C’est la plus vieille entreprise française : créée sous Colbert en 1665, la Manufacture royale de glaces de miroirs, devenue Saint-Gobain, a su grandir et se diversifier pour devenir aujourd’hui le leader mondial des matériaux de construction. Pourtant rien n’a été simple : guerre commerciale, espionnage industriel… voici l’incroyable saga d’une jeunette de 360 ans, qui avait tout misé sur du sable.
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00:00Donc là, on fait tourner le verre sous la flamme.
00:04Oh Raph, qu'est-ce que tu fais encore ?
00:06Bah, je fabrique du verre.
00:08Tu t'es pris pour Madame Saint-Gobain ou quoi ?
00:09Mais viens m'aider au lieu de te moquer.
00:11Ok.
00:15C'est la plus vieille entreprise de France.
00:17Elle a su se diversifier très tôt,
00:18passant du verre à la chimie, puis aux matériaux de construction.
00:22Pourtant, rien n'a été simple.
00:24Espionnage industriel, guerre commerciale.
00:26C'est une très belle histoire, mais elle est à moitié vraie, à moitié fausse, comme toujours.
00:29Dans cette vidéo, vous allez croiser Louis XIV, Colbert, bien sûr,
00:33mais aussi Gustave Eiffel ou François Mitterrand.
00:36On ira à Versailles et au Louvre, et on fera même un petit crochet par la Lune.
00:40Bienvenue dans la saga la plus longue de l'histoire de notre industrie.
00:46Paris, 1665.
00:48Dans une France encore marquée par les guerres de religion,
00:50l'heure est aux grandes réformes et à la centralisation du pouvoir.
00:54Louis XIV...
00:55Oups, ça c'est Alton John.
00:57Louis XIV, donc, s'entoure de plusieurs ministres, dont le célèbre Colbert.
01:02Ce puissant contrôleur général des finances veut développer l'industrie
01:05et le commerce extérieur de la France.
01:08Il est très intéressé par ce qu'on appellera, bien plus tard, l'industrie du luxe.
01:13Un objet l'attire tout particulièrement.
01:19À cette époque, les miroirs sont très à la mode.
01:21Le goût pour les miroirs, à partir de la fin du XVIe siècle,
01:24s'est beaucoup répandu dans les classes aisées.
01:27Voici Maurice Hamon.
01:28Il est historien et il a consacré quelques années à Saint-Gobain.
01:32Je suis rentré à Saint-Gobain en 1974.
01:35Il sera notre guide pour cette vidéo.
01:37Dans les châteaux, on aimait bien même des cabinets de miroirs.
01:40On mettait des miroirs pour agrandir la pièce.
01:42C'est là que ça se corse, car à l'époque, en France, on a plein de choses.
01:46On a Molière, on a Racine, on a même déjà Jean de La Fontaine.
01:50Ça a l'air de rien, mais c'est du génie.
01:53Du génie, peut-être, mais pas de fabrique de miroirs.
01:56Et ça, ça embête Colbert.
01:58Les statistiques des douanes qu'il faisait tenir très soigneusement
02:01montraient qu'il rentrait des glaces de Venise non pas à flot,
02:05parce que c'était un produit de luxe, mais c'était des produits très coûteux
02:09et qui, évidemment, faisaient sortir des devises.
02:12Il décide de créer une manufacture.
02:13Louis XIV signe les lettres patentes,
02:16c'est-à-dire le privilège de fabrication des glaces et miroirs, en 1665.
02:20Sauf qu'on ne sait pas faire.
02:22À l'époque, c'est Venise qui a le quasi-monopole de ce marché.
02:25Les souffleurs de verre sont établis dans l'île de Murano et ils sont très surveillés.
02:30Pas de problème pour Colbert, qui a une solution toute prête.
02:37L'affaire des verriers italiens, c'est une histoire rocambolesque.
02:40Voici le premier espionnage industriel de l'histoire de France.
02:43C'est un vrai roman policier.
