Au programme de cette édition, Marine Le Pen contre-attaque. Le RN se mobilisera dimanche à Paris à l’occasion d’une manifestation. Une première depuis 10 ans. Par ailleurs, un procès avant l’automne 2026 redonne espoir aux soutiens de la candidate.
Nous poursuivrons avec un point sur le conflit en Ukraine. Après une omniprésence du sujet dans les médias, les négociations de paix ont disparu… Et pour cause, elles semblent à l’arrêt.
Et puis nous évoquerons la question des déserts médicaux en France. Une nouvelle réforme est débattue à l’Assemblée mais elle pose un diagnostic sans offrir de solution.
Nous poursuivrons avec un point sur le conflit en Ukraine. Après une omniprésence du sujet dans les médias, les négociations de paix ont disparu… Et pour cause, elles semblent à l’arrêt.
Et puis nous évoquerons la question des déserts médicaux en France. Une nouvelle réforme est débattue à l’Assemblée mais elle pose un diagnostic sans offrir de solution.
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00:18Évidemment, je compte toujours sur vous pour le succès de ce journal,
00:21alors pensez à prendre une toute petite seconde pour cliquer sur le pouce en l'air
00:26pour relayer le programme et puis évidemment, nous écrire dans les commentaires.
00:29Au programme de cette édition, Marine Le Pen contre-attaque le RN,
00:33se mobilisera dimanche à Paris à l'occasion d'une manifestation.
00:37Par ailleurs, un procès avant l'automne 2026 redonne l'espoir au soutien de la candidate.
00:43Nous poursuivrons avec un point sur le conflit en Ukraine.
00:45Après une omniprésence du sujet dans les médias,
00:48les négociations de paix ont disparu et pour cause, elles semblent à l'arrêt.
00:52Et puis, nous évoquerons la question des déserts médicaux en France.
00:56Une nouvelle réforme est débattue à l'Assemblée nationale,
00:59mais elle pose un diagnostic sans offrir de remède.
01:07La saga autour des condamnations du RN se poursuit.
01:10La cour d'appel pourrait se prononcer avant l'automne 2026
01:14et Marine Le Pen a engagé la contre-attaque.
01:16Le point d'Olivier Frèrejac.
01:18On sera là, on sera là jusqu'au bout, on sera là jusqu'à la victoire.
01:23Déterminée, Marine Le Pen ne va pas jeter l'éponge.
01:26La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée
01:28fait montre de détermination et son parti suite à l'unisson,
01:32relayant largement les messages de soutien,
01:34organisant par ailleurs une manifestation dimanche.
01:37En pleine contre-attaque,
01:38celle qui a été candidate à la présidentielle à trois reprises
01:41a pu bénéficier d'une petite éclaircie judiciaire
01:45avec la cour d'appel de Paris qui envisage un procès
01:47avec une décision à l'été 2026.
01:50Une annonce perçue comme une très bonne nouvelle par Marine Le Pen.
01:54Un nouveau procès qui ouvre la voie à divers scénarios
01:57qu'a pu expliquer la constitutionnaliste Anne-Charlène Bézina
02:00au micro de l'AFP.
02:01Le juge d'appel décide soit en tout cas d'annuler cette exécution provisoire
02:06ou d'estimer qu'elle mérite d'être suspendue,
02:09soit même peut-être de réduire la durée de l'inéligibilité
02:12en estimant que l'année par exemple purgée pourrait suffire.
02:15Un espoir mais rien d'assuré pour la candidate naturelle du RN pour 2027.
02:19Son parti a en tout cas décidé de se mobiliser en soutien à sa patronne
02:23avec une manifestation organisée dimanche.
02:25Une rupture avec plusieurs années durant lesquelles le parti a renoncé
02:29d'organiser de telles mobilisations de rue,
02:31cela depuis le 1er mai 2015.
02:33La crainte de voir des journalistes extrairent des déclarations peu flatteuses
02:36de ses militants a pu motiver cette démarche
02:38ainsi que le risque de voir des éléments plus radicaux se joindre au cortège.
