[#LeCanapéRouge] Edmond Epoma Ngadi, porte-parole de l’UDIS
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00:00GABON MEDIATIME
00:17Madame, messieurs, bienvenue sur le canapé rouge de Gabon Mediatime,
00:22votre rendez-vous incontournable pour analyser les enjeux politiques et sociaux du pays.
00:28Aujourd'hui, nous recevons Edmond Epoma Gadi, porte-parole de l'Union pour la démocratie et l'intégration sociale UDIS.
00:36Dans un contexte où l'actualité politique gabonaise est marquée par l'affaire Hervé-Patrick Opianga, président de cette formation politique,
00:45notre invité viendra nous éclairer sur la position de son parti face à ces situations judiciaires controversées,
00:54alors que les interrogations se multiplient sur le respect du droit et de la présomption d'innocence.
01:00Nous reviendrons sur les déclarations récentes de l'UDIS, les enjeux politiques autour de cette affaire et les conséquences sur la scène nationale.
01:10Edmond Epoma Gadi, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:16Bonsoir, je vous remercie et je remercie également toute l'équipe du Canapé Rouge.
01:22Et partant, plus globalement, je remercie Gabon Media Time pour cette invitation.
01:28Très bien. Alors, comme il est de tradition sur le Canapé Rouge, la première question que je vais vous poser est celle de savoir
01:37comment vous vous portez en cette période de transition politique, mais surtout le remous politico-judiciaire au sein de votre formation politique.
01:48Merci. Nonobstant ce que tout le monde sait, ce que tout le monde sait de ce que vit l'Union pour la démocratie et l'intégration sociale,
01:58une autre partie, l'UDIS. Nonobstant ce fait qui est connu aujourd'hui, l'UDIS se porte bien.
02:05Et en ce qui me concerne, Dieu veille, la Divine Providence continue de veiller sur moi personnellement.
02:12Et ce que je pourrais dire d'entrée de jeu, c'est qu'à ce niveau-là, nous avons mal à notre justice.
02:21Et si plus tard, notre justice se porte bien, eh bien, nous nous porterons beaucoup mieux. Voilà ce que je pourrais dire à ce niveau.
02:32D'accord. Poursuivons notre entretien. L'UDIS dénonce un acharnement judiciaire contre son président Hervé-Patrick Opianga
02:43et exige désormais un non-lieu dans la procédure en cours. Pourquoi estimez-vous que cette affaire est avant tout politique et non judiciaire ?
02:55Voilà, nous ne dirons jamais assez et nous continuons de l'affirmer. Nous persistons et signons qu'il s'agit bien d'une affaire beaucoup plus politique que judiciaire.
03:06Il n'y a pas besoin de sortir d'Harvard ou d'Oxford ou alors de Cambridge pour le comprendre, pour comprendre la corrélation qu'il y a entre notre déclaration,
03:17notre appel à voter pour le non, l'appel du 14 novembre et tout ce qui s'en est suivi. La corrélation est nette, claire et précise. Il n'y a pas de doute là-dessus.
03:32Il s'agit bien, comme l'a dit notre président lors de ses différentes sorties, il s'agit bien d'une cabale politique, beaucoup plus politique qu'autre chose.
03:43Plusieurs autres formations politiques, plusieurs autres personnalités politiques ont elles aussi appelé à voter, non ?
03:49Mais pourquoi le curseur au du moins, pourquoi l'appareil politico-judiciaire s'est figé sur la personnalité d'Hervé-Patrick Opianga, selon vous ?
04:00Nous pensons qu'il s'agit d'une mauvaise lecture des positionnements des uns et des autres.
04:07Comme plus personne ne l'ignore, notre président, monsieur Hervé-Patrick Opianga, a fait un don de soi et il a participé à l'événement du 30 août.
04:19Et donc son positionnement, le 14 novembre, a pu être mal lu et mal perçu par certains de ses amis du CTRI et ce qui a pu déclencher ce que nous connaissons aujourd'hui.
