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00:00Générique
00:12Bonjour à tous et bienvenue sur le plateau de TV5MONDE pour Face au Territoire.
00:16Ce matin, mon invité, c'est le ministre délégué aux Transports, Philippe Trabaraud.
00:20Bonjour. Merci d'être avec nous, Philippe Trabaraud, ce matin.
00:24Nous allons évidemment aborder tous les sujets d'actualité avec nous,
00:29les éditorialistes de la presse quotidienne régionale.
00:32Emmanuel Macron, hier soir, était à la télévision et il a placé les Français face à la menace russe.
00:39Ce sont des mots très forts du président de la République.
00:41J'ai une question à vous poser. En tant que ministre délégué aux Transports,
00:45vous avez à superviser les infrastructures du pays,
00:48les moyens dont la locomotion se fera si des problèmes plus graves arrivaient.
00:53Vous assistez d'ailleurs au Conseil de Défense.
00:56Vous y étiez sur les problématiques de narcotrafiquants. On en parlera tout à l'heure.
00:59Est-ce que l'on en parle dans cette instance d'une possibilité de renforcement de problèmes en Europe à cause des Russes ?
01:09Est-ce que c'est des problèmes qui sont abordés en Conseil de Défense, qui est une enceinte très restreinte ?
01:14Alors, comme vous l'avez dit, c'est une enceinte très restreinte et je suis votre invité aujourd'hui.
01:19Donc, je vais essayer de répondre à toutes vos questions.
01:21Mais permettez-moi de ne pas répondre directement à celle-là,
01:24puisque ce qui se passe au Conseil de Défense ne doit pas filtrer à l'extérieur.
01:30Mais la France est à la prête.
01:31Par contre, je peux vous dire que la France est au travail sur ces sujets,
01:35qu'on ressent dans tous les services en général et pas uniquement dans cette instance une mobilisation.
01:42Je recevais hier au ministère le député Yannick Chenvar,
01:48qui a commis un rapport sur la stratégie de la flotte navale dans notre pays.
01:54Sur toutes ces questions, j'ai régulièrement des échanges avec le président de la SNCF
02:01et avec mon collègue ministre des Armées sur ces questions également stratégiques de voie ferrée, de desserte, de logistique.
02:12Et bien sûr que la situation internationale est dans nos conversations et dans les décisions qu'on est amené à prendre.
02:20Mais c'est vrai qu'on n'en fait pas une grande publicité.
02:22Pour autant, on se prépare à une situation qui se tend internationale.
02:29Vous l'avez rappelé, l'intervention du président de la République a été très forte hier.
02:33Il a mis des mots derrière cette situation.
02:36Il a désigné des personnes qui veulent, quelque part par leur comportement, par leur discours,
02:44se positionner comme des ennemis maintenant de notre pays, de notre continent.
02:49Et il faut s'y préparer.
02:50On a l'habitude de dire que qui veut la paix prépare la guerre.
02:54Et je crois qu'on doit être dans cette idée aujourd'hui de se dire que la situation internationale est totalement en train de changer.
03:02Il faut s'y préparer.
03:03– Alors vous êtes un spécialiste de ces questions de transport.
03:06Vous avez été, bien sûr, sénateur en charge aussi de ces questions-là, souvent.
03:10Est-ce que la France, au fond, parmi les pays européens, est bien préparée à des situations éventuellement de conflit ?
03:19Est-ce que vous avez, alors je ne parle pas au ministre, je parle à celui qui étudie depuis des années les choses.
03:24Est-ce que ça s'est amélioré ? Est-ce que ça ne s'est pas amélioré ?
03:28Est-ce qu'il y a peu mieux faire ? On en est où ?
03:30– Non, je pense que le pays a anticipé un certain nombre de choses,
03:33puisque je rappelle qu'il y a eu deux lois de programmation militaire.
03:36Alors je n'étais pas parlementaire lors de la première loi,
03:39mais j'ai voté dès demain la deuxième loi de programmation militaire,
03:42qui nous a permis en 10 ans de doubler dans notre pays notre armement.
03:47Je pense que les questions ont été anticipées.
03:49Après, on ne peut jamais se préparer totalement au pire.
03:53J'espère que ce pire n'arrivera jamais.
03:56Mais en tout cas, par les décisions qui ont été prises en amont,
04:01on peut aujourd'hui, sereinement, mais de manière très concentrée,
04:06penser et protéger tout ce qui est vital dans notre pays,
04:10comme vous l'avez très bien dit, notamment les mobilités sont vitales
04:15en période de transport du quotidien, mais également en période dégradée,
04:21comme peuvent l'être les périodes où un conflit est sous-jacent.
04:24Philippe Tabarro, ministre délégué au transport,
04:27est notre invité d'en face au territoire ce matin.
04:30Dans un instant, Stéphane Vernet,
04:32éditorialiste politique à Ouest-France, est sur ce plateau.
04:35Bonjour Stéphane Vernet.
04:40Bonjour.
04:42Bonjour Monsieur le Ministre.
04:43Le Président de la République hier, sans prononcer tout à fait le mot,
04:47nous a annoncé qu'en fait la France allait devoir entrer dans ce qu'on appelle
04:50une économie de guerre.
04:52Il l'avait déjà dit en 2022, mais cette fois-ci on y est.
04:55Il est question donc en réalité de réorienter une grosse partie
04:58des dépenses de l'État et du budget vers la défense, vers le réarmement.
05:02Ça veut dire qu'il faudra procéder à des arbitrages.
05:04Emmanuel Macron dit qu'il faudra le faire sans augmenter les impôts.
05:07Est-ce que ça peut se traduire par des reports d'investissement
05:10ou des annulations de projets dans des infrastructures de transport ?
05:13Je pense par exemple au RER métropolitain.
05:17Est-ce qu'il y a d'autres choses qui pourraient partir de cette situation,
05:20de cette évolution ?
05:21Dès ce budget, des efforts conséquents ont été demandés
05:24à un certain nombre de secteurs et le secteur des transports
05:28n'y a pas dérogé, puisque je vous rappelle que l'agence de financement
05:32des infrastructures de transport, qui sont les projets d'investissement
05:35sur nos territoires, a eu son budget qui a été baissé de 900 millions d'euros,
05:41pratiquement 25% de ce budget.
05:44Donc les efforts ont déjà été consentis.
05:49Il est probable que d'autres efforts nous soient demandés,
05:52mais sur ce sujet, je souhaite rappeler que là,
05:55on n'en est pas dans du fonctionnement, on est dans de l'investissement
05:58et nos territoires ont besoin de mobilité, bien sûr pour le quotidien
06:01et même pour les périodes dégradées, on vient d'en parler avec Cyril Pillier.
06:04Donc pour toutes ces raisons, je pense qu'on doit continuer
06:07à investir dans notre pays, sur nos territoires et c'est la raison
06:11pour laquelle j'ai demandé, ça a été accepté par le Premier ministre,
06:14une conférence de financement sur les infrastructures de transport
06:18pour mettre tout à plat et pour trouver un nouveau modèle
06:20d'investissement sur nos infrastructures.
06:23Alors Philippe Tabarro, le ministre des Transports,
06:25est notre invité ce matin.
06:26Dans Face au Territoire, on va se rendre à Marseille,
06:28si vous le voulez bien, monsieur le ministre.
06:29Olivier Biscay, qui est directeur des rédactions de La Provence,
06:33a une question à vous poser.
06:34Olivier.
06:36Philippe Tabarro, bonjour.
06:38La justice a mis fin au chantier de l'A69 en Occitanie,
06:42pourtant essentiel pour le territoire.
06:44Est-ce que l'on marcherait sur la tête en France ?
06:47J'ai envie, monsieur Biscay, vous connaissez bien ce dossier,
06:51puisque vous étiez précédemment dans cette région, je crois.
06:55Olivier.
06:56Directeur de la rédaction de Mili-Libre.
06:56Philippe.
06:57Exactement.
06:58Oui, cette situation, je l'ai caractérisé du buesc.
07:01Non pas la décision de justice, je ne me serais pas permis
07:04dans le cadre de la séparation des pouvoirs,
07:06mais ce que cette décision de justice a entraîné, oui.
