• il y a 12 heures
Retrouvez le replay de l'avant course de la poursuite messieurs de la Coupe du monde de biathlon à Nove Mesto du 08/03/2025.

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Sport
Transcription
00:00Générique
00:23Nous voici à Novémiesto pour cette septième étape de la Coupe du Monde.
00:27Deux poursuites au programme aujourd'hui. D'abord la poursuite homme, puis la poursuite femme.
00:30Avec cette fin de saison extraordinaire qui nous attend.
00:33Le classement général va se jouer entre Sturla Leigwed et Johan Esbeu.
00:37Émilien Jacquelin qui va s'élancer en tête après sa victoire sur le Sprint.
00:40Et puis pour les filles, Lou Jambonneau qui a rattrapé 29 points hier à Franziska Preuss.
00:45Ce sera dingue jusqu'au bout. Là aussi pour le classement général, les petits Globes, tout ça, tout ça, tout ça.
00:49Ça va nous faire un super week-end.
00:51Avec Fred Jean, quel est le plus beau costume du jour ?
00:54Est-ce que vous nous autorisez ça ?
00:56Voilà. Globes de cristal. C'est pour Lou ?
00:59C'était pour mettre dans l'ambiance. En hommage aux Français.
01:04Eh bien, il est de très bon timing ce T-shirt, Fred. Marie, comment ça va ?
01:09Très bien, merci.
01:11Je suis un petit savant.
01:13Non, non, tout va très, très, très bien.
01:16Anne-Sophie, je ne te demande pas, tout va bien ?
01:18Tout va bien, toujours. On est beaucoup plus sobres. On n'a pas de folie vestimentaire.
01:21On attend Oslo.
01:24Non, là, je viens de me dire, attends, non.
01:28Il est sobre aussi Tanguy. Pas chaudement vêtu parce qu'il fait beau du côté de Nove Miesto, Tanguy.
01:37Oui, alors, bonjour Messaoud. Du coup, je me retourne pour essayer de regarder le thermomètre, mais je ne le vois pas.
01:42Il faisait 14 degrés. Ça continue de monter la température.
01:45Au même moment où la tribune est en train de se garnir, il y avait 20 000 personnes hier dans le stade.
01:50Ça faisait un petit peu de bruit.
01:52Et sous le soleil, grosse différence par rapport aux deux jours précédents où il n'y avait pas du tout de vent sur le pas de tir.
01:57Ça a été le cas à chaque fois sur tous les entraînements qui ont eu lieu les jours précédents qui étaient tout le temps à cette heure-ci.
02:02Alors, ça ne se voit pas à l'instant où je parle.
02:04Mais il y a une belle tendance avec du vent qui pousse de trois quarts d'eau sur le pas de tir de la droite vers la gauche.
02:10Ça ne se voit pas sur les fagnons.
02:12Ça se voit peut-être un petit peu plus sur les drapeaux qui sont au-dessus du pas de tir.
02:15Et puis regardez, il n'y a aucun coach d'arrivée sauf Jean-Pierre Hamat qui est déjà en train de se mettre en position.
02:22Et il est où Jean-Pierre Hamat ? Il est à la cible 1, la cible de réglage des Français.
02:27Puisque les Français ont remporté avec Émilien Jacquelin le sprint.
02:31Et ça veut dire que les traditionnels réglages seront encore plus importants aujourd'hui avant la poursuite.
02:35Tanguy, on revient vous voir dans quelques instants évidemment.
02:37Anne-Sophie, l'équipe Connect, qu'est-ce que vous nous avez préparé aujourd'hui ?
02:40C'est Hugo Bouette qui est aux commandes de l'équipe Connect.
02:43Je pense qu'on ne va pas pleurer aujourd'hui, on va beaucoup s'amuser.
02:45Et ça commence très fort avec le sondage du jour.
02:47Qui sera en jaune ce soir ?
02:49Yohannes Boss ou Sturla Leigred ?
02:51Mais à la sauce Hugo Bouette, ça donne Yohannes Boss ou Sturla Leking ?
02:56Vous choisissez.
02:57Il démarre doucement je trouve.
02:59Le show ne fait pas trop quand même parce que ça peut partir très vite et très fort.
03:03Alors on peut voter pour Yohannes.
03:05Allez, Yohannes Boss.
03:07Yohannes Boss pour aller chercher le dossard jaune aujourd'hui.
03:11D'ailleurs, on va découvrir le classement général avec vous dans un instant.
03:14Mais on a été frappé comme à chaque fois par l'ambiance du côté de Nové Miesto.
03:18Ça va être beau encore aujourd'hui.
03:20Hier, ce petit échange entre Tanguy et Jeanne Richard.
03:23Impossible d'entendre Tanguy pour Jeanne.
03:27Justement, les jambes, elles répondent comment ?
03:29Je n'entends rien.
03:30C'est dur.
03:31Comment ça va les jambes ?
03:33Une dernière période de Coupe du Monde quand on est jeune comme vous.
03:37Est-ce que ça tient ?
03:38Les jambes, ça va comme ça.
03:41Et les oreilles, ça ne va pas du tout.
03:43Merci Jeanne.
03:46Merci, salut.
03:50Jeanne Richard, qu'on aime toujours autant.
03:52Tanguy, l'ambiance sera folle et puis c'est aussi propre à la zone où vous vous trouvez.
04:00En fait, on est entre la tribune et la piste à l'endroit où finalement ce chaudron,
04:05comme vous voulez l'appeler, on est pile dans le virage.
04:08Il y a tout le son qui vient vers nous.
04:10Il y a les décibels aussi des enceintes.
04:13Et les enceintes ici à Messaoud, elles poussent fort.
04:15Je ne suis pas sûr qu'ils respectent les mêmes normes qu'en France.
04:17Il y a eu des réclamations qui ont été faites par tous les journalistes
04:21parce que dans la zone presse, on ne s'entend pas du tout.
04:23On pose des questions, on n'entend pas les réponses.
04:25Et eux, ils n'entendent pas les questions.
04:27C'est très bien.
04:28Chacun dit ce qu'il veut.
04:29Et puis, tout le monde est content à la fin.
04:30Ça ne se voit pas du tout depuis le début.
04:32Ça a l'air tellement harmonieux, toutes les interviews avec l'équipe de France.
04:35C'est parce que vous les connaissez depuis tellement longtemps, Tanguy.
04:37On revient vous voir pour le début des traditionnels régler dans quelques instants.
04:40Mais ce classement général, on a la chance de vivre un suspense fou
04:43à la fois chez les garçons et chez les filles.
04:45Et chez les garçons, Anne-Sophie, ça concerne Johannes Beu et Sturla Leigred.
04:4910 points d'écart entre Johannes Beu et Sturla Leigred sur ce classement général.
04:54Donc, on a fait un petit scénario très simple qu'on vous présente dans quelques instants.
04:58Mais d'abord, regardons sur ce classement général.
05:00Émilien Jacquelin est sur le podium en troisième position.
05:03Il y a peu d'écart, 17 points entre Émilien Jacquelin et Éric Perrault.
05:07Vous le savez, c'est aussi un des matchs dans le match qui nous occupera jusqu'à la fin de la saison
05:12pour cette place sur le classement général.
05:14En haut, les deux premières, franchement, on imagine mal que ça ne se joue pas.
05:20Donc, entre Sturla Leigred et Johannes Beu pour l'instant.
05:22Avantage Sturla Leigred, mais regardez ce qu'on vous a préparé.
05:24Si Johannes Beu est sur le podium et qu'en plus d'être sur le podium, il devance Sturla Leigred,
05:31alors Johannes Beu sera en jaune à Poglouka.
05:34Donc, si Johannes termine 1 et Leigred 2, c'est Johannes, c'est Jojo.
05:39Oui, c'est ça, parce que vous voyez le barème des points.
05:41Il y a 15 points d'écart entre la première et la deuxième place.
05:45Et donc, il y a seulement 10 points de retard pour Johannes Beu.
05:48Il les comblerait.
05:49Et puis, s'il venait à être à égalité, par exemple, si Johannes Beu était deuxième
05:54et Sturla Leigred troisième, vous avez vu, il n'y aurait que 10 points d'écart.
05:57Donc, il sera à égalité parfaite.
05:59Et il serait départagé au nombre de victoires, avantage Johannes Beu.
06:02Johannes Beu, évidemment.
06:03Johannes Beu, 10 points d'écart seulement avec Sturla Leigred.
