#IA #Rwanda #Afrique
Consommation énergétique plus raisonnable, données pertinentes car locales, richesse linguistique et culturelle et maintenant puissance de calcul : l'Afrique, à travers différentes initiatives comme au Togo, au Sénégal, en Côte d'Ivoire en Tunisie ou en Algérie, se dote petit à petit des briques qui vont lui permettre d'inventer une IA susceptible d'inspirer le reste du monde. Comme on l'a vu au Sommet mondial de l'IA à Kigali, cette démarche inspire un nombre croissant de jeunes chercheurs.
#IA #Rwanda #Afrique
Consommation énergétique plus raisonnable, données pertinentes car locales, richesse linguistique et culturelle et maintenant puissance de calcul : l'Afrique, à travers différentes initiatives comme au Togo, au Sénégal, en Côte d'Ivoire en Tunisie ou en Algérie, se dote petit à petit des briques qui vont lui permettre d'inventer une IA susceptible d'inspirer le reste du monde. Comme on l'a vu au Sommet mondial de l'IA à Kigali, cette démarche inspire un nombre croissant de jeunes chercheurs.
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00:00Focus sur ce sommet de l'IA qui s'est tenu, qui se tient d'ailleurs toujours à
00:08Akigali au Rwanda. 1000 participants issus d'au moins 95 pays se sont
00:13retrouvés pour cet événement phare qui se tient sur un continent et on va y
00:17revenir où la main d'oeuvre se concentre sur la manière dont l'IA peut stimuler
00:21la croissance. Bonjour à vous Guillaume Gralet. Bonjour Nadia. Heureuse de vous
00:25retrouver comme tous les vendredis ce sommet de l'IA donc à Akigali et
00:28cette question pourquoi ce rendez-vous est si important pour le continent
00:32africain ? Tout d'abord que c'est un rendez-vous
00:34historique c'est un sommet mondial de l'intelligence artificielle un petit peu
00:38dans la foulée que celui qui a eu lieu à Paris on était en 2000 au début 2025
00:43et puis celui de Bletchley Park au Royaume-Uni ça c'était l'année dernière
00:46l'idée c'est véritablement de rassembler des personnalités vous l'avez
00:50dit de plus de 90 pays pour parler de tout ce que peut apporter
00:54l'intelligence artificielle en matière de productivité mais également de
00:58prévision climatique de davantage pour la santé tout en gardant un tout petit
01:03peu un esprit critique en en prenant le meilleur et en permettant en fait que
01:07l'IA bénéficie à tous en tout cas c'est la promesse Nadia. Qui sont les
01:10grandes figures et les organisations attendues à cet événement ? Il y a
01:13beaucoup de personnalités politiques, plusieurs chefs d'état bien sûr, des
01:17personnalités économiques comme James Manika qui a un rôle très important chez
01:22Google il s'occupe entre autres de l'intelligence artificielle ou encore du
01:24quantique, Eric Schmidt l'ancien patron de la même entreprise mais ce que je
01:27trouve très intéressant c'est qu'il y a beaucoup de ce qu'on appelle des
01:30activistes c'est-à-dire des personnes très engagées, Joy Buolwini qui a longtemps
01:35travaillé aux Etats-Unis et qui a créé l'algorithmique Justice League c'est-à-dire
01:38qui met en garde contre tous les biais que peut refléter l'intelligence
01:42artificielle, des biais ratio, des biais genré, il y a également des personnes de
01:47Masakane qui on va y revenir mettre en avant la diversité des langues
01:51africaines mais également d'Ushahidi, vous savez Ushahidi c'est un projet
01:54participatif pour permettre de dresser une cartographie c'est un petit peu
01:57comme un google maps mais très ouvert, très open et c'est très intéressant à
02:02suivre. La preuve donc que l'IA n'est pas un
02:03sujet réservé aux Etats-Unis ou à la Chine, l'Afrique est déjà très active
02:07dans ce domaine. Oui c'est-à-dire qu'on aurait l'impression lorsqu'on regarde
02:11les toutes dernières actualités notamment des Etats-Unis, vous avez vu la
02:14possibilité de se créer sous forme de films d'animation avec les derniers
