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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin, bonsoir Adrien Matou, bonsoir Pascal.
00:06Alors, chers auditeurs d'Europe 1, Adrien Matou vient dans ce studio tous les samedis soirs entre 20h et 21h,
00:14donc on se connaît bien, vous êtes directeur adjoint de la rédaction de Marianne,
00:16c'est toujours un plaisir de vous recevoir en studio et qu'elle ne fut pas ma surprise cette semaine, Adrien Matou.
00:22Quand je vois votre tweet qui commentait une séquence de TPMP, Cyril Hanouna vous a répondu,
00:29Gilles Verdez sera avec nous dans un instant et je vous propose d'échanger sur la question.
00:35Je voudrais juste rappeler, je parle sous votre contrôle Adrien, la séquence sur le plateau de TPMP,
00:41il était question des églises, du bâtiment, le bâtiment en lui-même, ça part de là, du respect du bâtiment de l'église,
00:48s'en suit un échange entre Thomas Guénolé qui explique que les églises sont des bâtiments comme les autres
00:55et Cyril Hanouna de lui rappeler ainsi que plusieurs personnes sur le plateau que c'était un endroit sacré,
01:00qu'il fallait respecter ces bâtiments et le débat a dérivé sur le respect des religions.
01:06Est-ce que j'ai bien synthétisé ? Parce que la séquence on aurait pu la repasser mais elle durait 5 ou 6 minutes.
01:13Même si je peux apporter une petite précision, ce débat sur le respect des religions s'est fait sur un ton qui selon moi
01:20était relevé de l'intimidation et donc ceux qui disaient que les religions n'avaient pas forcément droit au respect étaient sommés de se taire.
01:28Donc c'est ça qui m'a interpellé, ce n'était pas juste un débat courtois.
01:31Non, c'est un débat comme il y en a tous les jours sur TPMP, c'est-à-dire qu'il y a des avis qui sont tranchés,
01:37on aime, on n'aime pas, Cyril Hanouna je ne vais pas revenir sur la polémique mais ce sont des avis tranchés,
01:42effectivement des prises de position qui sont tranchées mais on entend, mais on entend et vous l'avez vu Adrien Matou,
01:48toutes les expressions...
01:50On entend toutes les expressions mais certaines sont invitées assez virulemment à quitter le plateau quand même.
01:54Mais on y reviendra, c'est tout l'objet de la discussion de ce soir.
01:57Alors donc, et vous tweetez, Adrien Matou,
02:00les imbéciles adeptes du respect des religions sont de plus en plus nombreux, ils n'ont pas fini d'intimider...
02:06Respect entre guillemets.
02:07Oui, respect entre guillemets.
02:08Ils n'ont pas fini d'intimider, tenter de réduire au silence voire agresser les libres penseurs comme le montre cette affligeante séquence,
02:15vous publiez la séquence, rappel entre la pensée de Cyril Hanouna, Gilles Verdez et celle des frères Kouachi,
02:23il n'y a qu'une différence de degré et pas de nature.
02:27Je rappelle aux auditeurs d'Europe 1 que les frères Kouachi sont des terroristes qui ont tué 12 personnes à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015,
02:34ils se revendiquaient d'Al-Qaïda.
02:37Cyril Hanouna, on va appeler Gilles Verdez, Cyril Hanouna vous a répondu, c'était sur Europe 1,
02:43vous allez avoir droit à la parole et on va entendre Gilles.
02:46Il y a un monsieur qui s'appelle Adrien Matou, journaliste rédacteur en chef du service politique à Marianne Lemag,
02:53vous vous rendez compte, on donne des responsabilités à des gens comme ça,
02:56qui dit, rappel entre la pensée de Cyril Hanouna, Gilles Verdez et celle des frères Kouachi,
03:00il n'y a qu'une différence de degré et pas de nature.
03:03Vous vous rendez compte ce qu'il dit ?
03:05C'est absolument catastrophique de dire des choses comme ça,
03:09pour moi il n'y a qu'un seul imbécile, c'est lui, de parler comme ça et de manquer de respect à énormément de monde.
03:14C'est extrêmement choquant.
03:16Il mélange tout.
03:18Bonsoir Gilles Verdez.