06:05Ça va être extraordinaire.
06:06Alors, Johannes Beu, est-ce que ça lui donne un petit peu de stress de lutter pour le classement général avec Sturla Leigred ?
06:11Écoutez-le au micro de Tanguy.
06:13Visiblement, pas trop.
06:15J'essaye de profiter du moment.
06:18J'ai vraiment pris du plaisir ces dernières semaines.
06:21Les championnats du monde étaient superbes.
06:23J'ai moins de poids sur les épaules.
06:25Que je remporte le globe de cristal ou pas, ça ne m'affectera pas tant que ça.
06:29Moins que ça le devrait, je pense.
06:31Je suis hyper détendu.
06:32C'est peut-être une bonne chose.
06:33Je ne sais pas.
06:37Marie, c'est un privilège de vivre ces moments-là.
06:39Parce qu'il y a la fin de carrière de Johannes Beu.
06:41C'est la dernière tournée pour Johannes.
06:44Et en plus, il est à la lutte pour le général avec 10 points d'écart face à Leigred.
06:47C'est parfait, non ?
06:48Oui, c'est assez rigolo d'ailleurs.
06:50Si on parlait de course, homme et dame, en fait.
06:52Poursuit homme et poursuit dame.
06:53On a eu quasiment le même scénario.
06:54C'est-à-dire les deux premiers du classement général qui se battent pour ce gros globe de cristal.
06:59Ils finissent aussi respectivement.
07:01Le deuxième, troisième là pour le sprint homme.
07:06Quatrième pour la sprint dame.
07:09Et puis, quatorzième sur Leigred.
07:12Et quinzième pour Franziska Preuss.
07:14Nous, on aime bien parce que ça nous met beaucoup de suspense.
07:17Après, c'est intéressant ce que vient de dire Johannes.
07:19On l'a remarqué.
07:23Il brille par son énorme talent et sa maîtrise de son sport.
07:27Mais ce n'est pas quelqu'un de collection.
07:29Ce n'est pas quelqu'un qui a envie d'aller battre tous les records.
07:32Il les bat parce qu'il est fort en fait.
07:34Mais on le voit ou alors il nous ment.
07:36Mais à travers ces interviews, ce qui transparaît, c'est que quelqu'un qui aime son sport,
07:41qui aime la compétition, qui aime courir.
07:43Et il donne chaque jour son meilleur.
07:45Mais quel que soit le résultat, il pense avant tout au plaisir à l'instant présent.
07:49D'autant plus sur cette dernière partie de carrière.
07:52Où il sait que ça va avoir une fin très proche.
07:55Donc, c'est chouette.
07:58La tournée d'adieu de Johannes Böhm.
08:00Il ne ment pas de toute façon, Johannes Fred.
08:03Il n'est pas un menteur.
08:04Non.
08:05Il arrêtera sa carrière.
08:07Je pense que c'est quelqu'un de parole.
08:09Il dit qu'il est détendu.
08:11C'est un athlète d'autre niveau qui est tout le temps détendu.
08:14On sait qu'il a son fonctionnement qui est propre à lui.
08:16On le voit souvent en décalage par rapport à l'équipe.
08:18Il profite de la famille.
08:20C'est le choix qu'il avait fait pour préparer les Mondiaux.
08:22Il a fait la même chose entre les Mondiaux et Nove Mesto.
08:25Donc, il est apaisé.
08:26On le sent apaisé depuis qu'il a annoncé la fin de sa carrière.
08:28Et là, il va faire sa dernière tournée de trois semaines.
08:30Où, comme il dit, il prend du plaisir.
08:32Il s'éclate.
08:33Il s'amuse.
08:34Et puis, il a l'expérience du Dossard jaune.
08:36Donc, ça risque malheureusement de faire mal aux adversaires.
08:39Puis, on l'a vu vraiment mobilisé sur les Mondiaux.
08:41Il est allé rechercher des médailles d'or.
08:42Et je pense que ça lui tenait à cœur.
08:44Maintenant, j'ai l'impression que c'est plus je déroule.
08:46Je profite de chaque course.
08:48Parce que ce sera la dernière fois que je vais visiter un endroit.
08:52Marie, on va aller retrouver Tanguy.
08:53Parce que visiblement, il ne partageait pas votre avis.
08:56Sur votre première intervention.
08:57Donc, on va lui donner l'occasion de le dire.
09:02Non, mais ce n'est pas que je ne partage pas l'avis de Marie.
09:05On le voit effectivement prendre beaucoup de plaisir sur les courses.
09:07Mais avant-hier, il prend du plaisir aussi.
09:10Parce qu'il est devant sur la grille et qu'il lui reprend des points.
09:14Et je ne peux pas croire qu'Yohannes prenne du plaisir s'il finit 14ème.
09:19Et qu'il a fait une belle course avant-hier.
09:21Il sera heureux de sa saison.
09:23S'il remporte le Gros Globe.
09:27Et avant-hier, il a fait une très bonne opération.
09:30Parce qu'il a bien vu que Churla avait craqué pour la première fois de la saison sur un sprint.
09:35C'est la première fois de la saison que Churla Laégride faisait une double faute sur un sprint.
09:40Et Churla a besoin d'être à 100% pour gagner.
09:43Donc, il a vu des fissures chez son adversaire.
09:45Et ça, ça devait un peu lui donner du plaisir aussi à l'arrivée.
09:49C'est une petite contradiction Marie, ça va ?
09:51Non, non. Après, on a des points de vue différents.
09:54Et c'est une richesse aussi.
09:57On voit hier les vérifications des carabines.
10:01Parfois, ce sont des coachs qui les apportent.
10:03Ça veut dire que ce n'est pas obligatoirement à l'athlète de venir apporter la carabine ?
10:07Oui, on n'est plus sur la carabine de réserve.
10:09S'il y a une casse, l'athlète lève la main sur le tapis.
10:13À partir de là, il y a un jury qui se déplace et qui répond aux besoins de l'athlète.
10:18Ça peut être des fois des chargeurs qui ont été oubliés sur le pas de tir,
10:22pas mis de cartouche dans le chargeur ou tout simplement cassé la carabine.
10:25On l'a vu en début de saison, Ingrid qui avait été en difficulté avec son système de portage.
10:29Les entraîneurs de tir sont là pour vérifier la carabine de réserve de la nation.
10:34Voilà, les coulisses toujours du biathlon qu'on aime partager avec vous.
10:38La poursuite homme avant la poursuite femme aujourd'hui à Nove Miesto, si vous nous rejoignez.
10:42Avec des enjeux partout sur cette fin de saison.
10:44On a parlé du classement général entre Sturla Leigwed et Johannes Boeh.
10:47Anne-Sophie, c'est également le cas pour la poursuite et là c'est encore plus serré.
10:51Il va y avoir deux dossards rouges aujourd'hui.
10:53Il y a une égalité parfaite sur le classement de la poursuite.
10:56290 points pour ces deux hommes qui ont fait exactement les mêmes poursuites depuis le début de la saison.
11:03Vous le savez, en Coupe du Monde, il y a eu quatre poursuites.
11:06Deux victoires, une troisième place, une sixième place pour Johannes Boeh.
11:10Et devinez quoi ? Deux victoires, une troisième place et une sixième place pour Sturla Leigwed également.
11:15Impossible de les départager.
11:18Allez, peut-être que les championnats du monde font office d'arbitre.
11:22C'est Johannes Boeh qui est champion du monde de la poursuite.
11:25Mais ce sont bien tous les deux qui porteront le dossard rouge aujourd'hui.
11:28Cette saison, elle est décidément incroyable de bout en bout, à la fois chez les garçons et chez les filles.
11:33Et hier, c'est un autre scénario incroyable auquel on a assisté.
11:36Un très beau scénario avec Émilien Jacquelin.
11:40Avant-hier, pour Émilien Jacquelin, le sprint qu'il a remporté de main de maître.
11:45Et on découvre les écarts après.
11:47La poursuite sera là aussi absolument dingue.
11:51Quand on attend beaucoup et qu'on n'est pas au niveau de l'attente, on peut être déçu.
11:58Des fois, il faut rester concentré sur soi-même, donner son maximum.
12:02Avant tout, je le fais pour moi et pour me prouver des choses à moi-même.
12:07Émilien Jacquelin a des objectifs dans cette fin de saison.
12:10Le podium du classement général.
12:13Et puis, revenir, se rétablir après des mondiaux qu'il a manqué.