04:36Alors qu'il suffit simplement d'avoir une certaine culture démocratique pour comprendre qu'en démocratie, chacun est livre de sa position en âme et conscience pour l'intérêt supérieur de la nation gabonaise.
04:51Nous parlons de transition. La transition, nous nous sommes appropriés cette transition politique et nous nous sommes engagés à en préserver l'orthodoxie.
05:03Donc toutes les fois que cette transition politique, à notre sens, est en danger, nous nous sommes vus dans l'obligation de nous positionner en faveur du Gabon et rien que du Gabon.
05:19Très bien. Plusieurs déclarations récentes, notamment celle de la fille de monsieur Hervé-Patrick Opianga, ainsi que des éléments de procédure contestées, viennent fragiliser l'accusation.
05:34Selon vous, quels sont les points les plus inquiétants dans le traitement de cette affaire ?
05:40Plusieurs points inquiétants. Une procédure judiciaire viciée à la base. Pas de plainte. Nous l'avons démontré. Pas de victime.
05:52Et tout ce qui s'en est suivi. Un mensonge grossier de la part de monsieur le procureur de la République lors de sa sortie du 14 décembre,
06:04affirmant devant le monde entier qu'il avait engagé l'action judiciaire sur la base de la plainte d'une supposée plainte.
06:15Et nous avons aujourd'hui démontré que la plainte en question n'est venue que 11 jours après. 11 jours après.
06:24Et du jamais vu dans aucune république du monde, la supposée victime n'a bénéficié d'aucune protection.
06:31Elle a été mise aux arrêts et gardée 5 jours victime de pression.
06:37Alors, l'ensemble de ces choses-là, la somme de ces choses-là, nous permet de dire que, eh bien, cette justice a manqué le coche.
06:47Alors, dans une interview réalisée par Gabon Media Time fin décembre, la victime nous explique qu'elle n'a jamais, au grand jamais,
06:58été victime de ce que lui reproche la justice, ou du moins de ce que reproche la justice à son père, monsieur Henri-Patrick Opianga.
07:09Et un autre élément qui crée une situation d'amalgame, c'est les jours qui ont suivi sa convocation par les forces de police.
07:23Votre siège a fait l'objet d'une attaque. Est-ce que vous pouvez revenir sur le contexte, sur comment vous avez vécu cet épisode?
07:31Et est-ce que vous avez senti un soutien de la part des autorités par rapport à ce fait-là?
07:39Oui, ce sont des moments douloureux que nous avons vécu avec, justement, la nuit du 20 novembre au 21 novembre, alors que notre président avait reçu sa deuxième convocation.
07:56La plan a déféré le lendemain le 21 à 10 heures au niveau de la police judiciaire. Donc, dans cette nuit, il y a eu une descente musclée avec perquisition violente de ses domiciles, du siège du parti ainsi que de la holding.
08:13Les plusieurs proches ont été arrêtés et molestés, brutalisés. Et nous avons vécu douloureusement ces instants, nous demandant ce qui se passait en réalité et qu'est-ce qu'on reprochait à notre président,
08:29surtout avec le déclenchement d'une force de troisième catégorie qui n'est déclenchée qu'en cas de guerre lorsque l'intégrité territoriale est attaquée. Et là, nous n'avons rien compris.
08:44Effectivement, nous nous sommes retrouvés un peu seuls, laissés à nous-mêmes, craintifs, nous posant mille et une questions à ce moment-là. Et oui, c'était vraiment dramatique à vivre.
08:59Le président de l'UNIS, à ce moment-là, est présenté comme quelqu'un de dangereux par les autorités judiciaires. Est-ce que vous avez le même sentiment ? Est-ce que vous pouvez essayer de traduire à celles et ceux qui nous regardent quel homme il est pour vous, pour votre formation politique, pour essayer de comprendre sa personnalité ?
