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00:00Mais pas assez souvent à la Maison-Blanche.
00:07Je suis très heureux d'être avec lui.
00:11J'ai retrouvé, dans le cadre d'une très belle soirée,
00:14la première dame de France.
00:15Une belle soirée, je pense que vous en souvenez aussi.
00:18De très bons souvenirs.
00:21Je tiens à remercier Emmanuel pour son accueil à Paris
00:24en décembre dernier,
00:27afin d'assister à la réouverture spectaculaire
00:31de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
00:33Vous avez fait un travail exceptionnel.
00:36Quel triste spectacle de voir ce magnifique édifice brûler.
00:40Vous l'avez rouvert cinq ans après.
00:42Plus belle encore qu'auparavant, dit-on.
00:45C'est un très beau succès que vous avez remporté là.
00:48La France est le plus vieil allié des Etats-Unis.
00:52Notre partenariat va dans le sens de la liberté et de la paix.
00:59Nous constatons des évolutions très intéressantes,
01:03en particulier dans le cadre du conflit
01:05entre l'Ukraine et la Russie.
01:08La révolution américaine nous a permis de saisir notre destin
01:12en tant que nation indépendante.
01:15Aux côtés des Français,
01:16puis nous avons affronté deux guerres mondiales ensemble.
01:20Et il y a six ans, nous avons célébré ensemble
01:25l'anniversaire, le 75e anniversaire du Jour J.
01:30Terrible bataille qui nous a permis de remporter la guerre.
01:36Il y a aujourd'hui une autre guerre sur le sol européen,
01:39la plus terrible guerre depuis la Seconde Guerre mondiale.
01:43J'ai vu un certain nombre d'images,
01:44j'ai vu des images satellites du conflit en cours.
01:47Ces images sont atroces.
01:49Des milliers de personnes meurent par semaine.
01:53Aujourd'hui même, c'est le triste troisième anniversaire
01:55de ce conflit qui ne serait jamais produit
01:59si j'avais été président à ce moment-là.
02:02Cette guerre est terrible, elle est sanglante.
02:06Des centaines de milliers de personnes,
02:08russes et ukrainiens en particulier,
02:10ont perdu la vie de manière inutile.
02:14Une génération entière d'ukrainiens et de russes
02:17a été décimée.
02:23Des villes innombrables ont été réduites en ruines.
02:30Des bâtiments, des monuments, des églises
02:33ont été réduits à un tas de ruines, explosées.
02:40Il est temps de restaurer la paix,
02:41et c'est ce que nous allons faire.
02:43Nous avons eu un entretien,
02:45nous avons des entretiens très intéressants,
02:47y compris avec la Russie.
02:48Depuis mon retour, nous avons fait davantage de progrès
02:51vers la paix qu'au cours des trois dernières années écoulées.
02:55J'ai parlé avec les deux présidents,
02:57à la fois le président Poutine et le président Zelensky.
03:04Beaucoup de bonnes choses vont dans le sens de la paix,
03:07beaucoup de bonnes choses et rapidement.
03:09La semaine dernière, le secrétaire d'Etat Marco Rubio,
03:13le conseiller à la Sécurité nationale Marco Walls
03:15et mon envoyé spécial Steve Woodcock
03:17ont conduit un certain nombre d'entretiens
03:20fructueux en Arabie saoudite.
03:23Avec la délégation russe, je tiens à remercier ici
03:25le royaume d'Arabie saoudite.
03:28Je tiens à remercier le roi ainsi que le prince Mohammed.
03:35Nous travaillons durement avec eux pour obtenir
03:41du feu et une paix durable.
03:43Dans le cadre de ma rencontre avec le président Macron aujourd'hui,
03:46il en a été question.
03:48Nous avons avancé dans ce sens.
03:51Le président Macron s'implique et veut participer.
03:56Je pense qu'Emmanuel est d'accord pour dire avec moi
04:00que l'un des enjeux principaux est celui de la temporalité.
04:04C'est le moment de faire la paix.
04:08La situation est terrible.
04:11Elle pourrait dégénérer en Troisième Guerre mondiale.
04:14Je ne vais pas laisser cela se produire.
04:16Cette guerre n'aurait pas dû se produire,
04:18mais elle a commencé.
04:20Quel désastre sanglant.
04:22Je suis heureux que le président Macron soit d'accord
04:25pour dire que le fardeau de la sécurité européenne
04:28doit être porté par les nations européennes
04:30et pas seulement par les Etats-Unis d'Amérique.