03:20Bonsoir.
03:21Merci d'être avec nous en direct sur Europe 1,
03:24Gilles, Adrien Matou est donc dans ce studio, il va s'expliquer,
03:29mais d'abord comment vous avez perçu ce tweet d'Adrien Matou ?
03:36C'est ignoble, c'est ignominieux.
03:39Ce monsieur que je n'ai jamais lu, jamais vu, me traite tout simplement de terroriste.
03:46Il me considère comme l'auteur d'un massacre épouvantable,
03:50qui a traumatisé la France, qui est entrée dans les mémoires collectives comme un jour de deuil,
03:57et il m'accuse d'être à la hauteur de massacreur de terroriste.
04:03Je vous le dis, monsieur, puisque vous m'écoutez,
04:05si vous n'étiez pas rien, je vous attaquerais en justice.
04:08Ce que vous avez fait vous marquera à jamais.
04:12J'espère que la honte s'abattra sur vous.
04:15J'espère que le repentir un jour s'imposera à vous.
04:19En attendant, monsieur, vous avez tout mon mépris.
04:22Gilles Verdez, restez avec nous un instant parce qu'Adrien Matou va répondre.
04:25Ce que dit Gilles Verdez, on peut le comprendre, Adrien Matou, pardon,
04:29sur la forme, il y a un problème.
04:32Parce que comparer Gilles Verdez et Cyril Hanouna au frère Kouachi,
04:35pardon, mais c'est plus qu'excessif.
04:39Ce n'est pas une comparaison, c'est tout simplement,
04:43alors j'admets qu'il y a une forme de polémique dans mon expression qui puisse choquer,
04:48il n'y a aucun problème, je comprends qu'on puisse être choqué par l'expression que j'emploie.
04:53Ceci dit, c'est une chose d'être choqué, c'est une autre de ne pas comprendre
04:57ou de faire semblant de ne pas comprendre ce que je dis.
05:00Moi, ce que j'ai voulu dire tout simplement, c'est que la liberté d'expression en France
05:04s'applique à toutes les idées, y compris les religions.
05:07En France, on a le droit de critiquer des idées politiques, des œuvres d'art,
05:12des idées esthétiques, et on a aussi le droit de critiquer,
05:16même violemment, même de manière un peu stupide pour certains,
05:21les religions. Aucun respect, entre guillemets, n'est dû aux religions
05:26dans la politique française. J'en viens à ma formulation.
05:29Je vous explique ce que je voulais dire.
05:33Je n'ai pas du tout voulu dire, comme le dit Gilles Verdez,
05:35qu'il était équivalent au frère Kouachi, ce n'est pas du tout ce que j'écris.
05:38Vous ne comprenez pas ce que j'écris, donc laissez-moi m'expliquer,
05:42parce que visiblement, vous ne comprenez pas ma formule.
05:44Ce qui s'est passé dans l'émission TPMP, c'est que ceux qui disaient
05:51que les religions n'avaient pas le droit au respect,
05:54on ne leur a pas dit « je ne suis pas d'accord avec toi »,
05:56on leur a dit « c'est inacceptable, tais-toi, quitte le plateau ».
06:01Et ça n'arrive pas que sur TPMP, ça arrive partout en France,
06:04que des gens qui revendiquent de critiquer les religions,
06:07on leur dise « tu n'as pas le droit de dire ça, il faut respecter ».
06:11Thomas Guénolé n'a pas quitté le plateau, Gilles, si je me souviens bien.
06:15Il a fait mine de quitter, il a été très violemment pris à partie.
06:19Il a été écouté.
06:21Ce que j'ai voulu dire, différence de degré, évidemment,
06:26entre les frères Kouachi et Cyril Hanana ou Gilles Verdez,
06:30puisque c'est une distinction philosophique entre le degré et la nature.
06:34Les uns usent de la violence physique extrême pour interdire la critique des religions,
06:40les frères Kouachi, les autres usent pas seulement des mots,
06:44mais aussi d'une forme d'intimidation pour la même fin,
06:49Excusez-moi, il y a eu des morts, il y a eu 12 morts, c'est horrible.
06:53Gilles Verdez.
