Ce vendredi 20 septembre, des jeunes du monde entier descendent dans les rues pour appeler les gouvernements à agir face à l'urgence climatique.
Martial Breton, membre de Youth for Climate France, nous explique les raisons de la colère.
Martial Breton, membre de Youth for Climate France, nous explique les raisons de la colère.
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00:00Les jeunes qui sont nés autour des années 2000 sont les jeunes qui vont être directement impactés en 2030, en 2050 par ces dérèglements.
00:10Ça fait des décennies que ONG, associations, organisations scientifiques et même des politiques parlent des générations futures.
00:35Ils parlent du fait qu'il faut agir, qu'il faut très rapidement lutter contre le dérèglement climatique pour les générations futures.
00:43Sauf qu'aujourd'hui, le dérèglement climatique est allé tellement vite, il s'est tellement accéléré que les générations futures, c'est les jeunes générations d'aujourd'hui.
00:52Je suis étudiant et dans ce mouvement, il y a beaucoup de lycéens et de lycéennes.
01:07C'est déplorable de voir à quel point, dans leur programme, la question climatique est aussi peu abordée.
01:13La question climatique en tant que phénomène est un peu enseignée, mais les conséquences et les causes sont complètement mises à la trappe.
01:23On n'en parle pas, déjà parce que ce serait peut-être fournir un esprit critique aux jeunes, chose qu'on redoute peut-être.
01:31Mais c'est vrai que c'est désastreux qu'on n'offre pas aux générations les plus jeunes les outils, les clés de compréhension des dérèglements climatiques,
01:40qu'on ne leur donne pas à minima la possibilité de le comprendre et du coup de, eux-mêmes, se préparer pour faire face à ces problèmes auxquels ils vont faire face.
01:50J'ai appris que vous n'êtes jamais trop petit pour faire la différence. Et si quelques-uns de nos enfants peuvent recevoir des récits partout dans le monde juste par ne pas aller à l'école,
01:59imaginez ce que nous pourrions tous faire ensemble si nous voulions vraiment.
02:03À quoi ça sert d'aller à l'école sur une planète morte et à quoi ça sert d'aller à l'école si on n'a pas d'avenir ?
02:09C'est Greta Thunberg qui l'a dit. Comme beaucoup de ses messages, ils sont très forts, très impactants, très courts.
02:15Et elle dit des vérités qui sont très frappantes au travers de ses slogans.
02:20Et finalement, c'est ce que porte la jeunesse quand des millions de jeunes font grève.
02:25C'est ce qu'ils disent et qui, finalement, ne remettent pas en question l'école et ne remettent pas en question l'éducation.
02:31Au contraire, un des messages, c'est d'avoir plus d'éducation pour l'environnement sur les questions climatiques.
02:37Mais qu'ils disent, malheureusement, aujourd'hui, nous, jeunes, on est obligés de se battre parce que les générations précédentes nous ont légué à une planète qui n'est plus capable de nous assurer un avenir.
02:49Et la jeunesse, aujourd'hui, se retrouve obligée de porter cette responsabilité, de se battre pour notre avenir parce que nous n'avons plus le choix.
02:56C'est un combat que nous sommes obligés de remporter.
03:00Et donc, on a des jeunes qui, aussi nombreux, se rassemblent dans la rue pour parler d'éducation, parler de changement de société sur l'agriculture, sur l'économie, sur les transports, sur tout, sur l'énergie.
03:12Et qui, du coup, portent ce message de transformer notre société.
03:16Et message qui vient un peu d'angoisse, de peur, de tristesse, de désespoir, mais qui se transforme en une énorme énergie parmi les jeunes pour construire une société meilleure.
03:26Si on le construit de façon collective, avec deux piliers, un pilier social, démocratique, citoyen, des individus, de l'humain, et un pilier écologique, de biodiversité, climatique et de la nature.
03:38Forcément, collectivement, on va réussir à redonner du sens pour tout le monde.
03:44Et pas uniquement les populations qui, finalement, ont les moyens de s'exiler en Norvège et de vivre l'effondrement de façon tout à fait paisible.
03:52Non, cet échappatoire, il ne faut absolument pas le prendre.
03:57Et il faut, collectivement, se dire comment on trouve une solution collective à ce problème.