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A Grenoble, la guerre des gangs prend de l’ampleur avec des vidéos de groupes masqués qui se menacent et annoncent des règlements de compte à venir ! On se croiraient presque dans une série Netflix et pourtant c’est bien la réalité de ce qui se passe aujourd’hui en France et donc plus particulièrement à Grenoble.

Objectif : impressionner le gang rival pour s'emparer de points de deal très lucratifs. Une stratégie de communication qui contraste avec celles employées par les mafieux des générations précédentes mais surtout qui annoncent des fusillades qui vont forcément se dérouler dans les cités voir en pleine ville. C'est dans cette ambiance que un des parrains du milieu grenoblois des années 80 a été abattu ce mercredi sur une autoroute près de Grenoble.

Cet ancien caïd, âgé de 71 ans, avait été impliqué dans de nombreuses affaires, du proxénétisme à l'extorsion de fonds.

Son nom est Jean-Pierre Maldera, 71 ans. Avec son frère cadet, Robert Maldera, ils étaient considérés comme les "parrains" du grand banditisme italo-grenoblois des années 80, ayant longtemps régné en maîtres sur la capitale des Alpes. Lorsqu'ils étaient plus jeunes, ils faisaient partie du "clan Maldera", une famille de gangsters dont de nombreux membres ont été incarcérés pour des activités d'extorsion de fonds, des attaques à main armée et des affaires de proxénétisme.

Depuis dix ans, il s'était rangé, après la mystérieuse disparition de son frère en 2015, à 55 ans. Pour William Maury, délégué national Alliance, cela "peut venir de partout, tellement ils étaient multicartes". "Vous pouvez avoir quelqu'un qui sort de prison récemment, vous pouvez avoir une histoire qui refait surface dix ans après.

Les gens avaient plus peur de ces deux frères-là que de l'ensemble des narcotrafiquants grenoblois. C'est pour vous donner un peu l'ampleur de la famille", explique-t-il. Une enquête pour meurtre en bande organisée a été ouverte pour identifier les assaillants.

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Transcription
00:00Dans cette vidéo authentifiée par des sources policières,
00:03cinq narcotraficants grenoblois, masqués, cagoulés et vêtus de noir,
00:08ils menacent directement les membres d'un gang rival.
00:11Message pour tous les quartiers de Roche.
00:13A tous les bosseurs de Yannis et d'Eli, à partir d'aujourd'hui,
00:16tous ceux qui seront impliqués dans le réseau vont payer de leur peau,
00:19et vous et vos femmes.
00:21Et voici la réponse de certains individus ciblés.
00:24Adrien, lui qui bouge le ré, il va passer.
00:28L'un d'eux exhibe même une grenade pour menacer ses ennemis.
00:31Une mise en scène macabre,
00:33qui tranche avec le mode opératoire des générations précédentes.
00:36Là où il fallait pratiquer l'omerta, rester en silence, se cacher, etc.
00:42Aujourd'hui, c'est l'inverse.
00:44C'est-à-dire, on se montre pour montrer sa force,
00:47pour impressionner l'adversaire.
00:50On fait des espèces de démonstrations de force virtuelle de cette façon-là.
00:54La ville de Grenoble connaît une guerre de territoire
00:57entre des dealers qui veulent s'emparer de points de deal très lucratifs.
01:01Certains rapportent des dizaines de milliers d'euros par jour.
01:04Alors une fois la nuit tombée,
01:06les règlements de comptes se multiplient, comme ici, devant une épicerie.
01:10On est sur des armes de guerre.
01:12On est forcément, forcément sur des individus ultra dangereux.
01:15On n'est pas sur des vendeurs à la sauvette.
01:18On n'est pas sur des gens qui vont voler des bonbons dans des magasins.
01:21On est sur des narcotrafiquants.
01:23On est là sur des meurtriers.
01:25Selon une source proche du dossier,
01:27ces vidéos sont courantes à Grenoble
01:29et des enquêtes de fond sont en cours.

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