06:55Vous continuez à nous assimiler, je vais parler en mon nom,
06:59vous continuez à nous assimiler par écrit, même par oral,
07:03aux frères Kouachi en disant qu'eux, comme moi,
07:07sont en quelque sorte des gens qui oppriment la liberté d'expression.
07:11Est-ce que vous vous rendez compte de votre formulation ?
07:14Est-ce que vous vous rendez compte de la violence inacceptable de vos termes ?
07:18Est-ce que vous vous rendez compte que m'assimiler aux frères Kouachi,
07:22c'est m'assimiler à des terroristes barbares ?
07:26Est-ce que vous vous rendez compte de ça ?
07:28Est-ce que vous regrettez un tant soit peu,
07:32cette expression qui est totalement délirante ?
07:35Alors, je regrette que vous le preniez si mal, je comprends que vous soyez choqué,
07:39c'est normal que vous soyez choqué.
07:42Encore une fois, je ne vous assimile pas aux frères Kouachi,
07:46vous ne vous connaissez pas, je ne sais pas qui vous êtes.
07:49Non mais écoutez, je vais vous expliquer.
07:51Quand certains de mes proches disent, tiens, il y a quelqu'un
07:55qui te compare aux frères Kouachi,
07:57est-ce que vous vous rendez compte
08:00de l'impact sur des gens que peut avoir cette assimilation ?
08:03Est-ce que vous vous en rendez compte ?
08:05Je me rends compte que vous soyez choqué,
08:07alors je vais passer à la deuxième partie de ma réponse.
08:09Non, non, ce n'est pas choqué, ce n'est pas choqué.
08:13Non mais ce n'est pas choqué, c'est une colère qui n'est même plus froide,
08:17c'est un mépris absolu que je vous expédie par les ondes.
08:22Si vous voulez, je peux vous dire que je suis tout aussi choqué,
08:26on arrête là, mais ce n'est pas très intéressant.
08:28Non mais moi je ne vous ai pas assimilé à des terroristes barbares, monsieur.
08:33Oui, alors, je passe quand même à ma main.
08:36Non mais encore une fois, je ne vous assimile pas aux frères Kouachi,
08:39maintenant vous pouvez...
08:40Oui, c'est ce que vous avez écrit, alors si vous vous reniez...
08:43Je ne renie pas un mot de ce que j'ai dit, c'est la différence entre degré et nature.
08:47Maintenant, je passe quand même à la deuxième partie,
08:50parce que l'extrait que vous avez passé de Cyril Hanouna était tout de même incomplet,
08:54parce que je considère qu'il y a quand même un problème dans la réponse que Cyril Hanouna m'a faite,
08:59ça n'a pas été une réponse sur le fond,
09:01ça a été une réponse qui consiste à donner mon nom en incitant les gens à me cyberharceler,
09:05j'invite les gens à regarder l'émission que j'ai...
09:07Laissez-moi parler, laissez-moi parler.
09:10Il n'a pas incité, Cyril Hanouna ?
09:13Il a épelé mon nom, il a dit, je vous invite tous à venir dire à ce monsieur sur Twitter
09:18que vous n'êtes pas d'accord avec lui, depuis hier j'en sois des centaines de messages d'insultes.
09:21On a signalé à mon employeur...
09:23Il ne vous a pas menacé ?
09:24Attendez, laissez-moi finir.
09:25Moi, je n'ai menacé personne, c'est une tentative d'intimidation,
09:29on a mentionné publiquement mon employeur pour le demander de me licencier,
09:33on a appelé à me cyberharceler...
09:36Non, non, il ne faut pas...
09:37Ah si, Cyril Hanouna a fait ça.
09:38Non, mais il n'a pas appelé votre employeur pour vous faire licencier.
09:41Ça, je n'en sais rien, il a dit à l'antenne, je vais dire à Frédéric Taddeï
09:44de se débarrasser de ces incapables mamariens.
09:45Oui, mais...
09:46Non, non, attendez, on ne va pas...
09:48Cyril Hanouna dit ce qu'il pense, mais il n'appelle pas derrière.
09:51Moi aussi je dis ce que je pense, et on ne va pas passer sous silence
09:56le fait que la réponse n'est pas correcte.
09:58Non, mais incapable et comparé à un frère Kwashi, ce n'est pas pareil.