02:45Colbert a cru que Venise avait des secrets absolument exclusifs.
02:48Je crois qu'il s'est laissé un petit peu abuser par ses correspondants,
02:52pour appeler poliment ses espions vénitiens.
02:55Venise avait appris même le secret des miroirs d'un Lorrain au XVe siècle.
03:01Donc c'est déjà une technologie qui a été volée quelque part.
03:04Pour percer le secret des miroirs italiens, la France envoie des espions à Murano.
03:09Et fait venir à prix d'or des ouvriers vénitiens à Paris, dans le Faubourg Saint-Antoine.
03:14Évidemment, ça ne va pas être si simple.
03:16Les vénitiens qui sont venus étaient des mauvais sujets.
03:19Il ne faut pas croire que les Italiens se soient laissés berner comme ça.
03:23En plus, les femmes étaient restées à Venise,
03:25et étaient extrêmement suspicieuses sur la vie de leur mari à Paris.
03:30On a des témoignages que, notamment, les courtisans du Faubourg Saint-Antoine
03:34plaisaient beaucoup, et réciproquement d'ailleurs, à ces messieurs les Italiens.
03:38Ce qui fait que cette histoire vénitienne, elle est très belle.
03:41Mais en 1667, elle est terminée.
03:43Deux ans après leur arrivée, parce qu'en plus, ils avaient des exigences salariales.
03:47Et donc, à un moment donné, on dit,
03:49« Messieurs, si vous n'êtes pas contents, vous repartez chez vous. »
03:51C'est comme ça que l'affaire s'est terminée.
03:53C'est ici que va débuter l'aventure française.
03:56Et ça va chauffer un peu.
04:01Une fois les Italiens rentrés chez eux et les statuts de la manufacture posés,
04:05c'est quand même encore très compliqué.
04:07Colbert cherchait désespérément des investisseurs privés.
04:10Oui, parce qu'on a beau s'appeler Manufacture royale,
04:13figurez-vous qu'on n'est pas pour autant une entreprise d'État.
04:15Contrairement à une légende, l'État a donné un prêt de 10 000 euros de démarrage.
04:20Alors ici, Maurice nous dit 10 000 euros.
04:22En fait, ce sont des livres à cette époque-là.
04:24Mais si on convertit, ça ferait environ 200 000 euros de prêt.
04:27Vous voyez que ça n'a rien d'extravagant pour une entreprise de cette ampleur.
04:31Et ensuite, il fallait que des investisseurs privés prennent le relais.
04:34Au départ, c'est un groupe de financiers à qui on a,
04:38il faut le dire très clairement, mais ça n'est pas propre aux seuls cinq hommes,
04:41à qui on a forcé la main.
04:42D'où une histoire assez compliquée.
04:45Jusqu'en 1702, il va y avoir cinq entreprises successivement
04:50parce qu'il faut de temps en temps remettre au pot.
04:52En 1667, apparaît un personnage qui va tout changer.
04:56Il s'appelle Louis-Lucas de Nehoux.
04:58Et lui aussi, il a une glacerie en Normandie, à Tour-la-Ville.
05:02Et ça, Colbert l'ignorait.
05:04De Nehoux débarque à Paris et très vite, on trouve un terrain d'entente.
05:08Désormais, les glaces seront soufflées en Normandie,
05:11puis transportées à Paris pour être transformées et commercialisées.
05:15Surtout, c'est de Nehoux qui aurait inventé un nouveau procédé
05:18qui va rester pendant plus de deux siècles.
05:21Le coulage du verre sur une table de métal.
05:23Jusque-là, on soufflait le verre à la bouche via une canne creuse,
05:26ce qui limitait la taille des miroirs et des glaces.
05:29Les choses vont se compliquer un peu.
05:31Une deuxième compagnie s'installe dans un petit village de Picardie.
05:36Le site est choisi précisément parce qu'il est entouré d'une forêt.
05:40On a donc tout le combustible pour les fours qui fabriquent le verre.