09:19Eh bien, la personnalité de M. Hervé-Patrick Opianga mérite d'être de plus en plus connue. Il ne faut pas s'arrêter aux clichés qui nous sont vendus par les médias et autres canaux aujourd'hui. Il faut partir de la source de l'homme.
09:40C'est quelqu'un qui s'est fait par les valeurs du travail et de l'effort. Il n'est pas né avec une cuillère en or à la bouche. Tout ce qu'il a obtenu de la vie, il l'a mérité. Il l'a obtenu par l'effort et le travail.
09:57On a tenté de le peindre en mâle du Gabon ou en ennemi public de la République gabodais, ce qui est totalement faux. C'est quelqu'un qui est un patriote dans l'âme, qui déjà très tôt, matinalement, a donné du travail à des compatriotes, a permis aux compatriotes de vivre dans la dignité.
10:18C'est quelqu'un qui, matinalement, a su combattre pour les droits des artisans, notamment au niveau du secteur de la pêche. C'est un compatriote qui s'est battu et qui, dans les domaines aussi bien du sport, de la culture, du domaine du social, s'est investi pour relever les frères et les sœurs vivant dans des situations infrahumaines.
10:48C'est quelqu'un, je crois, qui mérite d'être de plus en plus découvert et dont le visage doit être de plus en plus promu. Pour moi, je résumerais sa personnalité en porte étendard de ce que l'on pourrait appeler aujourd'hui le rêve gabonais, c'est-à-dire qu'on peut partir de rien et devenir quelqu'un dans ce pays. C'est possible.
11:13Alors, revenons sur la justice et son instrumentalisation politique que Ludith dénonce au fil de ses déclarations politiques. Vous évoquez une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Disposez-vous d'éléments concrets pour appuyer cette accusation qui est grave pour notre démocratie ?
11:38Effectivement, cette situation est grave pour notre démocratie et pour notre État de droit. Les éléments de preuve tangible ne manquent pas pour soutenir ce que nous appelons ici l'instrumentalisation politique de la justice.
11:56Nous avons les procès verbaux du CIE qui prouvent que la fameuse ou la supposée plainte dit avoir été déposée par le procureur de la République ne l'a été que onze jours après avoir ordonné l'action judiciaire.
12:18Ce qui montre une instrumentalisation politique. Nous pouvons également citer ce fameux refus, nous en parlerons, refus de prononcer le nom de lieu sous prétexte, sous le pretexte fallacieux, que M. Hervé Opianga ne se serait pas présenté lors de sa convocation du 20 novembre,
12:40oubliant qu'il y a eu une autre convocation qui a suivi le même jour en soirée entre 15 et 16 heures et cette convocation naturellement annulait celle reçue le matin du même 20 novembre qui appelait notre président à déférer le jour suivant, c'est-à-dire le 21 novembre à 10 heures.
13:00Donc c'est peu dire ces éléments que je viens d'apporter pour démontrer l'instrumentalisation politique de notre justice qui, somme toute, n'est pas un phénomène nouveau dans le pays.
13:13C'est justement pour cela qu'il y a eu l'action courageuse de nos vaillants soldats le 30 août 2023, c'était pour faire une rupture nette avec ces manières d'agir. Après, le 30 août ne doit plus ressembler à ce qu'il y avait avant le 30 août.
13:37La justice a rejeté la demande de non-lieu, malgré l'absence de preuves et de victimes, puisque vous-même vous signalez dans votre propos que la plainte prétendument déposée avant la mise en branle de l'action judiciaire ne l'aura été finalement que deux semaines plus tard,
14:01La victime, dans une interview reprise abondamment par des médias locaux, en ligne et écrite, nie tout attouchement ou tout acte sexuel qui seraient les éléments de déclenchement de cette affaire.
14:19Donc, selon vous, qu'est-ce qui motive encore le maintien de ces charges ?
14:24Vous savez, nous sommes dans l'aspectatif, comme vous, nous ne comprenons pas cet entêtement finalement, puisqu'il n'y a pas de plainte, il n'y a pas eu de plainte, il n'y a pas de victime.