10:00Je tenais à vous le dire ce soir,
10:03je ne me laisserai pas intimider,
10:05je continuerai de défendre la liberté d'expression
10:08et la liberté de critiquer la religion.
10:10Vous êtes libre de parler sur Europe 1, Adrien.
10:12Bien sûr, et je vous remercie Pascal de m'inviter pour m'expliquer.
10:14Ce n'est pas en appelant à me cyberharceler
10:17ou à me faire licencier ou en disant qu'on va m'attaquer en justice
10:20que je cesserai de défendre la liberté de critiquer les religions.
10:23Cyril Hanouna et Gilles Verdez n'ont jamais appelé à vous licencier
10:25ni même à vous cyberharceler, que les choses soient claires.
10:27Non, non, c'est très clair que Cyril Hanouna a appelé à me cyberharceler,
10:30ça c'est très clair.
10:31Monsieur, moi je ne vous appelle à rien, je n'appelle à rien,
10:33j'appelle simplement, je vous appelle simplement à vous excuser.
10:37Mais moi je vous appelle en tout cas à vous excuser
10:41d'un mot qui est inacceptable, c'est d'assimiler.
10:44Cyril Hanouna et moi, en l'occurrence encore une fois je parle en mon nom,
10:47vous m'assimilez par un dérapage incroyable,
10:50vous m'assimilez à des terroristes barbares.
10:52Est-ce que vous vous rendez compte de la violence
10:55pour des proches qui peuvent voir ça en 10 ans ?
10:57Mais qu'est-ce que tu as fait pour être assimilé,
11:00pour être considéré comme ces terroristes
11:03qui ont sidéré, endeuillé la France ?
11:06Qu'est-ce que tu as fait pour ça ?
11:07Vous vous rendez compte de ça ou pas ?
11:09Est-ce que vous avez une once d'humanité qui vous ferait dire
11:11« Ouah, peut-être que là j'ai déconné complètement ».
11:13Adrien Matou ?
11:15Je trouve qu'on tourne en rond, mais je vous répète...
11:18Non, parce que Gilles Verdez vous souhaite,
11:21je peux peut-être l'entendre,
11:23des excuses juste sur le parallèle qui a été fait.
11:27Mais ce n'est pas un parallèle, je ne dis pas que ce sont les mêmes.
11:29Je ne dis pas que ce sont les mêmes.
11:32Vous disiez que c'était une charge polémique.
11:35Je comprends qu'il y ait un aspect polémique,
11:37et je comprends que ça choque Gilles Verdez,
11:38et je comprends que ça ait choqué Cyril Hanouna.
11:40Mais je ne dis pas que ce sont les mêmes.
11:42Je dis qu'ils ont...
11:43Vous ne le dites pas, vous l'écrivez.
11:45C'est pareil, c'est pareil.
11:46Je n'écris pas que vous êtes les mêmes.
11:48Je n'écris pas que vous êtes les mêmes.
11:49J'écris que vous voulez faire taire
11:52les gens qui critiquent les religions.
11:54Et ça, je ne l'accepterai jamais.
11:56C'est inacceptable.
11:57On cède sur ça.
11:58On cède sur tout.
11:59Et il n'y a plus de liberté d'expression en France dans 20 ans.
12:02Donc j'ai employé une formule polémique
12:04pour faire émerger ce débat,
12:06parce que je suis scandalisé par la manière
12:08dont vous réduisez au silence
12:09les gens qui veulent critiquer les religions
12:11et qui ont tout à fait le droit de le faire en France
12:13parce qu'on est un pays de liberté.
12:14Mais il y avait du débat sur le plateau de TPMP.
12:16Oui.
12:17Le débat n'a pas pris une forme appropriée.
12:19Le débat consiste à dire à tous les gens
12:21qui critiquent les religions...
12:22Oui, mais il y avait du débat, cher Adrien.
12:23Non, non, non, non, ce n'est pas un débat.
12:24Il y avait un débat.
12:25Il y avait bien un décontraditeur.
12:27Quand on dit aux gens
12:28« ferme-la, c'est inacceptable,
12:30tu n'as pas le droit de dire ça »,
12:31ce n'est pas un débat.