07:09Aujourd'hui, on se retrouve avec 1000 personnes clairement au chômage,
07:14avec 3 à 4000 personnes directement impactées
07:18avec tous les sous-traitants.
07:19J'étais ce matin avant de venir vous retrouver
07:21avec la Fédération nationale des travaux publics.
07:24Et je sais que concrètement, sur le territoire,
07:26c'est un désastre, c'est une inquiétude.
07:29Des personnes qui avaient commandé du matériel,
07:31qui étaient sur le chantier,
07:33qui ont été obligées du jour au lendemain d'arrêter.
07:36Et puis quelque part, qu'au bout de 6 à 7 décisions de justice,
07:40qui était le cas, qui permettaient le chantier,
07:43qu'il puisse être arrêté du jour au lendemain,
07:45c'est quelque chose de particulièrement lourd.
07:48L'État a fait appel.
07:49L'État a fait appel, je tiens à le rappeler immédiatement,
07:52à la fois de demander un sursis à exécution de la décision,
07:56puis un appel.
07:57Nous allons travailler également à une modernisation,
08:00une simplification des procédures pour que cette situation n'arrive plus.
08:04Parce qu'on parle de la 69 qui est indispensable
08:06pour désenclaver le Tarn, un département que je connais bien.
08:10Mais tout ceci peut être jugé comme jurisprudence
08:15sur l'ensemble des projets d'aménagement de nos territoires.
08:18Votre émission s'appelle « Face au territoire ».
08:21Ça peut avoir des conséquences dans tous les territoires,
08:23que ce soit pour les routes, les autoroutes, les chemins de fer.
08:26Stéphane Vernet.
08:27Avec une gap J phénoménale, puisque là, sur ce chantier-là, sur la 69,
08:30les deux tiers de l'autoroute étaient déjà entrepris, réalisés.
08:36C'est 300 millions d'euros qui avaient déjà été investis.
08:38Cet argent, si l'État perd en appel, il est perdu.
08:42C'est une dépense...
08:44On peut imaginer qu'en fait les choses restent en état,
08:46qu'il soit terminé ou qu'il faille remettre en état ?
08:50Moi, je souhaite que ce ne soit pas le cas.
08:52J'espère que la cour administrative d'appel de Toulouse
08:57pourra juger ça de manière sereine et véritablement en droit.
09:00J'espère que les parlementaires se saisiront de ce sujet également
09:05à travers différentes propositions de loi ou à travers le projet de loi sur la certification.
09:11Écoutez, sur le sursis à exécution,
09:13ce sera probablement dans un délai d'environ deux mois.
09:16Nous avons quelques jours pour remettre notre mémoire.
09:20Et à partir de ces éléments, il y aura une décision, en tout cas,
09:25sur la suspension ou la non-suspension du chantier dans les semaines qui viennent.
09:32Monsieur le ministre, dans l'histoire, il y a eu un autre sujet
09:34qui a été débattu pendant des décennies,
09:36qui a fait l'objet de toutes sortes de décisions de justice favorables,
09:39qui avait le soutien des populations locales,
09:42puisqu'il y avait eu même un référendum qui disait oui au projet.
09:45C'est l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
09:47Il a été abandonné. Il ne se fera jamais.
09:49Il était question de...
09:51Puisque l'aéroport de Nantes ne pouvait plus être transféré,
09:54il était question de le réaménager, de le réorganiser.
09:57Les choses ont pris du retard.
09:58Où est-ce qu'on en est de ce dossier, en fait ?
09:59Écoutez, concernant l'aéroport de Nantes,
10:02la consultation est en cours.
10:04Il y aura le choix d'un concessionnaire dans l'année 2026
10:08et ensuite un certain nombre de travaux qui seront engagés,
10:11comme l'État s'y était engagé,
10:13à la fois des travaux pour permettre un meilleur accueil des passagers,
10:17que c'est le cas aujourd'hui, je le sais,
10:20pour attirer également de nouvelles compagnies,
10:23et puis pour permettre un développement,
10:25mais dans un cadre qui soit acceptable pour les riverains également,
10:30qui sont enclins à ne pas voir leur qualité de vie dégradée.
10:35Je pense qu'il y a un beau projet qui se prépare sur cet aéroport.
10:38En tout cas, c'est la crédibilité de la parole de l'État
10:40par rapport à ce que vous avez très justement dit
10:42au moment de Notre-Dame-des-Landes.
10:44Un beau projet, mais pas avant 2026, si je comprends bien.
10:46Oui, la procédure fait que le concessionnaire sera choisi sur cette année.
10:51Par contre, il y a un cahier des charges.
10:52Il a été demandé au futur concessionnaire qui sera choisi
10:55de pouvoir mettre en place un nombre important de services
11:00pour les voyageurs, de pouvoir attirer des compagnies,
11:05des vols qui soient pertinents pour le territoire,
11:07et un développement qui soit acceptable pour l'environnement.
11:11Puisqu'on parle d'environnement et d'aviation,
11:13où en sont les projets de décarbonation du secteur aérien ?
11:16Il était beaucoup question d'avions verts, d'avions à hydrogène.
11:19Les projets ont l'air de prendre du retard ou d'être remis en cause.
11:24Techniquement, ce n'est pas aussi simple.
11:26Ce n'est pas aussi simple.
11:26Les avions à hydrogène ont pris un petit peu de retard.
11:28Airbus l'a dit il y a quelques temps.
11:31Ce qui a plutôt bien avancé, c'est les moteurs électriques.
11:35J'étais récemment à l'inauguration du premier moteur électrique mondial,
11:39qui est français.
11:39Il marche bien ?
11:41Il a l'air de bien marcher, mais c'est l'entreprise Safran
11:45qui fait la fierté de notre pays dans le monde entier.
11:48Et je crois qu'au niveau des carburants aussi,
11:50les choses ont beaucoup évolué.
11:53Donc, on peut avoir des perspectives.
11:55Voilà, horizon quoi ?
11:57Écoutez, je pense que l'horizon 2035-2040 est un horizon intéressant.
12:04Et puis, en dehors de la décarbonation,
12:06il y a beaucoup de progrès qui a été fait au niveau du bruit.
12:09C'est un sujet qu'on évoque très souvent autour des aéroports.
12:12Et je pense que les constructeurs ont pu faire évoluer les choses
12:18de manière positive et décarboner l'avion.
12:20C'est un objectif, comme décarboner toutes les zones mode de transport.
12:24Et puis Stéphane Vernet, le vélo aussi.
12:26Oui, ce sera ma dernière question.
12:27Il y avait un plan vélo qui avait été mis en place par Elisabeth Borne
12:30quand elle était première ministre,
12:31mais elle a occupé votre poste comme ministre en charge des transports.
12:35Donc, il y avait beaucoup d'attentes.
12:37La promesse était assez forte.
12:39Il n'y a plus de budget.
12:40Il y a beaucoup de collectivités qui avaient préparé des choses
12:42et qui ne peuvent pas les réaliser.
12:44Est-ce que c'est encore un sujet ou on n'en parle plus, c'est fini ?
12:46C'est un sujet.
12:48Le Premier ministre en a parlé lors de sa déclaration de politique générale.
12:51Il a parlé clairement du rétablissement de 50 millions d'euros
12:55pour soutenir les projets locaux dans le cadre du Fonds Vert.
12:58Il y a une partie pour le vélo.
13:00J'ai eu l'occasion de m'exprimer en vidéo au congrès de la FUB de ces sujets.
13:05Et puis, il y a un autre sujet en dehors des investissements.
13:08C'est la question aussi de la cohabitation sur la route.
13:10Parce qu'on se rend compte qu'il y a de plus en plus d'accidents,
13:14que ce soit de vélo, de trottinette, de piéton avec les automobilistes.
13:18J'ai demandé une mission à la Sécurité routière sur ce sujet.
13:22Il nous faut une meilleure cohabitation sur la route.
13:24C'est Philippe Tabarro, le ministre des Transports, qui est notre invité ce matin.
13:27Merci Stéphane Vernet, vous restez avec nous.
13:29La Une de la Provence, rapidement.
13:30Et puis, là voilà, c'est Balerdi, évidemment.