02:42Dimanche, un important dispositif policier devrait encadrer la manifestation
02:47alors que les organisations d'extrême-gauche antifascistes
02:49pourraient être tentées de venir mener des actions violentes,
02:53par la présence de certains des leurs dans l'hémicycle
02:55et d'une impunité judiciaire déconcertante.
02:58A gauche et au centre-gauche, le moment est au sketch de la victimisation.
03:02Le RN est ainsi accusé de rompre avec la dédiabolisation
03:05en s'en prenant à une décision de justice.
03:07Ce légalisme d'opportunité permet à la gauche socialo-écologiste
03:11de rejouer la carte de l'état de droit à moindre frais,
03:14profitant largement de la coloration rougeâtre de la magistrature en France.
03:19Une manière pour le PS et les écologistes,
03:21dont le score cumulé à la dernière présidentielle est inférieur à 7%,
03:24derrière Éric Zemmour, de se montrer dans les médias
03:28en dépit de leur faiblesse électorale
03:29quand ils ne parviennent pas à s'allier à Jean-Luc Mélenchon.
03:33La caste des juges, de son côté, joue également la carte de la victimisation.
03:37Les juges, qui relâchent sans gêne violeurs et clandestins criminels,
03:40s'en donnent à cœur joie, pleurnichant sur la séparation des pouvoirs
03:43et s'opposant toujours plus à la volonté populaire.
03:46Côté tribunaux toujours, Marine Le Pen a annoncé saisir la CODH
03:50et le Conseil constitutionnel
03:52dans ce qui s'annonce être un véritable marathon judiciaire.
03:55Dans les autres parties, les réactions sont très diverses.
03:58Si le PS, les communistes et les écologistes jouent la carte légaliste à fond,
04:02les Insoumis et François Bayrou, eux, se montrent sceptiques sur l'inéligibilité
04:06sans épuisement de toutes les voies de recours.
04:09Philosophiquement, les Insoumis se placent systématiquement dans le camp de l'accusé,
04:13à qui ils reconnaissent le bénéfice du doute.
04:15Quand François Bayrou a toujours dit son attachement au pluralisme
04:18et défend depuis des décennies une meilleure représentation des partis par exemple.
04:23Les Insoumis et François Bayrou ont par ailleurs eu maille à partir avec l'appareil judiciaire
04:27dans des affaires plus ou moins proches de celles qui touchent Marine Le Pen.
04:30Ils savent ainsi les limites de l'impartialité judiciaire dans le pays.
04:35Pour Marine Le Pen et l'ERN, cette affaire, qui semble-t-il n'était pas vraiment envisagée,
04:39contrainte à une riposte qui devrait être millimétrée
04:42pour ne pas grâcher les années de transformation et la progression du parti.
04:47Piégé par un excès de zèle en matière de légalisme,
04:49en défendant un peu naïvement l'intransigeance judiciaire en matière d'inéligibilité,
04:54l'ERN doit aujourd'hui composer avec un environnement institutionnel
04:58qu'il a courtisé mais qui n'a pas et ne sera probablement jamais conquis en l'État.
05:07La paix en suspens.
05:08Si les médias français ne parlent plus de la guerre en Ukraine depuis deux jours
05:11et la condamnation de Marine Le Pen, les combats eux se poursuivent.
05:14Et le cessez-le-feu partiel a décidément du plomb dans l'aile.
05:18Le point sur les négociations tout de suite.
05:21Vladimir Poutine, maître des horloges.
05:23Alors que les déclarations en faveur d'une paix rapide se sont multipliées aux Etats-Unis
05:28depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, l'arrêt des combats peine à convaincre.
05:33C'est d'ailleurs pour cacher ces lenteurs objectifs
05:35que la Maison-Blanche aiguille l'essentiel de sa communication
05:38sur l'offensive douanière du président américain.
05:41Une reprise de la guerre commerciale qui a déjà le mérite de faire taire les armes
05:45du front ukrainien dans les médias.
