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NewsTranscription
00:00...
00:00Bienvenue dans ce nouveau numéro de C'est-à-dire.
00:08A l'occasion de la semaine de la petite enfance,
00:11nous recevons Mme Félicité Coutouan.
00:13Elle est la directrice des établissements et services de protection
00:17de la petite enfance et des complexes sociaux éducatifs.
00:21Ensemble, nous parlerons des enjeux, des défis et des perspectives d'avenir
00:25pour une meilleure prise en charge de la petite enfance en Côte d'Ivoire.
00:28Bienvenue Mme Coutouan.
00:30Merci à vous.
00:31Alors, est-ce que vous pouvez nous présenter ce que c'est que la semaine de la petite enfance
00:37et son ou ses objectifs principaux ?
00:40La semaine nationale de la petite enfance est initiée depuis 2022
00:44à l'effet de mettre la petite enfance sous l'effet des projecteurs.
00:52C'est la petite cellule, c'est le petit membre de la cellule familiale,
00:57communautaire et de la société dans son ensemble.
01:01Mais en même temps, comme une petite graine, ce petit membre porte en lui
01:07tout le potentiel d'avenir de la famille, de la communauté et de la nation.
01:13Mme la ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant,
01:15Mme Nassane Batouré, depuis 2022, a accordé son crédit à la réalisation d'une semaine nationale
01:26de la petite enfance à l'effet de poser cette problématique au cœur du développement de la famille.
01:32En tant que ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant,
01:37il lui revenait toute la responsabilité de placer cette petite enfance au cœur du débat.
01:43Beaucoup de problèmes de protection de l'enfant,
01:46beaucoup de problèmes de santé de l'enfant,
01:48beaucoup de problèmes nutritionnels de l'enfant
01:50et de développement dans son ensemble se posent comme problématiques
01:54à laquelle il convient de porter des éléments de réponse concrets
01:58pour permettre à notre société qui veut se développer de manière harmonieuse de le faire.
02:04D'où la nécessité d'établir une tribune de communication, de discussion, de réflexion
02:11à l'effet de sortir donc des résolutions, des engagements et des financements
02:18pour assurer un développement harmonieux de la petite enfance.
02:21C'est tout l'enjeu qui est contenu dans cette semaine nationale de la petite enfance.
02:26Il s'agit de s'assurer du bon développement du capital lui-même
02:31qui sera celui-là qui va réaliser le futur de la Côte d'Ivoire.
02:37Et alors, de votre position, comment se porte le secteur de la petite enfance en Côte d'Ivoire ?
02:42Je ne peux pas dire que ce secteur se porte comme on l'aurait voulu,
02:47comme le veulent les dirigeants de notre pays,
02:50dans la mesure où l'ambition de notre président de la République
02:54c'est d'assurer un capital humain de qualité et de quantité.
02:59Aujourd'hui, selon le dernier recensement de la population de 2021,
03:04la tranche d'âge de 0 à 5 ans est constituée par plus de 3 millions de populations.
03:11Les études qui ont été réalisées nous montrent que c'est à peine 5 %
03:16de cette population qui bénéficie d'une garde d'enfants formellement reconnue
03:22par l'État de Côte d'Ivoire dans la qualité de la prise en charge des enfants.
03:28Mieux, la Côte d'Ivoire à ce jour enregistre un taux de pré-scolarisation
03:32de tout au plus 12 %.
03:34Il est donc difficile d'affirmer que le secteur se porte bien,
03:39même si des perspectives nous donnent d'espérer un lendemain
03:45plus prometteur que ceux d'aujourd'hui.
03:48Alors, promouvoir les services de garde d'enfants
03:51pour un développement harmonieux de la petite enfance
03:54et l'autonomisation de la femme, c'est le thème de cette semaine.
03:59Qu'est-ce qui est fait dans ce sens ?
04:02L'ambition de l'État de Côte d'Ivoire, c'est de faire un développement inclusif.
04:06Cela suppose la pleine participation des hommes et des femmes
04:11au développement à tous les niveaux.
04:14Nous savons également que dans ce contexte,
04:17la femme est celle-là qui assure la responsabilité de la garde du petit enfant.
04:23Mais il ne peut avoir de participation effective au plan économique
04:26que si la femme est déchargée de cette responsabilité de la garde de l'enfant
04:31pour s'offrir de quelques opportunités économiques
04:35pour réaliser à ce niveau aussi tout son potentiel de capacité
04:39à contribuer au développement économique.
04:42La problématique donc de la question de la garde de l'enfant se pose,
04:45de toute évidence.
04:47Aujourd'hui, la femme a eu beaucoup de droits acquis.
04:50Depuis l'adoption de la politique d'inclusion sociale et de genre,
04:56il y a beaucoup de droits qui ont été acquis à la femme.
