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00:00Et cette heure est presque 47 minutes, Maya Balduro-Frodon, l'invité d'ici matin aujourd'hui, c'est l'homme qui a mis le feu à la droite, Nîmoise.
00:06Bonjour Julien Plantier, candidat à la mairie de Nîmes en 2026 et jusqu'au prochain conseil municipal, en tout cas toujours premier adjoint.
00:14Faut suivre, pour qu'on comprenne bien, Julien Plantier, ce matin vous êtes où ? Est-ce que vous êtes dans la majorité municipale ou est-ce que vous êtes dans l'opposition ?
00:23Écoutez, jusqu'à présent, jusqu'à la fin de la semaine dernière, j'étais premier adjoint maire de Nîmes aux côtés de Jean-Paul Fournier,
00:28donc pleinement impliqué au sein de la majorité municipale, suite à la fois à mon annonce de candidature en janvier dernier,
00:35puis à la création d'un nouveau groupe politique au sein de cette majorité municipale dénommée Nîmes Avenir, composée de 11 élus municipaux dont 9 adjoints.
00:44Jean-Paul Fournier a malheureusement pas forcément peut-être compris la démarche qu'on souhaitait initier, c'est-à-dire rééquilibrer la majorité municipale,
00:53suite à la nomination de Franck Proust en tant que président du groupe suite à ma démission.
00:58Je sais que c'est un peu compliqué à bien comprendre et donc il a souhaité nous retirer nos délégations au sein du conseil municipal.
01:05Donc aujourd'hui, comme on a pu le dire hier avec mes 11 collègues élus municipaux, on est à côté de la majorité municipale.
01:12C'est pas dedans, à côté c'est différent.
01:14Tout à fait, mais il n'est pas question pour nous de se retrouver dans une quelconque opposition.
01:19On a œuvré pendant de nombreuses années, pour certains depuis près de 25 ans à côté de Jean-Paul Fournier,
01:25pour d'autres depuis quelques années au sein de cette majorité municipale pour la conduite des projets à côté de Jean-Paul Fournier.
01:32On assume pleinement l'action que l'on a menée à ses côtés, donc il n'est pas question aujourd'hui d'avoir une posture politicienne d'opposition.
01:38Bien évidemment, on continuera à œuvrer dans le cadre du programme qui nous a été confié par les Nîmois et les Nîmois en juin 2020 jusqu'à la fin de ce mandat.
01:46Vous l'avez dit, c'est une situation assez compliquée, on la commente beaucoup depuis que tout ça se passe.
01:52Vous, personnellement, vous êtes déçu, Jean-Paul Fournier ?
01:56Déçu ? Non, je peux tout à fait comprendre une sorte d'incompréhension par rapport à cette volonté de créer ce groupe politique.
02:07Bien évidemment qu'il y a une part de déception, mais ce n'est pas une déception, je veux dire, personnelle.
02:14Bien sûr, quand on a œuvré pendant plus de 18 ans à côté de Jean-Paul Fournier, je suis rentré en politique grâce à lui.
02:21J'ai œuvré à ses côtés comme conseiller municipal, comme adjoint, comme premier adjoint, j'étais son porte-parole à la campagne municipale.
02:28Justement, il représentait beaucoup pour vous.
02:30Bien évidemment, je crois beaucoup à la notion de loyauté et de fidélité.
02:34Je lis ou j'entends ici ou là un acte de trahison, une sorte de traîtrise.
02:39Bien évidemment, je m'inscris en faux dans l'ensemble de ces dénominations qui ne sont en rien liées à la situation actuelle.
02:45Je trouve qu'il y a une sorte de disproportion par rapport à la situation en réalité,
02:49parce qu'aucune des élus qui m'accompagnent aujourd'hui n'a fait preuve d'une quelconque infidélité.
02:55On n'a pas failli dans nos tâches et je trouve que ça manque.
02:59Malheureusement, ça manque de reconnaissance par rapport à cela.
03:02Je peux comprendre une sorte d'incompréhension, mais de là à ce qu'il procède ainsi
03:09et qu'il utilise lui-même des termes extrêmement forts, c'est vrai que ça me paraît pas forcément opportun.
03:15Manifestement, lui le vit comme une trahison, puisqu'il écrit dans son communiqué paru hier
03:20« La création d'un nouveau groupe m'a profondément surpris, elle m'a blessée en plein cœur ».
03:25Vous l'entendez quand même cette émotion-là ?