05:48Ainsi, la violation quasi quotidienne du cessez-le-feu partiel
05:51portant sur les infrastructures énergétiques n'aura pas tenu plus que quelques heures.
05:56L'accord, au vu du climat moins froid, visait en réalité à camoufler la triste absence
06:00d'un accord bien plus global avançant sérieusement vers une peine négociée.
06:05En réalité, tout porte à croire que Donald Trump faire de l'anse de la purge
06:08contre les néoconservateurs américains a trop rapidement pensé pouvoir s'émanciper de leur bilan.
06:14En effet, la Russie n'oublie pas que les provocations otaniennes
06:17et les politiques de déstabilisation de régimes, notamment par le biais d'officines
06:21telles que l'USAID, proviennent bien de l'oncle Sam.
06:24Et le simple retour de Donald Trump ne suffit pas à passer l'éponge pour Moscou.
06:28A plus forte raison que la guerre actuelle en Ukraine est à l'avantage des troupes russes.
06:32Ce que Vladimir Poutine ne se gêne pas de rappeler.
06:39Ainsi, si l'on peint souvent Donald Trump comme un homme d'affaires, champion des négociations,
06:44on oublie que Vladimir Poutine s'inscrit dans le temps long.
06:47Une approche capitale pour comprendre le fonctionnement du président russe,
06:51bien différent des chefs d'États européens, toujours entre deux élections,
06:55ou d'un président américain sous-solidaire.
06:58Il ne s'agit pas d'un président américain, il s'agit d'un président russe.
07:02Bien différent des chefs d'États européens, toujours entre deux élections,
07:06ou d'un président américain soucieux d'avancer au plus vite pour le scrutin de mi-mandat.
07:11Dès lors, le poids des négociations est inégal.
07:14Celui qui est pressé accepte toujours davantage de compromis.
07:18Et Vladimir Poutine l'a bien compris.
07:20C'est dans ce cadre qu'il s'est récemment prononcé en faveur d'une administration provisoire pour l'Ukraine,
07:25afin de discuter de la paix.
07:33Une demande formulée en raison du mandat expiré de Volodymyr Zelensky,
07:37qui exerce toujours grâce à la loi martiale, dont l'application a été récemment confirmée par la Rada,
07:42le Parlement ukrainien.
07:44La demande de Vladimir Poutine a visiblement eu le mérite de fâcher son homologue américain,
07:49prétendument très énervé par la déclaration de l'Union Européenne.
07:53Le président russe n'est pas le seul à s'inquiéter.
07:56Vladimir Poutine a visiblement eu le mérite de fâcher son homologue américain,
08:00prétendument très énervé par la déclaration.
08:03Mais la colère aura été de courte durée, puisque les moyens de pression sont bien faibles pour Washington.
08:08Donald Trump a d'ailleurs rapidement viré de cap pour adresser finalement des reproches à
08:12Volodymyr Zelensky sur les accords pour les minerais ukrainiens.
08:16Ainsi, malgré les propos de Nicolas de Rivière, le nouvel ambassadeur de France en Russie,
08:21estimant que personne ne voulait la capitulation de l'Ukraine,
08:25n'importe à croire que c'est bien Kiev qui subira les négociations,
08:29et ce plus encore si Zelensky reste au pouvoir.
08:32Une situation que l'Europe et Emmanuel Macron ne pourront pas davantage changer,
08:36malgré des incantations toujours plus irréelles.
08:39Parmi ces dernières, la constitution d'une force de réassurance, nouvelle formule pour dire
08:44« troupe de maintien de la paix » au sein de la fameuse coalition des volontaires,
08:49volontaires que l'on compte sur les doigts d'une main d'un lépreux.
08:52Paris et Londres espèrent exister grâce à une coalition jugée brumeuse par le trait
08:57macroniste Média Challenge, pour sortir, je cite, « d'une minorité géopolitique »
09:02de l'aveu même d'Emmanuel Macron.
09:04Une situation marginale qu'il a pourtant lui-même installée durablement,
09:07au mépris de nos intérêts, mais aussi des intérêts de la paix en Ukraine,
09:12décidément plus faciles à invoquer qu'à réaliser.