02:18modèles d'OpenAI ou encore la Chine dont elle ne sait pas véritablement ce
02:21que va se passer, ce qui va devenir de la branche occidentale de TikTok et bien
02:25que tout se passe entre la Chine et les Etats-Unis avec le modèle DeepSeek
02:28aussi qui consomme beaucoup moins d'énergie mais on le voit à travers des
02:31conférences de plus en plus nombreuses, de plus en plus présentes. J'avais eu la
02:34chance d'aller vous savez à la conférence Indaba, on en avait parlé
02:37ensemble Nabiha, l'année dernière c'était à Dakar à la fin de l'été et on
02:42voyait véritablement différents projets, différentes activités, on voit des images
02:46de Indaba notamment des activités très intéressantes de plusieurs
02:52entrepreneurs, entrepreneuses, les créatrices, on voit Karim Beghir là qui
02:55vient de parler qui a co-créé InstaDeep, qui l'a revendu à BioNTech et qui est
02:59très engagé dans la création de ces conférences Indaba. L'idée c'était de
03:03véritablement mettre en valeur toute la recherche africaine, une recherche très
03:08intéressante qui peut inspirer le monde entier, les créatrices de l'ELAPA
03:11elles mettent en avant la diversité des langues africaines et c'est extrêmement
03:15prometteur à l'avenir. On a véritablement l'impression que l'IA
03:20réinvente l'intelligence, que l'Afrique réinvente l'intelligence artificielle et
03:23que le monde entier on espère va en bénéficier. Donc très bonne nouvelle pour
03:26le continent c'est que l'Afrique prend de plus en plus d'autonomie.
03:29Oui c'est-à-dire que petit à petit, alors c'est peut-être un petit peu secret, on a
03:32du mal à le voir, mais petit à petit on le voit à travers les annonces de Kigali
03:35et bien l'Afrique est en train de se doter de toutes les briques qui vont lui
03:39permettre d'être une grande puissance de l'intelligence artificielle.
03:41C'est le cas par exemple à travers de nouvelles puissances de calcul, on l'a vu
03:45à travers des annonces d'une entreprise qui s'appelle Econet. Econet a promis
03:513000 GPU, vous savez ce sont les fameux processeurs graphiques qui au départ
03:54sont utilisés pour les jeux vidéo mais qui sont de plus en plus utilisés pour
03:57entraîner les modèles d'intelligence artificielle.
04:01On veut également plus de richesses, on en a parlé tout à l'heure à travers
04:05différentes langues, on a vu des annonces de modèles de langues qui seront
04:09disponibles en Swahili mais également en Kinyarwanda.
04:13Des startups qui veulent mettre cette richesse en avant, moins de biais, on en
04:18en a parlé tout à l'heure et puis plus de données. Les données dont on parlait
04:22avec le modèle Ushahidi, c'est extrêmement important parce que ça va
04:25permettre à ces intelligences artificielles d'être plus fines, moins
04:30gourmandes en énergie, ça c'est une autre promesse. On avait beaucoup parlé ces
04:33derniers mois des progrès de DeepSeek en Chine, on voit des modèles africains qui
04:38sont moins gourmands en énergie, c'est aussi une promesse des créatrices de
04:42l'ELAPA AI. Et puis pour revenir sur cette promesse, il y a une entrepreneuse
04:46qu'on suit qui s'appelle Kate Callow, qui est d'origine centrafricaine, qui a
04:49grandi en France, qui a travaillé aux Etats-Unis et qui avec son modèle Amini
04:53veut doter l'Afrique de ses propres données. Elle se trouve à Kigali et
04:59elle m'a raconté un tout petit peu ce qu'elle a retiré, elle adore cette
05:03ambiance. Elle va participer à une séance de clôture ce soir en présence
05:08de nombreuses personnalités mais j'ai voulu vous faire réécouter en réalité sa
05:11philosophie, pourquoi elle considère que c'est important que l'Afrique puisse
05:14s'appuyer sur ses propres données pour progresser à l'avenir. On l'écoute.
05:17Il faut savoir que toute transformation économique majeure commence avec la
05:23disponibilité de données de haute qualité et dans le cadre de l'Afrique, les
05:27données les plus importantes sont les données environnementales.