03:28Bien évidemment, je l'entends. Après, si on regarde quand même,
03:31toutes les collectivités territoriales, toutes les assemblées délibérantes,
03:35elles ont des groupes pour elles-mêmes de majorité.
03:37Moi, je siège au département, dans l'opposition,
03:40mais la majorité départementale est composée de 4 ou 5 groupes.
03:44Donc, il n'est pas question d'avoir une quelconque indépendance ou autonomie.
03:48C'était juste pour rééquilibrer parce qu'on rentre dans une dernière année du mandat,
03:51avec bien évidemment ce scrutin de 2026 qui va être un tournant.
03:55Il y a une page qui va se tourner, il y a un nouveau livre à écrire
03:58et je voyais bien que moi, depuis le début de mon initiative,
04:01je souhaite qu'on puisse discuter avec l'ensemble des forces vives de la droite nîmoise,
04:05avec mes collègues élus et notamment Franck Proust.
04:08Depuis un an, j'en appelle à ce qu'on puisse se réunir pour en discuter.
04:11Et c'est vrai que le fait que Jean-Paul Fournier, à la suite de ma candidature,
04:14nomme Franck Proust à la tête de la présence du groupe,
04:17je l'ai senti comme une sorte d'affront.
04:19Et je voyais bien que dans cette dernière année,
04:21si on ne rééquilibrait pas ces forces vives, on aurait du mal à terminer le mandat.
04:25Alors justement, Franck Proust, dans votre communiqué,
04:28celui que vous avez également publié hier,
04:30vous regrettez qu'il n'ait pas cherché à vous rencontrer.
04:33Vous écrivez lui tendre la main pour une candidature commune.
04:37Vraiment, c'est possible une réconciliation aujourd'hui avec Franck Proust après tout ça ?
04:40Moi, en fait, je suis fâché avec personne.
04:42C'est-à-dire qu'en réalité, quand je dis que, malheureusement,
04:46on a peu eu de contact, mais je ne parle pas de ma propre personne,
04:49les 11 élus n'ont pas forcément eu de contact avec Franck Proust sur ce sujet.
04:55Moi, depuis le début de ma démarche, je considère que si on veut garder cette ville
04:59et ne pas porter atteinte à l'héritage de Jean-Paul Fournier,
05:01il faut absolument qu'on puisse travailler dans un travail de collaboration
05:04et qu'on puisse travailler collégialement avec Franck Proust.
05:07Parce qu'on voit très bien que la politique, c'est aussi une affaire de mathématiques.
05:10Et quand on additionne les forces vives et les voix par rapport à ce scrutin,
05:14il est clair que si on n'a pas une candidature commune,
05:16ça sera extrêmement compliqué, autant pour l'un que pour l'autre.
05:19Donc, depuis un an, je m'inscris dans une volonté qui était voulue
05:22par Jean-Paul Fournier au départ, comme je tiens à le rappeler,
05:24en décembre 2023, en disant que je ne me représente pas à un cinquième mandat
05:28et je souhaite que Franck et Julien arrivent à s'entendre,
05:30l'un à la ville, l'autre à l'agglomération.
05:32Et je crois profondément à cette répartition des rôles,
05:35à ce partage des rôles entre Franck et moi, à la ville et à l'agglomération.
05:39Après, je peux entendre qu'il y ait des volontés personnelles,
05:42des initiatives personnelles, mais si on n'est pas capable
05:45de s'asseoir autour d'une table pour discuter de l'avenir de cette ville,
05:48je trouve que ça ne montre pas forcément un sens de responsabilité.
05:51Vous avez justement une tribune, ce matin, sur ICI Garlouser.
05:55Le message que vous lui faites passer à Franck Proust, c'est
05:58« unissons-nous, ce n'est pas trop tard aujourd'hui ».
06:00Je pense qu'il n'est jamais trop tard pour pouvoir discuter.
06:02Je ne vous dis pas qu'on arrivera à ce qu'on puisse trouver un accord,
06:05mais en tout cas, je trouve que d'avoir coupé comme ça cette communication
06:09et cette discussion, ça n'envoie pas un signal très positif,
06:12ça n'envoie pas un signal de confiance.
06:14Aujourd'hui, on est responsable politique,
06:17donc demain, il y a une élection très importante pour l'avenir de la ville
06:21qui va se jouer.
06:22Si on n'est pas capable, à minima, de discuter et de pouvoir échanger,
06:27je ne suis pas certain qu'on y arrivera collectivement.