04:33L'Europe doit assumer un rôle important dans sa sécurité
04:37et dans la sécurité de long terme de l'Ukraine.
04:39Elle y est prête.
04:41C'est un jalon important, certes,
04:43mais le jalon le plus important, c'est ce qui va se produire
04:45dans les semaines qui viennent.
04:47Les Etats-Unis ont fourni davantage d'aides à l'Ukraine
04:51que n'importe quel autre pays,
04:53des centaines de milliards, plus de 300 milliards de dollars.
04:56L'Europe, à peu près 100 milliards.
04:59C'est une différence importante
05:01et il faudra égaliser cela,
05:03compenser à un moment donné.
05:08Et il va se passer des événements
05:12qui vont rendre cette compensation réelle.
05:16La plupart des contributions européennes
05:21ont été des emprunts
05:24et je suis certain qu'une fois que ces investissements,
05:30que ces prêts ont été remboursés par la partie ukrainienne,
05:34ce sera un soulagement pour les contribuables américains,
05:38européens.
05:40Et il faudra que l'administration américaine précédente
05:44nous explique pourquoi elle a laissé cette guerre commencer.
05:47Il faut qu'il y ait un accord avec l'Ukraine
05:49sur l'immunité critique et sur les terres rares ukrainiennes,
05:53ainsi que sur la sécurité.
05:55Et je crois que nous avons fait beaucoup de progrès.
05:58J'en ai parlé avant d'entrer dans notre entretien.
06:03Je pense avec Manuel que nous avons fait beaucoup de progrès.
06:06J'ai été élu par le peuple américain
06:08pour restaurer le sens commun ici à Washington
06:11et pour le porter dans le monde.
06:13Et je suis fermement convaincu du fait
06:15que c'est dans l'intérêt des États-Unis
06:17et dans le meilleur intérêt de l'Europe,
06:20de l'Ukraine et de la Russie,
06:23de mettre fin à la tuerie et de rapporter la paix au monde.
06:27L'administration a effectué une rupture
06:32avec les valeurs des administrations précédentes sur ce point,
06:36et c'est très fructueux.
06:40L'establishment diplomatique américain,
06:44après un certain nombre de mauvaises décisions
06:46et des décisions imprudentes
06:48qui ont conduit à la mort de beaucoup de personnes.
06:50Lorsque j'ai quitté mon premier mandat,
06:53il n'y avait pas de guerre, pas de difficultés,
06:56le 7 octobre en Israël, pas d'invasion,
06:59pas de guerre entre l'Ukraine et la Russie,
07:03pas de difficultés au Moyen-Orient,
07:06pas d'inflation, le monde était fort différent.
07:10Il n'y avait pas des millions de personnes
07:13s'infiltrant, assez que des criminels,
07:17par notre frontière, des gangs,
07:21des trafiquants de drogue entrants de notre pays.
07:25Mais c'est la situation que nous avons maintenant sous les yeux
07:28et nous tentons de la résoudre aussi rapidement que possible,
07:30et je suis convaincu du fait que nous progressions.
07:34J'ai entendu que c'était le meilleur mois
07:37pour un président dans l'histoire des prisonniers
07:40de notre pays, j'espère que c'est vrai.
07:42Comme j'ai dit précédemment,
07:45j'espère que mon héritage sera celui
07:48d'un faiseur de paix et d'un unificateur.
07:50Je veux apporter la paix et non la guerre.
07:53Merci, Monsieur le Président, de nous avoir rejoints aujourd'hui,
07:56de vous être associés au travail que nous faisons,
08:00avec une équipe formidable réunie devant nous et qui travaille beaucoup.
08:03Merci Steve Woodcock, merci Michael Watts,
08:06merci Scott, merci JD.
08:10Vous avez fait un travail exceptionnel,
08:13vous avez travaillé très dur, je le sais.
08:16Un travail passionné pour mettre fin à cette guerre.
08:19Je tiens maintenant à inviter Emmanuel
08:22le président français à prendre la parole,
08:25puis nous répondrons à vos questions.
08:28Merci, ça a été un honneur que de t'avoir à la Maison Blanche.
08:31Merci Monsieur le Président, merci Donald.
08:34Mesdames et Messieurs, je vais dire quelques mots en français.
