🇨🇮 Le 27 mars, Zeinab repartira à l’assaut du record Guinness ! En décembre dernier, la cheffe cuisinière Zeinab Bancé s'est lancée un défi culinaire de taille : établir un record mondial en cuisinant sans interruption pendant 120 heures, soit 5 jours, en respectant les règles du Guinness World Records. Malheureusement, ce record n'a pas pu être validé en raison de problèmes de captation. À notre micro, elle revient sur les circonstances de son premier échec, et sa motivation intacte à relever le défi.
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00:00Ce qui a été dit dans mon communiqué de presse, c'est ce qui s'est vraiment passé.
00:04Il y a eu un problème de captation, il y a eu un problème avec l'équipe technique qui n'a pas joué à notre faveur.
00:09Le record Guinness a ses règles et on devait suivre les règles comme il faut à la lettre.
00:15Mais malheureusement, l'équipe s'est un peu égarée, l'équipe de captation s'est un peu égarée.
00:22Bonjour Brut, Zéna Bansé, chef et candidate au record Guinness.
00:26On était censé me filmer non-stop, uniquement que moi.
00:30Par exemple, il y avait des caméras dans ma cuisine, mais malheureusement, l'équipe a mélangé les images.
00:35Ils m'ont filmé, c'est vrai, mais ils ont mélangé les images avec les images du public.
00:40Donc après, on allait 131 heures, mais 131 heures avec le public.
00:45Autant le record Guinness voulait uniquement que moi, c'est ce qui a fait le problème.
00:49Donc il manquait des images.
00:51Il manquait des images, il manquait énormément d'heures.
00:53Ça a été une surprise pour moi.
00:55C'est vrai que pendant le record, il y a eu des moments où je leur mettais un peu de pression
00:59parce que je les voyais un peu, on va dire, distraits, mais moi, j'étais concentrée.
01:05On ne s'attendait pas à avoir autant de monde.
01:07Donc on était tous contents.
01:09On est contents, on veut filmer tout le monde.
01:11Parce qu'on veut montrer à tout le monde qu'on a réussi quelque chose.
01:16Mais il ne fallait pas tout filmer non plus.
01:18Et la surprise a été, en février, j'ai été surprise, comme tout le monde,
01:22de recevoir un mail qui me demandait de retirer mes vidéos que j'avais mises sur la plateforme.
01:28Parce qu'il y a une plateforme dédiée au record Guinness avec mon numéro d'enregistré.
01:36Et il fallait mettre des vidéos.
01:37Donc ils m'ont demandé dans le mail de retirer ces vidéos
01:40et de mettre d'autres vidéos qui étaient essentiellement concentrées sur moi.
01:44Et c'est là que j'ai compris qu'il y avait un problème.
01:46Ils n'avaient pas besoin du public.
01:48Il fallait retirer les images du public et les ramener des vidéos
01:53essentiellement concentrées sur moi.
01:55Chose qu'on a essayé de faire, mais on se retrouve avec moins de...
01:58Lors de mon record, le premier record, j'avais dit dans une interview aussi pour Brut,
02:03on m'avait demandé comme ça, comment j'ai trouvé, comment j'ai eu l'inspiration,
02:07où j'étais, ma force et tout ça.
02:08Et je dis, ce n'est pas parce que des personnes vont vous empêcher de réaliser
02:13quelque chose que vous avez envie de faire que vous allez baisser les bras.
02:16Aujourd'hui, je ne dirai pas que je suis victime,
02:20parce que je suis responsable aussi de tout ça.
02:22C'est mon équipe, on est obligés de tout prendre ensemble.
02:25Je supporte aujourd'hui, c'est mon nom qui est devant.
02:28On ne connaît pas qui a filmé, qui n'a pas filmé,
02:30parce qu'il y a eu tellement de rumeurs, j'ai vu sur la toile,
02:32les gens parlaient de 4 mémoires ici et tout ça.
02:35Il y a beaucoup de choses, mais tout ça repose sur moi seule,
02:38parce que c'est mon nom qui a été connu, c'est moi qu'on connaît aujourd'hui.
02:42Donc j'ai une responsabilité vis-à-vis de tous les Ivoiriens
02:45et de toute l'Afrique entière.
02:47Je vous assure que quand j'ai vu qu'il y avait des problèmes,
02:51tout de suite, j'ai dit, je me relance.
02:54Heureusement que je n'ai pas fait ça à huis clos, dans un endroit fermé.
02:58Tout le monde a vu, le monde entier a assisté à mes six jours du record.
03:03Je l'ai déjà fait.
