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00:00C'est bienvenu ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:06Nous devons des excuses à Donnarumma.
00:10Voici les premiers mots que j'ai entendus hier soir, peu avant minuit,
00:13d'un supporter du Paris Saint-Germain, Benjamin Naud, que j'appelais vers minuit,
00:19et qui fait partie de notre rédaction à CNews.
00:22Et de fait, le gardien de but du Paris Saint-Germain est le héros de ce huitième de finale retour de Ligue des Champions.
00:28Il a stoppé deux tirs au but dans une séance pour l'histoire qui permet aux Parisiens d'éliminer des Anglais de Liverpool
00:35dans cette cathédrale du football qu'est le stade d'Anfield Road.
00:39Le PSG est une jeune équipe de 24 ans.
00:41Elle a perdu cette saison Kylian Mbappé, parti pour le Real Madrid.
00:45Mais elle a gagné un état d'esprit, un sens collectif, un supplément d'âme en un mot.
00:51Son entraîneur, Luis Henrique, sait que onze footballeurs, fussent-ils les meilleurs du monde, ne font pas forcément une équipe.
00:58Le foot n'est pas une addition de talent, il est une alchimie qui puise sa recette dans une devise de mousquetaires.
01:04Un pour tous, tous pour un.
01:06J'étais sidéré hier soir, au-delà de la qualité individuelle des uns et des autres, Dembélé, Hakimi, Vitinha.
01:13J'étais sidéré par les courses, par l'énergie, par l'intensité des joueurs du Paris Saint-Germain après 120 minutes de jeu.
01:20Ces jeunes gens sont des athlètes hors normes et ils produisent un football spectacle qui est un enchantement.
01:28Paris est peut-être la plus belle équipe d'Europe aujourd'hui.
01:31Paris nous réconcilie avec le foot et peut-être un peu avec la vie.
01:36En ces temps moroses, ici, c'est Paris est un bonheur.
01:41Il est 9h01, 9h01 même.
01:44Chana Lusto.
01:459h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
01:50Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:58Donald Trump va sans doute parler à Vladimir Poutine cette semaine.
02:02C'est ce qu'il a dit ces dernières heures alors qu'on attend toujours la réponse de Moscou sur le cessez-le-feu de 30 jours proposé par Washington et accepté par Kiev.
02:11Pour le moment, la Russie n'exclut pas de s'entretenir avec des représentants américains sans pour autant apporter plus de précision.
02:18Mais selon Emmanuel Macron, à présent, la balle est clairement dans le camp de la Russie.
02:22Les médecins se mettent en grève.
02:24Aujourd'hui, ils dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles.
02:28Incivilité, agressions, menaces.
02:30On peut dire que la violence se banalise dans certains cabinets.
02:33Alors les syndicats réclament une réponse judiciaire et des sanctions exemplaires contre les agresseurs.
02:39Et puis la vente des billets SNCF pour cet été est officiellement ouverte depuis ce matin.
02:44Vous pouvez d'ores et déjà réserver votre TGV Inouïe ou votre Intercité pour partir entre le 5 juillet et le 31 août.
02:51Et pour les TGV à destination du Sud-Est et les Ouïgots, la vente s'étend même jusqu'au 13 décembre prochain.
02:57Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
03:00Merci, chère Shana. On ne va pas parler foot, bien sûr, parce qu'il y a des choses.
03:05Tout le monde n'a pas les compétences.
03:07On en parlera tout à l'heure, si vous le voulez.
03:11C'était sur Canal hier soir. C'était sur Canal Plus Sport avec toute l'équipe d'Hervé Matou.
03:18C'est toujours le moment de parler football et aujourd'hui encore plus.
03:21Vous avez regardé jusqu'au tir au but ?
03:23Oui, jusqu'au tir au but. Je n'allais pas arrêter après la fin du temps réglementaire. C'est impossible.
03:27Je salue évidemment tous nos amis qui sont là.
03:31Marie-Sara Salmane, Joachim Le Floquimade, Vincent Herouet, Thomas Bonnet.
03:37Évidemment, c'est avec vous, cher Vincent, que nous allons commencer cette émission,
03:42parce que l'Ukraine a accepté hier une proposition des Etats-Unis pour un cessez-le-feu.