13:34Marseille étant lui, l'interview du capitaine de l'OM.
13:36A mon avis, c'est une édition de la Provence qui va bien marcher.
13:39Et puis, la Une de Ouest-France, Stéphane Vernet.
13:42Et c'est l'allocution du président de la République hier, évidemment.
13:44Qui a parlé clairement de menaces.
13:47Les résultats du FC Nantes, vous avez préféré.
13:51Que j'aime par ailleurs, que j'aime par ailleurs.
13:54Mais c'est vrai qu'on parle beaucoup de l'Olympique de Marseille en ce moment.
13:57Pour différentes raisons dans notre pays.
13:59Et puis, ville de football aussi.
14:00Nous partons pour Lille, où Guillaume Desplanques,
14:02rédacteur en chef info de WeoTV, du groupe de La Voix du Nord,
14:05a une question à vous poser.
14:06Philippe Tabarro, on l'écoute.
14:07Philippe Tabarro, bonjour.
14:09Au sujet de l'aéroport de Lille-Lesquins,
14:11la métropole européenne de Lille a voté à l'unanimité
14:14pour un couvre-feu total entre 23h et 6h du matin.
14:18Vous le savez, le bruit est la deuxième cause environnementale
14:20de décès prématurés en Europe, selon l'OMS.
14:23Beauvais, Nantes ou encore Orly ont déjà mis en place un couvre-feu.
14:27Pourquoi pas Lille ?
14:30Écoutez, j'ai sur mon bureau un certain nombre de décisions à prendre.
14:33Vous l'avez très justement rappelé.
14:36Il y a des demandes sur une grande majorité d'aéroports dans notre pays.
14:42J'étais hier soir avec les riverains et les élus d'Orly.
14:48J'ai reçu déjà des élus du secteur lillois.
14:51Je pense qu'il faut arriver à concilier à la fois
14:55des certes des territoires, développement de ces territoires
14:59et environnement.
15:01On en a parlé à l'instant.
15:02Je pense que les deux ne sont pas incompatibles.
15:04Après, il faut quand même préciser que le secteur des transports
15:07a été touché ces deux dernières années par deux taxes importantes.
15:10La taxe sur les billets d'avion, la taxe sur les équipements de transport.
15:14Les compagnies, pour la plupart d'entre elles, sont en grande difficulté.
15:19On en parlera peut-être avec Corsair.
15:22Donc je pense qu'il faut une position équilibrée.
15:24En tout cas, c'est celle que je souhaite tenir dans mon ministère.
15:26Et je regarde bien sûr avec beaucoup d'attention
15:30les demandes qui sont faites tout autour de l'aéroport de Lille.
15:32Et puis nos partenaires du groupe Rocel avec la Une de la Voix du Nord
15:36et la Une du courrier Picard.
15:38Évidemment, la patrie a besoin de vous.
15:40C'est l'allocution d'Emmanuel Macron.
15:42Et puis pour le courrier Picard, une Une bien sûr beaucoup plus locale.
15:47Voilà des journaux du groupe Rocel.
15:48C'est notre partenaire d'en face au territoire.
15:50Merci Stéphane Vernet.
15:51Dans un instant, Denis Carreau qui dirige les rédactions du groupe Nice Matin.
15:55Donc Var Matin et Monaco Matin également.
16:01Je ne vous présente pas Philippe Tabarro
16:03puisqu'il est du coin comme on dit.
16:07Absolument, on se connaît un peu.
16:08Bonjour Philippe Tabarro.
16:10Il a une actualité parlementaire importante ce matin.
16:12Absolument.
16:12L'Assemblée a adopté le 11 février la proposition de loi
16:15que vous avez portée quand vous étiez sénateur
16:17sur la sécurité dans les transports.
16:20Elle est examinée aujourd'hui même en commission mixte paritaire.
16:23Concrètement, qu'est-ce que ça va changer pour les usagers ?
16:27Concrètement, si cette loi est définitivement adoptée par l'Assemblée
16:33et le Sénat dans le cadre de la commission mixte paritaire qui se tient en ce moment.
16:38Vous y serez un peu en retard, c'est ça ?
16:39Non, je n'ai pas le droit de siéger.
16:41Uniquement siègent les députés et les sénateurs.
16:45Les ministres n'ont pas le droit d'y siéger.
16:46Par contre, comme j'ai eu l'occasion de leur dire,
16:48je suis un petit peu le papa de cette proposition de loi.
16:51Et j'espère que l'enfant va bien naître.
16:53Et je le surveille même de loin avec beaucoup d'attention.
16:57Oui, des sujets, vous savez, en tant que ministre,
17:00j'ai souhaité faire de l'usager ma priorité, d'améliorer la qualité du service.
17:05Et pour moi, comme le montrent différentes enquêtes,
17:08la première des priorités pour la qualité du service,
17:12c'est de se sentir en sécurité dans le mode de transport dans lequel on est.
17:16Et il y a beaucoup à faire au niveau du train.
17:18On sait, je le rappelais hier en conseil des ministres au président de la République,
17:2386% des femmes disent avoir été agressées sexuellement
17:29ou avec des propos sexistes dans les transports en commun dans notre pays.
17:33Certaines femmes sont assignées à résidence à certaines heures de la journée
17:37et sur certains territoires.
17:39Je ferai un déplacement à Argenteuil après-demain sur ce sujet.
17:43Donc pour toutes ces raisons, je crois que cette proposition de loi
17:46va pouvoir permettre aux agents de la sûreté ferroviaire,
17:50aux agents de sécurité dans les transports urbains
17:53de pouvoir apporter plus de tranquillité
17:57pour les personnes qui prennent les transports en commun,
17:59de pouvoir saisir des armes.
18:01On saisit plus de 4000 armes de couteau dans les gares
18:05et dans les trains et les stations métro aujourd'hui.
18:08Un autre objectif, c'est la lutte contre la fraude
18:11avec l'obligation de présenter un titre d'identité et une adresse.
18:16Est-ce qu'il est vrai qu'aujourd'hui, quasiment aucune amende n'est payée ?
18:2010% des PV ont parlé.
18:22Il y a déjà un retour de 50% de l'amende sur les adresses qui sont données
18:29n'habitent pas à l'adresse indiquée.
18:30Donc là, on va pouvoir lutter sur ce sujet avec l'imprimerie nationale
18:35et l'article 19 de cette proposition de loi
18:38qui deviendra loi dans quelques heures, je l'espère,
18:41pour pouvoir permettre à travers les fichiers fiscaux,
18:44sans rentrer dans la déclaration du contrevenant,
18:47de pouvoir avoir une adresse fiscale et de pouvoir ainsi recouvrir beaucoup mieux.
18:53Aujourd'hui, la fraude, c'est 700 à 800 millions de pertes
18:57pour les mobilités dans notre pays,
19:00autant qu'ils ne sont pas investis sur plus d'offres,
19:03sur plus de matériel, sur plus d'équipements et infrastructures de transport.
19:08Alors un autre sujet lié à la sécurité,
19:10les contrôles se sont multipliés après la mort d'une lycéenne
19:14dans un car qui était conduit par un chauffeur
19:17qui était sous l'emprise de cannabis.
19:20Qu'ont donné ces contrôles et comment peut-on aller plus loin aujourd'hui ?
19:24On a, avec mon collègue ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
19:28et mon collègue François-Noël Buffet,
19:31après cet accident de Châteaudun mortel,
19:34vous l'avez rappelé, où la petite Johanna a perdu la vie.
19:37Et je suis régulièrement en contact avec ses parents
19:39qui ont beaucoup de propositions à faire.
19:43Je veux faire de ce sujet,
19:45voilà, je ne vais pas dire une grande cause nationale,
19:47il y en a tellement, mais des causes de mon ministère.
19:51Je reçois régulièrement des notifications sur,
19:54alors ce n'est pas heureusement toujours des accidents mortels,
19:56mais le nombre d'accidents de cartes scolaires
19:59sur nos territoires aujourd'hui sont impressionnants.
20:02Du fait, vous l'avez dit,
20:04de l'utilisation de produits stupéfiants pour certains conducteurs.
20:08Ce qui paraît complètement faux.