12:19Oui, cette fois, toutes les cibles basculent pour le clan tricolore avec Émilien Jacquelin.
12:23Cette épreuve rapide, précieuse du grand Émilien, en tout cas derrière la carabine.
12:28C'est un moment de dévouement.
12:30Je crois que c'est le moment de dévouement pour lui.
12:33C'est le moment de mettre fin à ce que c'est qu'un champion.
12:36Je crois que c'est un moment de dévouement.
12:37Et je crois que c'est le moment de mettre fin à ce qu'un champion.
12:39Je crois que c'est le moment de mettre fin à ce qu'un champion.
12:42Pour moi, c'est une épreuve.
12:45précis du grand Emilien, en tout cas derrière la carabine du Emilien
12:48comme on aime le voir, avec son œil vraiment focus, concentré.
12:54Emilien Jacquelin, cible 17 pour aller chercher la victoire.
13:00Je me reprends sur deux balles, la troisième et la cinquième.
13:02C'est ce qu'on recherche tout, être capable de se reprendre
13:05sans avoir à trop réfléchir ou à cogiter.
13:07Voilà la démonstration, est-ce le retour d'Emilien Jacquelin ?
13:12Il va prendre la tête de cette course.
13:16Le 10 sur 10 aujourd'hui
13:20va être une énorme performance.
13:22Ils sont peu à pouvoir se l'offrir et Emilien Jacquelin y est parvenu.
13:32Allez, Emilien Jacquelin, tout donner dans les derniers mètres
13:34jusqu'à la ligne d'arrivée pour s'offrir peut-être une nouvelle victoire
13:38cette saison après des mondiaux en deçà de ses espérances.
13:41Emilien Jacquelin vient chercher le temps de référence.
13:46Emilien Jacquelin, cible 17 pour aller chercher la victoire.
13:49Aujourd'hui, j'ai réussi à faire ce que je sais faire
13:51avec un peu plus d'eau naturelle.
13:53C'est ce que je recherchais depuis pas mal de temps,
13:56en tout cas ces dernières semaines.
13:58C'est surtout ça qui me rend fier ce soir.
14:11Je suis vraiment heureux pour lui.
14:13Je suis vraiment heureux pour lui. Le biathlon peut changer d'un jour à l'autre.
14:17Ses championnats du monde ne se sont pas bien passés.
14:20Aujourd'hui, il a fait le Masterclass. Il a été le meilleur du monde.
14:32Masterclass, le meilleur du monde.
14:34Le film de la victoire d'Emilia Jacquin par Marilou Bobinec.
14:37Et ça lui offre un écart confortable ou pas, Anne-Sophie, pour le départ de cette poursuite ?
14:42Allez, un écart de 20 secondes sur Tommaso Giacomelle.
14:47C'est pas mal, ça fait un tout petit anneau de pénalité, disons, puisqu'on vit une vingtaine de secondes pour faire cet anneau de pénalité.
14:5320 secondes d'avance sur Tommaso Giacomelle.
14:55L'UNSB, lui, partira avec 21 secondes d'avance. Il y en a 23 pour Éric Perrault.
14:59C'est ça qui pourrait faire la bonne affaire des poursuivants et la mauvaise opération pour Emilia Jacquin.
15:05C'est qu'ils vont être regroupés derrière et donc ils vont pouvoir se relayer, s'entraider pour tenter de revenir sur le français.
15:11Vous voyez les autres écarts avec notamment Quentin Fillon-Maillet qui sera à 34 secondes seulement.
15:16Il sera avec un autre français, Emilia Claude.
15:18Et puis Campbell White en embuscade quand même à moins de 40 secondes.
15:22Campbell White, c'est lui l'Américain qui a terminé derrière l'UNSB sur la poursuite du championnat du monde.
15:27Une poursuite fantastique qui nous attend.
15:29Et puis juste après, une courte pause. Restez bien avec nous.
15:31Tanguy nous racontera les secrets du rebond d'Emilia Jacquin avec un reportage magnifique au plus près d'Emilia.
15:38La manière dont il s'est reconstruit avec des activités hors biathlon.
15:42On découvre tout ça juste après une courte pause avant cette poursuite à Novémie.
15:45On se voit tout de suite.
16:02Bienvenue à vous si vous nous rejoignez seulement maintenant.
16:04Le voici Emilia Jacquin, vainqueur du sprint qui va s'élancer donc en tête de cette poursuite à Novémie-Esto.
16:08Pour cette septième étape de la Coupe du monde de biathlon.
16:11Après la poursuite homme, place à la poursuite femme.
16:13Le classement général.
16:14Lou Jean-Monod qui a grappillé des points précieux hier à Franziska Preuss.
16:19Cette fin de saison est fantastique.
16:20On a la chance d'en profiter tous ensemble avec Fred, Marie, Anne-Sophie.
16:24Tiens, et dossard numéro 36.
16:28Qui c'est ce dossard 36 ?
16:30C'est un tchèque à domicile qui s'appelle Thomas Mikiska.
16:34En short, Thomas Mikiska.
16:36Alors il fait chaud, certes.
16:37Tanguy, tiens, on va poser la question.
16:39Tanguy, il fait chaud à ce point-là à Novémie-Esto ?
16:45Oui, il fait chaud.
16:46Après, c'est une habitude tchèque.
16:47Mais ça vaut de vous qu'il y a déjà venu sur le circuit.
16:48Vous avez déjà vu ce journaliste tchèque, ce camarade de la télé tchèque qui est en short par moins 20 degrés.
16:54Mais oui, pour être plus sérieux, il fait 14,5 degrés.
16:59Les jours précédents, on est monté jusqu'à 17 degrés.
17:01Aujourd'hui, il y a un petit vent sur le pas de tir de 3 quarts d'eau.
17:05C'est un vent qui est un petit peu frais, qui vient pondérer cette chaleur.
17:10Néanmoins, la crème solaire est de rigueur.
17:12Les manches courtes pour beaucoup d'athlètes, le short pour certains.
17:17Et on s'attend par contre à une température qui va décliner avec une grosse amplitude.
17:22Ça va descendre jusqu'à 2 degrés.
17:24Donc on va perdre une dizaine de degrés dans l'après-midi.
17:27Pour autant, il faut s'y préparer pour les garçons qui vont très certainement avoir un ravitaillement pour ce qu'ils voudront à la sortie du stade.
17:36Ravitaillement en biathlon, ça veut dire quoi, Marie ?
17:39On vous donne quoi pour un ravitaillement ?
17:41Ça veut dire proposer à l'athlète une hydratation.
17:44C'est juste de l'eau ou c'est une boisson spéciale ?
17:46Ça dépend vraiment des athlètes.
17:47Il y a des athlètes qui veulent plus ou moins concentrer une boisson qui contient des minéraux, un peu de sucre et du sel.
17:53Pour pouvoir tamponner tout ce qui peut être perdu lié à la transpiration et à l'effort.
18:00Souvent, elles se font soit sur les courses longues, soit quand il fait très froid aussi.
18:04Mais aussi quand il fait très chaud.
18:06Quand on est dans une condition où il fait très chaud, les athlètes demandent à boire pour essayer d'évacuer l'excès de chaleur.
18:13Et puis de se réhydrater l'organisme pour un meilleur fonctionnement.
18:16Ce sera l'un des enjeux aujourd'hui.
18:18Face à cette chaleur, pour les garçons notamment, qui invoquent cette poursuite hommes.
18:23Dans quel état pour Émilien Jacquelin et Éric Perrault ?
18:26Tiens, Tanguy, vous avez des nouvelles d'Émilien et d'Éric.
18:29On va voir des photos d'ailleurs qu'ils ont postées sur leur réseau.
18:32C'est ça ?
18:33Oui, ils ont posté ça hier sur leur réseau social.
18:36On les voit masqués dans une salle d'attente d'hôpital.
18:39Ils avaient des tests à réaliser mais je crois que Tanguy en sait davantage.
18:43Ils étaient en chambre ensemble quand ils sont arrivés ici à Nove Miesto.
18:50Ils arrivent de Stockholm où ils ont fait un show tous les deux.
18:53Ils ont attrapé ce qui ressemblait à un petit rhume.
18:57Après la course, Éric Perrault a eu de la fièvre en plus du rhume.
19:02On les a séparés, chambre séparée pour les deux athlètes qui se battent tous les deux pour le podium du général.
