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🇨🇮 "Avec de l'envie, un peu de réflexion, stratégie, on peut tout faire". Après avoir vu son rêve de devenir footballeur professionnel brisé, Farid Ouattara s'est lancé dans l'entrepreneuriat. Il a créé Fako drop, un service de livraison à moto en Côte d'Ivoire. De ses échecs à sa réussite, il raconte.

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Transcription
00:00Départ pour les fonds, c'était compliqué.
00:02Je me posais ces questions-là, je me disais mais est-ce que vraiment ça va le faire ?
00:06Est-ce que vraiment je vais y arriver ? Est-ce que je vais réussir ?
00:07Parce que mon projet, il est intéressant, j'ai faim,
00:10mais je n'ai pas tous les moyens nécessaires pour y arriver.
00:12Et j'ai mon confident, mon meilleur ami, à ce moment précis qui me dit,
00:17moi je crois en toi, ne baisse pas les bras, ton projet, il est innovant.
00:30J'ai mon brevet en 2014 et de ça, je décide de suivre ma passion, le football, en France.
00:50Du coup, je pars pour Verneuil-sur-Seine où j'entame ma mini carrière de footballeur.
00:56Trois, quatre ans après, n'ayant pas eu de retour concluant comme je le souhaite,
01:01je décide de raccrocher les crampons.
01:02Je la vis mal au départ parce qu'honnêtement, je me disais,
01:06si je ne suis pas footballeur, qu'est-ce que je vais faire en fait ?
01:08Parce que je ne me voyais que faire ça.
01:10Du coup, les débuts sont difficiles, je me cherche un peu.
01:14Je fais des formations par-ci, par-là, je ne trouve pas vraiment quelque chose qui m'intéresse.
01:19Mais je fais des formations histoire d'avoir des diplômes,
01:21histoire d'avoir quelque chose quand même et tout.
01:23Une année et demie plus tard, je rentre en vacances à Abidjan
01:26et je parle avec des amis de la place et on discute business et tout.
01:29Comme tout jeune Ivoirien, on est des chercheurs, on se cherche.
01:33Du coup, on discute business et un de mes amis me parle des motos.
01:38Au départ, c'était un business de vente de motos.
01:41Et je lui dis, actuellement, les services de livraison ici, c'est quoi ?
01:44Du coup, je commande le lendemain, je commande, je commande.
01:46Et à chaque fois que je commandais, vu que je n'aime pas trop me déplacer,
01:49je commande, je commande, je commande.
01:51Et à chaque fois que je commandais, je commençais à repérer des trucs
01:54qui n'étaient pas bien, que je trouvais qu'ils pouvaient être améliorés.
01:57Et je me renseignais aussi auprès de mes proches,
01:59auprès des gens que je connaissais, des connaissances,
02:01pour voir qu'est-ce qu'ils pensent, quand ils se font livrer et tout ça.
02:04Et je retourne en France.
02:06Et du coup, là, je me dis, OK, voilà ce que les gens pensent ici.
02:09Je me dis, OK, pour perfectionner ça, je fais un stage à Deliveroo.
02:13L'idée ne me vient pas directement de créer ce service-là.
02:16C'est toujours, ça trotte dans ma tête.
02:20Je suis là, je répère, je répère, je répère.
02:22Et bam, on tombe dans le confinement.
02:24On tombe dans le confinement.
02:26Au confinement, il n'y avait rien à faire.
02:27On était stockés à la maison et voilà.
02:30Du coup, pendant le confinement, ça me donne le temps
02:33de vraiment me concentrer sur ce que je veux matérialiser.
02:36Prendre le temps d'y réfléchir vraiment.
02:38Et je me dis, OK, à la fin du confinement, je me lance.
02:42Les vacances qui suivent, je rentre en Côte d'Ivoire.
02:45Et je lance.
02:46Du coup, cinq mois après le lancement,
02:48les choses étaient stabilisées, les choses se passaient très bien.
02:51Du coup, je décide de rentrer en France
02:53et de continuer mes formations encore là-bas pour m'aguerrir
02:57et gagner en expérience.
02:58Et en même temps, je laisse des responsables ici pour gérer Fakoudrop.
03:02Et là, à partir de ce moment, les choses commencent à aller de pire en pire.
03:06Faisant face à tout ça,
03:08faisant face aux reproches des clients qui commençaient à devenir mécontents
03:13au vu du service qu'on proposait,
03:15je décide de mettre en stop l'entreprise
03:19et de me concentrer un peu sur moi-même,
03:20de faire le vide, de gagner encore plus d'expérience en France.
03:25J'essaie de réfléchir comment améliorer les choses.
03:28Je ne vais pas appeler ça un échec.
03:29En tout cas, ma première expérience,
03:31comment de cette première expérience, je peux aller à quelque chose d'encore meilleur ?
03:34Au deuxième lancement, ce sera les motos électriques.
03:37Du coup, je suis une suite de recherches, de voyages
03:41pour trouver les prix, les coûts les plus intéressants,
03:44les motos électriques les plus performantes du marché,
03:47que, grâce à Dieu, j'arrive à trouver.
03:49Et je les fais venir en Côte d'Ivoire.
03:51J'ai pratiqué ce qu'on appelle le Love Money.
03:53C'est-à-dire qu'autour de moi,
03:55j'ai commencé à faire des mini-réunions via Zoom pour présenter mon projet.
03:59Et grâce à Dieu, j'ai eu des connaissances à moi
04:01ou des gens que je ne connaissais pas qui ont voulu participer.
04:03Et en participant, je leur ai donné...
04:06On ne peut pas vraiment, enfin...
04:07Vu qu'on n'est pas en bourse, on ne peut pas dire vraiment que c'est des actions de Fagodrop.
04:10On appelait ça des fractions qui sont remboursables après un délai.
04:14Comme ça, j'arrive à avoir tous les fonds nécessaires pour lancer Fagodrop.
04:18Donc, ça veut dire qu'avec de l'envie,
04:20avec un peu de réflexion, un peu de stratégie, on peut le faire.

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