20:10Du fait que certains jeunes ne mettent pas la ceinture de sécurité,
20:14du fait que le matériel ne soit pas adapté encore
20:17pour protéger ces jeunes,
20:19comme c'est le cas dans nos voitures individuelles.
20:21Donc je vais lancer un certain nombre de propositions sur le sujet.
20:24Et vraiment, c'est un sujet sur lequel je souhaite m'impliquer,
20:29par des contrôles approfondis,
20:31à la fois du ministère, comme ça a été le cas.
20:34On a quand même sur 30 000 contrôles,
20:36au final, pratiquement plus d'une centaine de conducteurs
20:40qui partaient sous l'emprise du cannabis le matin,
20:43conduire le 1,9 million d'enfants
20:46qui se rendent dans leur établissement scolaire.
20:48C'est inacceptable pour moi.
20:49Je souhaite vraiment faire une grande cause de mon ministre.
20:52Et est-ce qu'on pourrait mettre en place,
20:53comme ça existe pour les étis de tests antidémarrage,
20:56des tests pour la détection de stupéfiants ?
20:59Oui, c'est ce que nous allons faire.
21:01La technique est pratiquement au point.
21:03Simplement, elle est en mesure, aujourd'hui,
21:06de détecter certaines drogues, mais pas toutes les drogues.
21:10Pour autant, je souhaite avancer prioritairement sur ce dossier.
21:14Et les parents ne peuvent pas voir partir leurs enfants,
21:17la boule au ventre, le matin, dans le transport scolaire,
21:20qui dessert, et vous le savez très bien dans cette émission,
21:23l'ensemble des territoires les plus oubliés,
21:27les plus abandonnés de notre pays.
21:29Alors, à propos de territoire,
21:32Air France a prévu d'abandonner Orly en 2026.
21:36Certaines liaisons, dont Nice,
21:37c'est une ligne que vous connaissez bien,
21:39sont concernées.
21:40Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle.
21:42Est-ce que Air France peut revenir sur cette décision ?
21:45Il ne se passe pas une semaine sans que j'en reparle
21:48avec le PDG d'Air France,
21:51avec qui j'étais tout récemment au Portugal,
21:53puisque Air France est intéressée pour reprendre
21:55une partie du capital de la compagnie portugaise.
21:58C'est vrai qu'on nous dit à travers différents chiffres,
22:02mais je veux faire vérifier quand même
22:03que les navettes sont déficitaires,
22:05que les vols domestiques depuis 2019
22:08perdent beaucoup d'argent.
22:09J'ai du mal à le croire quand on voit
22:11combien ces avions sont fréquentés
22:13et le tarif qui est demandé aux usagers.
22:16Pour dire clairement, en fin de semaine, ils sont bourrés.
22:18Aux usagers, donc pour toutes ces raisons,
22:20je souhaite encore discuter de ce sujet.
22:22Sinon, je rappelle que la liaison vers Paris
22:25continuera à la fois sur Charles de Gaulle aujourd'hui
22:30et que la compagnie Transavia,
22:32qui est du groupe Air France, va prendre le rejet.
22:35Mais j'espère qu'elle le fera avec une qualité de service
22:38qui doit être au niveau de ce qu'Air France fait aujourd'hui,
22:41notamment en nombre d'avions et en qualité des avions.
22:43Ni ce matin, pardon, il faut qu'on avance.
22:45Devoir matin, Edmond, à quoi matin, Denis Caro ?
22:47On est sur l'allocution du président de la République hier soir.
22:52Et vous dirigez la rédaction de ces trois quotidiens.
22:56On les voit à l'antenne en ce moment.
22:57Merci, Denis Caro, d'être venu depuis Nice
23:00interviewer avec nous Philippe Tabarro,
23:02ministre des Transports, qui est notre invité
23:03dans Face au Territoire.
23:05Dans un instant, Floreal Hernandez,
23:08rédacteur en chef de 20 Minutes, est sur ce plateau.
23:13Bonjour, Floreal.
23:15Merci d'être avec nous.
23:16Alors, sujet très, très, très, très, très chaud.
23:20Je sais que ça vous intéresse à beaucoup.
23:22Est-ce que vous avez pris le périphérique ce matin ?
23:24Non, pas ce matin.
23:26Donc, vous n'avez pas pu constater s'il y avait des embouteillages
23:29à cause ou en raison du nombre de voitures,
23:31mais aussi de cette nouvelle voie de covoiturage ?
23:35Non, j'ai les chiffres quotidiens.
23:36Alors, ça nous intéresse beaucoup.
23:38Donc, je rappelle que c'est une voie réservée
23:40sur le périphérique à Paris.
23:42Ça concerne aussi beaucoup les gens qui sont dans les territoires,
23:44qui viennent à Paris et qui est pour l'instant une expérimentation,
23:49mais qui fait parler.
23:50C'est une expérimentation que souhaitait Mme la maire de Paris.
23:55Elle ne souhaitait pas, elle, une expérimentation.
23:57L'expérimentation, c'est l'État qui l'a demandé
23:59pour que cette décision soit réversible.
24:02L'État et la présidente de région également,
24:05puisque je rappelle que la ville a la compétence sur le périphérique.
24:09Nous avons beaucoup travaillé avec le préfet de police,
24:13Laurent Nunez, pour veiller à ce que cette mesure soit réversible,
24:17à la fois dans le temps, mais même dans une journée,
24:19quand il peut voir que la situation est totalement congestionnée.
24:27Et donc, il a la possibilité, techniquement, de pouvoir...
24:30– C'est-à-dire qu'une fois qu'il y a le bazar,
24:32on peut intervenir, en gros.
24:33Mais avant, on n'intervient pas.
24:36Ça paraît quand même complètement fou, non ?
24:38– Avant, Mme Hidalgo avait, suite à ce qui s'était passé,
24:40l'expérimentation des Jeux olympiques,
24:42la volonté pour des raisons de pollution qu'elle a expliquées, développées.
24:48– Vous y adhérez, vous, à ça ?
24:49– Écoutez, moi, elle est dans son ressort de compétences.
24:53Moi, je ne veux pas avoir d'a priori défavorable.
24:57Je veux pouvoir juger sur pièce, et je vais juger sur pièce.
25:00Elle souhaitait le faire sur cinq années.
25:02Je souhaite que, très rapidement, on puisse évaluer le positif de la mesure
25:07et le négatif, et le négatif...
25:09– On le voit déjà.
25:11– Je l'entends, et je le vois à travers un certain nombre de chiffres.
25:16Pourtant, je vous rappelle bien que, sur le périphérique,
25:18c'est l'Amérique qui est totalement compétente.
25:21– Florelle est irlandaise.
25:22– Ce qui peut se discuter aussi, et où le législateur, peut-être,
25:24a quelque chose à faire, à terme, sur ce sujet.
25:26On avait déjà beaucoup parlé de l'abaissement de l'arbre.
25:30– D'ailleurs, est-ce que vous avez des chiffres aussi sur le 50 km heure ?
25:32– Non, je n'ai pas de chiffres sur le 50 km heure.
25:34– Mais c'est bon signe ou mauvais signe que vous n'ayez pas de chiffres ?
25:37– Je pense qu'on a peut-être trop laissé faire aujourd'hui,
25:42en se disant que c'était de l'incompétence de la mairie, en l'occurrence,
25:46sans demander des rendez-vous régulièrement pour avoir un rendu,
25:51et des rendus qui soient faits par des personnes indépendantes.
25:55C'est-à-dire que si c'est les personnes de la mairie de Paris
25:58qui donnent les chiffres, elles sont indépendantes,
26:00elles sont très compétentes à la mairie de Paris,
26:02mais ces chiffres peuvent être un petit peu plus discutables,
26:05ou d'associations indépendantes,
26:08mais quand même subventionnées par la mairie de Paris.
26:10Donc pour toutes ces raisons, je pense qu'il est bien
26:12que ce soit des personnes totalement extérieures et totalement indépendantes
26:16qui puissent donner leur avis et qu'on puisse faire le bilan coût-avantage.
26:20– Est-ce qu'il ne faudrait pas faire aussi un 50 km heure adapté à la journée,
26:25pour avoir pris le périphérique à 2 heures du matin ?
