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00:00Ce qui s'est passé, c'est qu'on était sur le point de tourner avec Sofiane.
00:03Très potes, on s'appelait, on se donnait des nouvelles, on se disait
00:06« Toi, c'est quoi ta vie, tes projets, tes trucs ? »
00:08Et donc, il me parle de « Reine-mère » de Manel Abidi.
00:10Je lui dis « Attends, Manel Abidi, Divan à Tunis, Goldshift et Farhani. »
00:13Il me dit « Oui. » Je lui dis « Mais j'ai adoré ce film. »
00:15« C'est génial que tu travailles avec cette femme. »
00:17Je lui dis « Mais il y a un rôle féminin dedans. »
00:19Il me dit « Oui, le premier. » Je lui dis « Mais il est pris. »
00:21Elle me dit « Non. » Je lui dis « Alors, je t'explique. Je t'en supplie, envoie-moi le scénario.
00:28Parle-lui de moi et moi, je vais faire mon travail avec mon agente
00:31pour qu'on puisse m'avoir un rendez-vous pour la rencontrer pour passer un casting. »
00:35J'ai lu le scénario. J'étais encore plus excitée à l'idée de pouvoir travailler dessus.
00:40Du coup, on s'est rencontrés, on a fait le casting.
00:42Sofiane était ravie à l'idée que je puisse participer au projet.
00:46On s'est trop marré. Comme on était déjà potes, la complicité, c'était facile.
00:51Manel l'a vue et elle a voulu le capturer.
00:55Je pense qu'en scène réelle, quand tu as une complicité comme ça,
00:58que tu peux voir, ça te fait gagner beaucoup de temps pour ton film aussi.
01:04Est-ce qu'il fait partie des choses qui t'ont plu ?
01:06Est-ce que c'est le fait d'être une femme forte ?
01:08Tu n'es pas du tout la femme de, dans ce film-là.
01:10Oui, non.
01:12En fait, on parle de sujets comme le problème de l'éducation,
01:15l'accès au logement, le déclassement social,
01:17la question de la classe sociale au sein du couple et au sein de la société.
01:21J'ai beaucoup reconnu ma mère quand je l'ai vue.
01:24L'idée de l'interpréter, c'était un vrai cadeau.