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"On a une petite chance de nous éloigner de la guerre mondiale qui nous hante", a affirmé Vladimir Fedsovski ce lundi sur Europe 1 et CNEWS. L'ancien diplomate russe a évoqué l'appel téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine prévu ce mardi 18 mars.

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00:00C'est européen, nous accueillons Vladimir Fedorovski. Bonsoir à vous, écrivain, cinquante-septième livre, porte-parole de la Perestroïka, spécialiste de la diplomatie quand même, on a le droit de le dire.
00:10Quand même, autrefois, autrefois, cinquante-septième livre, mais actualité totale.
00:15Alors, Poutine, Trump et Ivan le Terrible, Dialogue avec l'Histoire, on est au cœur du sujet, Vladimir Fedorovski.
00:21Dans l'ambiance surréaliste, le livre est surréaliste, les clés historiques, psychologiques, ce n'est pas du tout inventé, c'est une longue enquête, ce que dit Poutine en petit comité,
00:31et ça donne des clés pour le monde du dangereux qui nous attend.
00:36Est-ce que nous sommes à un moment de bascule, Vladimir Fedorovski ? Faut-il redouter la menace russe ?
00:43On va juste écouter Donald Trump puisqu'il va s'exprimer demain, enfin il va parler demain avec le président Poutine, et il explique ce qu'ils vont évoquer tous les deux, d'abord Donald Trump et M. Fedorovski.
00:55Tout se passe bien avec la Russie. On pourra peut-être annoncer quelque chose mardi.
01:02Je parlerai avec le président Poutine demain.
01:08On a beaucoup travaillé ce week-end. On verra si on peut arrêter cette guerre. Peut-être que oui, peut-être que non, mais on a une grande chance que oui.
01:20Quelle concession fera Poutine pour conclure l'affaire ?
01:25On parlera de territoires, beaucoup de territoires, très différents depuis l'avant-guerre.
01:32On parlera de centrales d'énergie, c'est une grande question.
01:40Beaucoup de sujets ont été abordés par les deux parties. On parle déjà de diviser certains avoirs et ils travaillent sur cela.
01:50Voilà pour Donald Trump. Vous qui connaissez bien Poutine, M. Fedorovski.
01:55Je connaissais bien Poutine mais surtout j'ai connu tous les autres.
01:59Ceux d'avant. Et là c'est lui qui est en ce moment au Kremlin.
02:03Est-ce qu'il a les moyens, Donald Trump ? Il parle le bon langage pour négocier avec Poutine selon vous ?
02:09Je pense que oui. Je pense que oui. Franchement, ce n'est pas un langage d'un diplomate mais c'est un langage d'un homme d'affaires.
02:17Ceux qui aiment bien Trump, ceux qui l'ont plan B, plan A et puis tout et son contraire. Un peu de Macron quand même.
02:25Tout ça c'est ça. Il y a plus de chances qu'il réussit. Tout d'abord militairement, Poutine a plus de marge maintenant.
02:35C'est lui qui avance beaucoup. Surtout l'affaire de course qui était vraiment sous-estimée ici.
02:41C'est un moment qui a changé la donne. Aurichnik, vous avez si bien dit. Cette fusée balistique, ça change la donne.
02:51Poutine a plus de possibilités de résister par rapport à la pression de l'armée. Parce que l'armée quand même pousse à continuer.
03:03On va écouter Vladimir Poutine qui reconnaît qu'il s'entend mieux avec Donald Trump qu'avec Joe Biden.
03:14Afin de mettre en œuvre efficacement l'appel du président des États-Unis d'Amérique, nous avons besoin d'un ordre de la part des dirigeants militaires et politiques de l'Ukraine à ses unités militaires pour qu'elles déposent les armes et se rendent.
03:29Nous savons que la nouvelle administration dirigée par le président Trump fait tout pour restaurer au moins une partie de ce qui a été pratiquement réduit à néant, détruit par la précédente administration américaine.