06:30Ce qui pourrait vous opposer, Franck Proust, c'est que vous-même,
06:33vous êtes parti billet en tête, vous n'avez pas particulièrement
06:36attendu de concertation, vous vous êtes manifestement bien décidé
06:39à aller jusqu'au bout.
06:40Oui, mais c'est-à-dire que vous savez, je ne suis pas Jean-Paul Fournier,
06:44Franck Proust n'est pas Jean-Paul Fournier,
06:46qui que ce soit qui sera candidat demain à l'élection municipale,
06:48on n'aura pas la même aura, on n'aura pas la même notoriété,
06:51et donc cette élection, il faut la préparer bien un an.
06:54Lorsque j'annonce ma candidature environ un an et quelques semaines
06:58avant ce scrutin-là, je ne considère pas avoir agi de manière prématurée.
07:02De toute manière, depuis un an, je dis à Jean-Paul Fournier
07:06que j'envisage de présenter ma candidature, je dis à Franck Proust
07:10que j'envisage de présenter ma candidature,
07:12donc il n'y avait pas de surprise.
07:13Personne ne s'est réveillé un matin en découvrant mes ambitions
07:17pour cette ville.
07:18Moi, ce qui m'intéresse, c'est la mise en place de projets,
07:20c'est la mise en place d'idées, et donc si on ne les travaille pas
07:23un minimum un an avant, il sera quand même compliqué
07:26d'arriver prêt à ce scrutin qui sera une aventure humaine
07:29ô combien importante.
07:30Vous n'êtes pas seul dans cette aventure, Julien Plantier,
07:32puisqu'il y a 15 élus dans votre groupe, au départ 11 aujourd'hui.
07:36Deux d'entre eux ont abandonné le navire.
07:38Vous le vivez comment ?
07:39Écoutez, je peux tout à fait comprendre.
07:41Vous savez, moi, je prends le principe de la liberté.
07:43Les hommes et les femmes qui m'ont rejoint dans cette initiative,
07:46elles l'ont fait en sachant, en ayant conscience et connaissance
07:50de la situation, et donc je n'ai obligé personne,
07:53et donc il est tout à fait normal que celles et ceux
07:56qui ne se retrouvent pas dans cette aventure-là
07:58puissent être en capacité de se retirer.
08:00Donc il n'y a aucune ambiguïté par rapport à cela,
08:02je le comprends tout à fait.
08:03Aujourd'hui, on va essayer autant que possible
08:06de finir ce mandat de la meilleure des manières.
08:08Nous aurons un rôle à jouer au sein du Conseil municipal
08:11aujourd'hui tout comme demain, et surtout, ce qui m'importe,
08:14c'est qu'on puisse préparer ce scrutin-là,
08:16et c'est qu'on puisse aller à la rencontre des Nîmois
08:18et des Nîmois pour les écouter, pour les entendre,
08:20pour les solliciter par rapport à des projets,
08:21parce qu'il y a encore des choses formidables
08:23à faire à l'échelle de cette ville, et pour cela,
08:25il faut qu'on soit prêt.
08:26Et aujourd'hui, pour être prêt, il faut qu'on puisse être clair
08:29et, on va dire, volontaire, déterminé
08:32dans nos ambitions collectives.
08:34Très rapidement, pour finir, Julien Plantier,
08:37une alliance avec Valérie Rouvrant, c'est possible ou pas ?
08:39Vous savez, moi, je ne suis pas dans une approche
08:41politico-politicienne.
08:42Moi, ce qui m'intéresse aujourd'hui,
08:44c'est qu'on puisse être le plus à même
08:47de représenter les intérêts de cette ville.
08:49Moi, aujourd'hui, j'appartenais jusqu'à présent
08:52à la majorité municipale.
08:53Je crois que Valérie Rouvrant, tout comme d'autres personnes,
08:56font partie aujourd'hui de l'opposition.
08:57Ce n'est pas mon cas.
08:58Aujourd'hui, on est à côté de la majorité municipale,
09:00mais on n'aura aucunement un rôle d'opposition.
09:03Donc, pour l'instant, ce n'est pas d'actualité.
09:04Merci beaucoup, Julien Plantier,
09:06premier adjoint, pour l'instant, toujours, à la mairie de Nîmes,
09:08jusqu'au 5 avril du moins,
09:10d'avoir été notre invité ce matin interview,
09:12à réécouter sur votre application, ici.