09:16Les déserts médicaux encore sur les bancs du Palais-Bourbon.
09:22Les propositions apportées par les nouvelles mesures semblent soit inutiles, soit négatives.
09:26Explication de Renaud de Bourleuf.
09:28Le serpent de mer des déserts médicaux revient à l'Assemblée nationale.
09:31Ce mercredi, une proposition de loi transpartisane a été débattue en séance plénière
09:35sur ce phénomène qui concerne plus de 10 millions de Français.
09:38Concrètement, dans les zones sous-dotées, on peut attendre 11 jours
09:41pour obtenir un rendez-vous avec un généraliste, 3 mois pour un gynécologue
09:44et 6 mois pour un ophtalmologue.
09:46L'article 1 du texte a déjà suscité des discussions lors de l'examen aux commissions des affaires sociales.
09:50Il s'agit de conditionner l'installation à une autorisation d'installation des médecins
09:54délivrés par les agences régionales de santé et les ARS.
09:57Le texte distingue deux cas de figure.
09:59Soit le professionnel se situe en zone sous-dotée en médecin et l'autorisation est délivrée de droit,
10:04soit il se trouve dans une zone où l'offre de soins est au moins suffisante.
10:08Dans ce cas, l'autorisation est délivrée uniquement si l'installation fait suite
10:12à la cessation d'activité d'un praticien pratiquant la même spécialité sur ce territoire.
10:17Le député socialiste de Haute-Garonne, Joël Aviranier, se dit convaincu que cette mesure va dans le bon sens.
10:22La régulation de l'installation rétablirait l'égalité aux soins où que l'on habite en France.
10:28Il est toutefois peu probable que cela motive les étudiants en médecine à choisir d'être généralistes.
10:32C'est en ce sens que le Dr Bernard Con, vice-président de l'association des anciens internes des hôpitaux de Paris,
10:37fustige une mesure hors sol.
10:39Vouloir flécher l'installation des médecins alors qu'on est en pénurie est une grave erreur.
10:44Ce sera contre-productif.
10:46Cela risque d'orienter les médecins vers d'autres spécialités que la médecine générale.
10:51Surtout qu'avec l'internat qui a été prolongé d'un an,
10:54cela fait dix ans d'études pour être médecin généraliste.
10:56C'est un contre-sens absolu.
10:58Lors de l'examen en commission des affaires sociales,
11:00le député LR de Meurthe-et-Moselle, Thibault Bazin, est allé en ce sens.
11:03En particulier l'article 1 qui crée cette autorisation d'installation des médecins délivrés par les ARS.
11:07Or les zonages posent question.
11:09D'ailleurs il n'y en a pas pour les non-généralistes rendant le dispositif inopérant.
11:12Mais surtout combien d'internes aujourd'hui en médecine générale
11:15pourraient être désincités à faire le choix de l'installation et préférer le salariat ?
11:20Seulement 12% des étudiants en médecine choisissent aujourd'hui l'exercice libéral, spécialité comprise.
11:25L'immense majorité choisit l'exercice salarié dans des hôpitaux et centres de soins non programmés,
11:29une tendance en augmentation.
11:31D'autres n'exercent même plus.
11:33Cependant vous le savez bien, un médecin salarié n'est pas médecin traitant
11:36et suit moins de patients en moyenne qu'un libéral.
11:38La mesure pourrait donc aggraver les désirs médicaux.
11:40L'article 1 a donc été supprimé en commission.
11:43Mais les co-auteurs de la proposition de loi n'ont pas dit leur dernier mot
11:46et cherchent à le réintroduire en séance plénière par amendement.
11:48Trois autres articles ont été validés en commission.
11:50D'abord la proposition de ne plus faire payer plus cher les consultations chez un généraliste
11:54pour les patients qui n'ont pas de médecin traitant a fait consensus.
11:57Le rétablissement de l'obligation de permanence des soins les soirs, week-ends et jours fériés
12:02a été facilement accepté aussi.