14:38Avec toutes les autres preuves que nous détenons, nous ne comprenons pas l'entêtement de monsieur le procureur de la République.
14:48Mais comme on dit, qui couvre le crime en fente le mensonge.
14:54Et il y a comme ça, on s'empêtre dans une cascade de mensonges et d'une cascade d'attitudes contradictoires qui finalement révèlent l'état de santé réelle de notre justice.
15:09Votre parti a saisi plusieurs institutions, présidence de la République, les deux chambres de parlement, cours constitutionnels, représentation diplomatique, y compris l'église catholique.
15:24Qu'accompagnez-vous concrètement de cette démarche ?
15:28Deux choses précisément. La médiation, la médiation pour la paix, la médiation pour l'apaisement, la médiation pour que les uns et les autres fassent preuve de sagesse dans leurs approches.
15:45Et d'autre part, la facilitation de retour de notre leader politique, le président Hervé-Patrick Opianga, la facilitation de son retour sur la terre de ses ancêtres en toute sécurité.
15:57Voici les deux choses. Le président de la République est le garant de l'état de droit. Il est le père de tous, nous sommes en Afrique.
16:06C'est tout à fait normal que lorsqu'il y a une affaire comme ça, c'est tout à fait normal de s'adresser à la première institution de notre pays pour appeler son arbitrage.
16:23Nous avons indiqué les mots qu'il a lui-même prononcés en janvier dernier lors de la présentation des voeux. Dans la réponse qu'il a faite à l'archebaque de Libreville, l'archebaque métropolitain de Libreville,
16:39il a dit qu'il était pour le rassemblement de toutes les forces vives du pays et que s'il y avait palabre, le palabre devait être traité dans ce qu'il a appelé le manja national, qui n'est autre que le palais du bord de mer.
16:56Quant aux représentations diplomatiques, les pays qu'il représente, comme le Gabon, sont signataires de conventions internationales pour la paix, pour la sauvegarde de la vie, pour la défense des droits humains.
17:12Et dans le cas d'espèces, la vie de M. Patrick Opianga est en danger et ses droits fondamentaux également sont foulés au pied. La justice, comme on n'a pas hésité à le dire, la justice de notre pays, dans le cas d'espèces, fout le camp.
17:30Et donc, on a besoin de ce regard extérieur, non pas pour s'ingérer dans les affaires gabonogabonaise, mais simplement pour apporter cette caution de la défense des droits humains.
17:45L'Eglise est dans son rôle de mère et d'enseignante, enseignante des droits, enseignante de la sécurité, enseignante et gardienne également de la démocratie et des rapports sociaux. Elle est mère parce que, par ses enseignements, elle défend la dignité humaine.
18:04C'est tout à fait normal que nous ne soyons tournés vers l'Eglise pour demander sa médiation pour la paix et le respect de la dignité et de l'honneur de M. Patrick, de M. Hervé Patrick Opianga, notre leader.
18:17Alors, quelques jours plus tard, est-ce que vous avez des retours aujourd'hui des différentes instances que vous avez saisies ?
18:26Globalement, il faut dire qu'il y a comme un silence assourdissant, un silence que nous ne comprenons pas d'ailleurs, mais nous espérons, nous ne manquons pas de foi et d'espérance.
18:39Nous espérons que les uns et les autres sont également à leur niveau en train d'observer, de regarder, de juger, de discerner, peut-être avant de poser des actions.
18:51Qu'à cela ne tienne, notre premier objectif a été atteint dans la mesure où nous avons fait passer l'information qu'il fallait au sujet de la situation malheureuse, douloureuse et injustifiée que vit le président de l'UDIS.
19:10Maintenant, à chacun de gérer le timing de sa réaction.
19:16D'accord. Toute cette affaire politico-judiciaire n'est pas sans conséquences économiques et sociales. La principale, la fermeture de la holding HPO, qui a désormais plongé des milliers de Gabonais dans la précarité.