03:46J'imaginais simplement quelqu'un qui reviendrait, qui serait né au début du siècle,
03:52qui traverserait le temps comme Godefroy de Montmirail,
03:55et qui viendrait hier et qui aurait regardé que c'est en Arabie Saoudite désormais qu'on discute de la paix du monde.
04:04La Nouvelle Europe ! C'est ce qu'avait dit Mohamed Ben Salmane. La Nouvelle Europe.
04:07C'est intéressant de ce point de vue-là.
04:10Et on aurait vu l'Amérique qui fait l'intermédiaire entre la Russie et l'Ukraine.
04:17C'est étonnant quand même.
04:19En même temps, il ne serait pas si dépaysé que ça, parce qu'on revient à un simple jeu de rapports de force,
04:25comme il y en avait au XIXe siècle et avant.
04:29Ce n'est plus l'Amérique bienveillante qui assure la stabilité du monde.
04:35On est revenu à une période avant Yalta, et même avant la guerre de 1914.
04:43C'est curieux.
04:45L'Arabie Saoudite a joué un rôle pivot.
04:48Que la France aurait pu jouer jadis, et auquel l'Europe a renoncé.
04:54En modération, dans cette analyse, on peut jeter un jour un peu plus tard.
04:59On a quand même vu les États-Unis imposer à l'Ukraine un deal de mafieux,
05:04sous l'égide de l'Arabie Saoudite qui découpe ses opposants à la scie dans ces consulats,
05:09et qui a des liens avérés, il me semble, documentés, avec l'islamisme.
05:14Le monde est plein de malveillants.
05:16Après, on peut dire que tous les chemins mènent à Rome, à la paix,
05:20même le cynisme, même l'immoralité.
05:22Je crois qu'il faut quand même nommer les choses.
05:24Un deal de mafieux, sous l'égide d'un pays qui découpe ses opposants à la scie,
05:28et qui a des liens avérés avec le djihadisme international.
05:31Il a dit les choses telles que je ne les avais pas dites.
05:36Vous devriez aller le dire aux...
05:39Attendez, la deuxième partie.
05:42On est d'accord sur les opposants, mais le deal de mafieux, vous validez ou pas ?
05:46Non, pas du tout.
05:48Je vous invite à aller expliquer ça à tous les combattants qui sont en première ligne.
05:54Allez dans les tranchées dire que le cessez-le-feu qu'on espère est un deal de mafieux.
05:59Vous verrez comment vous serez reçus.
06:02Vincent, ce n'est pas mon propos.
06:03C'est très facile de dire ça depuis l'arrière, même pas l'arrière,
06:06quand on est à Paris dans un studio.
06:08Je souhaite que les combats s'arrêtent immédiatement.
06:10Moi, je souhaite l'amour universel.
06:12Pour ces gens dans les tranchées, je le souhaite immédiatement.
06:15En revanche, quelqu'un qui va voir les Ukrainiens en leur disant
06:19ou vous acceptez de nous donner accès à vos minerais, à vos terres rares,
06:22ou en couplette, c'est-à-dire que vous perdez la guerre,
06:25c'est un deal de mafieux, c'est exactement...
06:26Non, mais le fait des terres rares vous illusionne.
06:28La réalité, elle n'est pas là.
06:30Il y a des femmes à renverser.
06:32Mais non, mais attendez, on est dans un moment
06:35où les Américains ont réussi à obtenir...
06:38Alors, tord dans le bras, dans le dos, ça, j'en suis bien d'accord avec vous,
06:42à obtenir que les Ukrainiens changent d'attitude
06:46par rapport à la diplomatie.
06:49Quand M. Zelensky est rentré dans le bureau Oval,
06:51il a pratiquement tout de suite souliqué
06:53qu'il n'y avait pas de diplomatie possible avec la Russie,
06:56que jamais il ne parlerait à Poutine.
06:59Là-dessus, il en est revenu.
07:01On lui a expliqué que sans l'aide des Américains,
07:04sans l'argent des Européens, la guerre se terminait.
07:07Et donc qu'il serait vaincu, qu'il serait une réédition, une capitulation.
07:10Et c'est lié au deal sur les terres rares, oui ou non ?