12:04Cette proposition est tout de même compliquée à mettre en œuvre en raison du manque d'effectifs.
12:07Mais c'est surtout l'article 3 sur la première année de médecine qui suscite des questions.
12:10L'idée est d'assurer une formation minima de première année en études de médecine dans chaque département.
12:15La garantie de formation en première année de médecine
12:18permettrait d'entrer territorialement les jeunes médecins,
12:21ce qui nous semble nécessaire pour les maintenir dans les territoires les moins bien dotés en médecins.
12:27Et enfin, le rétablissement de l'obligation de permanence des soins
12:31est une mesure évidente d'équité.
12:34L'idée n'est pas de garantir des praticiens dans chaque territoire,
12:37mais des étudiants de première année dans chaque département.
12:39Aucun intérêt à la formation.
12:41C'est le nombre d'étudiants en formation et la durée de la formation le problème.
12:45Ce n'est pas de la régionaliser.
12:47Par contre, il y aurait peut-être une bonne solution.
12:50Au lieu de faire un internat national, c'est de faire un internat régional
12:56pour adapter un petit peu le nombre de postes à la désertification.
13:01C'est peut-être une bonne solution.
13:03C'était le cas à l'époque où il y avait un internat par concours.
13:07Il y avait des internats régionaux.
13:09Il est annoncé que les déserts médicaux aient bien été posés par les députés.
13:12Mais une fois de plus, cette énième réforme ne devrait apporter aucun remède.
13:15C'est de la poudre au jeu pour faire plaisir à un électorat,
13:18pour montrer que les élus essayent de faire quelque chose.
13:20Mais les élus ne changeront pas le fait qu'on manque de médecins
13:24et qu'avec une sélection qui est faite non pas sur la compétence mais sur le wokisme
13:30et des critères qui sont discutables,
13:32beaucoup de médecins ne veulent plus travailler comme leurs aînés 70 heures par semaine.
13:37Ils choisissent le temps partiel ou le salariat.
13:40C'est le cas d'ailleurs de beaucoup de femmes très compétentes
13:43mais qui ne veulent pas travailler plus de 45 heures par semaine.
13:46Donc il faut revoir tout le système.
13:48La solution, c'est de réformer les études de médecine
13:51en prenant en première année plus d'étudiants
13:54compte tenu du fait qu'il y a 10 à 20% des étudiants qui abandonnent en cours de route.
13:58C'est la première solution.
13:59La deuxième solution, c'est de faire une filière de médecine générale
14:03qui ne passe pas par l'internat, qui commence en cinquième année de médecine
14:07et qui, avec deux ans ou trois ans de stage,
14:10permettrait de former les médecins en huit ans au lieu de dix ans.
14:14Ce qui mettrait sur le marché 4000 médecins de plus chaque année.
14:19Toute contrainte sera contre-productive.
14:21Ça fait 30 ans qu'il y a des contraintes supplémentaires
14:24et 30 ans que le système se désertifie de plus en plus.
14:27Voilà mon opinion sur la solution.
14:29La solution, c'est la réforme des études de médecine.
14:35Le désastre de l'immigration illégale continue.
14:38Après avoir occupé la gaieté lyrique pendant des mois,
14:41des clandestins se sont installés sur les quais de Seine.
14:44Louis de Torcy s'est rendu sur place quelques heures avant leur expulsion.
14:48Mardi, 250 clandestins ont été expulsés des quais de Seine à Paris.
14:52Installés à proximité de la prestigieuse île Saint-Louis, au cœur de la capitale,
14:57les clandestins occupaient les lieux depuis 15 jours
14:59et leur expulsion de la gaieté lyrique.
15:01Ils avaient investi le théâtre pendant trois mois
15:03sans réaction efficace des pouvoirs publics.
15:06Et pour cause.
15:07La préfecture de police et la mairie s'étaient livrés à un véritable bras de fer,
15:11notamment au sujet de la prétendue minorité des occupants,
15:14avant de finalement pouvoir prononcer l'expulsion.
