"Le vintage c'est une belle alternative à la fast fashion"
Dénicher des pièces vintage et des vêtements qui durent dans le temps, c'est sa passion. Et en partageant ses trouvailles sur la plateforme Imparfaite, elle en a fait son métier. Brut. est parti chiner avec Mathilda.
Dénicher des pièces vintage et des vêtements qui durent dans le temps, c'est sa passion. Et en partageant ses trouvailles sur la plateforme Imparfaite, elle en a fait son métier. Brut. est parti chiner avec Mathilda.
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Art et designTranscription
00:00Je vends des vêtements vintage sous le nom de Cosmic Affaires sur Instagram.
00:04L'intitulé de mon métier, ce serait chineuse professionnelle.
00:08Voilà où je stocke tous les vêtements que je chine, pièce par pièce.
00:12L'amour du vintage, c'est l'amour des belles pièces,
00:14des belles matières, des belles coupes,
00:16et c'est aussi une belle alternative à tout ce qui est fast fashion.
00:19Du coup, c'est vrai que je chine principalement des vêtements
00:24des années 70 jusqu'aux années 2000,
00:26parce que ça y est, les années 2000 redeviennent déjà vintage.
00:29Les pièces qui ont vraiment des histoires,
00:31c'est quand je vais voir des particuliers
00:33et que là, je tombe sur une petite mamie ou une personne
00:37qui se sépare de son stock et qui me raconte quand elle l'est portée.
00:40Je vais avoir par exemple ce top.
00:42On voit ici que le top a été reprisé.
00:45Et elle m'a dit que c'était Loris Adzaro lui-même
00:48qui lui avait reprisé sur elle le top
00:51quand elle était à Deauville dans les années 70.
00:53Cette paire de lunettes-là, j'en suis fan.
00:55C'est des Christian Dior.
00:57Je les ai trouvées en vide-grenier.
01:00Et je les trouve trop stylées.
01:01Une fois qu'on a chiné les pièces, il faut en prendre soin.
01:04J'ai par exemple là cette veste Guilla Roche en dain.
01:07Donc, on voit qu'elle a vécu quand même.
01:10Et en plus, il manque les boutons sur les manches.
01:17Et voilà la veste avec ses nouveaux boutons avec des tâches en moins.
01:22Une fois que les pièces sont chinées, qu'elles sont remises en état,
01:25il y a tout le côté digital, on décide, comme imparfaite.
01:28Imparfaite, ça me permet de gagner au moins suffisamment
01:32pour continuer à vivre de ma passion et vous trouver des super pièces.
01:46On est en relation des vendeurs professionnels de vintage
01:48avec des acheteurs qui, eux, pour le coup,
01:50peuvent être complètement novices dans l'art de chine.
01:52En gros, nous, on aime particulièrement le vintage.
01:54Ce n'est que des pièces qui sont uniques,
01:55c'est des pièces qui sont de qualité.
01:57On s'assure qu'elles soient en bon état.
01:58On s'assure qu'elles soient encore portables, qu'elles soient propres.
02:01On dit beaucoup que le vintage,
02:03c'est un peu la sélection naturelle des vêtements.
02:10Le vintage, c'est de la seconde main,
02:12mais la seconde main n'est pas forcément du vintage.
02:14Une pièce que tu achètes, je ne sais pas, disons chez Zara la semaine dernière,
02:17que tu revends sur une plateforme de seconde main,
02:20c'est de la pièce très, très neuve.
02:21Il y a de plus en plus de personnes qui s'achètent des pièces en fast fashion
02:24en se disant qu'elles vont être capables, derrière,
02:26de les vendre sur des plateformes de seconde main.
02:28Ça encourage encore plus les marques à produire.
02:31Une pièce vintage, en revanche, elle a au moins 20 ans d'existence.
02:35C'est vraiment une pièce qui a duré dans le temps.
02:40On a vraiment à cœur de promouvoir cette mode responsable
02:44en remettant en valeur ces pièces
02:46dont l'impact carbone a déjà été absorbé par les utilisations précédentes.
02:50On veut créer cet univers de circularité du vêtement
02:53où on arrête de produire, où on réfléchit en stock et plus en flux.
02:57On essaye juste de gérer le stock de vêtements qu'on a aujourd'hui
03:00en le revalorisant, mais aussi en le réparant,
03:02en y faisant attention
03:04et se dire qu'on n'est plus les propriétaires des vêtements,
03:07on en est juste les gardiens pour les générations d'après.