08:37Merci beaucoup Monsieur le Président,
08:40cher Donald, pour votre hospitalité et cette visite.
08:43Vous l'avez rappelé,
08:46nous avons eu l'occasion ces dernières années,
08:49de nos premiers mandats,
08:52de pouvoir échanger à plusieurs reprises à Paris,
08:55ici à la Maison Blanche et à travers le monde.
08:58Ça a toujours été un bonheur,
09:01et je dois dire que j'ai en effet ici des souvenirs encore vibrants.
09:04Et je veux vous remercier à nouveau Monsieur le Président
09:07d'avoir fait l'amitié à la France,
09:10de vous joindre à la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris
09:13que vous venez d'évoquer à l'instant.
09:16De pouvoir ouvrir la cathédrale au reste du monde et votre présence
09:19a signifié cette amitié, cette amitié qui vient de loin,
09:22le Président l'a rappelé, qui est aux origines,
09:25au fond de l'indépendance américaine et de sa construction,
09:28et qui, à chaque fois que l'histoire a sonné,
09:31nous a ramenés ensemble du bon côté de celle-ci,
09:34c'est-à-dire comme étant unis
09:37pour défendre la paix et la souveraineté.
09:40Et je pense évidemment aux deux guerres mondiales
09:44qui ont scandé le XXe siècle.
09:47Aux Lafayette, nous voilà, de Pershing jusqu'aux vétérans américains
09:50que nous célébrions il y a encore quelques mois
09:53sur la plage d'Omaha Beach, et j'étais très heureux de revoir
09:56d'ailleurs tout à l'heure, lorsque vous m'avez laissé
09:59quelques minutes entre deux de nos rendez-vous,
10:02l'un d'entre eux qui est venu me visiter, et je veux ici dire
10:05le grand respect que nous avons pour tous nos anciens combattants
10:08et les vétérans américains. Cette histoire nous oblige
10:11d'aller dans le contexte du monde qui est le nôtre,
10:14et le président l'a rappelé, le monde dans lequel nous vivons
10:17ne manque pas de défis. Alors cette visite
10:20que nous avons décidée ces derniers jours
10:23avait évidemment un objectif premier
10:26qui est la situation géopolitique,
10:29et je dois dire que, M. le Président,
10:32je me dois de vous remercier tout particulièrement
10:35d'avoir accepté d'aménager votre agenda pour que nous puissions
10:38et je considère que nous avons véritablement eu
10:41des avancées substantielles lors de nos échanges,
10:44et c'est pour moi une étape très importante
10:47de ce que nous vivons. Nous avons ensemble partagé
10:50une visioconférence avec l'ensemble des dirigeants du G7
10:53qui nous a permis, trois ans après le début
10:56de la guerre d'agression, de la deuxième phase
10:59de la guerre d'agression russe en Ukraine,
11:02de dire évidemment notre soutien au président Zelensky,
11:05au peuple ukrainien, mais aussi de partager
11:08notre volonté d'avoir une paix durable,
11:11et je crois que c'est ce que vous avez ces dernières semaines
11:14rappelé avec beaucoup de force.
11:17Depuis le 22 février 2022,
11:20où on nous annonçait une opération spéciale
11:23qui allait durer quelques semaines, chacun admire la bravoure
11:26du peuple ukrainien qui a résisté.
11:29Et vous avez raison de le dire, M. le Président, nous avons aidé,
11:32et je crois que nous avons eu raison d'aider, c'était notre responsabilité,
11:35et je veux ici dire que l'Europe
11:38n'a pas ménagé ni minoré
11:41ses responsabilités, et nous avons en effet
11:44investi 138 milliards de dollars
11:47dans l'aide à l'Ukraine et aux Ukrainiens,
11:50et je dis bien investi, parce qu'au fond,
11:53l'Ukraine a tenu ce front avancé de notre sécurité collective.
11:56Elle s'est battue durant ces années, elle continue de se battre
11:59pour son indépendance et sa souveraineté, mais aussi pour
12:02notre sécurité collective, parce que je crois que personne
12:05dans cette salle n'a envie de vivre dans un monde où la loi du plus fort
12:08peut s'imposer et où les frontières internationalement reconnues
12:11peuvent être du jour au lendemain violées par qui que ce soit.