19:09Et le lendemain matin, retour en ville pour aller faire des tests sanguins.
19:15Pour voir s'il n'y avait pas une petite bactérie qui traînait.
19:19Les tests sanguins les ont amenés d'une pharmacie jusqu'à un hôpital où les tests sont révélés négatifs.
19:25On a vu Émilien venir sur le stade hier après-midi à l'entraînement.
19:29Éric a fait l'économie de l'entraînement hier après-midi pour se préserver.
19:34On l'a croisé ce matin aux abords du stade en train de se promener seul.
19:40On espère qu'ils ont touché le fond hier matin ou avant-hier soir et que ça ira mieux aujourd'hui pour la course.
19:46Éric Perrault qui se lancera en quatrième position à 23 secondes seulement d'Émilien Jacquelin.
19:52Puisque vous parlez d'Émilien Tanguy, on va en profiter avec un document exceptionnel que vous nous préparez depuis de longues semaines.
19:59Vous êtes intéressé à la manière dont Émilien Jacquelin a rebondi en dehors du biathlon.
20:07Expliquez-nous.
20:10Émilien Jacquelin, on le sait, c'est un homme multiple.
20:13On l'a encore vu hier soir venir prendre des photos sur le pas de tir.
20:17Cet appareil photo qui l'a suivi et qui l'a aidé à expier ses démons pendant deux saisons difficiles.
20:24La saison 2022-2023 notamment sur la Coupe du Monde où Émilien avait de plus en plus de mal à prendre du plaisir dans son biathlon.
20:32Il avait besoin d'évacuer les choses autrement et ça en a découlé d'une exposition photo qu'il a faite le printemps dernier à Paris.
20:43Ça a été l'occasion pour nous d'aller voir régulièrement Émilien pendant l'été et l'automne pour voir qui se cachait derrière l'athlète.
20:51Une personnalité multiple, très attachée à la fois à son verre-corps et en même temps très ouverte et passionnée de musées, de grandes villes, de promenades et de culture.
21:04C'est ce document exceptionnel qu'on va découvrir et dont on va profiter maintenant à Tanguy avec Tom Trichereau qui vous a accompagné.
21:11Émilien Jacquelin hors cadre et grâce à vous et à Tom Trichereau, document exceptionnel.
21:17Printemps 2024, Émilien Jacquelin a lâché sa carabine et ses montagnes pour accrocher ses clichés dans une galerie parisienne.
21:26Des photos qui racontent les deux ans de spleen d'un athlète qui n'arrive plus à s'exprimer par le sport et se réfugie derrière son appareil.
21:35Je trouve que dans chacune de ces photos, il y a pas mal soit de solitude ou de manque de liberté, de tristesse qui peut ressortir.
21:44Donc c'est des émotions qui sont certes négatives mais c'est ce que je ressentais à ce moment-là.
21:48Et comme je le dis souvent, dans le sport, je n'arrivais plus forcément à m'exprimer et je le faisais au travers de la photo.
21:53Et à un moment donné, durant la saison, je prenais plus souvent mon appareil photo que j'étais concentré sur les courses.
21:59Et par exemple, cette photo de Tarier, elle est prise même pas 4 minutes après l'arrivée d'un sprint.
22:05Et l'objectif à ce moment-là, c'était vraiment de montrer un peu l'envers du décor.
22:08C'est-à-dire qu'on voit souvent des athlètes, leur performance et une feuille de résultat.
22:13Mais on n'imagine pas la déception et à quel point l'athlète peut être sensible après une course.
22:18Parce qu'on s'entraîne pendant 7-8 mois, on y met beaucoup d'énergie, des sacrifices.
22:22Et quand ça ne paye pas, c'est beaucoup de remise en question.
22:25L'affiche de l'exposition, une photo qu'il a prise mais dont il pourrait très bien être le sujet.
22:30Moi, je la lis comme une personne en pleine tempête, en train de gravir sa propre montagne.
22:36Et c'était un peu la tempête dans laquelle j'étais l'an dernier.
22:39Essayer de me recentrer sur moi-même avant de continuer à gravir ma propre montagne.
22:44Et c'était vraiment ça l'idée de cette photo et puis aussi l'idée de l'exposition.
22:51La photographie a été une thérapie, on peut dire, pour moi.
22:54Et ça m'était important aussi de le partager.
22:58Pour aussi clôturer un peu cette mauvaise passe où vraiment je sens aujourd'hui que tout ça est derrière moi.
23:04Et la photographie maintenant, c'est une passion sans être un exutoire.
23:08Dans le gymnase de Prémanon, l'exutoire est plus bruyant.
23:13Allez, c'est bien, c'est bien. Allez, allez, allez !
23:16Objectif, mesurer sa VO2 max à condition de bien vouloir aller jusqu'au bout du bout de l'effort.
23:22C'est un exercice où il faut vraiment aller au plus profond de soi-même.
23:25Surtout sur les dernières secondes de l'effort.
23:28Et ce n'est pas quelque chose qui me caractérise de base.
23:32Mais ça peut m'aider aussi pour l'hiver à essayer de repousser mes limites.
23:36Le tapis va s'accélérer toutes les minutes.
23:39Et là, on ne s'arrête plus.
23:40Allez !
23:42Allez Emilia, tu continues. Valeur à le monter encore.
23:46Allez Emilia, on se donne.
23:47Là, il est presque à la fin.
23:49Là, c'est dans la tête.
23:51Allez Emilia !
23:54Il a bien fait mieux qu'au printemps.
23:57Allez, on remplit.
23:58C'est dans la tête. Allez, allez !
24:08Super !
24:10Super test !
24:20C'est dur, mais il ne faut rien en faire mal.
24:23Même si ce soit 5 secondes, je n'y arrive pas.
24:27J'ai vu que tu regardais le moniteur et que tu t'es dit
24:29« Vas-y, à la fin du palier, j'arrête. Ça me saoule. »
24:31J'ai regardé le temps et je me suis dit « Ah, c'est bon. »
24:3334 minutes de test, ça va.
24:36En stage, il valide des paliers physiques
24:39et retrouve même, petit à petit sur le pas de tir,
24:41l'efficacité perdue de son tir de bout.
24:55Je pense que ce sont des choses qui ne se ressentent pas de l'extérieur.
24:57C'est ce petit manque de lucidité calme.
25:00Le 3, je l'engage parce que j'ai cette appréhension
25:04du pied gauche, au lieu de l'acceptation.
25:07Ce n'est pas grave, ça peut arriver.
25:09Je vais me calmer, je vais bien viser et bloquer.
25:12Et tout le reste, du coup...
25:14Tu vois ce que tu viens de dire là,
25:16mais tu te le gardes.
25:18Tu te le gardes pour la saison.
25:21Tu me le répéteras parce que demain, je vais l'oublier.
25:23Si le double champion du monde est redevenu un biathlète à temps plein,
25:26entre les entraînements, il trouve parfois le temps long,
25:29loin de la maison.
25:30Je suis content d'être avec l'équipe,
25:32c'est-à-dire que personnellement, être en stage,
25:35c'est un peu une sensation de se couper du monde
25:38pendant 2 semaines, 3 semaines.
25:41Et ça, quand on a 20, 22 ans, on est tout content.
25:44Puis au bout d'un moment, ne pas pouvoir profiter des siens
25:48et aussi d'autres passions à côté,
25:53c'est un petit peu frustrant.
25:54C'est donc chez lui, dans le Vercors, qu'il faut aller
25:56pour comprendre qui est vraiment Emilien.
25:59Et le rendez-vous est fixé au sceau du lit.
26:02Le programme du matin, ça va être une petite séance
26:05de ski-roue et de tir.
26:07Direction le stade, le stade de Corrençon-Vercors,
26:10qui est à 10 minutes de la maison.
26:12Donc, au temps de l'été, je peux y aller en ski-roue,
26:15en vélo électrique aussi.
26:16C'est la chance de pouvoir habiter dans le plateau du Vercors
26:19où finalement, il y a tout à proximité,
26:21pouvoir s'entraîner facilement.
26:23Facilement et au contact des meilleurs mondiaux.
26:26Lorsqu'Emilien a 14 ans, il scrute dès qu'il peut
26:29les entraînements des champions du plateau.
26:31Les brunets, Dorin, Béatrix ou Fourcade.
26:33J'ai eu la chance de pouvoir m'entraîner avec Martin,
26:38avec Simon, depuis mes 17 ans, je pense.