15:16Pendant deux semaines, 250 clandestins vivaient donc sous les ponts de l'île Saint-Louis
15:21avant que le préfet ne décide à nouveau de les en déloger
15:24pour des questions de salubrité publique et de sécurité,
15:27les quais étant parfois très étroits dans cette zone.
15:29De quoi faire fuir les associations immigrationnistes.
15:42Des clandestins parfaitement au fait du droit français
15:45et donc du caractère illégal de leur présence.
16:03Après avoir rêvé l'Europe comme un aile de radeau,
16:05ces clandestins semblent condamnés à errer avec perte aux effracas.
16:09Comme les précédentes, cette expulsion des Quetzels
16:12ne fera que déplacer le problème loin de ce quartier touristique et privilégié.
16:16De quoi pousser certains à vouloir tenter leur chance ailleurs en Europe.
16:39Mais si vous n'êtes pas régularisé, qu'est-ce que vous faites ?
17:10Et à présent, partons faire le tour de France en bref.
17:16Les désertions explosent dans l'armée de terre,
17:18plus 135% en trois ans.
17:20Un rapport officiel pointe du doigt l'immaturité des engagés
17:23et les sanctions trop laxistes.
17:25Mais l'actualité pousserait à une autre lecture.
17:27En effet, alors qu'Emmanuel Macron multiplie les déclarations belliqueuses
17:30en agitant les prétendues menaces russes,
17:32les vocations militaires sont échaudées.
17:35A l'heure où l'on évoque un déploiement de troupes au sol en Ukraine,
17:38les soldats pourraient bien sortir de leur réserve
17:40et voter avec leurs pieds et la poudre d'escampette.
17:43De quoi donner une idée des difficultés
17:45que rencontreront les fameux projets d'Europe de la Défense.
17:49Le Poisson d'Avril s'appelle François Ruffin.
17:51Mardi soir, en Seine-Saint-Denis,
17:53le député de la Somme a lancé sa campagne pour 2027,
17:55s'opposant en figure d'Union de la gauche face à Jean-Luc Mélenchon,
17:59accusé de diviser.
18:01Devant un public jeune et des élus issus des rangs communistes,
18:04écologistes et socialistes,
18:06il a prôné une gauche rassemblée,
18:08critiquant les élites, le libéralisme
18:10et défendant des causes comme le port du voile.
18:12Avec son slogan « Notre France »,
18:14il rejette la « Nouvelle France » de Jean-Luc Mélenchon,
18:16mais en propose une finalement pas très différente.
18:19Le député appelle à des Etats généraux,
18:21cet été, pour bâtir une « équipe de France à gauche ».
18:24Beaucoup de slogans donc,
18:26mais sans LFI, la gauche française,
18:28est considérablement diminuée,
18:30sauf à se rapprocher de l'aile gauche du macronisme,
18:32ce qui constituerait un sacré grand écart
18:34pour Ruffin, qui se veut le pourfendeur
18:36des riches et des puissants.
18:38L'audiovisuel public,
18:40pomme de discorde sur les bancs du Palais-Bourbon,
18:42mardi.
18:44L'examen en commission de la réforme
18:46de l'audiovisuel public à l'Assemblée nationale
18:48a été suspendu après une altercation verbale
18:50impliquant Rachida Dati.
18:52Le ministre de la Culture s'est heurté
18:54à une administrative qui avait jugé
18:56« irrecevable » un amendement
18:58déposé par le gouvernement.
19:00La présidente socialiste de la commission,
19:02Fatiha Kheloua Achi,
19:04a dénoncé une prise à partie du fonctionnaire
19:06suspendant les débats
19:08face à ce qu'elle qualifie de « comportement intolérable ».
19:10L'entourage de Rachida Dati
19:12a minimisé cette anicroche évoquant
19:14un échange vif et une décision politique
19:16de la gauche.
19:18La réforme visant à créer une « holding »
19:20France Média suscite grèves et oppositions
19:22à gauche de l'échiquier politique,
19:24qui craint de perdre progressivement
19:26un véritable bastion éditorial.