07:12Attendez, il y a des gens qui savent ce que c'est qu'une négociation.
07:15Par exemple, vous avez un des principaux conseillers du gouvernement britannique
07:20qui s'est rendu à Kiev,
07:22qui est un homme qui a dit les jadis l'accord du vendredi saint avec l'Ira,
07:27qui a obtenu l'accord de désarmement de l'ETA, les Basques.
07:31Et cet homme est allé expliquer au principal conseiller de Zelensky,
07:35qui était hier à Jeddah,
07:37est allé lui expliquer comment il fallait faire pour négocier, pour dealer.
07:40Ils sont donc tombés d'accord sur un cessez-le-feu.
07:42Maintenant, la balle est dans le camp des Russes.
07:44Si jamais les Russes refusent, c'est eux qui seront incriminés.
07:48Donc, les Ukrainiens ont réussi à se débarrasser.
07:52Comment est-ce qu'on appelle ça, le schmilblick ?
07:55C'est plus eux qui sont désormais...
07:57Ils ont refilé le mystigri.
07:59Voilà, ils ont refilé le mystigri.
08:02Le mystigri doit d'ailleurs être...
08:04Je pense que mystigri est un mot russe.
08:06Maintenant, c'est ton problème.
08:08C'est ça qui se passe dans le rapport de France.
08:10Maintenant, ça n'est plus le mien, c'est ton problème.
08:12Est-ce qu'on voit le sujet quand même de la demande à Marine ?
08:15Ou est-ce que tout a été dit ?
08:16On va voir le sujet quand même, si vous le voulez bien.
08:19Si vous me permettez, Eric, et je vous aime beaucoup,
08:22mais j'ai l'impression que vous avez une analyse
08:26un peu spectaculaire et extérieure de la situation
08:30par rapport à quelqu'un qui connaît peut-être mieux de l'intérieur
08:34les deals et les négociations qui se mettent en place.
08:37Mais j'entends ça, parce que sur les plateaux, j'entends parfois ça.
08:40Parce qu'effectivement, il y a un côté effet de manche dans votre analyse.
08:45Mais j'ai peur...
08:46C'est tout à fait étranger, les effets de manche.
08:49Non, vous avez raison, je peux en faire comme quelqu'un.
08:53Je nomme les choses.
08:56Oui, mais la réponse de Vincent,
09:00allez dire ça aux gens qui sont sur le front.
09:02Vous voyez ce que je veux dire ?
09:03Je souhaite l'arrêt des combats, je souhaite la paix.
09:05Après, je me demande quelle paix va aboutir.
09:08Quelle paix va sortir de tout ça ?
09:10Hier, vous avez eu 9 heures de négociations accrochées à la table
09:15entre des gens sérieux.
09:16Vous n'avez pas eu 10 minutes d'engueulade, comme dans le bureau ovale,
09:19devant les caméras de télévision.
09:21On est passé de la téléréalité à la diplomatie réelle pure.
09:26Parce que l'Ukraine a cédé sur les minerais et les terres rares.
09:29Vous faites ce que vous voulez.
09:31Franchement, s'il y a un sujet qui est obscur, c'est bien celui-là.
09:35Les terres rares, ils sont du côté russe, pour l'instant.
09:37Les terres rares sont dans le territoire russe.
09:41On n'y comprend rien.
09:42Ah bon ?
09:43Plus vous creusez, plus...
09:45C'est un peu comme les licences de Dieu, vous savez,
09:47quand vous la cherchez dans la science.
09:49Franchement...
09:50C'est vrai que je ne suis pas à ce niveau-là, vous avez raison.
09:52Arrêtez, ne soyez pas moqueurs.
09:54Moi aussi, je peux jouer à ça.
09:56Méfiez-vous.
09:57Je ne vois pas ce que les licences de Dieu
09:59viennent faire avec les minerais rares.
10:01Sur les minerais et les métaux rares,
10:06ce qui est rare, c'est d'avoir une explication réellement convaincante.
10:10On n'y comprend rien.
10:12Écoutons le sujet.
10:14Merci pour votre expertise, Vincent.
10:15Plus vous creusez, moins vous comprenez.
10:17Demandez à des spécialistes ce qu'ils vous diront.
10:19Non.