26:42Donc, je suis grandi avec des étoiles plein les yeux,
26:49plein la tête, l'envie de les rejoindre aussi.
26:53Je pense qu'une grosse motivation que j'avais plus jeune,
26:58c'était un jour de pouvoir courir avec Martin, avec Simon.
27:02C'était vraiment de les rejoindre dans l'équipe.
27:06Dix ans plus tard,
27:07Emilien Jacquin est le seul athlète du groupe Coupe du Monde
27:10à vivre et s'entraîner dans le Vercors.
27:13Isolé, mais heureux.
27:24T'arrives à analyser quand t'es seul comme ça,
27:27si c'est un problème de réglage ou si c'est une erreur de ta part ?
27:30Parfois, je préfère justement être seul qu'avec le coach.
27:34En fait, tout seul, je vais plus essayer de vraiment comprendre,
27:37prendre le temps d'analyser.
27:39Parfois, j'attends trop du coach, alors que quand je suis tout seul,
27:43la seule personne pour qui je dois quelque chose
27:47et où je dois essayer d'être meilleur, c'est moi-même.
27:51Son équilibre est ici,
27:53et quand il rentre chez lui entre deux stages ou deux compétitions,
27:56Emilien passe du temps en famille,
27:58et dès qu'il peut, aussi, reçoit ses amis.
28:01Quand je suis à la maison, c'est vrai que j'aime bien passer du temps avec les potes,
28:05parler d'autres choses, simplement.
28:07Le biathlon, c'est ma vie, j'y mets tout mon cœur et mon énergie,
28:12mais en soi, c'est pas la vie.
28:15Maintenant, c'est comme ça que je vois les choses.
28:17Je me dédie à 100% en ce que je fais,
28:19mais j'ai besoin de ces moments-là aussi pour apprécier d'autres choses.
28:26Des fois, on oublie dans le haut niveau que le sport, c'est du partage,
28:29et on se fait plaisir avant tout entre potes.
28:32Moi, je le vois comme quand j'avais 15 ans,
28:35je faisais du sport pour devenir sportif de haut niveau,
28:38mais je faisais ça avec mes potes.
28:40Plus tu grimpes dans la pyramide, plus t'es auto-centré,
28:43plus tu es seul aussi à t'entraîner et d'avoir les moments de partage avec eux.
28:47Maintenant, faisant du sport, ça me rappelle la base du sport,
28:51avec l'horreur, avec les potes, et s'amuser.
28:58Mat', la foulée !
29:03Tu ne me fais pas vivre ça !
29:05Tu vois, je n'ai pas que des poses sportives de haut niveau.
29:08Au contraire !
29:18C'est des petits moments qu'on est entre nous,
29:21on peut tous dire, parler de tout.
29:23Il n'y a pas de stress.
29:25C'est cool.
29:42Emilien Jacquelin hors cadre.
29:44On parle de son rebond avec Tanguy, accompagné de Tom Trichereau.
29:47Marie, au-delà du fait que le Vercors est magnifique, n'est-ce pas ?
29:51C'est moi, le Vercors !
29:53Vous croisez souvent Emilien Jacquelin.
29:55Qu'est-ce qui ressort de ce document que vous venez de voir ?
29:59Pour moi, ce qui ressort, c'est la personnalité d'Emilien.
30:02Moi, j'adore quand vous faites des insights comme ça,
30:05parce qu'on découvre la personnalité des athlètes
30:08autrement que sur un stade avec la carabine au dos.
30:13Surtout, ce qui ressort, c'est l'évolution de l'athlète au fil du temps
30:17et ses différents états d'esprit.
30:19C'est vrai que quand on est jeune,
30:21on retrouve une forte volonté de vouloir grandir,
30:24de vouloir s'entraîner, etc.
30:26Une implication à 100% tout le temps,
30:28où le monde biathlon suffit.
30:30Plus on avance dans le temps,
30:32plus cette implication devient pesante,
30:34plus les sacrifices deviennent pesants
30:36et plus on a besoin de s'ouvrir à autre chose pour pouvoir respirer.
30:39Ce n'est pas le cas de tout le monde.
30:41Certains restent 100% impliqués durant toute leur carrière
30:44et tirent beaucoup de balles, etc.
30:46Il y en a d'autres, dont fait partie Emilien,
30:48ils ont peut-être besoin,
30:50ça ne veut pas dire d'enlever de la qualité lors des entraînements,
30:53mais de peut-être en faire un peu moins
30:55parce que la base est solide,
30:57mais d'avoir autre chose pour arriver plus frais
30:59et être capable de mettre 100% d'implication quand ça compte.
31:02Je trouve que ça transparaît dans ce documentaire
31:05et ça correspond bien à la personnalité d'Emilien.
31:08Fred, en tant que coach,
31:10quand vous avez un profil comme Emilien sous la main,
31:13qu'est-ce que ça change ?
31:15Est-ce qu'il faut le traiter différemment ?
31:17Est-ce qu'il faut, au quotidien,
31:19avoir un discours différent avec ce genre d'athlète ?
31:22Oui, je pense que oui, j'en suis même certain.
31:25Il a son fonctionnement qui est bien à lui.
31:28Marie l'a dit par rapport à un Martin
31:31qui avait son fonctionnement aussi à lui.
31:33Il faut juste être à l'écoute de son athlète.
31:36On le voit à travers le documentaire qui est d'ailleurs magnifique.
31:39Merci Tanguy.
31:41C'est un homme comme tout le monde.
31:43Il a une maison, une voiture, il va à l'entraînement, il a des amis.
31:46La passion pour la photo qui lui permet des fois
31:49de sortir justement de ce biathlon.
31:51Je l'ai coaché il y a très longtemps, Emilien.
31:54Je m'en rappelle, il est fan de vélo,
31:57et il était gêné parfois dans la saison
32:00de commencer à regarder un peu le vélo,
32:02de s'intéresser à lire des magazines de vélo.
32:05On lui avait dit, avec l'entraîneur de l'époque,
32:08il faut que tu sois toi.
32:10On ne va pas te tirer les oreilles si le 20 février,
32:13tu commences à nous dire quel vélo tu vas acheter pour le mois d'avril.
32:16Au final, il faut qu'il soit lui-même.
32:18C'est surtout dans le discours qu'il faut le laisser faire
32:21comme il a envie de faire.
32:23Parce qu'on le voit, quand il fait la vie qu'il a envie de faire,
32:26il est capable de gagner des sprints et de gagner des courses.
32:29Et capable d'être troisième au général.
32:31On reviendra sur sa saison, parce que c'est vrai que l'image des mondiaux
32:34peut troubler un peu cette vision-là.
32:37Tanguy, un dernier témoignage sur la personnalité d'Emilien.
32:41Est-ce qu'il y a un moment qui vous semble être charnière
32:44dans sa manière de mieux gérer sa personnalité
32:47et de mieux gérer son environnement ?
32:49Est-ce qu'il y a eu un moment qui a été une sorte de déclic pour lui ?
32:56Je pense que tout le long de la saison dernière,
32:59il s'est redécouvert une passion pour son sport.
33:02Il a démarré la préparation,
33:04il faut revenir un peu en arrière,
33:06la préparation de la saison 2023-2024.
33:09Après un long break, après avoir coupé après les mondiaux d'Oberhoff,
33:13en se demandant, je fais la préparation,
33:15mais est-ce que je m'engage à fond là-dedans ?
33:17Est-ce que je vais être capable de le supporter
33:19si les résultats ne suivent pas ?
33:21Et puis la saison a débuté, pas forcément de la meilleure des manières,
33:25mais il a repris goût au sport, à se faire mal sur la piste.
33:29Il a retrouvé un équilibre dans son sport.
33:32Toute la saison dernière a été fondatrice.
33:35S'il a pu se mettre à 100% dans l'entraînement au 6 printemps,
33:38c'est parce qu'il a eu des bons résultats à la fin de l'hiver dernier,
33:41après les mondiaux de Nove Mesto.
33:43Ça s'est bien passé sur la tournée américaine.
33:45Il a été capable physiquement de rebondir,
33:47d'être fort jusqu'au bout de la saison.
33:49Il s'est dit, c'est ça que je veux faire.
33:51Il s'y est remis à 100% avec l'appareil photo,
33:54peut-être de temps en temps,
33:56mais plus pour se cacher, plus pour s'évader
34:00quand les journées sont longues, comme ici à Nove Mesto.
