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55 jours. C'est le temps qu'a duré le premier confinement - qui devait au départ n'être instauré que pour deux semaines - du 17 mars au 11 mai 2020. Une période inédite qui a laissé des traces, et qui a permis, selon une étude publiée en février 2024 dans la revue Epidemics, une réduction de la transmission du Covid-19 de 84%.
Apprendre à vivre autrement
Parmi les Aubagnais croisés sur le cours Foch, certains gardent un bon souvenir du confinement. Beaucoup ont même (re)découvert des occupations ou des passions qu'ils ne soupçonnaient pas. C'est le cas de Danielle, soixantenaire : "Je me suis mise à faire de la couture et de la broderie pour faire passer le temps. J'en ai aussi profité pour m'améliorer en cuisine, ce qui a permis à ma famille de bien manger à ce moment-là puisqu'on partageait tous nos repas ensemble.". Pour ce qui est de Gilles, kinésithérapeute, c'est son activité professionnelle qui a occupé ses journées et lui a permis d'entretenir le lien : "Je n'avais pas vraiment l'impression d'être confiné puisque j'allais toujours voir mes patients, même si on prenait énormément de précautions. Personnellement, cela me faisait du bien de ne pas avoir le sentiment d'abandonner mes patients."
"Le confinement a renforcé la mentalité carpe diem"
Le passage du confinement laisse donc parfois dans son sillage des conséquences. Cinq ans après, nombreux sont ceux qui avouent volontiers bien plus apprécier leur liberté, et surtout le contact avec les autres. C'est le cas d'André, septuagénaire : "On en profite pour passer un peu plus de temps avec notre famille et nos amis, faire des jeux de société. On le faisait déjà avant, mais c'est encore plus précieux maintenant." Pour Annabelle, étudiante au moment de la pandémie, au contraire, c'est apprécier le confort de son logement que lui a appris cette période : "Avec mes amis, on fait plus de soirées chez les uns ou chez les autres. Je sortais beaucoup plus avant le confinement, mais maintenant j'ai pris goût à rester chez moi."

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Transcription
00:00Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire, certes.
00:04Nous ne luttons ni contre une armée, ni contre une autre nation.
00:09Mais l'ennemi est là, invisible, insaisissable, qui progresse.
00:12Le pays en guerre.
00:14Les mots sont forts, à la hauteur de l'angoisse propagée par la situation.
00:18Mais pour comprendre l'intensité de ce discours, il faut revenir 4 mois en arrière.
00:23Le 16 novembre 2019, le premier cas officiel de Covid est déclaré à Wuhan, en Chine.
00:28A peine plus d'un mois plus tard, le 30 janvier 2020,
00:31l'OMS prononce l'état d'alerte et qualifie la pandémie le 20 mars.
00:36La France avait pris un peu d'avance puisque c'est le 17 mars
00:39que le pays connaît donc son premier confinement,
00:41entraînant entre autres l'obligation du port du masque
00:45et le respect des distances de sécurité entre les personnes.
00:48Le gouvernement a pris, comme je vous l'avais annoncé,
00:51des dispositions fermes pour freiner la propagation du virus.
00:56Les crèches, les écoles, les collèges, les lycées, les universités
01:00sont fermées depuis ce jour.
01:02Samedi soir, les restaurants, les bars, tous les commerces non essentiels
01:07à l'avis de la nation ont également clos leurs portes.
01:11Les rassemblements de plus de 100 personnes ont été interdits.
01:15Jamais la France n'avait dû prendre de telles décisions,
01:20évidemment exceptionnelles, évidemment temporaires, en temps de paix.
01:23Police nationale, pandémie Covid-19,
01:27si vous n'avez pas de motif valable ou d'attestation, rentrez chez vous.
01:32Une période qui a poussé le monde à vivre reclus
01:35et à apprendre à organiser son quotidien autrement.
01:38Cour à la maison, apéro, Skype, balader son animal de compagnie pour prendre l'air
01:43ou profiter de faire ses courses pour entrevoir ses proches.
01:47Une vie d'un autre genre ponctuée par un rituel nouveau,
01:50les applaudissements au personnel soignant chaque soir à 20h.
02:10Des soignants mis à contribution de manière exceptionnelle,
02:13mais malgré toutes ces mesures, le nombre de malades explose,
02:17les hôpitaux sont saturés et les morts s'enchaînent.
02:21À Marseille, le professeur Raoult défraie la chronique
02:24en annonçant pouvoir traiter les patients malades avec de la chloroquine.
02:28Nous avons maintenant du recul sur à peu près un millier de personnes
02:31qui ont reçu le traitement hydroxyde chloroquine plus azithromycine.
02:36Les choses se sont très bien passées.
02:39Nous avons eu à déplorer un décès qui était un homme de 84 ans.
02:44C'est tout pour l'instant.
02:45Raoult est le symbole de l'excellence médicale à Marseille.
02:51Car nos hôpitaux, vous savez que dans les hôpitaux de Marseille,
02:56nous avons 15 000 agents.
02:59Nos hôpitaux ont tenu le choc d'une façon parfaite.
03:03Le président Macron visitera même l'IHU pour rencontrer celui
03:07qui un temps avait été vu comme le sauveur d'une situation critique.
03:12On apprendra plus tard que ce traitement n'a pas d'efficacité réelle.
03:15Il faudra attendre l'arrivée d'un vaccin en août 2021
03:18pour entrevoir une lueur d'espoir et voir la pression décroître.
03:22C'est très important d'ouvrir cette mairie.
03:24Cette mairie, les Marseillaises et les Marseillais n'avaient pas l'habitude d'y entrer.
03:26Nous, on a fait le choix d'ouvrir les portes
03:28pour une grande cause nationale, celle de la vaccination.
03:30En tout, en à peine plus d'un an,
03:32quatre vagues du virus ont été recensées en France.
03:35Le premier confinement prendra lui fin le 11 mai
03:38et aura duré un mois et 25 jours.
03:41S'en suivront deux autres périodes de restrictions
03:43du 30 octobre au 15 décembre, puis du 3 avril au 3 mai 2021.
03:48En quatre vagues, l'épidémie de Covid-19
03:50aura causé au moins 116 000 décès en France
03:53et lourdement affecté le système de soins.

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