03:42Mais ce n'est pas un processus facile.
03:49Est-ce que la Russie constitue une menace aujourd'hui pour l'Europe ?
03:55Non.
03:56Pourquoi ?
03:57Je vais vous dire. Moi, j'étais longtemps diplomate. Et Dieu sait que j'ai soutenu le président Macron quand il a voulu négocier sur ça.
04:09Et évidemment, il faut voir clair pourquoi je suis très net sur ça. Moi, j'ai étudié Poutine. J'ai fait six livres sur lui. Je connais la bête plus que vous.
04:20Vous comprenez, Poutine est tout sauf fou. Il ne transgressera jamais l'article 5 de l'OTAN. Vous comprenez ? S'il transgresse, c'est la guerre mondiale. Il est conscient de ça.
04:32Et c'est pour ça, bien sûr, cela va sans dire qu'il faut avoir la dissuasion. Et je suis le premier à dire qu'il faut avoir la dissuasion.
04:41Mais dans la volée de la sécurité, pour être sérieux, et on a travaillé beaucoup ça autrefois avec Mitterrand, avec Chirac, avec les autres, il y a deux aspects.
04:50Il y a l'aspect militaire, dont on parle tout le temps, la guerre, etc. Et il y a l'aspect diplomatie. Je serais ravi si la diplomatie revient au devant de la scène.
05:00Alors, veut dire qu'elle a disparu. Gauthier Lebret.
05:02Oui, Vladimir Filovski, pardon.
05:05Vladimir Sezelenski.
05:10Je suis d'origine ukrainienne.
05:12La question, c'est est-ce qu'il y aura des troupes européennes au sol en Ukraine ? C'est la volonté de la France, c'est la volonté du Royaume-Uni pour donner des garanties de paix aux Ukrainiens,
05:23au cas où Vladimir Poutine, pour le coup, ne respecte pas cette nouvelle frontière avec pourquoi pas le Donbass et la Crimée qui lui reviendraient.
05:31Comment on trouve un terrain d'entente sur ce point précis ?
05:34Je vais vous dire, pour les troupes, il y a trois solutions. Et vous savez qu'au mieux, vous me rajeunissez. Dans le temps, j'étais spécialiste, vous savez, des casques bleus.
05:43Aux Nations unies, on travaillait casque bleu. Pour casque bleu, il faut avoir l'aval du conseil de sécurité. Là-dedans, il y aura deux pays qui vont voter contre.
05:52C'est les Russes et les Chinois. Casque bleu, c'est pas l'ordre du jour.
05:56Une autre solution pour envoyer les troupes, c'est d'avoir l'accord de deux parties. Pour l'instant, il y a l'accord des Ukrainiens. Il n'y a pas d'accord russe.
06:06Et les Russes le répètent, qu'il n'y aura pas d'accord. Il y a une troisième solution, d'envoyer tout simplement les troupes sans accord de quelqu'un.
06:16Mais dans ce cas-là, ce ne sont pas les forces de la paix. Et sur ce plan-là, quand tout le monde parle de la nécessité de voir l'ouverture sur la paix,
06:25c'est peut-être très important d'accentuer, vous savez, la diplomatie. Je pense que quand on pose la même question à Trump, j'étais étonné.
06:35L'autre jour, lui et surtout le secrétaire d'État, Robbio, ils ont commencé à parler. Bien sûr, les Européens sont bienvenus dans le processus.
06:45Mais pour parler des sanctions, comment s'éloigner des sanctions, c'est-à-dire nous sommes devant le choix très difficile. Il y a un aspect où vous avez raison.
06:55– Pour que je vous comprenne bien, vous pensez que le casque bleu sera accepté par les deux parties ?
06:58– Non, le casque bleu, peut-être il y aura l'accord. Mais vous savez, on parle surtout, les Ukrainiens, ils parlent surtout de la garantie de sécurité.