34:03Quand on parle d'un athlète multiple,
34:05qui a besoin de faire autre chose,
34:07ça ressemble un petit peu à Yoann Esbeu,
34:10qui est très fort sur la piste,
34:12mais qui est aussi très fort pour rentrer en Norvège dès qu'il peut.
34:15Lui, il a des enfants, il a toutes ses occupations,
34:18mais il est capable de switcher très vite d'une chose à l'autre,
34:21et donc parfois de prendre du recul plus rapidement sur les courses.
34:24C'est ce qu'Emilien arrive de mieux en mieux à faire,
34:27prendre du recul, être capable, pendant les réglages,
34:30d'être plus posé, moins pris par les petites erreurs sur le pas de tir,
34:34pour se recentrer sur l'essentiel,
34:36mettre les balles quand ça compte,
34:38et ensuite penser à autre chose,
34:40quand il s'agit d'aller regarder la télé,
34:42ou de jouer à la console avec Antonin Guigonna, par exemple,
34:45qui est, lui, de l'autre côté de la télé.
34:47Qu'on salue encore une fois Antonin Guigonna,
34:49ou alors jouer aux fléchettes, on l'a vu également,
34:51grâce à l'un de vos reportages.
34:53Marie, un dernier mot là-dessus,
34:56Oui, je rebondis sur une phrase de Tanguy,
34:58c'est vrai que c'est important de bien terminer les saisons.
35:01C'est important de bien les commencer,
35:03c'est important de bien se faire de la partie du milieu,
35:05mais c'est important de bien terminer les saisons
35:07pour avoir envie de reprendre l'entraînement sur la saison d'après.
35:10Et toutes les saisons qui se finissent dans la difficulté,
35:13c'est quand même vraiment difficile,
35:15c'est nécessaire de faire une grosse coupure
35:17pour pouvoir avoir la motivation pour reprendre.
35:20Quand une saison se termine bien, on est serein,
35:23on se dit qu'on n'a pas tout perdu,
35:25qu'il y a des belles choses à aller chercher.
35:27C'est vraiment important de bien terminer sur une note positive
35:30pour repartir plein d'énergie au mois de mai.
35:33C'est exactement le cas d'Emilien,
35:35il avait très bien fini la saison
35:37et il a magnifiquement démarré.
35:39Les temps forts de sa saison, Anne-Sophie ?
35:41On n'est pas à 3ème du général sans de bons résultats.
35:43Effectivement, il a commencé fort cette saison,
35:45Emilien Jacquelin, jusqu'à Oberhof.
35:47Sur les 4 premières étapes, c'est un podium par étape.
35:49D'abord à Contiolarti, il gagne le sprint.
35:51Ensuite à Orfilsen, vous vous souvenez,
35:53il joue la victoire et finalement,
35:55il terminera 2ème de la poursuite.
35:57Au Grand Bornand, il fait 3ème de la poursuite.
36:01Hop là !
36:03Il monte sur ce podium avec Eric Perreau,
36:05podium un petit peu petit.
36:07A Oberhof, il fait partie du triplé,
36:09vous savez, avec Quentin et Fabien,
36:11sur le sprint.
36:13Et puis à Ruppelding et Antols,
36:15pas de podium individuel, mais il participe grandement
36:17aux deux victoires en relais des Bleus.
36:19Seulement deux pioches à Ruppelding,
36:21une seule pioche à Antols.
36:23A chaque fois, il est dernier relayeur
36:25de cette équipe de France.
36:27La parenthèse mondiale est refermée.
36:29Il est donc reparti sur les mêmes bases
36:31à Nove Mesto.
36:33En arrivant à Nove Mesto,
36:35il a confié son objectif à Tanguy.
36:37Écoutez-le.
36:39Finir 3ème, ça voudrait dire en tout cas
36:41faire ma meilleure performance
36:43en termes de classement général.
36:45J'aimerais vraiment finir dans ce top 5,
36:47c'est une certitude.
36:49Et viser le top 3, même si c'est
36:51face à Eric.
36:53On fait chambre commune
36:55actuellement,
36:57il n'y a pas d'amertume
36:59ou de stress,
37:01de tension vis-à-vis de ça.
37:03Chacun va donner son maximum
37:05dans le respect et la bonne humeur.
37:07La 3ème place dans le viseur
37:09face à Eric Perrault, notamment pour
37:11Émilien Jacquelin. Le paradoxe,
37:13on va le découvrir avec vous Anne-Sophie,
37:15c'est qu'il est au niveau d'Emilien
37:17régulièrement, mais au classement général
37:19à chaque saison, il pointe
37:21assez haut finalement.
37:23Oui, c'est pour ça qu'il explique
37:25que cette 3ème place serait son meilleur
37:27résultat en fin de saison sur
37:29les derniers hivers.
37:31Émilien Jacquelin a terminé
37:33toujours bien classé,
37:352 fois 5ème, 1 fois 7ème.
37:37La saison dernière, il était 6ème
37:39du classement général. Attention,
37:41saison 2023, il termine 16ème.
37:43C'est-à-dire qu'il s'était arrêté juste après
37:45les championnats du monde. Il n'avait pas participé
37:47aux dernières courses en mars.
37:49Ça veut dire quoi Fred, cette position
37:51au classement général ? Parfois, à entendre
37:53les biathlètes actuels, les anciens
37:55biathlètes, il y a un rapport au classement général
37:57qui est un petit peu particulier.
37:59On a l'impression, soit c'est un poids,
38:01soit on ne le regarde pas comme il faut.
38:03Là, Émilien, il fait partie des meilleurs
38:05biathlètes chaque année quasiment.
38:07Quand on regarde le graphique, ça fait quand même
38:095 saisons, mis à part la saison
38:112023, comme l'a dit Anne-Sophie, où il avait
38:13arrêté la saison plus tôt, qu'il est
38:15tout le temps dans les 7-8
38:17meilleurs biathlètes de la planète.
38:19Le classement général, c'est
38:21quelque chose de très important aux yeux des athlètes.
38:23On voit souvent les athlètes qui viennent
38:25voir la tablette à Tanguy dans l'air d'arriver
38:27puisque tout de suite, ils font un topo
38:29de la course parce que c'est
38:31en quête de ce classement par rapport
38:33au fait que ça récompense
38:35la régularité et vraiment le meilleur
38:37biathlète de toute une saison sur un
38:39championnat ou les Jeux Olympiques, par exemple,
38:41c'est la course d'un jour. Votre vie
38:43peut basculer après une médaille d'or olympique
38:45ou un titre de champion du monde, mais
38:47le classement général, c'est quand même, on est
38:49bon du premier jour de la saison au
38:51dernier jour. Donc c'est pour ça que c'est
38:53quelque chose de très important aux yeux des biathlètes.
38:55Et c'est peut-être pour ça qu'il faut par
38:57toi qu'il soit un petit peu moins dur avec lui-même,
38:59Émilien, quand on voit ses positions
39:01au classement général. Ce qui est sûr, c'est que la
39:03troisième place, il va lutter face à
39:05Éric Perrault. On est à combien de points d'écart, Anne-Sophie ?
39:07Il y a 17 points d'écart
39:09entre Émilien Jacquelin et Éric Perrault.
39:11Avantage donc, Émilien,
39:13sur cette troisième marche du
39:15classement général. Avant cette
39:17étape, avant ce sprint, on se disait
39:19qu'il se battait face à des adversaires féroces,
39:21mais Sébastien Samuelsson et
39:23Tarje Beu ont terminé moins bien que
39:2511e place pour le Suédois
39:27quand le Norvégien Tarje Beu a terminé
39:2922e sur ce sprint.
39:31Donc pour l'instant, vraiment, la bataille
39:33se resserre entre Émilien Jacquelin
39:35et Éric Perrault. Mais on n'est pas
39:37à l'abri que tout cela change.
39:39Il reste encore six
39:41courses individuelles. Parlons d'Éric Perrault,
39:43justement, Anne-Sophie, médaillé mondial
39:45sur la poursuite. Lenz aura aidé,
39:47il y a deux semaines, il a effectivement décroché la médaille
39:49de bronze. Et pourtant, il était parti loin.
39:51Regardez, il a le Dossard 15. Il était
39:53parti avec 1 minute et 11
39:55secondes de retard de la tête. Et finalement,
39:57il était remonté sur le podium grâce à
39:59un 19 sur 20. C'était la
40:01dernière course individuelle de la première semaine.
