Des femmes russes ayant perdu leur fils au combat dans le cadre de la guerre en Ukraine se sont vues offrir un bouquet de fleurs et un hachoir à viande par une branche locale du parti de Vladimir Poutine.
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00:00Jérémy Normand, envoyé spécial à Moscou, aux côtés des maires, tout simplement de soldats qui ont perdu la vie sur le champ de bataille.
00:12Oui, tout à fait. Je me trouve actuellement dans le centre historique de Moscou. Le Kremlin n'est qu'à quelques dizaines de mètres devant moi.
00:18Et vous le voyez ici, il y a un mémorial improvisé qui a été dressé, alors pas pour aujourd'hui spécialement, mais il est alimenté, vous le voyez.
00:26Il y a beaucoup de personnes qui viennent déposer des bougies, déposer des fleurs parce qu'ici, les Russes rendent hommage aux soldats tombés en Ukraine.
00:35On voit beaucoup de photos avec beaucoup de visages pour la plupart assez juvéniles, il faut le dire.
00:40Et donc, voilà, beaucoup de Moscovites, de femmes, d'hommes aussi qui viennent se recueillir ici.
00:46Et ce qui est intéressant dans notre approche à nous de comprendre ici, c'est que cette guerre, c'est la Russie qui l'a déclenchée.
00:52C'est la question qu'on leur pose. Vous venez rendre hommage à vos morts, mais il suffirait que Vladimir Poutine cesse sa guerre et tout cela serait terminé.
01:00Peu nous répondent qu'ils voudraient la fin de la guerre dès demain parce qu'ils sont conscients, nous disent-ils pour certains, des succès que l'armée russe enregistre sur le sol.
01:08Ils sont très fiers de leurs soldats. C'est ce qu'ils nous disent.
01:11Beaucoup ont autour d'eux, dans leur famille, parmi leurs amis, des gens qui combattent encore.
01:16Et donc, vous le voyez, ils viennent prendre le temps de se recueillir.
01:18Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'en Russie, ça n'a pas toujours été comme ça le soutien à la guerre.
01:22En 1917, on était au cœur de la Première Guerre mondiale.
01:25Il y avait eu une journée de la femme extrêmement animée ici à Moscou.
01:28Et des centaines de femmes étaient descendues battre le pavé pour appeler à la fin de la guerre parce qu'il y avait à cette époque-là déjà 2 millions de soldats russes qui étaient tombés sur le champ de bataille.
01:37Mais aujourd'hui, c'est assez différent. Ce n'est pas vraiment le propos qu'on retrouve dans la bouche de ces femmes qui, vous le voyez sur ces images de Clément Granon, se recueillent aujourd'hui.