07:07Hier, j'ai relevé chez Trump le désir de revenir, vous savez, à cet accord qui a été capoté autrefois par l'accord d'Istanbul, si vous vous souvenez, etc.
07:18Et ça, c'est un accord qui provoyait les garanties de sécurité. Mais pour les garanties de sécurité, c'est pas nécessairement d'envoyer les troupes.
07:28Mais il ne faut pas anticiper. Je suis encore une fois d'accord avec Trump. Il dit, passons étape par étape.
07:34Pour l'instant, ce n'est pas l'étape. Il faut commencer à voir tout d'abord l'accord et après, à voir comment ça se passe.
07:41– Vladimir Fedorovski, vous êtes notre invité sur CNews et sur Europe 1.
07:45On a commencé l'émission en parlant de Raphaël Glucksmann, un homme politique de gauche qui demandait aux États-Unis…
07:52– Quel artiste, quel artiste quand même ?
07:54– … de rendre la statue de la liberté. Écoutez, ça a ému à ce point-là la Maison Blanche.
07:57La porte-parole s'est fondue d'un commentaire acerbe en réponse à cette demande de restitution de la statue de la liberté.
08:05Écoutez ce qu'elle dit, c'est énorme.
08:08– Il y a un membre français du Parlement européen qui pense que les États-Unis
08:13ne représentent plus les valeurs de la statue de la liberté. Il veut que la statue de la liberté revienne.
08:19Est-ce que le président Trump va la renvoyer en France ?
08:25– Absolument pas. Mon conseil à ce mauvais politicien français inconnu
08:29est de se rappeler que c'est seulement grâce aux États-Unis que les Français ne parlent pas allemand maintenant.
08:35Alors, il devrait être très reconnaissant envers notre grand pays.
08:40– Voilà, les Français devraient se rappeler que c'est grâce aux Américains qu'ils ne parlent pas allemand.
08:45C'est envoyé !
08:46– C'est grâce aux Français que les Américains ne dépendent plus de la couronne anglaise.
08:53– Oui, bien sûr. C'était tellement évident comme réponse.
08:57– Oui, et puis elle a résumé en disant cet eurodéputé inconnu.
09:03Au fond, il a ce qu'il a cherché à avoir, Raphaël Glucksmann, c'est très bon pour lui.
09:08On interroge même maintenant la porte-parole de la Maison-Blanche.
09:12C'est du buzz, c'était le but. Il ne pensait pas sérieusement qu'on allait nous renvoyer la statue de la liberté.
09:16D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que pour quelqu'un qui ne veut pas ressembler
09:20aux députés de la France Insoumise, on dirait une stratégie de communication digne de la France Insoumise.
09:26Petit buzz, réponse de la Maison-Blanche, gros buzz, punchline chez Laurence Ferrari, le Graal.
09:32– Le Graal, vous avez bien précisé.
09:36– On dirait vraiment une stratégie d'un député tiktoker de la France Insoumise.
09:40– J'aimerais qu'on continue et qu'on termine avec…
09:42– Mais vous jouez le jeu.
09:44– Nous sommes là pour jouer le jeu, mais c'est un jeu dangereux qui est le jeu de la guerre.
09:48Vraiment avec un champ lexical très guerrier qu'on a vu émerger chez nos dirigeants politiques.
09:54Certains s'en émeuvent, pas nous.
09:56Vous pensez qu'on est à un moment, encore une fois,
09:58et je vous repose cette question parce que les téléspectateurs et les auditeurs sont très inquiets.
10:02– Bien sûr, mais ils ont raison.
10:04– Est-ce que, encore une fois, Poutine peut avoir des velléités sur l'Europe ?
10:08Peut-il nous menacer directement ?
10:10Le résultat, c'est que la France va sans doute se réarmer.
10:13L'Union Européenne tente d'avoir une réponse coordonnée.
10:15Mais est-ce qu'il y a, encore une fois, un réel…
10:17– Non, il y a deux aspects complètement différents.