12:32Oui, mais il le dit quand même, Thomas Guénolis.
12:34C'est le jeu du plateau, Gilles.
12:36Ce n'est pas un débat.
12:37Et vous savez bien que partout en France,
12:38on veut faire taire...
12:39Gilles Gardez aussi,
12:40Thierry lui dit « taisez-vous ».
12:41Mais c'est vrai.
12:42Excusez-moi,
12:43un débat virulent,
12:46un débat que vous n'aimez pas,
12:48pour vous,
12:49équivaut à des balles
12:52meurtrières
12:54dans des locaux.
12:55C'est ça ?
12:56C'est ça pour vous ?
12:57C'est ce que vous dites.
12:58Il y a littéralement le mot « différence »
12:59dans mon tweet.
13:01Je n'ai pas quoi vous dire.
13:03C'est une exonération
13:06de responsabilité
13:07que vous tentez
13:08pour des raisons juridiques.
13:09Mais pas du tout.
13:10J'ai aucun crainte.
13:11Allez-y en justice si vous voulez.
13:12Il n'y a aucun problème.
13:13Moi, de mon côté,
13:14vous ne méritez pas ça.
13:15Je pense que vous savez
13:16que ça n'aboutirait à rien.
13:18C'est parfaitement diffamatoire.
13:20C'est une violence inouïe.
13:22Mais encore une fois,
13:23dans quel esprit torturé
13:25ou alors en recherche de buzz,
13:27on peut lire une assimilation
13:30entre les frères Kouachi
13:31et un être humain,
13:34quelles que soient ses positions
13:36dans un débat ?
13:37Vous vous rendez compte ?
13:39C'est totalement incroyable.
13:41J'ai été sidéré.
13:42Quand on m'a dit ça,
13:43j'ai dit « mais qu'est-ce que tu racontes ? »
13:44Et puis j'ai vu,
13:45et je me suis dit « mais c'est impossible ! »
13:46quand Pascal m'a dit
13:47« est-ce que vous voulez lui répondre ? »
13:49J'ai dit « mais bien sûr,
13:50c'est même pas vous répondre,
13:51c'est vous dire à quel point
13:52ce que vous avez fait dépasse l'entendement. »
13:55Dans l'esprit d'une personne
13:56qui est extrêmement choquée
13:57qu'effectivement,
13:59on est en train de faire gagner
14:01ceux qui veulent interdire
14:02la critique religieuse en France.
14:04Et ça, ça me choque énormément.
14:05Et je pense qu'il faut le défendre.
14:07J'ai utilisé un moyen polémique,
14:09je l'admets,
14:10pour ouvrir ce débat.
14:11Mais je suis absolument scandalisé
14:13qu'on essaie d'empêcher les gens
14:14de critiquer la religion en France.
14:15Surtout,
14:16excusez-moi,
14:17je ne suis pas en train de vous assimiler,
14:18mais surtout quand on voit le contexte,
14:19Samuel Paty, Dominique Bernard,
14:21les attentats de Charlie Hebdo,
14:23les gens qui critiquent la religion en France
14:24prennent des risques physiques.
14:26Et donc, je ne supporte pas
14:27que dans une chaîne de grande écoute,
14:29on brandisse un prétendu respect des religions
14:31pour faire taire la liberté d'expression
14:33des Français qui ont le droit
14:35de critiquer les religions.
14:36Vous n'avez pas de regrets.
14:38Adrien Matou ?
14:39Sur la forme,
14:40on parle pas de la même chose.
14:41Je pense que Gilles Verdez
14:42est tout à fait d'accord avec vous,
14:43je suis d'accord aussi,
14:45sur le fond,
14:46après TPMP c'est un débat,
14:48c'est une émission de débat,
14:50c'est un show,
14:51c'est de l'entertainment,
14:52c'est de l'infotainment.
14:54C'est pas un jeu.
14:55C'est un show, mais c'est pas un jeu.
14:57C'est un show, mais c'est pas un jeu.
14:58Adrien Matou,
14:59ce que je veux dire,
15:00c'est que devant Gilles Verdez,
15:01je pense qu'il est d'accord avec vous,
15:02on est tous d'accord avec vous
15:03sur le fond,
15:04mais pas sur la forme.