12:14Alors, je considère que ces dernières heures,
12:17et vous l'avez d'ailleurs dit tout à l'heure,
12:20plusieurs choses se sont cristallisées, et nous avons pu avancer
12:23sur plusieurs points. D'abord, je veux saluer votre décision
12:27le président Zelensky et de finaliser en effet cet accord
12:30qui est important pour les Etats-Unis d'Amérique et pour l'Ukraine
12:33sur les minerais critiques et les terres rares,
12:36mais d'avoir cet échange de substances avec le président Zelensky
12:39dans cette phase est très important, et de pouvoir finaliser cet accord
12:42qui aussi acte votre engagement pour une Ukraine souveraine
12:45est, à mes yeux, un point très important et souhaitable.
12:48Ensuite, votre volonté de bâtir la paix, nous la partageons.
12:51Et je veux dire ici qu'en responsabilité,
12:54plus de dix ans après le début de la guerre
12:57et l'agression en Crimée, et trois ans jour pour jour
13:00après l'agression russe dans le Donbass,
13:03et je le rappelle aussi dans le nord du pays à l'époque,
13:06la paix est une nécessité pour sauver des vies,
13:09pour aussi faire revenir des prisonniers chez eux,
13:12faire revenir des familles et des enfants,
13:15car je n'oublie pas ce drame humanitaire,
13:18qui touche aussi le peuple ukrainien.
13:21Nous en avons longuement discuté avec le président
13:24et notre souhait est qu'il puisse y avoir, en effet,
13:27des conflits qui s'arrêtent,
13:30une trêve qui soit pleinement mesurable, vérifiable
13:33et qui permette la négociation d'une paix durable
13:36dans laquelle il y aura la question de la reconstruction de l'Ukraine,
13:39la question de ses territoires
13:42et la question des garanties de sécurité,
13:45c'est-à-dire du maintien de la paix dans la durée.
13:48Car, je le redisais au président,
13:51nous avons déjà connu des accords de paix
13:54qui n'étaient que de cesser le feu
13:57sans prévoir ses garanties de sécurité,
14:00cela s'est appelé Minsk I puis Minsk II,
14:03et nous savons d'expérience que cela ne tient pas.
14:06Et je sais la volonté du président d'être un acteur durable
14:09justement de la paix dans la région,
14:12de vouloir cesser dans la durée cette paix.
14:15Et je crois pouvoir dire, après avoir consulté une trentaine de dirigeants européens
14:18et alliés ces derniers jours pour bâtir cette unité
14:21et pour venir vous voir, que tous partagent la même vision des choses.
14:24Nous voulons la paix.
14:27Cette paix ne peut pas signifier la capitulation de l'Ukraine.
14:30Cette paix ne peut pas être un cesser le feu sans garantie.
14:33Cette paix doit prévoir les conditions d'une souveraineté ukrainienne,
14:36permettre à l'Ukraine de négocier avec les parties prenantes
14:39toutes les questions qui la touchent
14:42et pour lesquelles elle est seule légitime à négocier.
14:45Et c'est une paix dans laquelle nous devons prendre nos responsabilités
14:48pour maintenir dans la durée
14:51sécurité et stabilité pour l'Ukraine et pour toute la région.
14:54Et pour nous, Européens, c'est une question existentielle.
14:57Nous avons longuement discuté cela
15:00avec le président.
15:03J'ai pu lui dire tout ce que nous avions travaillé avec le président Zelensky.
15:06On est rentrés dans le détail
15:09des différentes étapes d'une telle négociation.
15:12Et nous avons pu évoquer tout le travail qui a été fait
15:15avec nos partenaires britanniques pour concevoir
15:18ce que pourraient être
15:21des déploiements de forces de paix
15:24sur le sol ukrainien,
15:27qui constitueraient une part de ces garanties de sécurité
15:30à laquelle d'autres pays sont prêts à se joindre
15:33La solidarité et le soutien américain sont indispensables
15:36et je vous remercie, M. le Président, d'avoir commencé le travail avec nous
15:39sur ce point et je crois pouvoir dire que l'accord
15:42que vous apprêtez à signer avec l'Ukraine
15:45et la discussion très claire que nous avons eue à cet égard, pour moi,
15:48sont des garanties solides, que nous nous sommes compris
15:51et que notre volonté est la même.
15:54La paix le plus vite possible,
15:57une paix solide et durable pour tout le monde
16:00est une prise, en quelque sorte, d'une vie internationale
16:03qui permette d'offrir à tous des responsabilités,
16:06donc dans ce cadre, des Européens qui prendront leurs responsabilités
16:09aux côtés de leur allié américain qui prendra les siennes.