40:03Ensuite, il avait commencé la deuxième
40:05semaine avec l'or sur l'individuel,
40:07mais donc ce sourire avec Johannes B. et Campbell Wright.
40:09Oui, Éric Perrault a
40:11une médaille de bronze sur ce format.
40:13Éric Perrault, avec le Dossard n°4,
40:15il s'élancera à 23 secondes d'Émilien Jacquelin.
40:17Aujourd'hui, le classement
40:19général se joue également entre Sturla
40:21Laigred et Johannes B. Vous pouvez aller
40:23voter pour le sondage du jour, le QR code en bas à droite
40:25de l'écran. Allez-y, nombreux,
40:27comme d'habitude, et on découvrira le résultat.
40:29Est-ce que vous êtes plutôt Sturla ou
40:31plutôt Johannes ? Allez-y.
40:33On est curieux de connaître votre avis.
40:35Pour l'instant, c'est Sturla qui mène toujours,
40:37mais avec 10 points d'avance seulement
40:39sur Johannes B.
40:41Anne-Sophie, Éric Perrault, maître
40:43sur ce pas de tir alors qu'il est en train
40:45de se préparer avant ses réglages.
40:47Il a des statistiques absolument incroyables
40:49cette année encore. Avec un point de moins
40:51que le leader du classement général.
40:53Vous parlez de Sturla Laigred, regardez, c'est le
40:55Norvégien qui est le leader. Quand on
40:57regarde les statistiques derrière la carabine,
40:59on a pris et le coucher et le debout.
41:0192% de réussite sur Sturla Laigred
41:03et seulement un point de moins
41:05pour Éric Perrault qui est sur ce podium
41:07des meilleurs tireurs du circuit cet hiver.
41:09Et sur le tir debout,
41:11c'est encore plus fort.
41:13Sur le tir debout des courses individuelles,
41:15on voit qu'Éric Perrault est le plus précis
41:17devant, cette fois, le leader
41:19du classement général. Éric Perrault
41:21est le meilleur tireur dans cette position debout.
41:2394% de réussite
41:25sur le tir debout. Fred, est-ce que vous
41:27pourriez nous refaire votre tête quand vous avez découvert
41:29le 94% face à la caméra
41:31qui est face à vous et vous nous refaites
41:33la tête, vous allez mieux comprendre l'impact
41:35de la stat d'Éric Perrault.
41:37Face caméra sur Fred.
41:43C'est énorme.
41:45Pourquoi ça vous impressionne autant, Fred ?
41:47On est au-delà du normal ?
41:49On va dire que le normal pour quelqu'un
41:51qui joue un classement général, c'est 90%.
41:53Mais 94%, c'est
41:554% de plus.
41:57C'est énorme.
41:59C'est un athlète qui fait toutes les courses.
42:01C'est pas 94% sur 3 courses de l'hiver.
42:03C'est vraiment sur l'ensemble de la saison.
42:05Moi, en tout cas,
42:07je trouve ça vraiment hallucinant.
42:09Puis c'est 94% debout.
42:11D'habitude, sur la majeure partie
42:13des athlètes, le plus gros
42:15pourcentage de tir est sur le coucher.
42:17Tout simplement parce que le debout
42:19est le tir à enjeu par excellence.
42:21C'est le tir qui va
42:23vous sacrer.
42:25Ou la balle qui est mise dehors en trop
42:27sur le dernier tir.
42:29Ça dénote une très grande force de caractère.
42:31La balle qui compte,
42:33Eric sait la mettre.
42:35C'est un très beau résultat.
42:39C'est le signe d'un grand champion.
42:41On ira voir ton guêpe.
42:43Pour rebondir sur ce que dit Marie,
42:4594% sur le debout,
42:47c'est tout le temps.
42:49Les derniers tirs qu'on peut voir en course,
42:51c'est le print, les mass-starts, les individuels.
42:53C'est là où il est fort.
42:55Il arrive parfois à renverser la course
42:57sur les fins de course.
42:59On l'a vu au Mondiaux.
43:01Le titre de l'individuel,
43:03il finit par un debout magistral.
43:05Il est champion du monde.
43:07C'est aussi une force car c'est un athlète
43:09qui n'a pas énormément d'expérience
43:11sur la coupe du monde.
43:13Il montre qu'on peut compter sur lui
43:15à des moments clés de la course.
43:17On évoque les défis d'Eric Perrault,
43:19qui est très ambitieux.
43:21Cette qualité sur le tir debout,
43:23c'est la meilleure garantie pour réussir
43:25les objectifs élevés qu'il s'est fixés ?
43:27Oui, exactement.
43:29Mais au-delà de la statistique,
43:31et je rejoins Fred et Marie,
43:33c'est qu'il est très bon
43:35sur le dernier tir.
43:37Sur les courses à 4 tirs,
43:39il rate parfois une balle
43:41sur le premier debout.
43:43Par contre, sur le deuxième debout,
43:45là où ça coûte cher,
43:47il est tout le temps parfait.
43:49C'est comme ça qu'il a gagné des courses.
43:51On a vu, par exemple, sur l'Alaégride,
43:53faire deux fautes sur un debout
43:55quand il y a de l'enjeu, quand il y a de la pression,
43:57sur le sprint avant-hier.
43:59On a vu Jacomel faire une faute sur le dernier debout,
44:01sur l'individuel, quand il jouait la gagne
44:03sur les mondiaux.
44:05Sur cette même course-là,
44:07Eric avait su réussir
44:09à faire le bon tir.
44:11Très souvent, on le voit un peu moins
44:13en milieu de course.
44:15Il ressort du dernier tir
44:17avec ce plein qui lui permet
44:19d'aller jouer des très gros points.
44:21C'est vraiment la différence par rapport à l'année dernière.
44:23Ça ne se joue pas sur la technique.
44:25Eric savait déjà tirer l'année dernière.
44:27En revanche, au printemps, il s'est dit
44:29que si il voulait avoir
44:31les statistiques de ses ambitions,
44:33il ne devait plus rater rien
44:35sur les moments importants.
44:37Le dire, c'est une chose. Le faire,
44:39c'en est une autre. Il arrive à le faire.
44:41C'est ça qui est impressionnant.
44:43C'est rare qu'on soit aligné à ce point-là
44:45entre ce qu'on veut et ce qu'on arrive à faire.
44:47Pour Eric, c'est exactement ça.
44:49Tous les discours ambitieux
44:51qu'il tient régulièrement, c'est fondé
44:53sur des choses très concrètes.
44:55C'est le cas sur le tir debout.
44:57C'est une belle maîtrise
44:59de ses émotions.
45:01J'ai souvent voulu beaucoup de choses,
45:03mais pas avec tant de réussite.
45:05C'est vraiment une belle maîtrise
45:07de ses émotions.
45:09Le tir debout, il y a une part de technique,
45:11c'est un tir instinctif,
45:13de maîtrise de toutes ses émotions
45:15qui peuvent nous envahir quand d'un coup,
45:17on se met à penser aux résultats.
45:19Eric, on voit que cette année,
45:21il a vraiment réussi à faire face à ça,
45:23à progresser.
45:25Ça participe à son évolution,
45:27à sa place sur le classement général.
45:29Ce n'est pas fini.
45:31C'est une force de caractère importante
45:33et qu'on conserve.
45:35Elle va lui servir aussi pour la suite.
45:37Je pense qu'il n'a pas encore fini de grandir.
45:39Eric Perrault, les défis qu'il s'est fixés
45:41de remporter une nouvelle victoire d'ici la fin de saison,
45:43d'aller chercher cette troisième place
45:45face à Émilien Jacquelin.
45:47Le match sera beau entre Français
45:49et le classement général à partir de l'année prochaine.
45:51Certainement, en l'absence de Johannes Böck,
45:53ce sera aussi l'un de ses objectifs désormais
45:55pour Eric Perrault.
45:57Les réglages, est-ce qu'ils sont terminés,
45:59Tanguy, ou on est toujours en cours ?
46:01Les réglages sont terminés
46:03dans une minute.
46:05Côté équipe de France,
46:07on peut dire que les réglages sont terminés.
46:09Pour la Norvège,
46:11réglages terminés également.
46:13Il faut aller jusqu'à la cible 10
46:15pour voir Simon Eder
46:17encore faire des tirs de réglages.
46:19La plupart des athlètes viennent...