15:05Je pense,
15:06et je vous le dis,
15:07qu'on ne peut pas comparer
15:08avec tes frères Kwashi.
15:09Je vous réponds.
15:10Vous, c'est mettre une cible
15:11dans leur dos à eux ?
15:12Non, non, pas du tout.
15:13Adrien Matou,
15:14c'est mettre une cible
15:15dans leur dos.
15:16S'il y en a qui mettent
15:17des cibles dans leur dos,
15:18c'est pas de mon côté.
15:19Je vous réponds en deux temps.
15:20Vous jouez les victimes maintenant.
15:21C'est un peu tard
15:22pour jouer les victimes.
15:23Vous mettez des gens
15:24dans des assimilations déplorables
15:25et après,
15:26vous jouez les victimes.
15:27Je ne joue pas
15:28les victimes du tout.
15:29Je vous dis une vérité simple.
15:30Ceux qui intimident
15:31et ceux qui harcèlent,
15:32ils ne sont pas de mon côté,
15:33ils sont du vôtre.
15:34Donc voilà,
15:35je ne me victimise pas,
15:36mais c'est factuel.
15:37Vous ne regrettez rien ?
15:38Vous ne regrettez rien ?
15:39Vous ne regrettez rien ?
15:40Est-ce que vous regrettez ?
15:41Écoutez,
15:42je ne vais pas vous dire
15:43que je regrette.
15:44Vous pouvez dire
15:45que vous regrettez
15:46l'assimilation,
15:47la charge polémique.
15:48Je ne vous assimile pas.
15:49Mais c'est ce que je vous dis.
15:50Je ne vous assimile pas
15:51aux frères Kouachi.
15:52Je ne pense pas
15:53que vous êtes les mêmes.
15:54C'est extraordinaire alors.
15:55Vous avez mal compris
15:56ce que je voulais dire.
15:57Maintenant,
15:58c'est nous qui avons mal compris.
15:59Mais depuis le début,
16:00c'est vous qui avez mal compris.
16:01C'est ce que je vous répète
16:02depuis tout à l'heure.
16:03Vous accoliez des noms
16:04dans un message
16:05et après,
16:06vous dites
16:07qu'ils ont mal compris.
16:08Écoutez,
16:09vous êtes capable
16:10de lire une phrase.
16:11Vous pouvez faire un lien.
16:12Une phrase,
16:13ce n'est pas juste
16:14des mots d'un côté
16:15et des mots de l'autre.
16:16Vous pouvez comprendre
16:17ce que je voulais aborder
16:18avec la différence de degré
16:19et la différence de nature.
16:20C'est ça que je vous explique.
16:21Ma phrase,
16:22elle a des liens logiques.
16:23Je ne dis pas
16:24que vous êtes les mêmes.
16:25Évidemment qu'il y a
16:26un abîme
16:27qui sépare l'usage
16:28de la violence physique
16:29et l'usage
16:30de la violence verbale.
16:31C'est évident.
16:32C'est pour ça
16:33que je regrette.
16:34S'il y a une chose
16:35que je regrette,
16:36c'est que vous pensiez
16:37qu'il n'y avait pas
16:38une violence verbale.
16:39C'est-à-dire que chacun
16:40a échangé ses points de vue.
16:41Je ne me souviens pas du tout.
16:42Gilles n'a pas utilisé
16:43de violence verbale
16:44pour défendre son compte.
16:45Non, non.
16:46J'ai répondu vertement
16:47parce que c'est
16:48des convictions que j'ai.
16:49Mais voilà.
16:50Vous êtes très conscient
16:51des risques
16:52qu'encourent les gens
16:53qui sont accusés
16:54de ne pas respecter
16:55la religion.
16:56Vous suivez l'actualité
16:57en France
16:58depuis plusieurs années
16:59quand même.
17:00Vous êtes au courant de ça.
17:01Je ne vois pas
17:02le rapport avec votre message.
17:03C'est ça le problème.
17:04Vous tentez
17:05de donner
17:06une respectabilité
17:07à votre message
17:08qui est odieux,
17:09qui est fou.
17:10Vous assimilez des gens
17:11aux frères Kouachi, monsieur.
