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  • 13/03/2025

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00:00La guerre des terrasses à Bayonne, la municipalité entend remettre de l'ordre sur l'occupation de l'espace public
00:06par les cafetiers et les restaurateurs depuis les années Covid.
00:08Une nouvelle charte doit être signée en fin de matinée entre la ville et l'union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie.
00:14Et le moins que l'on puisse dire, c'est que chez les cafetiers et les restaurateurs, ça fait un peu la tronche.
00:17Invité d'ici matin, Sébastien Henguer, patron du Samaï et président de l'association des commerçants du petit Bayonne.
00:23Il est votre invité Yves Tussaud.
00:24Bonjour Sébastien Henguer.
00:26Bonjour.
00:27Les cafetiers, restaurateurs, Bayonnais, vous avez pris un peu vos aises devant le Covid.
00:30Vos terrasses se sont étalées un peu partout.
00:32C'est ce qu'il faut comprendre avec cette charte qui doit être signée à la fin de la matinée ?
00:36Je ne sais pas ce qu'il faut comprendre.
00:38Nous, ce que l'on comprend, c'est qu'on se retrouve avec un métier qui est de plus en plus compliqué,
00:45avec des marges de plus en plus serrées, un prix d'énergie qui explose.
00:49Le coût de la vie augmente considérablement.
00:53Et en même temps, on va nous réduire des terrasses de restaurants, de bars.
01:00C'est à contresens du creux à vie.
01:03Donc forcément, des collègues vont être sérieusement impactés en plus de ça.
01:09Ce que vous dites, c'est que cette nouvelle charte des terrasses à Bayonne,
01:14elle aura plusieurs centres d'intérêt.
01:17Il y a la question de la mobilité, il y a la question de l'harmonie.
01:21On y reviendra dans un second temps.
01:23Vous, ce que vous dites, c'est que certains restaurateurs vont devoir réduire
01:26le nombre de places qu'ils ont en extérieur en terrasse.
01:30Et que ça va porter préjudice en termes de chiffre d'affaires et de bénéfices.
01:35Bien sûr, sachant déjà qu'aujourd'hui, les marges en restauration sont très serrées.
01:41C'est de plus en plus compliqué.
01:43Comment voulez-vous développer un business ?
01:45Comment voulez-vous augmenter un chiffre d'affaires
01:47si on vous diminue le nombre de places assises en terrasse ?
01:50Sachant que beaucoup de commerces ont des putises intérieures avec des terrasses
01:54qu'on leur a permis, au fil des années, de développer.
01:57C'est-à-dire de louer le côté de notre terrasse.
02:02C'est-à-dire, bien évidemment, c'est payé, mais on ne peut pas...
02:06Mais ça a été une tolérance qui est venue après les années Covid.
02:08Ce n'était qu'une tolérance.
02:10Il existait une charte en 2019.
02:12La charte revient et remet les choses en place, entre guillemets.
02:16Mais là, on revient sur des terrasses bien avant le Covid.
02:19Il y a des restaurants qui sont là depuis 20 ans, qui ont la même terrasse depuis 20 ans.
02:22Et là, d'un coup, ils vont perdre 30 à 40 % de leur terrasse.
02:25Sébastien Enguerre, je vous propose d'écouter Marc Andrieux.
02:27C'est le directeur général adjoint de la ville de Bayonne,
02:30qui le dit, la ville peut accompagner les restaurateurs dans cette démarche.
02:33Écoutez.
02:34On comprend bien l'enjeu commercial de ces terrasses pour eux.
02:37Et effectivement, on comprend bien que pour certains,
02:40la mise en conformité va nécessiter un investissement.
02:44On leur laisse le temps, on discute avec eux.
02:46On leur donne un délai de 3 à 6 mois pour se mettre en conformité.
02:50On travaille aussi avec les nouveaux cafetiers restaurateurs qui arrivent sur le secteur.
02:54On anticipe les choses avec eux et on leur demande au préalable de se conformer à la charte.
02:59Le délai de mise en conformité, ça ne suffit pas ?
03:02Bien évidemment.
03:03C'est bien de nous accompagner.
03:06Le prix d'une chaise extérieure, le minimum, c'est 50 euros.
03:12En plus, maintenant, on a des propositions de chaises.
03:17C'est-à-dire qu'on ne peut plus choisir les chaises.
03:19C'est des chaises qui coûtent cher.
03:21Une terrasse, il faut compter entre 5 000 et 15 000 euros.
03:23Alors quel accompagnement ? Moral.
03:25L'accompagnement moral, c'est bien.
03:26Mais financièrement, ça va être une autre histoire.
03:28Ce que vous voulez dire, c'est qu'on vous impose aussi un certain type de mobilier ?
03:32Oui, c'est ça.
03:33On nous impose du mobilier.
03:34Et ça encore, à la limite.
03:35On n'est pas contre.
03:36Harmoniser les terrasses, très bien.
03:38On va aussi supprimer des tonneaux.
03:39Je veux dire supprimer un tonneau.
03:41La rue des Tonneliers, on n'y aura plus de tonneaux.
03:43Pour avoir un tonneau, il faut avoir huit tables.