10:20Si vous avez l'évidence en la matière, bravo !
10:22J'ai écouté des spécialistes.
10:24Je suis persuadé qu'ils seraient ravis de vous entendre.
10:26Allez à Jeddah, on vous payera les retours.
10:28Ce que j'apprécie dans ce que dit Vincent,
10:30c'est qu'il n'est pas dans les effets de manche, précisément.
10:33J'entends des plateaux où les gens,
10:38je les soupçonne de rien connaître,
10:40ou en tout cas de mal connaître.
10:42Moi, c'est un sujet que je laisse Vincent parler le matin.
10:45Évidemment que son analyse...
10:51Ça fait combien de temps que vous êtes journaliste en politique étrangère ?
10:56Ne me demandez pas ça.
10:57C'est important de le dire.
10:58Ça fait trop longtemps.
10:59Ça fait combien de temps, Vincent ?
11:01Pas d'effet de manche.
11:02Pas d'effet de manche, regardez.
11:04Ça fait plus de 40 ans.
11:05Je pense que votre expertise est meilleure que la mienne.
11:10Voilà, parce que vous connaissez le terrain.
11:12Il y a plus près de 50 que de 40.
11:14Vous pouvez décrypter.
11:16Vous êtes un professionnel.
11:18Je me suis fait enfler si souvent que désormais,
11:20il faudra vraiment se lever de bonne heure
11:23pour arriver à me faire avaler.
11:24Bonne tentative, bravo.
11:25Non, non, non.
11:28J'aime plutôt, dans tous les domaines, les professionnels.
11:31Quand les gens parlent...
11:32Ils vous disent qu'ils se plantent tout le temps.
11:33Mais non, je ne me plante pas tout le temps.
11:35Je me suis...
11:36J'ai regardé le grand spectacle de la communication autour de la guerre.
11:40Il n'y a rien de plus menteur que les gens qui font la guerre.
11:42Éric Nolot, vous êtes un spécialiste de la littérature.
11:47Vous êtes horripilé quand des gens parlent de littérature
11:49et qu'ils ne connaissent pas.
11:50Parce que vous avez une expertise en ce domaine.
11:53Et pourquoi je suis là, alors ?
11:54Parce que vous êtes un remarquable commentateur.
11:57Vous savez, je me suis levé tôt ce matin.
11:58J'aurais préféré rester au lit avec mes chats et mes livres.
12:03J'ai attendu pour parler de littérature.
12:05Il y a un auteur qui est invité.
12:07Je reviens vers vous.
12:08Je vais manger un croissant.
12:10Je vais vous dire pourquoi vous êtes là.
12:11Parce que ce que vous dites,
12:13il y a beaucoup de gens qui se reconnaissent dans ce que vous dites.
12:17On ne va pas passer l'heure et demie là-dessus,
12:19mais où était l'effet de manche dans ce que j'ai dit ?
12:22La mise en perspective entre l'Arabie saoudite,
12:26les minerais rares et le deal mafieux est un effet de manche.
12:30Non, une réalité.
12:32Un mafieux qui va voir un commerçant qui lui dit
12:34« Écoutez, vous êtes menacé, je peux assurer votre protection. »
12:38C'est exactement le langage américain.
12:39Il n'a pas pris l'assurance.
12:40D'ailleurs, on peut le justifier.
12:41C'est le grand pardon.
12:42Il n'a pas pris l'assurance.
12:43À Norbert Saladin, que je salue.
12:44Norbert Saladin, il est dans cette fameuse scène
12:46où Roger Hanin arrive et dit « T'as pas pris l'assurance. »
12:49Voilà.
12:50Des craignons ont pris l'assurance.
12:54Et on salue peut-être Alexandre Arcadi qui nous écoute également.
12:57Bon, je voudrais qu'on voit le sujet.
12:59Ici, personne ne parle de doute.
13:00On parle de lieu, on parle du grand pardon.
13:03Voilà, vous mélangez tout.
13:05Une nouvelle fois.
13:06Vous parlez de confusion.
13:07Vous m'expliquez que je n'ai rien à foutre là, je réagis.
13:09Mais arrêtez, vous êtes essentiels à cette émission.
13:12Non, c'est le sujet.
