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  • 31/03/2025

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00:00Vous écoutez Le Siffleur, un podcast issu des archives d'Europe.
00:07Qui je suis ? Qu'importe. Je vais, je viens, je regarde, j'écoute.
00:20C'est si amusant de regarder vivre les hommes, les bons, les méchants, les braves, les lâches,
00:31les imbéciles qui se croient intelligents, les malins qui agissent comme des imbéciles,
00:38ceux qui pensent à tout et ceux qui ne se doutent pas de ce qui va leur tomber sur la tête.
00:46Tenez, par exemple, Michel Landry. Brave Michel.
00:53Te voilà rue Lafayette, sur le point d'entrer dans cette grande compagnie d'assurance.
01:00Et sur le trottoir, tu te heurtes à un grand type.
01:05Mais c'est Bergeron, ton copain de régiment.
01:11Landry, ça me fait plaisir de te revoir.
01:15Bergeron, sacré Bergeron, qu'est-ce que tu es devenu, ça va ?
01:18J'espère que tu t'y assagis, plus de combine.
01:21J'essaie de garder la forme.
01:23Sacré pan. Et on peut savoir ce que tu fais en ce moment ?
01:26Je m'occupe d'appartements.
01:28Ça doit marcher.
01:30Non, tu parles. Pour moi, les reprises, c'est mieux que du neuf.
01:33Alors et toi ?
01:35J'écris des romans policiers.
01:37Ah, c'est vrai, t'avais de l'imagination.
01:39Alors dans cette tête-là, c'est un galop.
01:41Oui, un vrai petit pur sang.
01:43Et tu te défends ?
01:44Je débute, c'est pas facile, tu sais.
01:46T'es marié, non ?
01:47Oui, il y aura un an demain.
01:48C'est la grande amour ?
01:49Tu peux pas savoir.
01:51Se marier, dis donc, c'est une drôle de responsabilité.
01:55Oui, c'est même pour ça que je vais dans ce building, tu vois.
01:58On m'attend au service médical.
02:00Je tiens à assurer l'avenir de Jacqueline, tu comprends.
02:02Si jamais il m'arrivait quelque chose.
02:05L'ennui, c'est que les assurances, c'est pas donné.
02:07Et quand il faut payer les primes...
02:09Je connais ça.
02:11Dis donc vieux, faudrait qu'on boive un verre ensemble.
02:13Veux-tu après-demain, midi et demi ?
02:16Oui, oui, où ça ?
02:18D'habitude, je vais à un petit bar rue des Abesses.
02:20D'accord, c'est pas loin de chez moi.
02:22Quel numéro ?
02:2333.
02:2433, les deux bossus, ok, après-demain.
02:35Entrez !
02:37Bonsoir, mademoiselle.
02:39Je suis Michel Landry.
02:4158 rue des Martyrs.
02:42Oui, monsieur.
02:43Je suis venu hier après-midi pour qu'on me fasse une analyse et une prise de sang.
02:47Je viens chercher le résultat de mes examens.
02:49J'espère que je suis reçu avec la mention bien.
02:52Monsieur Landry, le docteur désirait vous parler.
02:56Quoi ? Il y a quelque chose qui ne va pas ?
02:59Je ne sais pas, je ne crois pas qu'il faille vous parler.
03:02Je ne sais pas, je ne crois pas qu'il faille vous inquiéter.
03:05Si vous voulez bien vous asseoir.
03:08Bon.
03:10Dites, ça ne va pas être trop long.
03:12Tout à l'heure, nous fêtons notre anniversaire de mariage.
03:15Et s'il y a un soir où il ne faut pas être en retard...
03:17Oui, bien sûr, c'est ce soir.
03:21Je vais dire tout de suite au docteur que vous êtes là.
03:23Merci.
03:26Et tu n'as pas le courage de dire la vérité à ta femme ?
03:28Non.
03:30Le docteur t'a dit que tu la veillais encore pour combien de temps ?
03:33Trois mois.
03:35Mais allons donc, il ne t'a pas redonné un traitement ?
03:38Si, bien sûr, mais il ne m'a pas caché qu'étant donné ce que j'ai, il n'y a rien à faire.
03:41Tu n'entends rien ?
03:43Trois mois, c'est pas possible.
03:47Et naturellement, l'assurance, pas question.
03:50Ils ne sont pas fous.
03:52Alors ta femme, qu'est-ce qu'elle va devenir ?
03:54Je ne sais pas.
03:56Tu as un gosse ?
03:58En route.
04:00Pourquoi ?
04:02Noël prochain.
04:05Mais qu'est-ce que tu comptes faire ?
04:07Il y a des moments où je sens que là-dedans, ça ne tourne plus rond.
04:10Mais il ne faut pas te laisser aller, il faut te raccrocher à quelque chose.