10:19Il y a l'aspect…
10:21C'est une nécessité, à mon sens, de créer une industrie militaire,
10:24de développer l'industrie militaire, etc.
10:28Mais vous parlez d'un fossoyeur de la guerre froide,
10:31un des fossoyeurs de la guerre froide.
10:33Je vous assure, il faut être très précis.
10:36C'est le moment de bascule, comme vous avez si bien dit.
10:39On a une petite chance de nous éloigner de la guerre mondiale qui nous hante.
10:46Et dans ce genre de situation, il faut être très précis, très pointu.
10:51Il ne faut pas prendre ses désirs pour les réalités.
10:54– C'est ce qui se passe aujourd'hui ?
10:55– Vendre la peau de l'ours avant de le tuer.
10:57– C'est ce que fait Emmanuel Macron ?
10:58– Non, pas du tout. Je n'oserai pas.
11:00Encore une fois, vous me poussez vers la jeunesse.
11:02Vous me poussez à commenter.
11:04Quand j'étais porte-parole de la Perestroïka,
11:07j'ai toujours commenté les paroles du président.
11:09Maintenant, je vous exprime mon avis et votre intérêt de m'écouter
11:13parce que j'étais au cœur de ça.
11:16– C'est toujours notre intérêt de vous écouter.
11:18– Par exemple, vous comprenez, ça me hante aujourd'hui.
11:22La question principale aujourd'hui, vous savez,
11:25c'est comment il faut respecter cette possibilité d'avoir une trêve.
11:32Comment il faut respecter ?
11:34Je me souviens, je vais vous rappeler les souvenirs de ma jeunesse,
11:37ça me rappelle un peu Kissinger.
11:39J'ai connu bien Kissinger.
11:41J'ai eu 20 ans et si vous vous imaginez,
11:44Brezhnev embrasse Kissinger sur la bouche.
11:47– On s'en souvient.
11:48– Il dit, maître, mais c'était dur.
11:50Il ne le dit pas du tout. C'est pour la paix.
11:52Et qu'est-ce qu'ils ont fait ?
11:54Ils ont fait un monitoring de l'espace à l'époque,
11:58de ce selfeux entre les Israéliens et les Égyptiens.
12:02Et je pense que demain, ils vont discuter des affaires trop sérieuses,
12:07au-delà de la construction de l'affaire de Trump,
12:10au-delà de la vente, vous savez, de Pipeline, de Gazoduc, Nord Stream,
12:17ce sont des grandes affaires, au-delà de la coopération dans l'Arctique.
12:23– C'est un nouveau Yalta que vous annoncez ?
12:25– Non, pas du tout. Yalta, c'est un autre contexte.
12:28Il y avait vraiment, c'est presque comme Yvan le Terrible, c'est Staline.
12:31Ça, c'est d'autres choses.
12:33Mais ça, c'est un autre niveau, mais les sujets seront nombreux.
12:37Mais dans les médias, vous me connaissez, je vous ai dit toujours,
12:40on allait tout droit vers la guerre mondiale,
12:43et d'un coup, il y a une petite lueur d'histoire.
12:46Ce n'est pas sûr, mais je sens quelque chose.
12:49Il y a peut-être cette possibilité.
12:52Et je souhaite beaucoup que la France joue, sur ce plan, le rôle actif.
12:57Je vous dis encore une fois, la volée militaire dont on a parlé,
13:00et évidemment, le retour de la diplomatie qui était presque tuée.
13:04Et pour revenir à votre sujet de tout à l'heure, la diplomatie,
13:09parfois, la communication, remplace la diplomatie.
13:14– Allez, Trump, Poutine et Yvan le Terrible,
13:16dialogue avec l'histoire chez Ballon.
13:18Vladimir Fedorovski, merci à vous tous d'avoir participé
13:20à Polnstein, sur CNews et sur Europe 1.

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