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À l'occasion de la journée internationale des droits de la femme, nous avons rencontré Mireille Kamitatu, la directrice régionale adjointe d'ONU Femmes Afrique de l'Ouest et du Centre. À notre micro, elle explique le sens de cette journée.

En partenariat avec Fond Français Muskoka.

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Transcription
00:00Pour beaucoup de gens, le 8 mars, c'est la fête des femmes.
00:02On leur offre des fleurs, on leur offre des pagnes.
00:05Mais le 8 mars, en fait, c'est la Journée internationale des droits de la femme.
00:09Ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:11Bonjour, je m'appelle Mireille Kamitatou
00:13et je suis directrice régionale adjointe de l'ONU Femmes
00:17dans le Bureau pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.
00:21Depuis 1977, les Nations Unies ont décidé d'avoir une journée
00:27pendant laquelle on fait un lobbyland des droits de la femme.
00:29Où est-ce qu'on en est ? Qu'est-ce qu'on a acquis ?
00:32Qu'est-ce qu'il reste à faire ?
00:33Malheureusement, on a encore beaucoup de défis.
00:35Le premier, c'est celui des normes sociales.
00:38Il y a beaucoup de normes sociales en Afrique de l'Ouest et du Centre
00:44qui sont encore très fortes et qui assignent certains rôles
00:48dans la sphère domestique aux femmes.
00:50Elles réduisent leurs possibilités d'avoir des activités professionnelles, économiques.
00:54Donc, la femme reste essentiellement cloisonnée à faire des enfants,
01:01élever des enfants, tenir un ménage.
01:03Le second, je dirais, il est économique.
01:06S'assurer que les femmes aient accès à l'éducation et à la formation
01:12qui leur permettent d'accéder au crédit, d'accéder aux technologies
01:18qui vont faire que leur travail va être plus aisé,
01:21qu'elles vont augmenter leur productivité
01:24et qu'elles vont avoir accès à davantage de revenus.
01:26Le troisième, dans notre région, il est lié encore à l'environnement
01:31politique et aux crises.
01:33Notre région est une des régions au monde qui compte le plus de personnes déplacées,
01:41de personnes réfugiées.
01:42On voit encore des crises et tous ces déplacements ont des conséquences
01:46essentiellement sur les femmes et les filles.
01:48Ce sont elles qui continuent d'avoir la charge des ménages.
01:52Ce sont elles qui continuent de devoir trouver de la nourriture,
01:56d'assurer la santé des enfants dans des conditions qui sont de plus en plus difficiles
02:05et alors qu'elles sont parfois elles-mêmes victimes de violences physiques et sexuelles.
02:10Il n'y a pas un pays, il n'y a pas une agence qui va régler les problèmes des femmes.
02:15Ils sont tellement complexes et ils sont tellement vastes
02:17qu'on va arriver à réduire les écarts entre les hommes et les femmes
02:20que si on travaille ensemble.
02:22Le Fonds Muscoca est un programme conjoint dans lequel l'ONU Femmes, l'UNICEF,
02:40l'UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population et l'OMS travaillent ensemble
02:46sur les questions de santé et de reproduction sexuelle en Afrique de l'Ouest.
02:52C'est un modèle intéressant dans le sens où nous amenons des compétences
02:56et des expertises différentes en réponse à un problème que nous avons analysé ensemble.
03:04C'est vraiment un modèle qui pour moi est celui du futur.
03:08C'est seulement quand on se met ensemble qu'on va avoir des résultats.
03:11Que vous soyez une femme, une fille ou que vous soyez un homme, un garçon,
03:16c'est une cause qui nous concerne tous.
03:20Ce n'est pas la journée des femmes, ce n'est pas la journée des filles,
03:24c'est notre journée pour aller vers un développement durable.
03:28Donc il est important qu'on s'engage tous.
03:30Et s'engager, ça veut dire bien sûr s'informer,
03:33mais ça veut dire aussi dans nos contacts avec nos leaders religieux,
03:39traditionnels, avec nos autorités, nos pouvoirs publics,
03:43leur demander ce qu'ils font pour faire changer les choses,
03:47pour améliorer le bien-être et la capacité productive et sociale des femmes et des filles.

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