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  • 25/03/2025
Thomas Brail vient de passer 11 jours perché dans un arbre bicentenaire au pied de la tour Eiffel et a même entamé une grève de la faim pour lancer un cri d'alarme. Voici pourquoi.

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Transcription
00:00Oh là là, on est dans ma tente.
00:02Donc j'ai bu sur la tour Eiffel, ce qui n'est quand même pas négligeable.
00:12Ça c'est le portrait de mon fils que je fais suivre. Voilà, comme ça le matin si je doute,
00:17je me dis est-ce que je fais c'est bien ou c'est pas bien,
00:20j'ai qu'à le regarder en fait.
00:22Voilà, ça me fait avancer quoi.
00:25C'est dans cet arbre situé sur le champ de Mars à Paris que Thomas Braille s'est accroché le 30 mai dernier
00:30avant d'entamer une grève de la faim le 4 juin. Il réclame aujourd'hui des actions fortes pour les forêts en France.
00:35Voici pourquoi. L'action que je mène à Paris, où je suis accroché dans un platan
00:41proche de la tour Eiffel depuis maintenant une semaine, et bien cette action elle a pour but de sensibiliser sur
00:46l'importance de bien gérer nos forêts.
00:50On n'a rien contre la filière bois, je le dis, je le répète, je me chauffe au bois,
00:53mais c'est la manière dont on exploite nos forêts qui est très dangereuse aujourd'hui. On ne peut plus se permettre de faire des coupes rase,
00:59de prendre des hectares et des hectares de forêts, repartir avec plus rien.
01:04Il y a une perte massive de biodiversité, d'animaux, d'habitats, on travaille avec des engins lourds,
01:09donc la filière bois doit prendre en considération aujourd'hui que le réchauffement climatique est dû aussi à ce mode de pratique.
01:15C'est cet article de loi, le L350-3 du code de l'environnement, qui interdit tout abattage d'arbres d'alignement en bonne santé.
01:20En 2019, je me suis accroché 28 jours dans un platan à Paris devant le ministère pour protester contre ça, on a travaillé trois ans et
01:28en février dernier cet article de loi a régressé puisqu'on a rajouté le mot aménagement, donc aujourd'hui on pose une dérogation pour aménagement
01:34et on peut abattre n'importe quel arbre en ville en France et sur les bords des routes.
01:39Cette vidéo est adressée à madame Elisabeth Borne, première ministre et ministre chargée
01:45de la planification écologique. Je suis un petit peu triste de voir que
01:50ça fait maintenant à peu près sept jours que je suis accroché dans cet arbre de ce platan bicentenaire à côté de la tour Eiffel.
02:01Je reste bien évidemment persuadé que le gouvernement est au courant de l'action que je mène puisqu'elle est très médiatisée.
02:07Madame la ministre, sachez que c'est une triste décision que je vais prendre ce matin, mais pour que les choses avancent, j'ai décidé de rentrer en grève de la faim.
02:20J'aimerais vraiment que vous preniez en considération que mes demandes sont justes et simples et vont bénéficier à tout le monde ainsi qu'à vous, à vos enfants, à votre famille.
02:30Parce qu'aujourd'hui, c'est totalement désastreux le travail que l'on fait en forêt. On industrialise nos forêts et nos forêts n'ont pas besoin de ça.
02:37Elles ont besoin d'être résilientes face au réchauffement climatique.
02:39Le 9 juin, après 11 jours passés dans l'arbre, dont 600 mangés, Thomas a annoncé qu'il suspendait sa grève de la faim après avoir obtenu un rendez-vous avec la ministre de la transition écologique et le ministre de l'agriculture.
02:50Le rendez-vous devrait avoir lieu le 20 juin à 14h30.
02:53Alors, ce que l'on attend maintenant et concrètement de la part des deux ministères, c'est qu'il y ait une loi qui encadre les couperazes en France et que l'on retravaille l'article L350-3 du Code de l'environnement,
03:03qui a fortement régressé en février, puisqu'on a rajouté le mot aménagement.
03:07Et aujourd'hui, on peut poser des dérogations pour aménagement et abattre n'importe quel arbre en ville.
03:12Donc, les arbres ne sont pas protégés et les forêts sont en danger parce que ce système de pratique en forêt est très dangereux et très néfaste.

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