05:43Et puis, quoi de mieux qu'une belle forêt
05:45quand on a des secrets de fabrication à préserver ?
05:48Et donc, les deux clientèles se font concurrence.
05:50En théorie, une société faisait les grandes glaces au-dessus d'une certaine taille
05:55et l'autre continuant de souffler comme depuis 1665.
05:59Mais évidemment, le partage n'était pas idéal.
06:02Donc, guerre commerciale entre les deux sociétés françaises
06:05et qui du coup, évidemment, font de mauvais résultats.
06:08En 1695, on réalise que la rivalité des deux glaceries nuit aux affaires.
06:12Elles sont réunies en une seule et même compagnie
06:14qui ne s'appelle pas encore Saint-Gobain, mais globalement, on y est.
06:19Austère, autaine, derrière ces hautes murailles,
06:24la manufacture a pendant des siècles tenu l'ouvrier verrier
06:27dans le vaste clos de ses secrets.
06:29Cette usine va se développer considérablement au cours du XVIIIe siècle
06:33à cause de l'explosion du marché de la glace
06:35parce qu'alors là, ça se répand un peu dans toutes les couches
06:38relativement aisées de la société.
06:40Au départ, on a affaire à un objet individuel.
06:43Et puis, le développement d'un petit château, pas très loin de Paris,
06:47participe à leur diffusion.
06:49Et puis arrive, parce qu'on est en France,
06:51arrive peu à peu la création du décor français,
06:54notamment sous l'influence de Versailles.
06:56Évidemment, la démonstration la plus éblouissante étant la galerie des glaces.
07:00Le coup de génie, ça a été de se dire, voilà, on fait un mur intégral,
07:04y compris avec des portes dissimulées, des portes cachées.
07:08Et on renvoie toute l'image des jardins.
07:10Donc, vraiment, la grandeur de Versailles s'exprime en un seul lieu, en une seule fois.
07:15Mais alors que la manufacture tourne à plein régime,
07:18en France, la colère gronde.
07:23La révolution et surtout la perte des privilèges,
07:26ce droit exclusif de fabriquer quelque chose,
07:29vont obliger la manufacture à se penser autrement.
07:32D'autant qu'une rupture technologique arrive.
07:34Alors, on ne va pas vous faire un cours de chimie,
07:36mais en gros, pour fabriquer du verre, il faut du sable,
07:39de la soude, qui est un fondant et un stabilisant, le calcaire.
07:43Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, les soudes étaient des soudes naturelles
07:46qu'on faisait venir de très loin.
07:47Et puis arrive à un moment donné un procédé de fabrication artificielle de la soude.
07:52Donc, ça change évidemment considérablement la donne.
07:54Saint-Gobain se met à fabriquer son propre acide sulfurique.
07:58Elle revend son trou plein.
07:59Une deuxième branche naît, la branche chimie.
08:03Et puis, le groupe Solvay en Belgique
08:06invente un autre procédé de fabrication de la soude et du carbonate de soude.
08:11Et donc, Saint-Gobain se dit, mais on va se reconvertir à quoi ?
08:14Et donc, avec l'acide sulfurique, si on met ça sur des phosphates,
08:17on obtient des superphosphates et on obtient des engrais.
08:21Et c'est parti.
08:22Saint-Gobain devient peu à peu plus connu dans les campagnes pour ses engrais
08:25que dans l'ensemble de la population pour ses glaces et ses miroirs.
08:29Mais le verre n'a pas dit son dernier mot.
08:34Dans l'usine de la seconde moitié du 19e siècle,
08:37la machine commence à remplacer le travail de l'homme.
08:40Saint-Gobain en profite pour grossir,
08:42d'autant que l'urbanisme lui offre de nouveaux débouchés.
08:45D'immenses toits verrières viennent couvrir les gares et les musées.
08:49Dans les magasins, les vitrines se multiplient.
08:52Pour l'exposition de 1889 qui se dresse sur le champ de Mars,
08:56Saint-Gobain réalise l'immense verrière de la Galerie des Machines.