19:28Une ristourne fiscale pour le groupe
19:30Bolloré. Mardi, le ministre des Finances,
19:32Éric Lombard, a pu s'expliquer
19:34lors des questions au gouvernement sur la levée
19:36d'une amende de 320 millions d'euros
19:38dont a bénéficié le groupe Vivendi.
19:40Celui-ci avait fait l'objet d'un redressement
19:42fiscal d'une valeur de 2,4 milliards
19:44d'euros pour des erreurs délibérées
19:46dans ses comptes. Le ministre a expliqué
19:48qu'une commission indépendante avait d'abord
19:50suggéré que ni le redressement, ni l'amende
19:52ne soient appliquées devant le Conseil d'État.
19:54L'administration aurait remporté la bataille
19:56pour procéder au redressement
19:58sans l'amende, donc.
20:03Et on poursuit avec l'actualité internationale.
20:08Israël étend son offensive militaire
20:10à Gaza. Ce mercredi, Tel Aviv a affirmé
20:12vouloir écraser le Hamas et se saisir
20:14de larges zones pour établir des espaces de sécurité.
20:16Cette décision fait suite à la violation
20:18le 18 mars par Tsaïl de la trêve avec le Hamas
20:20avec la reprise de bombardements intensifs
20:22sur fond de désaccords sur la libération
20:24des otages. L'armée avait appelé les habitants
20:26de Rafah et Arionès à évacuer
20:28présageant de nouveaux combats. Par ailleurs,
20:30un raid israélien près de Beyrouth a tué un responsable
20:32du Hezbollah, Hassan Daïr,
20:34suscitant les critiques du Liban. Enfin, Benjamin Netanyahou
20:36a suspendu la nomination d'un nouveau chef du Shin Bet
20:38revenant sur une décision controversée.
20:42Haïti, véritable prison à ciel ouvert.
20:44Quelques heures après l'attaque d'un gang contre une prison,
20:46les autorités de l'île ont confessé mardi
20:48que la ville au nord de Port-au-Prince risquait
20:50tout simplement d'être hors de contrôle.
20:52En cause, plus de 500 détenus qui ont pu s'évader
20:54dans l'opération menée contre le commissariat
20:56et la prison de Mireballet dans la nuit
20:58de dimanche à lundi. Plus de 100 000 habitants
21:00ont déjà fui les lieux pour se réfugier dans des communes voisines.
21:02Les gangs ont conquis des bâtiments
21:04publics, notamment le lycée, et continuent d'affronter
21:06les forces de police dans une situation aussi
21:08confuse qu'inquiétante.
21:10Rencontre au sommet entre Trump et
21:12Milley. Le président argentin se rendait aux
21:14Etats-Unis ce mercredi afin de négocier un nouveau
21:16plan de financement avec le Fonds monétaire
21:18international, le FMI, dont le siège se trouve
21:20à Washington. Si aucune rencontre formelle
21:22n'est prévue, il devrait néanmoins passer du temps
21:24avec son homologue américain. Les deux chefs
21:26d'État sont attendus à Mar-a-Lago, la résidence secondaire
21:28de Trump, pour recevoir un prix célébrant leurs
21:30valeurs communes de liberté et de conservatisme.
21:32L'occasion pour eux de discuter des relations bilatérales
21:34entre leurs pays et, pour Milley,
21:36de faciliter peut-être sa requête auprès
21:38du Fonds monétaire international.
21:40L'administration de Trump requiert la peine
21:42de mort contre Luigi Mangione.
21:44L'Américain de 26 ans est le principal suspect
21:46dans l'assassinat de Brian Thompson, directeur général
21:48de Unity Health Care, en décembre dernier.
21:50Luigi Mangione avait maillé à partir
21:52avec Unity Health Care, l'assureur
21:54ayant refusé de rembourser ses frais liés à une importante
21:56intervention chirurgicale.