04:13Je suis pourri, je vais laisser une veuve et un gosse dans la misère, tu veux que je me raccroche ?
04:16Mais à quoi, mon Dieu, à quoi ?
04:18Ecoute, il me vient une idée extraordinaire.
04:24Si tu voulais, seulement, il faut vouloir,
04:28tu pourrais leur laisser une petite fortune.
04:31Qu'est-ce que tu racontes ?
04:32Oui, je raconte que plus j'y pense, plus je crois que le bon Dieu m'a mis exprès sur ta route.
04:36Qu'est-ce que tu dirais si je te versais 6 millions ?
04:396 millions ?
04:41Oui, je te fais une proposition, une proposition de 6 millions.
04:44Mais comme on dit, la fortune sourit aux audacieux et la faim justifie les moyens.
04:48Explique.
04:50Eh bien, figure-toi que cette nuit, j'ai joué au poker dans l'appartement d'un gars plein aux as,
04:56un homme nommé Mirano.
04:58Ça a chauffé dur.
05:00Ça a même tellement chauffé que le type commence seulement à se refroidir.
05:04Je ne comprends pas.
05:06Les autres joueurs se sont dégonflés, ils sont partis et je suis resté là.
05:10Je ne comprends pas.
05:12Les autres joueurs se sont dégonflés, ils sont partis et je suis resté tout seul avec Mirano.
05:16Lui et moi, on a continué, quitte au double.
05:20C'est moi qui ai gagné.
05:22Il a voulu m'étrangler.
05:24Alors moi, d'un coup de bouteille, je l'ai étendu raide.
05:26Quoi ? Il est mort ?
05:29On ne peut pas être plus mort.
05:31Mais tu étais en état de légitime défense.
05:34Oui, mais va raconter ça au juge.
05:36Quand tu as un casier judiciaire, j'ai fait plusieurs fois de la taule.
05:40Et alors ?
05:43Alors ?
05:45Voilà ma proposition.
05:47Tu n'as plus que trois mois à vivre, n'est-ce pas ?
05:49Oui.
05:50Autrement dit, tu n'as plus rien à perdre.
05:52Non.
05:54Eh bien moi, je te donne six millions
05:56et tu leur dis que c'est toi qui as tué Mirano.
06:04Pas bête, ça.
06:06Hein, Michel ?
06:09En somme, Bergeron propose que tu lui vendes le reste de ta vie
06:14pour six millions comptant.
06:18C'est décidément pas bête du tout.
06:22Ce serait mettre ta femme et ton gosse à l'abri du besoin
06:25pour un bon bout de temps.
06:27Mais attention.
06:30Tu dois donner ta réponse dans la matinée.
06:34Tu n'as pas dormi de la nuit.
06:37Et voilà le petit jour.
06:40Il faut te décider, mon bonhomme.
06:43Tu acceptes ?
06:45Oui ou non ?
06:47En admettant que j'accepte, il y a des problèmes qui se posent.
06:51D'abord, pourquoi aurais-je tué ce type-là ?
06:53Ce Mirano, je ne le connaissais même pas.
06:55Mais tu pourras toujours leur dire, je savais que j'étais perdu.
06:57Il fallait que je laisse un peu d'argent pour ma femme et mon gosse.
07:00On m'a parlé de partie de poker qui se jouait chez Mirano.
07:02J'y étais et j'ai joué, voilà.
07:07Mais les témoins, les autres joueurs ne m'ont jamais vu.
07:10Mais j'arrangerai ça.
07:12Albert le bookmaker dira que lorsqu'il est parti, tu jouais tout seul avec Mirano
07:15qui était un peu saoul et qui t'avait accusé à tort de tricher.
07:18Quant à Charlie, il met un bon moment à comprendre.
07:20Mais quand ça y est, la main sur le cœur,
07:22il jura que ce que dit Albert, c'est la vérité.
07:24Enfin, il y a Fred, le chauffeur de taxi.
07:26Il dira qu'il t'a conduit chez Mirano hier soir vers minuit.
07:34Impeccable.
07:37Impeccable tout ça.
07:40N'est-ce pas, Michel ?
07:42Plus d'objections.
07:44Et te voilà maintenant chez Bergeron.
07:47Il y a devant toi, sur la table,
07:50des billets de 10 000 par paquet de 50.
07:54Il y en a pour 6 millions.
07:57Et toi, tu achèves ta lettre au commissaire.
08:02Ne cherchez pas monsieur le commissaire.
08:08C'est moi qui ai tué Max Mirano.
08:13S'il y a Michel Landry, étubez ton adresse.
08:16Oui.
08:18Parfait.
08:20Bon, maintenant donne. Merci.
08:23Voilà, cet argent est à toi.
08:25Compte-le tranquillement.