26:28Ça m'arrive de me coucher tard. – C'est vrai.
26:30– 50 km heure sur le périphérique quand il n'y a personne, c'est très particulier.
26:34– C'est ridicule. – Bien sûr.
26:36Non, mais l'idée de ce qui a été mis en place
26:39et de ce qu'on a souhaité imposer avec M. Nunez, Mme Pécresse, à Mme Hidalgo,
26:44c'est l'idée…
26:46– Mais il y a un dialogue avec elle, Philippe Tabarro ou pas ?
26:48– Écoutez…
26:49– Est-ce que c'est facile de parler avec Anne Hidalgo ?
26:51On l'a eu sur ce plateau, c'est pour ça que je vous pose la question.
26:53– Écoutez, on a eu l'occasion de se voir lors du congrès sur la sécurité routière,
27:00d'échanger sur ce sujet, je lui ai fait part de mes réserves,
27:04notamment sur la créabilité. – Qu'est-ce qu'elle vous a répondu ?
27:07– Elle nous parle tout de suite de questions de santé publique,
27:13de nombre de personnes, des 500 000 personnes qui habitent autour de ce périphérique,
27:20de leur taux de mortalité qui est en hausse, voilà.
27:24Quand ces sujets sont abordés, c'est vrai que pour le politique,
27:28c'est difficile de prendre quelquefois des décisions contraires,
27:31mais je pense qu'on peut se baser sur des personnes
27:33qui travaillent de manière indépendante sur ces sujets,
27:36et moi je ne suis pas totalement fermé à des expérimentations,
27:41quand ce sont des expérimentations qui ne sont pas plombées dès le départ,
27:45et quand on dit, on fera le point dans cinq années,
27:48ça c'était pas tolérable pour moi, on fait le point dans quelques mois,
27:51et de manière très objective.
27:54– Vous l'avez dit, vous êtes un adepte du Nice-Paris, Paris-Nice en avion,
27:59est-ce que vous avez constaté quelque chose de nouveau au 1er mars ?
28:03– Je suis un adepte de l'avion quand je n'ai pas de solution de train.
28:08– Mais depuis le 1er mars, vous en suivez ?
28:10– Je suis souvent, on me traite de férovipathe et on dit que je fais tout pour le ferroviaire,
28:15je prends l'avion quand je n'ai qu'une solution de train
28:19à cinq heures et quart de chez moi, que je suis amené à venir toutes les semaines.
28:22– Depuis le 1er mars, il y a eu une hausse de la taxe sur les billets d'avion ?
28:25– Oui, il y a eu une hausse de la TSBA sur les billets d'avion,
28:27en tant que parlementaire, j'ai été défavorable,
28:29j'ai déposé un certain nombre d'amendements.
28:32– Là, on est d'accord que les personnes qui vont payer,
28:34ce ne sont pas les compagnies, c'est les consommateurs,
28:37ce sont les personnes qui vont voyager ?
28:39– Ça dépend, certaines compagnies l'ont répercuté sur les voyageurs,
28:44et d'autres non, certaines l'ont fait payer, c'était la discussion qu'on avait,
28:48est-ce qu'il faut la faire payer plus aux personnes qui vont à l'étranger,
28:52c'est un vrai sujet pour votre chaîne,
28:56ou pour les personnes qui sont en classe économique, en classe affaires,
29:00tout ce débat parlementaire a eu.
29:02L'atterrissage, c'est le cas de le dire, de cette taxe,
29:05je ne vais pas vous dire qui me convienne,
29:07et particulièrement parce qu'en plus, la recette de cette taxe
29:10ne revient pas au secteur des transports,
29:12il n'y a pas de fléchage pour financer…
29:15– C'est une taxe de solidarité vers l'assurance-vie ?
29:17– C'est une taxe de solidarité pour le budget de la France,
29:21et voilà, pour Bercy, qui en fait après ce qu'elle souhaite,
29:24mais qui ne revient pas dans les secteurs du transport,
29:27et qui met à mal quand même un certain nombre de petits aéroports dans notre pays,
29:31j'espère que cette taxe ne va pas durer dans le temps,
29:34parce qu'elle a quand même fait du mal au secteur aérien,
29:37qui est un secteur d'excellence dans notre pays, et à l'échelle internationale.
29:41– Avec nous, Florelle Hernandez, on va partir tout de suite à Lyon,
29:45si vous le voulez bien, Philippe Tabarro,
29:46ministre des Transports, qui est notre invité ce matin,
29:49Jean-Didier Derry, qui est rédacteur en chef, adjoint du Progrès de Lyon,
29:53du groupe Ebra, notre partenaire a une question à vous poser.
29:56– Monsieur le ministre, toujours en lien avec ma première question
29:59sur les TER métropolitains, dans nos territoires ruraux,
30:03où il n'y a plus de TER, faute de budget des régions,
30:07il existe pourtant encore des gares,
30:09comment comptez-vous faire pour aider les régions
30:12à remettre en place les TER, afin de désenclaver ces territoires ?
30:18– Deux choses, RER métropolitain sur Lyon, sur le secteur de Lyon,
30:22qui va tendre dans les années à venir,
30:24à augmenter de 20% le nombre de TGV dans ce secteur,
30:2930% le nombre de TER, 50% le frais de ferroviaire.
30:33En plus, services express régionaux métropolitains qui sont reliés à ce RER,
30:40pour permettre une desserte des territoires qui sont isolés aujourd'hui.
30:44Alors, ça peut se faire par du TER,
30:48je pense qu'il y a une volonté des régions de garder ces installations,
30:52même si elles demandent beaucoup d'investissements.
30:54Il faut éviter la fermeture de ces petites lignes,
30:57on essaie avec les régions de les sauver.
31:00Et d'un autre côté, quand il n'y a pas de voie ferroviaire,
31:03utiliser d'autres modes de transport comme le car,
31:07mais avec un même titre de transport,
31:10avec des correspondances qui fonctionnent bien,
31:13avec une qualité de service qui soit au rendez-vous,
31:17c'est ça les services express régionaux métropolitains
31:20qu'on souhaite mettre en place sur l'ensemble du territoire national
31:24et bien sûr sur le secteur lyonnais.
31:26À la une du Progrès de Lyon, puisqu'on parle du secteur lyonnais,
31:29et du journal de Saône-et-Loire,
31:32deux partenaires, deux faces au territoire.
31:35– Merci Floréal Hernández, rédacteur en chef de 20 minutes,
31:38dans un instant, Tom Benoît,
31:40directeur de la rédaction de Géostratégie sur ce plateau.
31:43Bonjour Tom Benoît, l'intelligence artificielle qui nous fascine et nous fait peur.
31:52– Ah oui, qui nous fascine par ailleurs, bonjour Monsieur le Ministre,
31:55mais à ce propos, moi je me pose une question
31:57par rapport aux méthodes de verbalisation,
31:59précisément, puisque vous êtes ministre en charge des transports,
32:02avec de l'intelligence artificielle omniprésente de partout,
32:05est-ce qu'il ne faut pas s'attendre à un risque finalement de surverbalisation ?
32:10– L'intelligence artificielle dans les transports,
32:14accessoirement, certains peuvent l'avoir sur la verbalisation,
32:16moi je la vois notamment dans ma proposition de loi
32:20sur la sûreté dans les transports,
32:22de pouvoir utiliser les caméras dites intelligentes,
32:27algorithmiques, comme c'était le cas pour les Jeux olympiques,
32:30pour pouvoir intervenir rapidement.
32:33– Je parlais plutôt des voitures, que vous ne l'emparez pas.
32:35– Oui, oui, j'ai bien entendu votre question,
32:38mais c'est un sujet d'actualité aussi,
32:40parce que le débat a eu lieu au Parlement,
32:42tout le monde n'était pas d'accord,
32:43donc moi l'intelligence artificielle,
32:45elle est utilisée quelquefois par les délinquants,
32:47et notamment dans les transports en commun,
32:49et moi je veux qu'elle soit utilisée pour les rattraper rapidement,
32:52qu'elle puisse prévenir des accidents graves,
32:55notamment des mouvements de foule,
32:56et ces caméras intelligentes peuvent le permettre,
32:59donc que l'expérimentation des Jeux olympiques puisse se continuer,
33:03c'est ce que j'espère obtenir dans quelques heures,
33:05si la Commission d'experts parlementaires…
33:06– Mais c'est la question sur la verbalisation.