05:30Pourquoi ? Parce que 60% de la population africaine sont des agriculteurs,
05:35l'Afrique représente 35% des réserves de ressources naturelles du monde et
05:42l'agriculture aujourd'hui est le poumon des économies africaines. Et comment on
05:46fait ça ? On utilise une combinaison de technologies satellitaires, donc des
05:51données des satellites de la NASA, combinées avec de l'intelligence
05:55artificielle et nous fournissons ces données à des entreprises qui
05:59construisent ensuite des solutions pour le peuple africain.
06:03Et là on en vient à vos coups de cœur, à vous, autour de ce sommet.
06:06Oui, c'est-à-dire que j'ai vu pas mal de projets qui étaient présents à la
06:11conférence Indaba, qui sont présents lors de ces deux jours à Kigali,
06:15à travers notamment IndabaX. IndabaX, c'est faire revivre cette
06:19communauté, qui veut dire rassemblement à travers différentes initiatives et
06:24il y aura notamment plusieurs personnalités, plusieurs chercheurs et
06:28chercheuses de Africlimate.ai. Africlimate, on en avait aussi parlé
06:33ensemble, Nabiha s'est défendue par plusieurs chercheuses très intéressantes
06:37comme Sabrina Amrouch et en réalité l'idée c'est également, en s'appuyant
06:44de données sur chaque pays africain, c'est-à-dire qu'on peut parler de
06:48l'Afrique de manière globale et on voit véritablement un sentiment panafricain
06:51dans la construction de cette intelligence artificielle, mais il y a
06:54des spécificités qui reposent sur chaque pays et ce qui est très intéressant dans
06:57cette démarche, c'est aussi de mettre en avant la diversité de chaque culture, de
07:01chaque pays et là, avec des données les plus locales possibles, on va essayer non
07:06seulement d'avoir, de bénéficier le plus possible aux agriculteurs, mais
07:10d'anticiper des catastrophes climatiques et lorsque je parlais avec l'équipe
07:12d'Africlimate qui est sur place, elle me disait et bien lorsqu'on va
07:16travailler sur des pays comme le Kenya ou le Ghana, on va pouvoir adapter à
07:21d'autres régions qui sont confrontées à des défis similaires comme l'Asie du
07:24Sud-Est, là on voit à l'écran Sabrina, la chercheuse dont on parlait tout à
07:28l'heure, il y a d'autres chercheuses très intéressantes, je me permets de parler
07:31spécifiquement des chercheuses parce qu'il y a une étude qui est dévoilée, qui a
07:35été dévoilée hier à l'occasion du sommet de Kigali, de l'intelligence
07:38artificielle, qui a dit que les métiers féminins seraient les plus exposés au
07:43rassemblement, au bouleversement que promet l'intelligence artificielle et
07:46c'est pour ça qu'on a décidé, c'est un petit peu notre coup de coeur,
07:48Nadiya, à vous et à moi, de mettre en avant ces chercheuses parce
07:53qu'elles jouent véritablement un rôle moteur, peut-être encore plus que sur
07:56d'autres continents. Alors rapidement, je voulais vous parler de Amal Rahman-Triki
08:00qui va utiliser des modèles d'intelligence artificielle qui sont
08:04mis en avant aussi à travers différentes initiatives, soutenues par
08:07SmartAfrica, par IndabaX, qui vont pouvoir déceler certaines maladies comme
08:13le paludisme. Et puis il faudra suivre, alors ce que je trouve très intéressant
08:16à travers ces deux jours, ça sera le dernier coup de coeur, c'est qu'on va
08:19mettre en avant des chercheurs ou des chercheuses qui sont encore très peu
08:22connus. Il y a une personne à suivre, alors j'ai demandé une interview, je vous dirai
08:25quand ça sera possible, c'est LavenderBike. Ce que je trouve très
08:29intéressant, c'est quand on va s'appuyer sur ce savoir-faire, montrer que la
08:33croissance peut être aidée par cette intelligence artificielle, à condition
08:37qu'elle soit moins gourmande en énergie, plus respectueuse, et c'est là où l'IA
08:42africaine, on l'a vu dans les catastrophes climatiques, pourra
08:44véritablement inspirer le monde entier. En tout cas, c'est notre
08:48souhait à tous les deux. Merci beaucoup Guillaume, à la semaine prochaine et on
08:51retrouve cette chronique sur vos réseaux sociaux. Merci à vous, très très courte
08:54pause, à tout de suite pour la suite d'Autour du Monde.