19:35Pensez-vous que cette affaire, justement, dépasse le cadre judiciaire et affecte également la stabilité économique du pays au regard du nombre important des Gabonais et des Gabonais qui sont employés par les différentes sociétés composantes de la holding HPO, à savoir la Saugadar, SGTP et le reste ?
20:01Oui, effectivement, ce problème judico-politique dépasse ce cadre-là. Capitaine de l'industrie Hervé-Patrick Opianga, c'est 5000 emplois directs et près de 2000 emplois indirects.
20:20Lorsqu'il est touché, c'est à peu près 7000 Gabonais qui sont précarisés, 7000 Gabonais qui sont jetés comme ça dans la rue. Un Gabonais qui travaille, nous le savons, entretient sous son aile plusieurs autres Gabonais.
20:38Il faut avoir un cœur et nous appelons le cœur de tout un chacun. Nous appelons le cœur de la République. Nous appelons la maire de la République, Mme Zita Olegi Nguema, à se pencher sur toutes ces familles, 7000 familles jetées dans la rue, précarisées,
21:01qui ne peuvent plus aller au travail, qui ne peuvent plus avoir leur salaire, qui ont passé les fêtes de fin d'année dans l'obscurité. Vous voyez, ce sont là des victimes collatérales de toutes les turpitudes de notre justice.
21:19Nous sommes toutes un grand corps malade de notre société. Donc, j'en appelle à l'humanité de nos institutions afin de se pencher sur ces hommes et ces femmes qui n'ont rien fait, qui n'ont pour seul péché que d'avoir été ou d'être employés de la holding HBO.
21:46Très bien. Justement, il faut ajouter à cette holding, puisque M. Hervé-Patrick Opianga est multicasquette, les staffs et les joueurs du Cerf Unana, club qui d'ailleurs aujourd'hui, parmi les rélégués, dû aux difficultés qu'il a à rentrer en possession des fonds qui sont logés dans ses comptes bancaires.
22:11Est-ce qu'il n'y a pas un mélange de genre, selon vous, entre une infraction, si tant est qu'elle existe, d'une seule personne, avec cette immobilisation, la saisie des comptes, la fermeture d'entreprises, la fermeture d'activités ? Comment vous percevez ça ? Vous, vous êtes porte-parole d'un parti politique qui œuvre pour l'intégration sociale.
22:38Nous nous sentons tout de suite interpellés, nous qui œuvrons au niveau de l'UDIS pour l'intégration sociale. Il y a effectivement un mélange de genre. Il y a une disproportion flagrante entre une affaire supposée de mœurs, viol, agression, séquestration, immobilisation des forces de troisième catégorie, atterrement de la justice, procédures viciées.
23:05Les entreprises fermées, les employés jetés dans la rue, même une structure sportive, comme le cef de Moulana accuse de contre-coup de tout cela. Il y a un méli-mélo judiciaire digne d'un frais polaire policier et c'est malheureux pour l'image de notre justice et par tant l'image de notre pays.
23:31Il faut vraiment que les institutions fassent quelque chose afin de sauver l'image de notre pays, de sauver notre société, toutes ces familles qui sont jetées dans la rue et ces jeunes sportifs qui ne demandent qu'à déployer leur talent sportif, qui ne sont pas engagés en politique,
23:53qui ne sont pas des menaces aujourd'hui contre la stabilité ou l'intégrité sociale territoriale de notre pays. Ce sont des jeunes sportifs qui demandent qu'à déployer leur talent et en retour être gratifiés de l'exercice de leur charisme.
24:10Très bien. Et qu'en est-il justement de leur dignité qui était censée être restaurée par le coup dit de libération du 30 août 2023 ?
24:22Alors que le gouvernement inaugure des projets d'usines appartenant à des groupes étrangers, le groupe Faubert pour ne pas le citer, les entreprises gabonaises comme la Holding HPO restent scellées pour des motifs inexpliqués finalement puisque la rédaction de Gabon Mineta m'a pris le soin de saisir à la fois le procureur et le ministre de la Justice.