33:08– Concernant la verbalisation,
33:11bien sûr que ce soit dans le cadre des zones à faible émission,
33:15que ce soit dans le cadre des voies réservées,
33:18l'intelligence artificielle va plus facilement permettre
33:23d'appréhender les comportements qui ne seraient pas dans la règle.
33:25Je rappelle simplement qu'aujourd'hui pour toutes ces…
33:28– Vous me faites une réponse de politique, si je puis me permettre.
33:31– Non, ça va être le cas, par contre je rappelle qu'avant…
33:33– Est-ce que vous vous sentez concerné Tom Benoit ?
33:34– On l'écoute plus ou moins.
33:35– Je rappelle qu'avant, toute mise en place de ces décisions,
33:39il y a des périodes d'essais,
33:41des périodes où pendant un certain nombre de mois,
33:45voire un certain nombre d'années, il n'y a pas de verbalisation.
33:48C'est quand l'information est suffisamment nécessaire et importante,
33:52j'ai commis un rapport sur les ADFE aussi qui disait exactement ça,
33:55s'il n'y a pas un accompagnement,
33:57s'il n'y a pas une bonne information,
33:59s'il n'y a pas une bonne coordination, on ne met pas en place les mesures.
34:02Mais l'intelligence artificielle peut être utilisée,
34:06quelques fois pour ça, peut être utilisée pour sécuriser nos véhicules.
34:09Je parlais tout à l'heure des cartes scolaires,
34:11je crois en l'intelligence artificielle pour protéger les utilisateurs…
34:16– On va laisser le sujet pour plus tard, comme ça on avance.
34:18– … de véhicules légers, de véhicules lourds.
34:21– Merci, monsieur le ministre.
34:22Pour poursuivre sur l'import-export, les droits de douane de tous les côtés,
34:26l'Union Européenne en met, la Chine également,
34:28Donald Trump signe des décrets à tour de bras.
34:30Est-ce qu'il y a des sociétés comme CMA-CGM par exemple, de Rodolphe Saadet,
34:34qui vont en payer le prix et qui vont perdre du chiffre d'affaires ?
34:38Est-ce que MSC, CMA-CGM vont perdre du chiffre ?
34:40– Les transporteurs, les logisticiens.
34:41– Mais il y a un vrai sujet en ce moment.
34:43– Mais concrètement, est-ce qu'ils vont voir leur chiffre d'affaires décliner ?
34:47– Je ne suis pas en mesure de le dire,
34:50entre ce que dit Donald Trump et ce qu'il fait ensuite,
34:52je ne suis pas en mesure de…
34:54– Même nous le faisons finalement,
34:56puisque sur les véhicules chinois, on a instauré en Europe 38% de droits de douane.
34:59– On a été très long à le faire, je vous rappelle que…
35:02– Mais on l'a fait.
35:02– Le budget de notre pays a subventionné pendant des années les véhicules chinois
35:07et notamment les batteries chinoises.
35:09Par contre, le secteur du transport maritime
35:12est un secteur qui est en difficulté aujourd'hui,
35:14après des années où les choses se sont particulièrement bien passées
35:18et notamment pendant la période du Covid.
35:22– Non, il est en difficulté, pourtant il y a eu des montants en reprise depuis des années.
35:25– Non, mais il va être en difficulté, il est en difficulté à l'heure où je vous parle,
35:28quand on ne peut pas utiliser le canal de Suez,
35:31quand on ne pourra plus utiliser le canal de Panama dans quelques jours probablement,
35:35ou quand on doit payer des droits de douane.
35:38À double titre, parce qu'on n'a pas un pavillon américain
35:41et parce qu'on a un chargement chinois, on est taxé à double titre.
35:46CMACGM peut peut-être s'en tirer, on l'espère, un peu mieux que les autres,
35:50parce qu'ils ont racheté une petite flotte américaine
35:53et ont anticipé un petit peu les choses.
35:55– Donc ils sont d'une certaine manière américains sur cet aspect-là de leurs affaires.
35:57– Mais sur une flotte très limitée,
36:00mais en tout cas ils ont essayé d'anticiper ça.
36:02– Je fais partie des leaders, alors finalement on s'aperçoit
36:04qu'il y a énormément de transporteurs qui ne sont pas cotés en bourse.
36:07Le Danois l'est, mais par contre AMACC n'est pas coté,
36:10CMACGM n'est pas coté, pourquoi les transporteurs ne sont pas cotés ?
36:14Est-ce que ça ne fait pas défaut à la Bourse de Paris
36:16de ne pas avoir CMACGM qui est un géant aujourd'hui
36:19et qui serait peut-être au niveau de LVM ?
36:21– Pour contrôler la question, c'est un secteur industriel très important
36:23qui n'a peut-être pas sa place mondialement du coup.
36:27– Est-ce qu'il y a des raisons précises,
36:29une crainte de la part des dirigeants
36:31de voir trop de volatilité peut-être par rapport à leur activité
36:35s'ils étaient cotés en bourse ?
36:37– Je pense que c'est une question qu'il faut leur poser.
36:39Moi ce que je sais c'est que je suis fier,
36:41je suis fier qu'on ait un fleuron,
36:43la troisième compagnie mondiale
36:47qui rayonne sur tous les océans.
36:49Moi je n'oublie pas une chose,
36:51c'est que quand personne, personne
36:53ne pouvait accéder à Mayotte
36:55et aucun service de l'État,
36:57les premiers à être arrivés à Mayotte
36:59ce sont les bateaux, les porte-containers de CMACGM.
37:01Donc ça je ne l'oublie pas,
37:03si la stratégie de l'entreprise
37:05n'est pas d'aller en bourse,
37:07poser leur la question pourquoi.
37:09Moi je pense qu'il faut continuer
37:11à soutenir nos entreprises françaises,
37:13il faut répondre à ceux qui nous agressent
37:15commercialement de la même manière
37:17et il ne faut jamais avoir honte
37:19d'avoir une grande entreprise
37:21qui réussit à l'international dans notre pays.
37:23– BYD exporte ses voitures elle-même,
37:25la société,
37:27elle investit dans une flotte
37:29de plusieurs navires,
37:31elle travaille beaucoup avec le Royaume-Uni
37:33d'ailleurs pour affrêter ses navires.
37:35Est-ce que c'est un choix qui promet
37:37une croissance exponentielle ?
37:39– Il faut aller très vite là,
37:41on est en retard.
37:43Mais moi je pense qu'il faut remettre
37:45de l'ordre
37:47également
37:49militairement parce qu'on en parle
37:51à travers les déclarations
37:53qui ont pu être faites par le Président
37:55mais également économiquement
37:57par rapport à une tension
37:59aujourd'hui qui existe entre nos pays.
38:01Je pense que chacun peut défendre
38:03son pavillon, peut défendre
38:05son économie
38:07mais tout en respectant les autres
38:09dans le cadre d'un monde concurrentiel
38:11mais qui soit respectueux de tous.
38:13– Non, vous n'avez pas vraiment répondu
38:15sur les PV qu'on allait recevoir
38:17beaucoup plus vite à cause de l'intelligence artificielle.
38:19Ça nous inquiète beaucoup,
38:21spécialement Tom Benoit.
38:23– On va en recevoir beaucoup plus.
38:25– C'est avant le mois de mai déjà sur le périph'
38:27– Et puis attention monsieur le ministre,
38:29vous ne serez pas ministre toute votre vie,
38:31vous redeviendrez citoyen
38:33et vous serez concerné au premier chef.
38:35– Il m'arrive de prendre le périph',
38:37il faut être au moins trois dans la voiture
38:39– Il y a des amis pour le covoiturage.
38:41– Est-ce que vous avez investi dans le dollar,
38:43parce que c'est la une de géostratégie ?
38:45– Le dollar, oui, on tire des conclusions
38:47en tout cas sur un dollar plutôt fort
38:49durant les mois qui viennent, plus fort que l'euro
38:51en tout cas et des points de croissance
38:53plus élevés aux Etats-Unis qu'en zone euro
38:55pour l'année à venir. Qu'est-ce que vous en pensez ?