03:45Je veux dire, un tonneau, ça prend moins de place qu'une table
03:48qui doit être accompagnée par des chaises, forcément.
03:50Donc, il y a certaines incohérences qu'on comprend.
03:52Alors l'accompagnement, très bien.
03:54Mais il va falloir accompagner certains autrement que moralement.
03:56Sébastien Ingard, vous allez le comprendre,
03:58mais il y a un certain nombre de personnes
04:00qui pensent que les cafetiers restaurateurs à Bayonne se plaignent la bouche ouverte.
04:03Vous avez les fêtes de Bayonne.
04:04Vous avez la foire au jambon.
04:05Vous avez la saison de l'aviron Bayonne en top 14.
04:08Vous avez le musée Bonaelleux qui va arriver.
04:10Un cafetier restaurateur à Bayonne,
04:12s'il travaille bien, quand il ouvre la porte, il y a du monde.
04:14Oui, bien sûr.
04:15Ça va être les mêmes qui doivent dire que les profs sont déplanqués.
04:18Beaucoup de choses, vous savez.
04:20On entend beaucoup de bêtises.
04:22Il faut juste réfléchir cinq minutes
04:26quand on voit le prix de l'énergie, du gaz, de l'électricité.
04:31Si on veut travailler localement avec des producteurs locaux,
04:33eux, ils payent l'énergie plein pot.
04:34Donc, nous, on essaye de faire un travail avec conscience.
04:37Mais c'est un métier qui est de plus en plus dur à faire avec conscience.
04:40Et c'est sûr que si on va acheter un jus de fruits à Pampryl ou à Pago,
04:44le jus de fruits, on va gagner de l'argent.
04:45Si on travaille localement, c'est de plus en plus compliqué.
04:48Ici Pays Basque, il est 8h21.
04:49Notre invité ce matin, Sébastien Haguerre,
04:51le patron du Samaï et président de l'assaut des commerçants du petit Bayonne.
04:54Sébastien Haguerre, il y a un paradoxe dans tout ça.
04:56C'est qu'à priori, en fin de matinée, la Ville et l'UMI,
04:58l'Union des métiers de l'industrie de l'hôtellerie,
05:00qui vous représentent, vont signer cette charte.
05:03Vous ne vous sentez pas représenté par l'UMI Pays Basque dans ce dossier ?
05:07Ça fait quelques années qu'on ne se sent plus représenté par l'UMI.
05:11L'UMI est un syndicat à la base.
05:13Il faut savoir qu'on a deux employés à Biarritz, à l'UMI.
05:17On a un représentant, Gilles Lafitte,
05:19qui essaye malgré tout de remonter nos plaintes.
05:23Alors Gilles fait son boulot, mais le problème c'est qu'il n'est pas écouté.
05:27Nous on a un UMI qui valide toutes les décisions venues de la mairie de Bayonne.
05:30Donc forcément, un syndicat qui valide une charte qui va diminuer le nombre de places assises,
05:36c'est sans concertation, bien évidemment.
05:40Aucun des commerçants n'a été concerté à ce niveau-là.
05:42On vous l'impose ?
05:44C'est imposé directement.
05:46On nous l'a dit, c'est tombé là, à partir du mois de novembre ou décembre.
05:50Et on nous donne trois mois à partir de maintenant pour réhabiliter les terrasses.
05:53Sur l'aspect, entre guillemets, esthétique et sur l'aspect mobilité,
05:57c'est la circulation des riverains et des bateaux dans la ville de Bayonne.
06:01Il y a certains moments, c'est compliqué de circuler dans Bayonne avec les terrasses qui sont un peu partout.
06:07On peut le reconnaître ça ?
06:09On le reconnaît complètement.
06:11C'est pour ça que, dans le petit Bayonne, on a fait un effort là-dessus depuis la reprise du Covid.
06:15On s'est plié aux demandes de la mairie.
06:17Exemple, pour la fourrure au jambon, on nous avait demandé d'acheter des tables et des bancs pour assainir l'ambiance.
06:21Ce qu'on a fait, l'année dernière, on nous impose une taxe là-dessus.
06:25Vous voyez, il y a des incohérences là-dessus aussi.
06:27Au niveau des terrasses, c'est vrai qu'il y a des débordements.
06:31Mais les débordements sont en général localisés.
06:34Je vous invite à faire le tour de Bayonne.
06:36Maintenant, ça a été arrangé.
06:38Mais ce n'est pas normal que tout Bayonne empathise pour quelques points où c'est limite.
06:43On va penser au bord des quais, au niveau des places idéales et tout ça.
06:46C'est vrai que, par moments, il y a des débordements.
06:48Les endroits aussi font que les rues sont plus ou moins étroites.
06:51Donc, il y aurait des solutions à apporter.
06:53Comme ils disent souvent, c'est du cas par cas.
06:55Mais là, on va généraliser des décisions qui vont impacter beaucoup de commerçants.
06:59Merci Sébastien Guerre d'être venu ce matin nous expliquer le coup de colère des cafetiers restaurateurs
07:05que vous représentez dans le petit Bayonne.
07:07Bonne journée à vous !

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