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En 1885, Eugénie, une talentueuse cuisinère, travaille depuis vingt ans pour Dodin, un bourgeois qui vit dans sa propriété en Anjou où son quotidien est consacré à la gastronomie. Les plats savoureux qu'ils créent ensemble sont ensuite partagés avec un cercle fermé d'amateurs éclairés. Malgré leur complicité certaine, Eugénie n'a jamais voulu épouser Dodin, préférant conserver sa liberté. Lorsque sa cuisinière adorée tombe malade, il décide qu'il est temps pour lui de passer derrière les fourneaux.
Transcription
00:00Tu connais cette sauce ? Tu saurais me dire ce qu'il y a dedans ?
00:07Du lard fumé, des champignons.
00:09Je peux avoir la crème fraîche ?
00:10Du carré de veau, s'il vous plaît.
00:14Le Napoléon de la gastronomie, le prince, le roi.
00:17Du persil.
00:18Et aussi du paprika, et on ajoute de la gelée de groseille.
00:22C'est très bon ce qu'on a fait, mais tout ça me donne l'impression d'un brouillant, d'une esquisse.
00:27Nous sommes à l'automne de notre vie.
00:29Parler pour vous, je me sens en plein été.
00:31Je vous le demande encore, Eugène. Marion.
00:34Nous passons plus de temps ensemble que bien des époux, à étudier des recettes, à les faire.
00:38Ne sommes-nous pas bien ainsi ?
00:40Je relève le paré d'émerveiller le prince avec un poteau feu de ma composition, avec votre aide.
00:46C'est un peu risqué et audacieux.
00:52Je suis si heureuse et reconnaissante.
00:55Il faut de la culture, de la mémoire, pour que le goût se forme.
01:00Tu dois te souvenir de ce goût.
01:01Oui, monsieur.
01:03Les potages seront un de caille au coulis de la reine.
01:06Pourquoi vous n'allez jamais à table avec nous ?
01:08Je converse déjà avec vous à travers ce que vous mangez.
01:11Eugénie ?
01:12Vous ne savez pas de quoi je souffre, Eugénie.
01:14Je me sens parfaite, moi-même.
01:15Non, vous n'allez pas bien. Je m'inquiète.
01:19Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce que l'on a déjà.
01:24Mais vous, vous ne vous êtes jamais eu.
01:29Sous-titrage Société Radio-Canada