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😹
Amusant
Transcription
00:00On souhaitait donner la parole à un homme, beaucoup plus légitime pour en parler, il aurait pu nous dire pendant les trois prochaines minutes à quel point il est extraordinaire, il n'a jamais rien fait.
00:09Et puis je me suis raisonné, ne me laisserais-je pas tenter et laisser la parole à une bonne femme ? Bonjour Tania !
00:15C'est ce qu'elle m'a écrit.
00:17Est-ce que vous avez fini ?
00:19Je peux continuer. J'ai fini.
00:21Ok, merci Mathieu. Déjà j'aimerais rassurer tous les hommes autour de cette table et ceux qui nous écoutent.
00:27Si à un moment vous ne vous sentez pas bien, pas safe, n'hésitez pas à vous répéter à moi.
00:31Parce que not all men.
00:34Et je ne sais pas, moi, si vous êtes dans l'attente d'un procès, que quelqu'un a porté plainte contre vous et que les preuves sont accablantes, j'ai un autre terme pour vous rassurer.
00:41Présomption d'innocence. Très important, la présomption d'innocence, hyper important.
00:46Alors Julia Foys, vous venez de sortir le livre « Pas tous les hommes quand même », je l'ai lu, sauf erreur de ma part, vous n'avez pas parlé de Stéphane Plaza.
00:54Donc si certains ne savent pas, il y a eu des plaintes, il a été condamné pour violences conjugales.
01:00Il a été condamné, donc je pense qu'on peut dire qu'il l'a fracturé.
01:04Mais comme il fait appel, certains diront de nouveau présomption d'innocence.
01:08Donc on revient au point de départ.
01:10Il est vrai que d'ailleurs dans le livre, vous parlez d'un sentiment d'impunité.
01:14Peut-être que justement c'est parce que dès qu'ils sont surtout connus, ils sont très très soutenus, donc ils savent que ça va aller.
01:20Je pense même qu'ils sont saisis.
01:22Quand il y a condamnation, toi condamné, condamné de quoi ? Je fais appel.
01:26Donc voilà, Stéphane Plaza aurait fracturé un doigt et luxé deux autres lors d'une dispute.
01:32Aïe, aïe, aïe, pas bien, mais je m'interroge.
01:34Quand on a pris pour sa dyspraxie, est-ce que vous aviez déjà fini l'écriture du livre ?
01:40Parce que moi je pense que ça aurait valu le coup d'en parler.
01:44Ça remet les choses à leur place.
01:46Moi, dès que j'ai su, l'église, elle était dans un prêt.
01:49Elle est revenue au milieu du village.
01:51Je me suis dit, ils vont quand même cesser le procès.
01:54C'est de l'ergotherapie qu'il lui faut, pas un procès.
01:57Non, il a été jugé, alors !
01:59Dans votre livre, et c'est assez terrifiant, vous écrivez un homme sur deux pense qu'une femme qui dit non,
02:04en fait elle veut dire oui.
02:06Ne serait-il pas dyslexique ?
02:08Moi, je vous le pose ici.
02:10Voilà, je vous le pose là.
02:12Vous voyez, sans Stéphane Plaza, je ne l'aurais jamais eu.
02:14Il a apporté une nouvelle approche.
02:16Moi-même, j'ai des marqueurs dyslexiques.
02:18Donc il peut y avoir des choses qui parfois...
02:20Alors, je n'ai jamais pris un nom pour un oui,
02:22mais là maintenant, je peux l'envisager.
02:25J'espère que ça ne vous embête pas,
02:27que j'aille plus loin en termes de pensée que vous dans votre livre.
02:30De toute façon, que vous disiez oui ou non,
02:33on ne sait pas vraiment ce que vous voulez dire.
02:35Pas vous, les gonzesses en général.
02:38Donc, vous avez écrit également
02:40« Une femme subit un viol ou une tentative de viol
02:43toutes les deux minutes trente,
02:45et le don d'ubiquité n'existe toujours pas. »
02:47Don d'ubiquité, on y reviendra.
02:50Je reprends.
02:52« Dans le monde, une autre meurt toutes les dix minutes
02:54tuée par son conjoint, son ex,
02:56ou par un membre masculin de son entourage proche.
02:58Il ne peut pas être le même partout.
03:00La cadence est infernale, mais not all men.
03:02Les violences faites aux femmes et aux enfants sont planétaires,
03:04mais les hommes n'ont rien à voir là-dedans. »
03:07Reprenons.
03:08Il ne peut pas être le même partout.
03:10Et pourquoi pas ?
03:12Selon les croyances de chacun,
03:14le Père Noël, finalement, il est un petit peu partout dans le monde.
03:17Alors pas à la même heure grâce à la rotation de la Terre,
03:20ce qui retire une épine du pied, mais il est là.
03:23Revenons maintenant, si vous le voulez bien,
03:25au don d'ubiquité.
03:27Est-ce que vous avez une preuve que ça n'existe pas ?
03:30Parce que figurez-vous que Padré Pio,
03:33en 1887-1968, un moine capucin,
03:37aurait été vu simultanément en Italie et à des milliers de kilomètres.
03:42Tout de suite, ça fait réfléchir.
03:44Si seulement ça s'arrêtait là.
03:46Non, Saint Antoine de Padoue,
03:481195-1231,
03:51y prêchait à un endroit tout en apparaissant ailleurs
03:54pour aider des fidèles.
03:56Alors, est-ce qu'on commence à l'envisager ?
03:58Parce qu'en plus, au XIIIe siècle,
04:00il n'y avait pas de photo pour reconnaître les gens, certes,
04:02mais la qualité des peintures était à couper le souffle.
04:06On continue d'envisager qu'il y ait peut-être bien un seul homme violeur en France,
04:09parce que ça ne s'arrête toujours pas là.
04:11Saint Alphonse de Ligaurie, lui aussi, a été vu à plusieurs endroits.
04:14Là, vous me direz, tu ne nous sors que des hommes, Tania,
04:17et je répondrai, no toll men.
04:19No toll men, puisque Marthe Robin,
04:21qui est une femme, aurait également été vue
04:23alors qu'elle était à l'État en permanence.
04:25Donc ma question va être toute courte, Julia.
04:27Déjà, j'ai une proposition de titre pour votre livre, il faut le renommer.
04:30Ubiquité et agression et cinéthèque.
04:34Et est-ce qu'on ne remettrait pas en doute l'intégralité de votre livre documenté ?
04:40Je suis d'accord.
04:42Merci, Tania Dutelle.

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