21:58Le meurtre de Brian Thompson semblait motivé par des raisons
22:00politiques et une critique du système de santé
22:02américain accusé de générer du profit
22:04sur le dos des patients. Sur les réseaux sociaux,
22:06Luigi Mangione bénéficie d'un immense soutien
22:08et une cagnotte destinée à couvrir
22:10ses frais de justice a déjà atteint 800 000 dollars.
22:12Luigi Mangione risque
22:14la prison à vie dans l'état de New York.
22:16Un autre procès l'oppose au gouvernement fédéral
22:18dans lequel il encourt désormais la peine de mort.
22:20Le président Trump avait promis
22:22d'en intensifier l'usage lors de sa campagne.
22:28Et nous approchons déjà de la fin de cette édition.
22:30Ce soir, dès 20h, un nouveau numéro de
22:32Bistrot Liberté sur la crise de la justice française.
22:34Eric Moriot reçoit le Yarl,
22:36agent de sécurité et influenceur,
22:38ainsi que Liselotte Dutreuil,
22:40journaliste sur Radio Courtoisie.
22:42Franchement, je trouve que c'est un scandale absolu.
22:44Quel que soit le niveau de culpabilité
22:46des gens du Rassemblement National,
22:48ils sont condamnés en raison de leurs idées
22:50ou des idées qu'ils ont eues par le passé
22:52et ils sont condamnés beaucoup plus durement
22:54que ne le fut le modem, par exemple,
22:56pour la même affaire des assistants parlementaires.
22:58Marine Le Pen ne peut pas être condamnée
23:00à l'inéligibilité de cette façon-là alors qu'elle représente
23:0213 millions d'électeurs. C'est aussi ces électeurs
23:04qui sont condamnés.
23:05Comment la justice, elle est…
23:07Elle est politisée.
23:08Elle politisera la gueule.
23:09Elle est au service du politique.
23:11La haute cour de justice de la République,
23:13c'est une blague.
23:14C'est des copains qui jugent des potes
23:16selon un livre de règles où personne ne peut perdre.
23:18C'est grotesque.
23:19Des trucs comme le Conseil d'État,
23:21le Conseil constitutionnel,
23:22n'ont plus aucune crédibilité depuis le Covid.
23:24Rodéo Urbain.
23:25Multiplication des agressions partout en France.
23:27Règlement de compte.
23:28Est-ce que la France est en train de perdre le contrôle,
23:30selon vous, le Yarl ?
23:31Elle l'a déjà perdu.
23:32On a perdu le contrôle quand, à un moment donné,
23:34on a accepté qu'on jette des cailloux
23:36dans nos pompiers dans les quartiers.
23:39Non, mais moi, je ne veux pas vivre, en fait,
23:41dans un pays où, en fait, quand je me balade,
23:43je sais qu'à chaque coin de rue, je vais être filmée,
23:45qu'on va voir ma trône
23:46et qu'elle sera enregistrée dans des fichiers
23:48parce qu'en fait, ils ne sont pas capables
23:50d'assurer ma sécurité autrement.
23:51C'est un scandale, en fait.
23:52Union pirate, il y a un mois,
23:53ils sont passés, il y a des individus,
23:55une dizaine,
23:56ont foncé sur deux types de jeunes de l'Uni.
23:59Donc, le truc en face, c'est l'Uni ou RN.
24:01Il faudrait revérifier,
24:02je ne sais plus trop quel bord politique ils étaient,
24:04ces jeunes.
24:05Ils les ont lynchés.
24:06Alors, heureusement qu'il y avait une caméra au-dessus
24:09avec un drone qui a permis de voir qui c'était
24:11parce qu'ils sont très méthodiques
24:12et très organisés comme des méthodes de guerre.
24:15Également au programme de votre soirée passé-présent,
24:17Guillaume Ficke reçoit Pierre Ménard
24:19pour brosser le portrait des sulfureux frères Goncourt,
24:22écrivent un Français du XIXe siècle.
24:24C'est à présent la fin de cette édition.
24:26Merci à tous pour votre fidélité.
24:28Rendez-vous demain avec Olivier Frèrejac.
24:30En attendant, portez-vous bien.
24:31Bonsoir.