38:57– Non, la bourse américaine baisse aussi en ce moment
38:59et elle entraîne certaines bourses européennes
39:01donc je pense que les décisions
39:03surprenantes quelquefois de monsieur Trump
39:05ne rassurent pas totalement les marchés américains
39:07malgré son patriotisme économique.
39:09– Merci Tom Benoit, directeur de la rédaction
39:11de Géostratégie magazine.
39:13On vient de voir votre une, c'est Philippe Tabarro
39:15le ministre des Transports qui est notre invité.
39:17On va continuer sur les questions internationales
39:19dans une minute mais tout de suite
39:21on se rend à Fort-de-France où Cyril Boutier
39:23qui est le directeur éditorial de notre partenaire
39:25France Antilles, France Guyane, a une question à vous poser.
39:27– Parmi les compagnies aériennes
39:29qui desservent les Antilles
39:31et plus largement les Outre-mer
39:33il y a Corsair, on sait que sa situation
39:35financière est difficile, comment l'État
39:37s'implique pour aider
39:39peut-être même sauver cette compagnie ?
39:44– C'est un sujet dont vous débattez
39:46avec le ministre des Territoires et de l'Outre-mer ?
39:48– Bien sûr, je travaille beaucoup avec Manuel Valls
39:50sur ce sujet, on a beaucoup de
39:52sujets ultramarins
39:54je ne sais pas si on aura l'occasion
39:56d'en parler un petit peu plus tard
39:58le sujet de la desserte
40:00des territoires ultramarins
40:02de cette partie
40:04de cette continuité territoriale
40:06est un sujet qui nous préoccupe
40:08avec des compagnies, on le disait, d'une manière générale
40:10dans notre pays qui sont en difficulté
40:12et encore plus pour celles qui opèrent
40:14dans les départements et territoires
40:16d'Outre-mer, ce qui est le cas de Corsair
40:18même si elle s'appelle Corsair
40:20elle rayonne beaucoup plus largement
40:22– Vous allez la sauver ou pas ?
40:24– Alors écoutez, je souhaiterais
40:26la sauver, simplement
40:28j'ai reçu
40:30son président qui est en train
40:32de faire un tour de table avec de nouveaux actionnaires
40:34ce que lui demande l'Europe
40:36notre problème aujourd'hui c'est justement
40:38de ne pas trop la sauver
40:40officiellement entre guillemets
40:42ou de manière
40:44– Parce que les concurrents
40:46sont attentifs
40:48– Parce qu'on a une commissaire à la régulation européenne
40:50en l'occurrence madame Amadou
40:52– Et l'Europe intervient sur un sujet
40:54qui se passe aux Antilles
40:56et qui est capital pour
40:58les habitants de cette zone
41:01– Je sais que ce n'est pas très logique
41:03– L'Europe a un certain nombre de règles
41:05sur la question
41:07– Les Antilles sont plus proches du territoire américain
41:09que de nous, donc est-ce qu'il n'y a pas
41:11un problème quand même politique là ?
41:13– Bien sûr qu'il y a un problème politique sur la question
41:15de régulation, des décisions qui peuvent
41:17paraître arbitraires aujourd'hui
41:19clairement on nous empêche
41:21d'aider plus fortement qu'on le souhaiterait
41:23à sauver la compagnie Corsair, pour autant
41:25on a beaucoup discuté avec eux, ils sont en train
41:27de revoir leur tour de table des actionnaires privés
41:29qui sont les leurs, ils sont en train de revoir
41:31le nombre d'avions
41:33qui sont dans leur flotte aujourd'hui
41:35notre objectif en tout cas avec le ministre
41:37de l'Outre-mer
41:39c'est de pouvoir sauver cette compagnie
41:41qui dessert
41:43un certain nombre de territoires, qui a des services
41:45de qualité et sans pour autant
41:47la mettre à mal
41:49et faire que notre pays soit
41:51condamné par l'Europe pour une aide trop évidente
41:53et trop importante
41:55– D'ailleurs à votre place jeudi prochain
41:57Philippe Tabarro, ce sera Manuel Valls
41:59le ministre des Outre-mer qui sera de retour
42:01de la réunion où il se trouve actuellement
42:03pour traiter les conséquences
42:05du cyclone Garance
42:07la une de France Antille et de France Guyane
42:09nos deux partenaires
42:11de face au territoire
42:13et merci Tom Benoit
42:15– Merci à vous, merci monsieur le ministre
42:17– Demet Korkmaz, journaliste à la rédaction
42:19internationale de TV5Monde
42:21est sur ce plateau
42:23Nous poursuivons
42:25face au territoire avec Philippe Tabarro
42:27le ministre des transports
42:29et nous voici parti pour les tarifs douaniers
42:31les transports maritimes
42:33– Absolument, vous parliez à l'instant
42:35des tensions commerciales
42:37que fait peser Donald Trump
42:39sur le transport
42:41et particulièrement sur le transport maritime
42:43comment la France doit
42:45se réorganiser
42:47ou comment la France doit réagir ?
42:49– Ecoutez, la France doit réagir
42:51comme l'a dit le ministre des affaires étrangères
42:53le président a eu l'occasion
42:55de s'exprimer également sur ces sujets
42:57je pense que
42:59il y a des discussions à avoir avec nos partenaires
43:01commerciaux
43:03mais quand on voit qu'on est dans une impasse
43:05c'est de s'utiliser malheureusement
43:07les mêmes méthodes et les mêmes moyens
43:09pour dire que la réciproque
43:11sera vraie sur les produits
43:13– Donc des menaces
43:15– Sur les droits portuaires également
43:17– Au même niveau et sur les droits portuaires également
43:19on ne peut pas se permettre de ne pas réagir
43:21malheureusement on voit ce qui se passe
43:23aujourd'hui entre les Etats-Unis
43:25le Canada et le Mexique
43:27– Et le Panama
43:29– Et le Panama, nous on est très concernés également
43:31parce qu'on l'a dit on a un certain nombre
43:33d'entreprises françaises qui rayonnent dans le monde
43:35entier sur ces sujets et on doit
43:37être en mesure de pouvoir
43:39fortement
43:41les soutenir et les soutenir quelque part
43:43c'est que
43:45on doit répondre
43:47aux provocations commerciales d'un certain
43:49nombre d'Etats, il y a des filières
43:51qui sont particulièrement mises à mal
43:53j'étais récemment
43:55au salon de l'agriculture
43:57et on a vu que notamment sur la question du cognac
43:59qui subit
44:01une double attaque
44:03chinoise et américaine
44:05on a
44:07un vrai sujet, on pourrait
44:09multiplier les exemples
44:11– Est-ce que dans ce contexte la décarbonation
44:13du transport maritime est toujours
44:15d'actualité ?
44:17– C'est un vrai enjeu, en plus on est bon
44:19en France sur ce sujet avec le système de Vélique
44:21on a des entreprises qui ont investi beaucoup
44:23depuis des années sur ces questions
44:25et
44:27on doit continuer cet objectif
44:29après on ne doit pas
44:31être les seuls à
44:33le faire et on doit
44:35entraîner sur ce sujet
44:37on aura d'ailleurs
44:39dans mon département des Alpes-Maritimes
44:41le département de M. Carreau également
44:43un sommet important
44:45le sommet des océans
44:47à Nice au mois de juin
44:49où on va parler
44:51de ces questions
44:53on a été avec le président de la république
44:55au Portugal pour prendre le relais
44:57le drapeau puisque la précédente conférence
44:59s'était tenue au Portugal
45:01on organise ça avec le Costa Rica
45:03oui la France
45:05se doit d'être exemplaire dans son transport
45:07en le décarbonant
45:09d'une manière générale et particulièrement
45:11sur le transport maritime
45:13est-ce que ça peut passer par exemple
45:15par un impôt minimal
45:17mondial
45:19est-ce que vous seriez
45:21un impôt mondial
45:23oui non mais les pays
45:25en parlent aujourd'hui avec les compagnies
45:27quelle est la position de la France
45:29la question est posée
45:31à bon escient
45:33la France
45:35est en train de voir à travers
45:37les différents partenaires
45:39que nous avons qui seraient susceptibles
45:41de pouvoir suivre
45:43de se dire qu'on ne doit pas
45:45être les seuls à faire les efforts
45:47en matière de décarbonation et encore moins
45:49les efforts
45:51au niveau économique
45:53on a une
45:55différentes taxes qui existent déjà
45:57comme la taxe au tonnage
45:59qui est importante pour le
46:01secteur et qui existe en France depuis 2004
46:03tous ces sujets sont en train
46:05d'évoluer bien sûr
46:07que trop de taxes
46:09ce serait pas bon pour le secteur
46:11pour autant continuons sur cette dynamique
46:13et essayons d'entraîner des pays qui
46:15aujourd'hui n'avaient pas la même
46:17conception que nous sur ce sujet
46:19de décarbonation qui doit rester
46:21malgré les difficultés économiques
46:23une priorité pour sauver quelque part
46:25nos océans. Récemment Alstom
46:27a annoncé avoir vendu
46:2918 EGV au Maroc
46:31dans quelle mesure vous participez
46:33vous en tant que ministre des Transports
46:35à ces négociations ?