08:27Pendant ce temps-là, moi, je vais mettre ta lettre à la poste.
08:33C'est pour toi que j'ai fait ça, Jacqueline.
08:36Pour toi et pour le petit.
08:38Je me demande comment je ne deviens pas folle.
08:42Comme ça, brutalement, avec la violence des timides.
08:47Tu m'annonces que dans 3 mois, tu seras mort.
08:52Et qu'en plus, tu viennes t'accuser d'un meurtre que tu n'as pas commis.
08:58Oh, je rêve, Michel.
09:01Dis-moi que c'est un cauchemar.
09:03Non, ma chérie, tu ne rêves pas.
09:06Je t'ai tout expliqué bien clairement.
09:09Allez, reprends-toi et regarde les choses en face.
09:13Dans un an, dans deux ans,
09:15tout ça ne sera peut-être plus qu'un mauvais souvenir.
09:19Cette lettre, tu l'as envoyée ?
09:23Pour plus de sûreté, Bergeron l'a mise lui-même à la poste.
09:26Mais alors, ils vont venir t'arrêter ?
09:29Dans 3 heures ou plus, j'aurai tous les flics à mes trousses.
09:31Allez, fais ta valise, vite, et enfile.
09:33Mais où ça ?
09:34Je n'en sais rien.
09:35Mais réussir à se cacher pendant 3 mois, ça ne doit pas être impossible.
09:383 mois ?
09:39Oui, 3 mois.
09:41Je ne sais pas.
09:43Je ne sais pas.
09:45Mais réussir à se cacher pendant 3 mois, ça ne doit pas être impossible.
09:483 mois.
09:51Ainsi, il ne nous reste plus que 3 mois à être heureux.
09:56Dis, Michel, ils sont bien à nous, ces 3 mois-là, n'est-ce pas ?
10:02Ils ne vont pas nous les prendre.
10:04Sois tranquille, le monde est grand.
10:07Mais ils nous rattraperont peut-être.
10:09Non, nous avons de l'argent.
10:11Le sergent Rome a donné l'adresse d'un type de Bruxelles
10:13qui nous fera de faux papiers au nom de Gossens, sujet belge.
10:17Nous filons au Canada.
10:42Qu'est-ce que tu regardes, le front contre la ville ?
10:46Cette forêt.
10:48Elle est belle, cette forêt.
10:51C'est ici que j'aimerais mourir.
10:53Oh, tais-toi.
10:55Comment te sens-tu, mon chéri ?
10:57Je ne sais pas si c'est l'air du Canada,
10:59mais depuis 3 semaines que nous sommes dans ce petit hôtel,
11:01jamais je ne me suis senti aussi bien.
11:03Alors finis ton whisky et allons dîner.
11:05Dis, tu as remarqué ce type là-bas, près du bar ?
11:08Il n'a pas cessé de nous regarder.
11:10Oui, nous devons ressembler à des gens qu'il connaît.
11:13Attends, il vient vers nous.
11:16Bonjour, madame. Bonjour, monsieur.
11:19C'est bien le monsieur et madame Landry que j'ai l'honneur de parler.
11:22Non, monsieur, vous faites erreur.
11:24Votre passeport est au nom de Gossens,
11:26mais je sais moins que vous êtes monsieur et madame Landry de Paris.
11:29Monsieur...
11:30Non, non, non, ne vous inquiétez pas.
11:32Vous n'avez rien à craindre de moi.
11:34Au contraire, je ne suis qu'un détective privé
11:36et je suis porteur d'une bonne nouvelle.
11:38Une bonne nouvelle ?
11:39Oui.
11:40Monsieur Landry, je suis au service de la compagnie
11:43auprès de laquelle vous désiriez contracter une assurance sur la vie.
11:46Il y a six semaines, ils ont analysé ce qu'ils croyaient être votre sang,
11:50mais ils se sont trompés.
11:53C'est celui d'une autre personne.
11:55Mais...
11:57Mais c'est monstrueux !
11:58Qu'est-ce que vous voulez, madame ?
12:00Ce sont des choses qui arrivent.
12:02Ils sont tellement navrés de cette erreur,
12:04qui peut leur coûter cher,
12:06qu'ils m'ont chargé de courir après vous pour vous dire la vérité,
12:09vous présenter leurs excuses
12:11et vous proposer une compensation raisonnable.
12:15Mais alors ?
12:17Alors, je ne suis pas malade ?
12:20Votre état de santé est magnifique, monsieur Landry.
12:23Et la compagnie est prête à vous signer une police aussi forte que vous voudrez.
12:27Et, à titre d'unemnité,
12:29elle vous offre les premières primes jusqu'à concurrence de 500 000 francs.
12:34Oh, Jacqueline !
12:36Cette fois-ci, c'est moi qui crois rêver.