03:04Aujourd'hui, c'est une revanche, parce que je veux ce prix pour la Côte d'Ivoire,
03:07parce que j'ai vu comment tous les Ivoiriens m'ont soutenue.
03:09Ils ont besoin de ça et je les dois ça.
03:13Je les dois ce prix.
03:14J'aurais pu rester, laisser tomber, en fait.
03:16J'aurais pu laisser tomber Médhi.
03:18De toutes les manières, on m'a déjà connue, ils ont connu mon travail.
03:23Je suis devenue une personnalité publique aujourd'hui.
03:26J'aurais pu laisser.
03:27Parce que ça n'a pas empêché des personnes de m'appeler,
03:30de me dire, c'est pas grave, on t'a vu faire, on est témoin,
03:35donc on n'est toujours pas à temps avec toi,
03:37on veut faire telle ou telle collaboration avec toi.
03:39Ça n'a pas empêché tout ça.
03:41Mais c'est moi qui ai tout refusé, j'ai dit non.
03:43Je ne veux rien faire tant que je ne rapporte pas ce prix à la Côte d'Ivoire.
03:47Donc c'est mon devoir.
03:49Dès le moment où le président de la République
03:53me cite dans son discours adressé à la nation,
03:56je n'ai plus le choix.
03:57Je suis obligée, c'est une obligation en tant que patriote
04:01de donner ce prix-là à tous les Ivoiriens.
04:04Et c'est pourquoi je me relance.
04:06– Alors j'imagine que vous vous êtes organisée différemment,
04:08vous avez dû revoir vos équipes, il a fallu repenser un peu les choses.
04:12– Exactement, aujourd'hui j'ai l'expérience.
04:16J'ai fait quelque chose, ça m'a appris.
04:18On a tous appris de cette erreur, parce que c'est des erreurs humaines.
04:22Aujourd'hui on a compris qu'il faut s'entourer des personnes professionnelles.
04:27Parce qu'on a l'habitude de dire ce nom,
04:29moins cher coûte cher.
04:31Et je pense que c'est ce que j'ai vécu.
04:33Aujourd'hui je m'entoure des personnes professionnelles
04:37pour pouvoir avoir un résultat impeccable.
04:41Et ce n'est plus la même chose, c'est carrément une autre organisation.
04:47Il y a des professionnels qui se sont portés volontaires.
04:51Je leur ai demandé de me faire, comment on appelle ça, une facture.
04:55Pour le format, ils m'ont dit non c'est nul, c'est pour la Côte d'Ivoire.
04:59Pour la première fois, je ne connaissais pas,
05:01je ne savais pas ce qui m'attendait.
05:03J'avais hâte, j'étais motivée d'une autre manière, je voulais aller le faire.
05:06Mais là je sais déjà, j'ai déjà expérimenté.
05:09Donc je sais à quel niveau j'ai eu des difficultés.
05:11Et ça me stresse un peu, mais c'est un stress positif
05:14parce que ça fait que je suis beaucoup plus concentrée sur moi-même
05:18et en même temps sur tout ce qui se passe autour, je contrôle tout.
05:20Je ne sais pas comment je vais jouer exactement,
05:22moi je dis je vais faire mes 131, peut-être que je peux faire plus ça.
05:27Plus que 131, c'est quoi l'objectif ?
05:29C'est de battre ce record pour ne même pas qu'il y ait des doutes.
05:32De ne jamais baisser les bras parce qu'il peut tout arriver.
05:35On peut penser qu'on a tout prévu,
05:37mais quelque chose peut venir nous déstabiliser.
05:41Mais il ne faut pas se laisser déstabiliser, justement, il faut toujours continuer.
05:45Et c'est la persévérance, la résilience, la motivation, la détermination et le courage.
05:52C'est tout ce qu'il faut pour réussir.
05:54Je ne vous le souhaite pas du tout, mais si jamais ça ne marche pas une deuxième fois,
05:57vous le ferez une troisième fois, vous le ferez ?
05:59Ça va marcher.
06:01Je préfère me dire que ça va marcher, franchement,
06:04parce que je n'ai pas intérêt à ce que ça ne marche pas.
06:08Sinon, je suis avec la Côte d'Ivoire.
06:09Parce que c'est la même chose, on va toujours faire 15 000 plats,
06:13toujours donner aux orphelins, toujours donner à des personnes malades.
06:19Et là, on est dans le mois du ramadan, et quand même chrétien.
06:24Donc là, le 27, c'est trois jours avant la fin du ramadan.
06:30Donc les trois jours restants, je vais leur offrir à manger.
06:34Ils vont venir peut-être remplir le jeûne sur place.
06:37Et pour les chrétiens, on va leur ramener encore de la nourriture.