13:14Comme chacun.
13:16Nous, nous sommes comme le PSG.
13:18C'est une équipe.
13:19Ce ne sont pas les individualités qui comptent.
13:21C'est l'équipe.
13:22Comprenez ça.
13:23Et moi, je suis Louis St-Riquet.
13:25Je voudrais qu'on écoute Noémie Hardy
13:28qui a fait le sujet.
13:31Neuf heures de discussion pour aboutir à une proposition
13:34de cesser le feu de 30 jours.
13:36L'Ukraine a accepté l'accord de paix proposé par les États-Unis.
13:40Cette rencontre s'est tenue quelques heures
13:42après la plus importante attaque de drones
13:44menée par Kiev en territoire russe.
13:46Je pense qu'il y a une grande différence
13:48entre la dernière visite que vous avez vue dans le bureau Oval
13:51et un cesser le feu total.
13:53L'Ukraine l'a acceptée
13:55et j'espère que la Russie l'acceptera.
13:58Donald Trump a déclaré qu'il parlera à son homologue russe,
14:01sans doute dans la semaine.
14:03De son côté,
14:04Moscou n'a pas exclu des contacts
14:06avec des représentants des États-Unis
14:08pendant les prochains jours.
14:10Nous devons maintenant nous rendre en Russie
14:12et espérer que le président Poutine y consentira également.
14:15Si nous parvenons à convaincre la Russie de le faire,
14:18ce sera formidable.
14:19Si nous n'y parvenons pas,
14:21nous continuerons à avancer
14:22et des gens seront tués,
14:23beaucoup de gens.
14:26Lors de ces entretiens,
14:27Washington a annoncé en retour
14:29la levée immédiate de la suspension
14:31de l'aide militaire à Kiev.
14:33Il y a évidemment beaucoup de réactions.
14:35Je voulais vous faire écouter celle de Marine Le Pen d'abord
14:37qui a ciblé la menace russe
14:39mais qui a aussi parlé d'une autre menace.
14:42La menace principale aujourd'hui,
14:44c'est le terrorisme islamiste.
14:45Principale.
14:46La menace majeure
14:48auxquelles la France fait face.
14:50Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de menace russe.
14:53Bien sûr qu'il y a une menace de la part,
14:55je l'ai dit d'ailleurs très clairement
14:57dans le Figaro.
14:59Je pense que quelqu'un a dû lui faire une fiche
15:01mais qu'il n'a pas dû lire
15:03l'article original, sûrement.
15:07C'est qu'il y a une menace
15:09à notre souveraineté
15:13par la Russie, par le Chine,
15:15par les Etats-Unis.
15:16Donc aujourd'hui, la menace russe
15:18est plus prégnante.
15:19Mais moi, je n'ai confiance,
15:20pour vous le dire plus simplement,
15:22dans aucune des grandes puissances.
15:24Ce matin, Gérald Darmanin était avec nous
15:26et il était avec Sonia Mabrouk
15:28sur Europe 1, sur CNews,
15:30et je vous propose de l'écouter
15:32puisqu'il a, d'une certaine manière, répondu
15:34à Marine Le Pen.
15:36C'est parfois la même chose,
15:37la menace russe et la menace terroriste.
15:40Islamiste ?
15:41Oui, bien sûr.
15:42Ceux qui assassinent Samuel Paty, c'est qui ?
15:44C'est les citoyens russes, Tchétchène.
15:46Quand j'étais mis à l'intérieur,
15:48la Russie, c'est des centaines
15:50de citoyens russes qu'elle ne veut pas reprendre.
15:52Je constate d'ailleurs que Mme Le Pen et M. Bardella
15:54n'attaquent jamais la Russie pour dire
15:55qu'ils ne reprennent pas leurs citoyens russes,
15:57Tchétchène, Ingouche,
15:58ceux qui passent à l'acte.
15:59En France, c'est aujourd'hui des Tchétchènes,
16:01des citoyens russes.
16:02C'est eux que nous surveillons en premier,
16:04d'ailleurs, d'après les services de la DGSI.
16:06C'est eux qui sont capables
16:07de faire des attentats d'ampleur.
16:08On en a déjoué en 2022 à Strasbourg
16:10et c'est eux qui ont assassiné Samuel Paty
16:12et Dominique Bernard.