46:37Vous savez
46:39ça s'est signé
46:4124h après mon départ
46:43donc j'espère que
46:45j'y étais pour quelque chose
46:47celui qui a été beaucoup
46:49c'est le Président de la République
46:51avec le Roi du Maroc
46:53lors de la précédente visite
46:55où les relations entre nos deux pays
46:57se sont enfin réchauffées
46:59comme on le souhaitait depuis des années
47:01mon rôle de ministre des Transports
47:03c'est un rôle
47:06également international
47:08à travers d'être un peu
47:10le VRP
47:12sur des entreprises de transport exceptionnelles
47:14Vous l'avez été au Portugal également
47:16je l'étais au Portugal
47:18on a bien sûr de grandes
47:20infrastructures qui sont
47:22financées et qui sont portées
47:24par de grandes sociétés françaises
47:26on a du matériel également
47:28on est
47:30c'est important
47:32on a des sociétés
47:34qui quelquefois sont décriées
47:36sur le territoire national
47:38et sont exceptionnelles à l'étranger
47:40le Canada a signé
47:42son premier train
47:44merci de le dire
47:46la SNCF, la LGV
47:48tout ce qu'on a réussi à faire en France
47:50on l'exporte à l'étranger
47:52et un ministre qui s'occupe aussi
47:54à l'étranger du quotidien des français
47:56parce que j'entretiens de très bonnes relations
47:58j'ai voulu tous les voir
48:00les ministres des Transports des pays frontaliers
48:02parce qu'il y a des personnes
48:04qui nous écoutent
48:06qui prennent les trajets
48:08de France vers
48:10le Benelux, vers l'Allemagne
48:12vers l'Italie, vers la Suisse
48:14vers l'Espagne quotidiennement
48:16et qui ont besoin de réponses de nos deux pays
48:18c'est pour ça que je souhaite avoir de bonnes relations
48:20avec eux et aider des citoyens
48:22merci ministre délégué des Transports
48:24il est avec nous encore quelques minutes sur ce plateau
48:26merci Demet Korkmaz
48:28journaliste à la rédaction internationale de TV5Monde
48:30la présidence de ELR est en question
48:32deux gros candidats
48:34Laurent Vaubé qui est d'un côté
48:36président du parti
48:38Bruno Rotailleau ministre de l'intérieur
48:40vous êtes un peu au gouvernement j'allais dire à cause des deux
48:42les deux vous ont soutenu pour que vous y soyez
48:44votre coeur balance ?
48:46vous m'avez arrêté sur ces sujets internationaux
48:48mais c'est si important
48:50c'est très important aussi pour la démocratie
48:52bien sûr que c'est important
48:54bien sûr d'autant plus
48:56que la droite
48:58reprend des couleurs
49:00et ça c'est le premier message que je veux faire passer
49:02j'en suis heureux
49:04on avait un pays
49:06un parti politique
49:08qui n'attirait plus personne
49:10qui avait des scores aux différentes élections
49:12mais comment vous allez faire justement ?
49:14qui n'était pas à la hauteur
49:16d'un grand parti de gouvernement
49:18comme on l'est et on est en train de le montrer
49:20Michel Barniel a très bien fait avec le précédent gouvernement
49:22et on essaie de le faire avec un certain
49:24nombre de collègues concernant Bruno Rotailleau
49:26Bruno Rotailleau et Laurent Wauquiez
49:28qui sont deux amis
49:30je souhaite que cette compétition se passe
49:32le mieux possible
49:34que tout ce qui a été fait ces derniers mois
49:36pour remettre les républicains au coeur du débat politique
49:38ne puisse pas voler en éclats
49:40vous prendrez parti pour l'un des deux ou pas ?
49:42écoutez mon poste de ministre
49:44ne me permet pas de m'impliquer
49:46totalement dans la campagne
49:48je souhaite simplement
49:50et ce sont deux hommes de qualité
49:52qu'ils aient en tête l'intérêt bien sûr
49:54et avant tout
49:56je pense que l'intérêt de notre pays
49:58passe par une formation politique
50:00et des partis de gouvernement comme les républicains
50:02qui fonctionnent bien
50:04et qui puissent mener notre pays
50:06à faire les bonnes réformes
50:08dernière question
50:10vous travaillez avec François Remsamen
50:12vous avez été un élu LR
50:14très longtemps, un sénateur
50:16je le suis toujours
50:18et vous l'êtes toujours
50:20est-ce que devenir ministre
50:22ça force à relativiser
50:24les choses partisanes
50:26je sais pourquoi je suis dans ce gouvernement
50:28je suis dans ce gouvernement
50:30je l'étais pour donner un budget
50:32à notre pays
50:34et c'est le cas aujourd'hui
50:36on regarde les choses autrement quand on est ministre
50:38ça se passe bien avec Remsamen
50:40matin, midi et soir
50:42on a l'intérêt de la France
50:44dans toutes nos décisions
50:46on a 20, 30, 40 décisions importantes
50:48ça change un homme indiscutablement
50:50vous vous sentez moins
50:52je ne vais pas dire sectaire
50:54vous vous sentez moins
50:56partisan
50:58quelque part je pense que mon parti
51:00doit rester au coeur de la vie politique
51:02et doit rester un grand parti de gouvernement
51:04pour autant je m'aperçois que sur un certain nombre
51:06de sujets pour répondre à la question sur M. Remsamen
51:08oui, je m'entends bien avec lui
51:10et pourquoi, parce que c'est juste derrière vous
51:12le mot territoire
51:14parce qu'on a les territoires au coeur
51:16parce que c'est un élu des territoires
51:18je le suis également
51:20et que ces territoires nous réunissent
51:22et qu'on sait faire passer
51:24avant tout l'intérêt général
51:26et je crois qu'on le fait aujourd'hui au service de la France
51:28ensemble
51:30c'est une bonne conclusion, dernière petite question
51:32c'est vrai que vous avez appris votre nomination
51:34au gouvernement devant chez vous à la télévision
51:36et que vous ne saviez pas
51:38il y avait des conversations mais que vous n'étiez pas du tout sûr
51:40c'est vrai, la confirmation
51:42non pas, j'avais entendu que mon nom
51:44comme on dit circulait mais il y a tellement de noms qui circulent
51:46pendant ces périodes
51:48mais c'est vrai que de manière officielle
51:50je l'ai appris de la bouche de la lexicolaire
51:52et comme j'ai eu l'occasion de lui dire
51:54il restera dans ma vie un personnage
51:56qui me marquera à jamais
51:58parce que c'est dans sa bouche que j'ai entendu
52:00mon nom mais plus que quelque chose de personnel
52:02de pouvoir servir son pays
52:04c'est quelque chose qui me tient à coeur
52:06et j'en suis très fier
52:08tous les espoirs vous sont permis
52:10merci Philippe Tabarro, ministre des transports
52:12d'avoir été notre invité sur TV5MONDE
52:14Marcel Valls sera à votre place
52:16merci, la journée continue
52:18évidemment sur TV5MONDE dans un instant
52:20la suite des émissions, au revoir