24:47Les réponses sont toujours attendues. Y voyez-vous une contradiction dans la politique économique actuelle et dans le discours même des plus hautes autorités de la transition ?
24:57Oui, une contradiction flagrante, honteuse. Nous savons la place qu'occupe la promotion de l'entrepreneuriat dans la politique du CTI, la politique de ceux qui tiennent les règnes du pouvoir actuellement.
25:17Et cette affaire, ce blocus imposé à l'activité entrepreneuriale de HPO est incompréhensible. Ce n'est pas logique. Nous luttons pour la souveraineté à tous les niveaux, souveraineté politique, alimentaire, souveraineté économique.
25:40Et alors que nous luttons pour la souveraineté économique, nous encourageons des entreprises ou des initiatives étrangères tout en greffant, en brimant des initiatives locales. Cela ne peut pas se soutenir et cela ne peut pas se comprendre.
25:58C'est vraiment douloureux de constater cela. Nous n'avons pas d'argument pour expliquer ce type de fait, cette disproportion dans une affaire de moeurs. Nous arrivons à bloquer l'économie du pays, nous arrivons à blesser le corps social. Nous ne comprenons pas tout ce mélange de genres.
26:26Rappelons que pour le cas seul de la Sogada, c'est près de 30 000 produits par jour. C'est une production qui est interrompue. Ils pourraient soutenir des projets comme Aprogab, Dundende et Duntum.
26:41L'UDIS a annoncé son intention d'engager des poursuites contre ceux qu'il qualifie de faussaires de la République. Alors, qui sont-ils et quels recours judiciaires ou politiques comptez-vous entreprendre ?
27:11Qui sont les faussaires de la République ? En âme et conscience, ils se reconnaissent. Nous n'allons pas faire des procès d'intention ou des procès en sorcellerie. Nous résonnons sur la base des faits et les faits sont têtus, les faits sont scientifiques.
27:28À ce jour, nous avons le procureur de la République qui a fait un parjure, qui a menti, qui a déclenché une action judiciaire alors qu'il n'existait aucune plainte, aucune plainte, aucune victime.
27:47Nous avons la direction générale des services spéciaux qui a certainement déclenché la force de troisième catégorie avec des hélicoptères dans la nuit du 20 au 21 novembre qui ont survolé le domicile de notre président avec ses perquisitions musclées,
28:07avec tous ces dégâts matériels, avec ces atteintes à l'intégrité physique des proches de monsieur Hervé Patrick au Pianga. Nous avons la direction de la police judiciaire. Nous ne pouvons pas aller au-delà.
28:25Au-delà, nous avons un certain nombre de noms, un certain nombre de pistes. Au moment venu, chacune de ces entités devra répondre de leurs actes devant la loi et dire de qui ils ont, les uns et les autres, reçu l'ordre d'agir quand bien même le dossier est vide.
28:47Très bien. Au-delà de cette affaire au Pianga, cette situation pose un problème plus large sur l'état de droit au Gabon. Alors quelles reformes prenez-vous pour garantir une justice indépendante et équitable pour tous les Gaboniens ?
29:07Au soir du 30 août de Londres 2023, le président Hervé Patrick au Pianga l'a dit, il a donné sa vie, il a risqué sa vie alors que nul n'était besoin. C'est quelqu'un qui est aisé, qui a gagné, qui a travaillé, qui a gagné ce qu'il a.
29:30C'est quelqu'un qui n'a pas besoin de s'empécrer dans des histoires politiciennes, dans des combats politiques. Lorsqu'on connaît le contexte de la politique dans notre jeune état. Mais il a accepté de donner sa vie, c'était pour défendre l'état de droit. C'était pour un Gabon de droit et non pour un Gabon de non-droit.