16:13En fait, c'est pas exactement ça.
16:16La menace russe,
16:18c'est pas la menace islamiste.
16:20Quand on parle de la menace russe,
16:21on parle de la menace de Vladimir Poutine
16:23sur l'Europe, sur Paris,
16:26sur sa volonté d'envahir la Moldavie,
16:29que sais-je.
16:30C'est deux menaces qui sont différentes.
16:32Alors, il fait un raccourci
16:34ou en tout cas, il prend des éléments
16:36qui peuvent exister en Russie
16:37pour le rattacher à la menace islamiste.
16:40Mais c'est deux menaces différentes.
16:42En fait, c'est pas ce qu'elle dit Marine Le Pen.
16:45C'est pas ce qu'elle dit.
16:46Non, mais c'est pas du fait de la Russie
16:48qu'il y a deux fois plus d'adeptes
16:49des frères musulmans en France aujourd'hui
16:51qu'en 2019.
16:52On a un peu l'impression
16:53de revenir aux pires heures du maccartisme.
16:55Avoir une cinquième colonne russe
16:56partout sur le sol de France
16:57pour justifier des élans va-t-en-guerre.
16:59C'était la même logique quand il y a eu le Brexit.
17:01C'était la même logique quand Trump a été élu.
17:04Et on nous avait fait le coup également
17:05au moment de l'affaire Benalla.
17:06Alors évidemment qu'il y a une menace russe
17:08protéiforme, il n'y a qu'à voir
17:09ce qui se passe en Mer Noire,
17:10à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie, en Afrique.
17:12Mais je ne pense pas que ce soit
17:13la principale menace en France.
17:14Et l'essentiel, c'est qu'on réapprenne
17:16à exister par nous-mêmes.
17:17Ce n'est pas cette menace dont on parle.
17:19Cette menace qui nous fait peur,
17:21ou en tout cas qui est parfois instrumentalisée,
17:24ce n'est pas celle-là.
17:25C'est la menace de Poutine à part.
17:27Avoir le pourcentage de russes dans l'écras.
17:29Il y a un tiers d'Algériens dans l'écras.
17:31Je ne sais pas quel est le pourcentage de russes.
17:32Je pense qu'il est quand même assez dérisoire.
17:33Est-ce qu'il y a vraiment beaucoup de russes
17:35qui sont au QTF,
17:37qui sont refoulés à la frontière ?
17:39Je voudrais savoir,
17:41combien est-ce qu'il y a d'islamistes
17:43dans la Russie qui refusent ?
17:45Marine Le Pen.
17:47Je ne crois pas qu'il y en ait.
17:49Je pense qu'on ne les expulse pas en Russie.
17:51Parce qu'on pense qu'ils risquent d'y subir
17:53des traitements qui seraient...
17:55Marine Le Pen.
17:56Parce qu'elle n'avait pas parlé sur ces sujets-là
17:58depuis quelques jours.
17:59Donc c'était intéressant de l'écouter.
18:00Et je vous propose de l'écouter sur les peurs.
18:06Tout le monde a vu qui jouait avec les peurs.
18:09Merci de m'accorder autant d'audience
18:11et d'influence sur la vie des Français.
18:13Mais il n'y a pas un Français
18:15qui n'a pas compris
18:17que Emmanuel Macron,
18:18avec un ton très martial,
18:20nous explique quasiment
18:22qu'il faut transformer les usines de Kleenex
18:26en usines d'armement
18:27parce que la guerre est pour demain.
18:29C'est un peu ça qu'on a compris
18:31en l'écoutant.
18:32Et puis après,
18:33en fait non,
18:34ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire.
18:35Il fait absolument comme d'habitude.
18:37Il lance un propos très choc
18:39et puis après,
18:40il envoie ses ministres
18:41pour jouer les pompiers derrière.
18:43Non, non,
18:44ce n'est pas exactement ce qu'il a voulu dire en réalité.
18:46Donc,
18:48il y a une partie de posture chez Emmanuel Macron.
18:51Ces choses-là nous dépassent.
18:53Feignons d'en être les organisateurs.