16:12A cet égard, je suis venu aussi ici porter un message
16:15Président, de très grande clarté
16:18de l'engagement européen.
16:21Nous sommes engagés pour bâtir une paix durable,
16:24nous sommes engagés comme Européens pour être partie prenante
16:27justement de ces garanties de sécurité
16:30et plus largement, nous sommes engagés,
16:33conscients que nous sommes que les Européens doivent encore faire davantage
16:36pour la sécurité de l'Europe,
16:39sa défense et, en quelque sorte,
16:42un partage plus juste du fardeau sécuritaire
16:45que votre pays porte depuis plusieurs années.
16:48Et au fond, pas simplement, Monsieur le Président,
16:51vous savez l'amitié que je vous porte parce que vous le demandez,
16:55mais parce que je crois que tout le monde maintenant en Europe
16:58est lucide sur le fait que c'est notre devoir pour nous-mêmes
17:01en tant qu'Européens, compte tenu du risque
17:04qui nous entoure et de la responsabilité qui est la nôtre.
17:07Et donc, le président Costa, ce matin, a rappelé
17:10cet agenda de Versailles de mars 2022 qui a déjà conduit les Européens
17:13à augmenter de manière historique leurs investissements.
17:16Les Européens sont prêts à faire davantage
17:19pour cette sécurité, beaucoup plus et beaucoup plus fort.
17:23Et plusieurs m'ont redit cela avant de venir vous voir.
17:26Monsieur le Président, cher Donald, vous l'avez compris,
17:29cette paix par la force à laquelle vous croyez,
17:32c'est celle à laquelle nous sommes engagés par conviction
17:35et parce qu'en ce jour, je pense au peuple ukrainien,
17:38à ses sacrifices et à ce que nous lui devons.
17:41Nous avons également, avec Monsieur le Président,
17:44évoqué les sujets économiques et, au fond,
17:47notre volonté de voir plus de prospérité aux Etats-Unis
17:50et en Europe. Nous avons eu des discussions.
17:53Elles seront poursuivies par nos ministres, nos équipes
17:56pour clarifier les sujets qui doivent l'être.
17:59Mais, au fond, notre volonté, c'est qu'il y ait une concurrence
18:02juste et, au fond, pas de biais dans la concurrence
18:05de nos industries pour pouvoir échanger.
18:08Mais je veux ici dire combien
18:11les économies américaines et européennes sont liées.
18:14Ce sont les économies les plus imbriquées au monde.
18:17Ce sont 1 500 milliards de dollars
18:20d'échanges de produits,
18:23de services physiques et digitaux chaque année.
18:26Et je sais votre attachement
18:29à rétablir la balance des paiements.
18:32Oserais-je dire qu'en tant que président de France,
18:35j'ai la même, puisque nous avons aussi un déficit commercial.
18:38J'essaye aussi de faire valoir qu'il fallait regarder
18:41pas simplement les biens et produits, mais les produits numériques
18:44pour lesquels vous êtes un très grand exportateur.
18:47Et, au fond, la solution, c'est de nous réengager sincèrement
18:50vers une concurrence, justement, qui soit équitable
18:53et la volonté d'avoir des échanges plus fluides
18:56et encore davantage d'investissements.
18:59Vous êtes un très grand investisseur en France.
19:02Nous sommes le cinquième investisseur, nous, France,
19:05pas simplement l'Europe, dans votre pays.
19:08Et je souhaite qu'on fasse davantage de part et d'autre.
19:11Nous avons fait partie des grandes annonces pour l'intelligence artificielle
19:14il y a quelques jours à Paris, où 120 milliards de dollars
19:17d'investissements ont été annoncés en intelligence artificielle
19:20pour notre pays. Au-delà du lien transatlantique,
19:23c'est notre volonté d'avoir, en effet, plus de prospérité.
19:26Je suis convaincu qu'il y a, au fond, un agenda positif
19:29derrière tout cela. Enfin, nous avons ensemble évoqué
19:32plusieurs sujets sur le Proche et Moyen-Orient,
19:35et je crois pouvoir dire que nous partageons la même volonté
19:38d'aider l'Iran à obtenir l'arme nucléaire,
19:41notre volonté de revenir, au fond, à une approche
19:44avec les partenaires de la région en qui nous avons confiance,
19:47qui permettent justement de cantonner
19:50les activités nucléaires iraniennes,
19:53de pouvoir limiter ces capacités balistiques
19:56et de réduire ces déstabilisations régionales.