29:55Nous continuerons à nous battre jusqu'à notre dernière énergie, jusqu'à notre dernier souffle pour qu'effectivement le Gabon soit un état de droit, qu'il y ait une réelle démocratie dans notre pays.
30:13Nous avons pour cela un certain nombre de stratégies que nous n'allons pas développer ici. Nous sommes un parti politique et notre idéal qui est l'intégration sociale et faire de la politique par le social. En disant, dans les jours qui vont suivre, au moment où je vous parle, le parti va reprendre sa vie normale et ses actions.
30:40À ce niveau-là, nous allons nous déployer afin de mettre en œuvre notre vision politique qui est de faire de la politique autrement par le social.
30:50Parlez de remettre en branle le parti sur le terrain. Nous sommes à quelques jours d'une grande échéance électorale, à savoir la présidentielle du 12 avril. Comment se préparent l'UDIS par rapport à cette échéance ? Est-ce qu'il y a déjà des perspectives ensuite pour les élections locales et législatives ? Ou ce n'est pas encore à l'ordre du jour, à l'heure actuelle, parce que vous êtes tous concentrés sur le retour de votre président ?
31:18Dans l'ordre des priorités, il faut le dire. D'abord, le retour en toute sécurité de notre président, M. Hervé Patrick, au Pianga. Laver sa dignité, le restaurer dans son honneur, lui permettre de refouler la terre de ses ancêtres, lui donner l'occasion d'embrasser à nouveau ses enfants,
31:45de revoir ses collaborateurs proches et lointains, de relancer ses activités qui ont été fermées. C'est d'abord ça la priorité. Et le reste suivra tout naturellement. Mais ça ne veut pas dire qu'à l'heure actuelle, le parti n'est pas au travail.
32:04D'accord. Alors, nous arrivons au terme de cette interview. Est-ce que vous avez un mot de fin à l'endroit des institutionnels, des Gabonaises et des Gabonais, à l'endroit de la justice, mais aussi à l'endroit de ceux qui ont encore une image terme du président de votre formation politique ?
32:23Oui, je voudrais dire aux uns et aux autres, aux Gabonais en général, que le portrait qu'on vous a présenté de M. Hervé Patrick au Pianga est faux.
32:38Rapprochez-vous de l'homme pour savoir qu'il a du cœur, pour savoir que c'est un patriote dans l'âme, c'est quelqu'un qui a un amour et une considération pour ce pays et pour son avenir.
32:53Je vais m'adresser pour ce mot de fin également au chef de l'État, au général Brice Clotaire Oligui Nguema pour lui dire, M. le Président, vous êtes mon aîné de huit mois. Nous sommes tous de la génération 1975.
33:14Et M. Patrick, Hervé Patrick au Pianga, est notre aîné de quatre ans. Lui, il est né en 1971. C'est notre aîné. Il n'y a pas de différent sans solution.
33:28Et comme vous l'avez si bien dit en janvier dernier, le palais de la présidence de la République est notre banja national. Ce qui a commencé dans le Buen Zé doit se poursuivre et se régler dans le Buen Zé.
33:45C'est notre aîné. Facilitez, s'il vous plaît, son retour en toute sécurité et sa réhabilitation dans notre société. Nous devons rassembler et non disperser. Nous n'avons pas le droit d'échouer.
34:01L'histoire nous regarde, nos aînés nous regardent, nos ancêtres également. L'heure des héritiers est arrivée. Nous n'avons pas le droit d'échouer. Nous devons faire mieux que nos pères. C'est tout ce que j'avais à dire pour ce mot de fin.
34:20M. Edmond Epoma Ngadi, merci pour cet échange détaillé et éclairant. Alors que l'UDIS continue à plaider pour la fin des poursuites contre son président, M. Hervé-Patrick Opianga, nous suivons de près l'évolution de ce dossier et ses implications sur la scène politique, économique et sociale.
34:40Merci d'avoir été notre invité sur le canapé rouge de Gabriel Médiathèque.
34:44Je vous remercie.
34:49Sous-titrage Société Radio-Canada