46:21Ce n'était pas le cas il y a plusieurs saisons,
46:23mais de plus en plus, les athlètes
46:25viennent faire leurs réglages tôt pour ensuite
46:27aller s'échauffer là où on était habitués.
46:29Par exemple, avoir un Martin Fourcade
46:31venir faire ses réglages au dernier moment
46:33pour être au plus près des conditions météo de la course.
46:35Ce choix-là, Marie,
46:37ce n'est pas curieux ?
46:39La logique voudrait
46:41que ce que vient de nous dire
46:43Tanguy sur Martin soit le plus pertinent,
46:45de régler le plus proche possible
46:47du départ, non ?
46:49Ça dépend des conditions de vent,
46:51de la confiance de l'athlète
46:53par rapport à ses mêmes conditions
46:55et ses préférences par rapport à
46:57sa propre série d'échauffements
46:59jusqu'à ce que ça l'amène
47:01au départ de la course.
47:03Tout est bien ou moins bien,
47:05mais pour moi, il n'y a pas de moins bien.
47:07C'est le score qui valide.
47:09C'est un choix de préparation,
47:11mais en soi, on a vu des athlètes
47:13gagner des courses en faisant
47:15les réglages en premier et des athlètes
47:17gagner des courses en faisant les réglages en dernier.
47:19Après, c'est anecdotique en fait.
47:21Les traditionnels réglages qui sont terminés,
47:23le public qui est maintenant installé en tribune,
47:25plus de 20 000 personnes
47:27présentes pour assister à deux poursuites
47:29aujourd'hui, d'abord la poursuite homme puis la poursuite femme
47:31dans ce qu'on appelle ce chaudron
47:33de Noé Miesto et les écarts.
47:35Ils vont nous offrir forcément, Anne-Sophie,
47:37un scénario fou sur cette poursuite homme.
47:39Oui, avec Émilien Jacquelin qui partira
47:41avec seulement 20 secondes d'avance
47:43sur le deuxième, Tommaso Giacomelle.
47:45Attention à l'Italien,
47:47vraiment redoutable sur cette
47:49deuxième partie de l'hiver.
47:51Tommaso Giacomelle, il aura seulement une seconde d'avance
47:53sur Johannes B. et trois
47:55sur Eric Perrault, donc on peut vraiment imaginer
47:57ce groupe-là qu'on vous a identifié.
47:59Et André Stromsheim, il lui partira
48:01avec 27 secondes de retard. Il y a un duo
48:03aussi sur lequel on va s'attarder,
48:05c'est Cantafio Maillet et Émilien Claude.
48:07Il y aura seulement trois secondes d'écart
48:09entre ces deux Français. Ils seront
48:11accompagnés en plus de Campbell Wright
48:13ou encore Nicolas Sartweg, un groupe qui pourrait
48:15skier très vite. Il est plus loin le leader
48:17du Général Sturla Leygred,
48:19regardé avec le dossard 14.
48:21Il sera avec les Suédois
48:23Sébastien Samuelsson et Martin
48:25Ponsilloma. Et puis à peine au-delà
48:27de la minute, on aura également un oeil
48:29sur nos Français Oscar Lombardo
48:31et Fabien Claude, nos deux
48:33autres Français, les six
48:35tricolores font bien partie
48:37du top 20.
48:39Fabien Claude qui tentera d'effectuer la meilleure remontée
48:41sur une poursuite, c'est souvent
48:43l'un de ses objectifs, puisque malheureusement pour lui
48:45il part régulièrement de trop loin, ce qui le
48:47plombe un petit peu. Vous avez
48:49dit que ça skieait vite pour Quentin ?
48:51Ce n'est pas assez Anne-Sophie, c'est la
48:53fusée Quentin, on va le voir dans un instant.
48:55Ecoutons d'abord Simon Fourcade sur ce sujet-là
48:57après le sprint.
48:59Quentin qui, je dois dire, a été
49:01impressionnant sur les skis, il en manque
49:03encore un petit peu au tir, mais le
49:05jour où ça va rentrer,
49:07je pense que ça va faire mal.
49:09Et pourquoi pas aujourd'hui, ça rentre et ça fait mal pour
49:11Quentin Firmaillet, d'autant que sur les skis c'est une fusée.
49:13Quentin, découvrons
49:15les temps de ski du sprint
49:17avec la position de Quentin
49:19justement. Il était deuxième avec
49:21moins de 13 secondes de retard sur
49:23Johannes Böe, le Norvégien qui est vraiment
49:25la référence. Et vous voyez,
49:27Quentin Firmaillet était le meilleur skieur
49:29pour l'équipe de France,
49:31même assez loin
49:33devant également Thomas Diogo,
49:35Giacomel. Quand on est à ces niveaux-là,
49:37si proches de Johannes, c'est qu'on est une vraie fusée
49:39Fred.
49:41Ça se passe plutôt bien
49:43physiquement. Après, on le sait que
49:45Quentin, c'est vraiment
49:47un homme qui peut être redoutable sur
49:49vraiment des toutes dernières lignes droites de saison.
49:51Il a même
49:53cette pancarte dans le dos où il est
49:55intouchable parfois sur des troisièmes semaines de
49:57Coupe du Monde. Physiquement, plus
49:59il en fait, meilleur il est.
50:01Donc là, il répond tout de suite
50:03présent sur le sprint de Nové Mesto
50:05en tout cas physiquement.
50:07Ça lui en a manqué un petit peu face aux cibles.
50:09On va voir aujourd'hui comment il se comporte, parce qu'il y aura
50:11quatre tirs, ça a la confrontation.
50:13Mais en tout cas, ce qui est rassurant, c'est que physiquement,
50:15il est bien présent. Un tout petit mot
50:17là-dessus, Quentin. Tanguy,
50:19au sujet de la forme
50:21de Quentin. Est-ce que c'est quelque chose
50:23qui vous a sauté aux yeux là-bas à Nové Mesto ?
50:25Que Quentin était dans une forme spéciale,
50:27Tanguy ?
50:31Spéciale ? Non,
50:33parce qu'il avait aussi bien terminé
50:35les Mondiaux.
50:37Mais en fait, Quentin, il a balayé
50:39ça
50:41d'un revers d'interview avant-hier
50:43en disant que la forme, ce n'est pas
50:45un sujet cette saison. On en a beaucoup parlé
50:47depuis deux saisons. Le sujet,
50:49c'est le tir. Je sais
50:51que j'ai des difficultés au tir, mais si je passe au tir,
50:53je dois jouer le podium sur toutes
50:55les courses. Et d'ailleurs, c'est son objectif,
50:57le podium du Général. Comme Eric,
50:59comme Émilien Jacquelin,
51:01il pense, et il a le droit de penser,
51:03qu'en termes de points, c'est encore possible pour lui.
51:05Ils sont d'ailleurs nombreux à vouloir
51:07gratter des points et jouer
51:09le podium. Je pense à Samuelson
51:11ou à Jacomel, qui ont dit que ce n'était
51:13pas interdit d'y penser.
51:1514h44, on est proche du départ
51:17de la poursuite hommes. Et tiens, regardez cette image
51:19de Charles-Antoine Norat qui vous accompagne.
51:21Le ravitaillement dont vous nous parliez,
51:23le voici. Il vient d'arriver pour l'équipe
51:25de France.
51:27C'était il y a quelques instants
51:29seulement, tandis.
51:33Oui, regardez le ravitaillement. Il est même
51:35en train de remonter
51:37la pente et de se diriger
51:39avec un des deux kinés de l'équipe de France
51:41vers le haut de cette montée à la sortie
51:43du petit tir.
51:45C'est là qu'il y a des gourdes
51:47nominatives qui sont prêtes
51:49pour les athlètes qui voudront
51:51se désaltérer
51:53à la sortie de chaque tir.
51:57Il fait chaud à Nove Miesto.
51:59Il fait beau, mais très chaud même à Nove Miesto
52:01pour cette poursuite hommes. On va pouvoir marquer
52:03une courte pause et se mettre en place, Anne-Sophie
52:05et Fred, puisque va démarrer cette
52:07poursuite hommes, la poursuite femmes
52:09ensuite. Et puis
52:11votre soirée qui se poursuivra
52:13avec le programme
52:15l'équipe de France de Hande ce soir.
52:1721h10, France-Allemagne. Ce sera
52:19à Besançon. On vous en reparlera tout à l'heure, mais pour l'instant
52:21le départ de cette poursuite hommes. A tout de suite.

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