12:38Oh, mon chéri !
12:40Oh, mon chéri !
12:42Oh, monsieur ! Jamais !
12:44Jamais je n'ai tant goûté le bonheur de vivre !
12:46Je vous comprends aisément, monsieur Landry.
12:48La seule petite ombre, évidemment, c'est qu'il y a toujours ce meurtre.
12:51Ce meurtre que vous avez avoué.
12:55N'avouez donc jamais.
12:57La police française est déchaînée contre vous.
12:59Ils ont alerté Interpol,
13:01je m'étonnerais que vous demeuriez encore longtemps en liberté,
13:04monsieur, madame.
13:09Michel !
13:12Qu'est-ce qu'on va devenir ?
13:14Fuir pendant trois mois, c'était encore possible.
13:17Mais toute une vie...
13:19Écoute, le plus simple, c'est que j'aille me constituer prisonnier.
13:22Ah non, Michel, non ! Ah non, ça, je ne veux pas !
13:25Mais voyons, tôt ou tard, je serai pris.
13:27Et alors, tu leur expliqueras pourquoi tu as écrit cette lettre.
13:30C'est parce qu'on ne pourra pas nier.
13:32Et en fin de compte, c'est lui qui sera arrêté.
13:34Et ça ne sera que justice.
13:37Non, je ne peux pas dénoncer Bergeron.
13:39Je voudrais bien savoir pourquoi, par exemple.
13:41Nous avons conclu un pacte.
13:43Il m'a donné 6 millions et je les ai pris.
13:45Nous les lui rendrons.
13:46Et ma parole, qu'en fais-tu ?
13:47Mais tu oublies qu'il y a un élément nouveau.
13:50Il t'a proposé ce pacte insensé parce qu'il croyait que tu allais mourir.
13:54S'il n'y avait pas eu d'erreur, tu signais la police.
13:57Et aucun problème ne se posait.
13:59Il faut retourner en France. Il faut lui parler.
14:02De toute façon, je serai arrêté au Havre ou à Orly.
14:04Alors, écris-lui.
14:06Mais si Interpol me met la main dessus aujourd'hui.
14:09Ce détective privé, il m'a bien trouvé.
14:13Mon Dieu !
14:15Pourvu qu'il n'aille pas leur dire où tu es.
14:19Monsieur l'entrerie.
14:21Pardon ?
14:22Police.
14:23Suivez-nous.
14:30Et voilà, Michel.
14:32Te voici maintenant sur le bateau qui te ramène en France.
14:36À fond de cale.
14:38En cellule.
14:40Ta femme aussi est surveillée.
14:42Impossible d'écrire à Bergeron.
14:45Et puis, Dieu sait où il est.
14:48Et tu vas être condamné pour ce meurtre que tu n'as pas commis.
14:53Et tu as toute la vie devant toi.
14:56Toute une vie de prison.
15:00Inextricable, ta situation, mon pauvre Michel.
15:04Inextricable.
15:08Introduisez le prisonnier.
15:14Monsieur l'entrerie.
15:16Vous savez que vous êtes ici à la police judiciaire.
15:19Oui.
15:20Je suis le commissaire Morel.
15:23Vous saviez que M. Miranot avait été tué par deux personnes ?
15:28Non.
15:30Comment cela ?
15:32Le coup de bouteille qu'il a reçu sur la tête n'a pu être asséné que par un seul meurtrier.
15:37Mais quand même, chacune des deux personnes en question a avoué être l'auteur de ce meurtre.
15:44Vous, par lettres.
15:46Et l'autre, verbalement, en ma propre présence, cette nuit.
15:50L'autre ?
15:52L'autre ?
15:54Qui ?
15:56Bergeron.
15:58Quoi ?
16:00Bergeron a avoué qu'il était le meurtrier ?
16:02Oui, monsieur.
16:04Il m'a tout raconté. La partie de poker, la bagarre.
16:08Votre petite combine à tous les deux, enfin.
16:11Enfin, tout.
16:13Monsieur l'entrerie, vous bénéficierez certainement d'un non-lieu.
16:17D'un non-lieu ?
16:19Mais, qu'est-ce qui s'est passé ?
16:21Pourquoi Bergeron a-t-il avoué ?
16:23Pourquoi ?
16:27La première fois, où aviez-vous rencontré Bergeron ?
16:30Sur le trottoir de la compagnie d'assurance.
16:33Et que croyez-vous qu'il faisait, là ?
16:36Je ne sais pas.
16:39Eh bien, figurez-vous qu'il voulait, lui aussi, contracter une assurance sur la vie.
16:44Et, à lui aussi, on venait de faire une prise de sang.
16:48Et l'on s'est trompé.
16:50C'était son sang qu'on avait pris pour le vôtre.
16:53Oui, il est mort ce matin.
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