19:59Et sur la Syrie et l'Irak, nous partageons la même volonté aussi
20:02de ne pas voir les groupes terroristes islamistes
20:05prendre de la force, retrouver de l'activité,
20:08parce que, depuis des années, nos armées sont avec courage
20:11engagées dans ces pays, dans l'opération Inherente Resolve,
20:14dont vous avez le commandement et à laquelle nous contribuons,
20:17qui est une mission forte et importante,
20:19qui a contribué à la stabilité de la région.
20:22Et je le dis avec ici beaucoup de sincérité,
20:25de force et d'engagement, puisque la France a été touchée
20:28par un attentat terroriste en 2015 qui avait été préparé en Syrie
20:31par ces mêmes groupes. Et donc, nous ne céderons rien
20:34à vos côtés pour plus de sécurité.
20:37Voilà, mesdames et messieurs. En tout cas, nos échanges ont été
20:40extrêmement fructueux, à la fois ce matin,
20:43à l'issue de notre visioconférence, et à l'instant,
20:46avec le vice-président, les ministres et nos conseillers.
20:49Et je veux vous dire combien,
20:53après ces échanges avec le président Trump,
20:56je suis convaincu qu'il y a un chemin.
20:59Nous avons partagé nos convictions, nos exigences.
21:02Il y a beaucoup de travail qui reste à faire.
21:05Et donc, dans les prochaines semaines, nous avancerons ensemble
21:08et nous aurons l'occasion, nos équipes puis nous,
21:11de nous revoir dans des formats différents pour faire de cette paix
21:14solide, durable, je l'espère avec beaucoup de force,
21:17une réalité de court terme. En tout cas, Monsieur le Président,
21:20permettez-moi de vous remercier pour votre accueil,
21:23remercier pour la qualité de nos échanges et pour votre engagement.
21:26Merci, cher Donald.
21:33Bien. Merci.
21:36Brian, une question ?
21:51Un sondage de Harvard, 9 points d'avantage
21:55dans les sondages pour le soutien américain.
21:58Et on parle de mettre un terme à la guerre en Ukraine.
22:01Est-ce que vous pouvez développer un peu sur ce point ?
22:04Oui, tout à fait. Merci.
22:07Ce sondage, il montre une facette du monde.
22:10Ce sondage, il est très respecté de Harvard.
22:13Et notre avance, elle est considérable.
22:16Et pas juste sur ce point.
22:19Comme je vous l'ai dit, nous sommes le parti du bon sens.
22:22C'est un parti qui est très important.
22:25Comme je vous l'ai dit, nous sommes le parti du bon sens.
22:28C'est un élément crucial, ce bon sens.
22:31Car ce qui se produit dans le monde et dans notre pays même,
22:34on voit des annulations.
22:37Et ce, à la chaîne.
22:40Mais nous, nous luttons contre cela rapidement.
22:43Merci pour votre question.
22:46Monsieur le Président.
22:57Allez-y, s'il vous plaît.
23:01Sur la rencontre en Arabie saoudite,
23:04c'était une rencontre exceptionnelle.
23:07Nous avons rencontré le prince.
23:10Un jeune homme formidable.
23:13Une imagination folle.
23:16Il est extrêmement respecté dans le monde.
23:19Il est très respecté dans le monde.
23:22Il est très respecté dans le monde.
23:25Il est très respecté dans le monde.
23:28Il est extrêmement respecté dans le monde entier.
23:31Et lui, il parle au roi.
23:34Et lui aussi, formidable.
23:37Le message est passé.
23:40Et ce message, quel est-il ?
23:43C'est de tout faire pour agir.
23:46La Russie, j'ai parlé avec le président Poutine.
23:49Ses intermédiaires aussi échangent avec les nôtres.
23:52Tout le monde veut agir.
23:55Ce que je fais, c'est des négociations.
23:58J'en ai fait pendant toute ma vie, des accords, des deals.
24:01Et moi, je vais vous dire quelque chose.
24:04Avant que j'arrive en office,
24:07à mon poste de président,
24:10il n'y avait aucune communication.
24:13Voilà pour cette conférence de presse exceptionnelle
24:16entre Emmanuel Macron et Donald Trump depuis la Maison Blanche.