09:01Avec la Tour Eiffel, c'est la principale attraction de l'exposition.
09:05En 1902, l'action est cotée de manière pérenne à la Bourse de Paris.
09:09Grâce à l'invention du verre trempé et du verre feuilleté,
09:13Saint-Gobain se trouve encore de nouveaux débouchés.
09:15Les 30 Glorieuses seront un boulevard.
09:17Les deux marchés de la glace après-guerre, c'est le bâtiment,
09:21c'est ce qu'on a appelé l'architecture de lumière.
09:23C'est ce que nous connaissons aujourd'hui quand on regarde la Défense
09:26ou d'autres quartiers de ce type.
09:27Et puis, c'est l'automobile.
09:29Nouveau chamboulement technique à la fin des années 50.
09:31Alors qu'on pratiquait le coulage sur table depuis le XVIIe siècle,
09:35le procédé du flotte-glace, du verre répandu sur un bain d'étain,
09:39supprime toutes les opérations de finition
09:42et abolit la distinction traditionnelle entre glace et verre à vitre plus fin.
09:47Ce procédé révolutionnaire permet de sortir chaque jour
09:50300 à 400 tonnes de verre plat.
09:53Saint-Gobain se diversifie encore.
09:56Investit le secteur de la laine de verre.
09:58Puis, c'est leur dégroupement dans la pétrochime.
10:01Saint-Gobain est partout, mais les perspectives s'assombrissent.
10:05La santé financière et l'avenir du groupe interrogent.
10:08Le cours de Saint-Gobain était bas et toutes les banques d'affaires
10:12savaient que les prévisions de trésorerie de Saint-Gobain étaient mauvaises.
10:15Un cadeau de Noël empoisonné va arriver par la Poste en décembre 1968.
10:24Antoine Riboud, le patron turbulent de BSN, un groupe verrier français, part à l'attaque.
10:29Et là, moi, j'ai archivé la lettre d'Antoine Riboud qui ne fait que quelques lignes.
10:34Monsieur le Président, j'ai vainement cherché à vous joindre ces jours-ci,
10:38mais je tenais à vous informer que notre conseil d'administration
10:41a pris la décision suivante, etc.
10:43Il veut s'emparer de 30% du capital de Saint-Gobain.
10:47Comme un seul homme, Saint-Gobain organise la riposte.
10:50C'est à Saint-Gobain que, pour la première fois dans l'histoire de l'industrie française,
10:54des actionnaires sont invités à venir prendre les renseignements à la source,
10:58c'est-à-dire à s'entretenir avec l'équipe de direction et 400 cadres de la société.
11:03Et au final, l'OPEA...
11:05Excuse-moi Raph, techniquement c'est une OPE, une offre publique d'échange, pas une OPEA.
11:11Et l'OPE échoue.
11:13Pour la petite histoire, après ça, BSN changera totalement de voix
11:17et deviendra le groupe Danone.
11:18Mais on verra ça une autre fois.
11:20Saint-Gobain ressort finalement de l'opération victorieux,
11:24mais complètement ébranlé financièrement.
11:27Surtout, de manière étonnante,
11:29l'opération va finalement déboucher sur la fusion de Saint-Gobain et de Pont-à-Mousson,
11:33une entreprise qui produit de la fonte pour les canalisations et pour la voirie.
11:38Verre, fibre de verre, isolation.
11:40Pesante en chiffre d'affaires, 4 milliards de francs.
11:43Canalisation, robinetterie mécanique, 2 milliards.
11:47Entreprise, construction, habitat, 3 milliards.
11:50Papier, carton, emballage, 1 milliard.
11:53C'est le moment où, pour la première fois,
11:55on pense au secteur de l'architecture du bâtiment,
11:59en se disant que finalement, entre Saint-Gobain et Pont-à-Mousson,
12:02depuis les sous-sols jusqu'au sommet de la tour Montparnasse,
12:05on savait tout faire pour le marché du bâtiment et de l'architecture.