18:55La réalité et le drame, en réalité,
18:57c'est que les États-Unis et la Russie
19:00sont en train de préparer la paix
19:04sans que les pays européens
19:06ne soient à la table.
19:07J'ai une pensée d'abord
19:08pour les salariés de Kleenex.
19:11Ils peuvent être inquiets peut-être.
19:13Mais bon...
19:15Ça fait trois jours qu'on parle des peurs.
19:17On n'a rien à dire de nouveau.
19:18La dernière partie a la raison.
19:19Emmanuel Macron est factuellement absent
19:21de la table des discussions
19:22et c'est peut-être aussi ce qui explique
19:24le fait qu'il parle quasiment quotidiennement désormais
19:27pour essayer d'exister dans un sujet.
19:29Si vous dites ça,
19:30vous êtes un anti-patriote.
19:32Si vous dites ça,
19:33vous faites le jeu de l'extrême-droite.
19:35Si vous dites ça,
19:36vous ne participez pas à l'effort national.
19:39Non, parce que parallèlement,
19:40je pense qu'il a raison de...
19:41Et vous êtes même pro-russes.
19:42Tiens, voilà.
19:43Parallèlement, je crois qu'il a quand même raison
19:45d'alerter les Français sur le péril
19:47qui peut arriver.
19:48Donc, effectivement,
19:49il est servi par les événements
19:51d'une manière incroyable.
19:52Parce que vous le voyez,
19:53hier, c'est vrai que l'Europe était absente.
19:55Géda, Zemmert, Strapontin
19:57n'étaient même pas tenus au courant.
19:59On se l'a dit, les Ukrainiens ont demandé
20:00est-ce qu'on participe au prochain round ?
20:02Mais au même moment,
20:04vous aviez à Paris,
20:05le président en train d'accueillir
20:0634 chefs d'état-major des armées,
20:08donc la terre en tout le temps,
20:10plus l'Australien, le Néo-Zélandais, etc.
20:13C'était extraordinaire.
20:15Il était comme une sorte de chef
20:17de toutes les armées du monde
20:19reçu à l'Élysée,
20:21au moment même où l'absence de l'Europe
20:23et la faiblesse de l'Élysée...
20:24Mais pourquoi vous dites
20:25qu'il est servi par les éléments ?
20:26Il est servi par l'image, en tout cas.
20:27C'est lui qui l'a initié.
20:28La communication était...
20:29C'est lui qui l'a initié.
20:30Pardon ?
20:31Il est servi par les éléments.
20:32C'est lui qui l'a initié,
20:33à cette rencontre à l'Élysée.
20:34Non, il a profité d'un forum
20:36qui se réunit chaque année
20:37de stratégie et de défense à Paris
20:39pour inviter, pour convier
20:41les participants à venir
20:43le rencontrer à l'Élysée.
20:45Pour quelqu'un qui s'occupe de communication,
20:47c'était bien joué.
20:48Mais le problème de la diplomatie,
20:50c'est que ce n'est pas de la télé-réalité.
20:52La diplomatie, ce n'est pas un spectacle.
20:55C'est un spectacle ?
20:56Ben voilà, ça a mal tourné.
20:58C'est pour ça que Trump dit
20:59que c'est la très bonne télé.
21:00C'est la très bonne télé,
21:01c'est la très mauvaise diplomatie.
21:02Alors là, il y aura discussion après.
21:04Est-ce que c'était orchestré ou pas ?
21:08Est-ce que c'était prémédité ou pas ?
21:11Parce qu'effectivement,
21:12ce n'est pas le quai d'Orsay.
21:13Moi, je n'y crois pas un instant.
21:14Vous regardez pendant une heure
21:16et vous regardez attentivement.
21:18Ça fait 50 et quelques minutes.
21:19Vous regardez attentivement
21:20ce qui s'est passé.
21:21C'est les neuf dernières minutes
21:22qui déraillent.
21:23Et quand vous regardez ce qui s'est passé,
21:25quand vous voyez l'attitude
21:26des uns et des autres,
21:27vous comprenez que ce n'est pas
21:28un traquenard, ce n'est pas un guet-aport.
21:29D'accord.
21:30Je voulais vous faire écouter
21:31ce qu'il y a eu hier
21:32chez Cyril Hanouna
21:34et qui s'est exprimé
21:35sur Emmanuel Macron et la situation.
