance,
27:26je crois que c'était en 2020, nous disait
27:28qu'il y avait à peu près 120 attaques au couteau
27:30par jour, et c'est un phénomène
27:32que l'on voit depuis maintenant
27:34de nombreuses années.
27:36Les urgences de couteaux zombies,
27:38ce sont des grands couteaux, avec
27:40des dents, et qui provoquent, notamment
27:42en Grande-Bretagne, des dégâts
27:44considérables, et je ne sais pas si vous avez vu
27:46quelle était la réponse de l'État
27:48à ces attaques au couteau, notamment
27:50chez les mineurs, c'est que maintenant,
27:52il va y avoir des fouilles dans les sacs des élèves.
27:54C'est ce qu'a annoncé Elisabeth Delors.
27:56C'est impraticable.
27:58On n'a pas pris la mesure
28:00du danger que représentent
28:02aujourd'hui ces couteaux.
28:04Aujourd'hui, c'est devenu
28:06quasiment coutumier d'utiliser des couteaux.
28:08Il y a beaucoup de jeunes
28:10qui utilisent de plus en plus cette arme,
28:12et ça a des conséquences terribles,
28:14et parfois ça fait des victimes et des morts.
28:16Ils utilisent beaucoup d'autres armes, malheureusement.
28:18Et nous sommes dans une situation de banalisation
28:20de la violence qui nécessite une reprise en main
28:22complète, mais ce n'est pas juste des phrases que je vous dis là.
28:24C'est des chaînes, des continuums
28:26complets de sécurité. Nous, ce qu'on a essayé de faire
28:28à Moos, qui marche pas trop mal, même si c'est
28:30un combat de tous les jours, c'est d'être en fait sur toutes
28:32les balles, comme on dit. C'est-à-dire que vous avez une police
28:34municipale armée, des caméras,
28:36on est en anticipation pour prévenir les risques
28:38de RICS, par exemple. Dès qu'on voit des attroupements
28:40de plus de 5-6 jeunes
28:42avec des capuches, dont
28:44on voit bien où ils vont, on intervient immédiatement.
28:46On a des médiateurs,
28:48on est extrêmement présents
28:50pour justement anticiper au maximum.
28:52Je convoque régulièrement les parents, je ne vous dis pas que
28:54c'est parfait, mais ce travail, il est mis en place.
28:56Et d'ailleurs, j'ai noté beaucoup d'intérêt que Bruno Retailleau
28:58a annoncé que ces actions-là, elles seraient
29:00menées territoire par territoire, il a bien raison.
29:02Ça ne peut pas être une doctrine nationale.
29:04Il l'a annoncé aujourd'hui dans l'Assemblée, en marge d'un déplacement
29:06après la mort de Thomas Akrepov.
29:08Merci Jean-François Copé, merci infiniment
29:10d'être venu d'abord dans le studio
29:12d'Europe 1, d'avoir un peu prolongé
29:14les débats. Merci
29:16Jean-François Copé,
29:18donc vous soutenez Bruno Retailleau à la présidence
29:20LR, merci d'être venu dans ce studio.
29:22Jules Torres et Paul Meunard, merci infiniment.
29:24Vous avez une actualité chargée,
29:26je crois que vous avez sur le plateau de TPMP,
29:28je suis chez Eliott Deval puis chez
29:30Adouna. On se retrouve dimanche.
29:32Bien sûr, je conçois vos projets là aussi.
29:34On sera là, bien sûr, fidèle au poste.
29:36Avec grand plaisir, il est 19h57 sur Europe 1.