12:08Le nouveau groupe met de l'ordre dans ses activités.
12:11Fini le pétrole, fini l'acier, fini la chimie.
12:15Les perspectives sont très favorables,
12:17mais deux événements vont changer la donne.
12:20La crise issue du choc pétrolier de 1973
12:23et surtout l'arrivée de la gauche au pouvoir qui nationalise le groupe.
12:27Le programme commun de la gauche avait pris les 10 plus gros chiffres d'affaires français
12:31et avait tiré une ligne en dessous.
12:32La logique de départ, c'était ça.
12:34Donc évidemment, c'était un peu limité.
12:36À Saint-Gobain, en interne,
12:38on ne comprenait pas la logique de la nationalisation d'un groupe
12:42qui était déjà dans 15 à 20 pays,
12:45qui avait des intérêts importants aux États-Unis, en Allemagne, etc.
12:49D'autre part, on n'était pas sur des matériaux stratégiques.
12:52Saint-Gobain bouge encore et tente une diversification dans l'électronique,
12:56puis part à l'attaque de la Compagnie Générale des Eaux.
12:59L'Élysée bloque les deux tentatives.
13:02Vous ne passerez pas !
13:06Finalement, il apparaît assez vite aux yeux de tout le monde
13:09que Saint-Gobain doit redevenir privé.
13:11Ces choses faites en 1986.
13:14Après un petit détour où on réalise la pyramide de Verdu-Louvre,
13:18on repart de l'avant.
13:19À partir de là, ça a permis une réorientation du groupe
13:23et toute une politique de développement plutôt à partir des années 86-87
13:28dans de nouvelles diversifications
13:31qui ont fortement changé la physionomie du groupe.
13:33Notamment, l'achat de Norton aux États-Unis est extrêmement important,
13:37entre les abrasifs et surtout les céramiques techniques,
13:40les cristaux et détecteurs, etc.
13:42Donc, les matériaux transformés ont vraiment joué un rôle
13:46de réorientation stratégique.
13:47Et puis, à un moment donné, on s'est dit que Saint-Gobain
13:51pouvait peut-être aller un peu plus vers l'aval.
13:54L'acquisition du groupe Polier,
13:57qui produit et distribue des matériaux de construction,
14:00ouvre l'accès au marché de la distribution spécialisée
14:03avec les enseignes Point P et La Paire.
14:06Certains vous vendent des fenêtres sans le moindre conseil
14:09et vous promettent que tout ira bien.
14:10Oh !
14:12Ben voyons !
14:14Chez La Paire, vous trouverez le nouveau catalogue gratuit
14:16et les conseils dont vous avez besoin.
14:18La Paire, il n'y en a pas deux.
14:19Peu à peu, c'est la configuration actuelle du groupe
14:23qui s'est faite de cette façon, par des acquisitions massives.
14:26La notion d'habitat a retrouvé sa justification ex poste,
14:30en quelque sorte, mais à partir d'achats intelligents
14:32et qui étaient très ciblés.
14:34Surtout qu'une fois de plus, Saint-Gobain tombe pile poil,
14:37au bon moment, au bon endroit.
14:39La grande chance de Saint-Gobain, c'est maintenant
14:42toutes les politiques d'économie d'énergie,
14:45de réhabilitation des bâtiments.
14:47Alors là, tous les métiers de Saint-Gobain se trouvent
14:50idéalement placés.
14:51C'est un rebond extraordinaire pour Saint-Gobain.
14:53Au fil des acquisitions, Saint-Gobain est devenu
14:56numéro un des matériaux de construction.
14:58Un véritable empire qui emploie 160 000 personnes dans le monde
15:02et réalise 46 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
15:05La fille de Colbert a bien grandi.
15:07Elle s'est même offert un selfie sur Mars en 2012.
15:10Le robot Curiosity intègre plusieurs solutions de Saint-Gobain.
15:14Pas si mal pour un miroir vieux de 360 ans.