21:38Il y a quelque chose
21:39qui a été énormément reproché
21:40à Emmanuel Macron.
21:41C'est que beaucoup de Français disent
21:43qu'on a l'impression
21:45qu'il donne plus d'intérêt
21:46à l'Europe qu'à la France.
21:48Est-ce que ça, c'est quelque chose
21:49que vous percevez ou pas ?
21:52Vous savez, moi, j'ai été
21:53ministre des Affaires européennes.
21:56Et il y a quelque chose
21:57qui m'a toujours frappé.
21:58Le chancelier allemand,
21:59quand il vient à Bruxelles,
22:00il défend les intérêts de l'Allemagne.
22:02Le président de la République française,
22:04quand il va à Bruxelles,
22:05il propose de sacrifier
22:06les intérêts de la France
22:07au bénéfice de l'Europe.
22:09Et quand on pose la question
22:10au chancelier allemand,
22:11ça avait été posé
22:12au dernier chancelier allemand,
22:13il disait, bien sûr,
22:14mon job, c'est de défendre les Allemands.
22:17Et nous, on a l'impression
22:18qu'on veut se débarrasser de la France
22:19au niveau de l'Europe.
22:20On va prendre un exemple très simple.
22:22En ce moment, on parle d'armée.
22:24Je ne suis pas pour une armée européenne,
22:25je n'y crois pas.
22:26Par contre, je suis pour un renforcement
22:29de la défense européenne
22:30dont l'armée française soit le pivot.
22:32Ça, ça m'intéresse.
22:34Et nous, il faut qu'on reprenne l'habitude,
22:36parce que c'est quand même ça
22:37qu'on a vu avec
22:39le rapport de force de Trump.
22:40Il faut d'urgence que maintenant,
22:42on réapprenne à défendre
22:43les intérêts de la France.
22:44Parce que c'est quand même ça
22:45qu'attendent les Français de notre part.
22:47Il dit la même chose
22:48qu'un diplomate britannique
22:50du XXe siècle,
22:51Christopher Soames,
22:52qui disait, il faut toujours nommer
22:53un Français à la tête
22:54des institutions européennes.
22:55Ce sont les seuls qui ne défendent pas
22:56les intérêts de leur pays.
22:57Et en effet, beaucoup de Français
22:58ont le sentiment
22:59qu'on est en train de passer
23:00d'un assujettissement des États-Unis
23:02qu'on a construit depuis 40 ans
23:03à un assujettissement à Bruxelles.
23:04Vous avez entendu le carillon d'Europe 1
23:06qui marque la fin de notre première partie
23:08et le début d'une autre, peut-être.
23:10Eh oui, une nouvelle aventure.
23:12Puisque Thomas Hule...
23:14A quelle heure vous êtes couché hier soir ?
23:16Un peu tard, un petit peu tard.
23:17Il y avait du foot.
23:18Le 14 juillet.
23:19Il y avait du foot hier soir.
23:20Et vous avez regardé jusqu'au bout ?
23:22Vous avez regardé jusqu'au bout ?
23:24J'ai regardé la fin.
23:25Bien sûr, je voulais savoir
23:26si le PSG allait l'emporter quand même.
23:27Mais vous, vous n'êtes pas parisien ?
23:29Non, je suis Angevin.
23:31Ah oui, donc effectivement,
23:33il vous faut supporter
23:34une vraie équipe de football, forcément.
23:36Avant qu'ils arrivent en Ligue des Champions,
23:38il se passera quelques années, effectivement.
23:39Mais c'est vrai que
23:40quand on est supporter Angevin,
23:42pas de Coupe de France, je crois,
23:44depuis la nuit des temps.
23:45Pas de championnat depuis la nuit des temps.
23:47Et parfois, l'aller-retour
23:49entre la première et la deuxième division.
23:51C'est une vie de supporter de football
23:53qui n'est pas toujours au top.
23:54On pourrait parler des Canaries également.
23:56Nous fûmes huit fois champion de France.
23:58Vous fûtes.
23:59Vous fûtes.
24:00Exactement.
24:01Mais nous allons le redevenir.
24:02Merci en tout cas, cher Thomas-Yves.