17:12Vous n'avez pas l'air
17:13de vous rendre compte
17:14de la gravité
17:15que vous l'avez fait.
17:16C'est ironique
17:17mais vous parlez
17:18un peu de manière religieuse.
17:19Vous répétez
17:20que vous êtes choqué,
17:21scandalisé
17:22mais votre argument
17:23tourne en boucle.
17:24Je ne vous assimile pas.
17:25Ce que je dis,
17:26c'est la même chose
17:27depuis le début.
17:28Je suis content
17:29à coller dans un message.
17:30J'ai vu les noms
17:31Cyril Hanouna,
17:32Gilles Verdez,
17:33les frères Kouachi.
17:34Vous avez vu
17:35des noms.
17:36Je vous invite
17:37à lire les mots
17:38qu'il y a
17:39entre ces noms.
17:40C'est vrai
17:41que certaines personnes
17:42lisent rapidement
17:43et peuvent être
17:44choquées.
17:45Il faut lire
17:46attentivement quand même.
17:47Je sais
17:48mais tout le monde
17:49n'a pas la capacité
17:50intellectuelle
17:51de lire entre les lignes.
17:52Je ne vois pas
17:53de côté intellectuel
17:54à ce message personnel.
17:55C'est le problème.
17:56Vous ne vous excusez pas
17:57Adrien Matou
17:58juste sur ce rapprochement
17:59Gilles Verdez vous écoute ?
18:00On va être très clair.
18:01On va être très clair.
18:02C'est vrai
18:03qu'il y a
18:05Je ne vous assimile pas.
18:06Je ne vous compare pas.
18:10J'ai dit qu'il y avait
18:11une différence
18:12de degré
18:14mais pas de nature
18:15parce qu'effectivement
18:16la finalité me semble
18:17être la même.
18:18Donc je suis de même nature
18:19que les terroristes barbares.
18:20Non mais
18:21arrêtez avec ça.
18:22Vous partagez
18:23une chose avec eux
18:24c'est la volonté
18:25de faire taire
18:26Vous
18:27écoutez
18:28assumez un petit peu.
18:29Vous voulez faire taire
18:30les gens qui critiquent
18:31les religions.
18:32Donc il faut assumer
18:33que je ne suis pas intimidé
18:34par des gens
18:35qui appellent à mon cyber harcèlement
18:36qui appellent à ce que je sois licencié
18:37mais Gilles Verdez
18:38n'a jamais appelé
18:39à votre cyber harcèlement.
18:40Pas vous.
18:41Adrien Matou
18:42Gilles Verdez
18:43il est pour rien
18:44il est strictement pour rien
18:45il défend son point de vue
18:46en plateau
18:47mais c'est son rôle
18:48en fait
18:49défendre un point de vue
18:50vous voyez il n'empêche pas
18:51Thomas Guénolé
18:52de penser ce qu'il veut
18:53c'est son rôle
18:54à Gilles Verdez
18:55de défendre ses points de vue.
18:56On a tout à fait le droit
18:57d'avoir ce point de vue
18:58alors moi je respecte
18:59tous les points de vue
19:00un point de vue
19:01quand il vise à faire taire
19:02n'est pas acceptable
19:03et on peut critiquer
19:04les religions en France
19:05je le répète.
19:06Merci beaucoup en tout cas
19:07Gilles Verdez
19:08on va vous libérer
19:09merci infiniment
19:10d'avoir participé
19:11à ce débat.
19:12Je ne tiens pas à regretter
19:13excuse.
19:14Merci beaucoup.
19:15Merci Gilles Verdez
19:16Adrien Matou
19:17vous restez
19:18sur ce plateau
19:19on va parler
19:20de tout autre chose
19:21Emmanuel Taché
19:22de la Pagerie
19:23qui est député RN
19:24des Bouches du Rhône
19:25va être en direct avec nous
19:26il fait une proposition
19:27pour lutter
19:28contre les outrages
19:29sexistes et sexuels
19:30en France
19:31qui se multiplient
19:32on va redonner les chiffres
19:33c'est absolument édifiant
19:34près de 3400
19:35outrages sexistes
19:36et sexuels
19:37recensés en 2023
19:38ça fait une augmentation
19:39de 142%
19:40en 3 ans.