Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations est l‘invitée de BFM Politique ce dimanche 30 mars 2025.
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00:00Et donc il y a des mots inacceptables pour vous lorsque, par exemple, l'avocate Gérard Depardieu dit des plaignantes que les femmes sont menteuses ou hystériques.
00:10C'est inacceptable pour vous d'entendre cela devant la justice aujourd'hui ?
00:15Je pense que, encore une fois, les propos qu'on peut avoir vis-à-vis de consœurs, avocates, d'une forme d'intimidation,
00:25des propos qu'on peut avoir vis-à-vis des victimes présumées, elles sont victimes présumées que de la même manière qu'il n'est pas coupable encore et qu'il est présumé innocent.
00:35Très bien. Mais il y a, encore une fois, une éthique. Et il y a des propos qu'on ne devrait pas avoir interrogés.
00:40Le passé sexuel d'une victime ne dit rien sur le fait qu'elle ait été, dans cette affaire, victime ou pas, par exemple.
00:48Et ça, c'est l'épreuve que subissent en permanence les femmes qui ont été victimes de viols, qui osent porter plainte, qui osent affronter ce qu'elles estiment être une épreuve supplémentaire
00:58qui est celle de se retrouver devant la justice, où on va finalement faire une forme d'inquisition sur ce qu'elles sont, sur ce qu'elles ont été.
01:05Non. Ce qui est en jeu, c'est est-ce que oui ou non, elles disent la vérité, est-ce que oui ou non, elles ont subi ce qu'elles disent avoir subi et est-ce qu'il y a la possibilité de le démontrer ?