04:58Elle a plus accès au marché du travail.
05:00Que ce soit en milieu rural ou en milieu urbain, en milieu rural,
05:04les femmes ont de plus en plus investi dans l'entrepreneuriat agricole.
05:09Il devient donc difficile, que ce soit en milieu rural comme en milieu urbain,
05:12de concilier vie professionnelle, vie active et vie de famille,
05:18notamment la garde de la petite enfance.
05:21Qu'est-ce qui a fait dans ce domaine ?
05:23Ce n'est pas une question qui est nouvelle dans la prise en charge du gouvernement ivoirien.
05:27Depuis les indépendances, des initiatives ont été prises.
05:31Les plus anciens se souviendront des jardins d'enfants, des maternelles,
05:35des centres de protection de la petite enfance, etc.
05:38Toutes ces initiatives constituent la manifestation en acte
05:42des différents engagements de l'État, du gouvernement de Côte d'Ivoire.
05:46Mais en dépit de tout ce qui a fait depuis des années,
05:50force est de constater que de ce point de vue,
05:53il y a encore des défis à relever.
05:57Et je pense que ces défis sont liés au fait que très rapidement,
06:01les droits des femmes à leur autonomisation se sont posés comme problématiques
06:05et en même temps, comme corollette conséquent,
06:09il y a la question de la garde du petit enfant
06:11qui devra être prise en compte pour ne pas contrarier
06:15toutes les perspectives que nous voulons engranger
06:18en termes de résultats de développement économique.
06:20– Alors, la semaine de la petite enfance a débuté le lundi 7 avril.
06:28Quelles sont les actions prévues pour cette semaine ?
06:31– Cette semaine, les activités, je voudrais préciser que ces activités
06:35se dérouleront sur tout le territoire national
06:39au travers de nos directions régionales
06:41qui sont disséminées sur l'étendue du territoire.
06:43– Pour ce qui concerne Abidjan, nous avons eu l'honneur de prendre part
06:48à la cérémonie officielle d'ouverture qui s'est déroulée hier au CPPE,
06:53donc au Centre de protection de la petite enfance d'Anono.
06:57– Excusez-moi, je vais arrêter.
06:58On va reprendre ça parce que vu que l'émission va être rediffusée plusieurs fois,
07:02si vous dites hier, ça va le lundi donner la date.
07:06– Donc, au menu de cette célébration, la cérémonie officielle le 7 avril
07:14au Centre de protection de la petite enfance d'Anono.
07:19– On va reprendre ça, vu que vous avez buté un peu.
07:21– Oui, si, si.
07:22– Donc, pour lancer les activités de cette fétivité,
07:26il y a donc la cérémonie officielle d'ouverture de la semaine
07:30qui se déroule au Centre de protection de la petite enfance d'Anono
07:37dans la commune du Cocody.
07:40Le lendemain, donc le mardi 8, une table ronde est prévue
07:45à l'effet de réunir tous les experts du domaine
07:48pour nous édifier sur ces questions, les élucider,
07:51et puis avec eux définir l'ensemble des axes de stratégie
07:56pour permettre à la Côte d'Ivoire de promouvoir
08:00ces services de garde d'enfants.
08:02On ne se contentera pas, donc, de s'arrêter
08:04après la cérémonie d'ouverture et de cette table ronde.
08:06Nous allons prendre notre bâton de palérin
08:08pour aller à la rencontre de ces enfants.
08:10Et nous irons dans la commune d'Abobo,
08:12plus particulièrement dans le village de Aikeikwa,
08:17où nous allons rencontrer les autorités coutumières.
08:22nous enregistrons dans notre répertoire
08:26que dans cette localité, on n'a pas de structure
08:28de protection de la petite enfance,
08:30de garde de la petite enfance,
08:32d'où le plaidoyer que nous allons faire
08:33auprès de ces populations pour qu'un espace
08:36soit dédié à la construction d'une infrastructure
08:39pour accueillir les enfants de l'âge de 0 à 5 ans.
08:44Ce sera donc une kermesse que nous allons organiser
08:46à cet effet pour réunir les enfants
08:48et passer toute une matinée avec eux.
08:51Au terme de cette troisième activité,
08:54le point de chute de notre célébration cette année
08:57pour ce qui concerne Abidjan,
08:59ce sera donc le centre de protection
09:01de la petite enfance de Kumansi, Mami Adjoa.
09:05Donc nous allons, comme je l'ai dit,
09:07c'est une activité itinérante
09:08qui va nous faire parcourir quelques communes d'Abidjan.
09:11Et là-bas, nous allons réaliser une activité
09:12d'importance majeure à notre sens.
09:14Il s'agit d'un festival de jeux éducatifs traditionnels.
09:19Nous réalisons cette activité en liaison
09:21avec le ministère du Tourisme
09:22où il s'agira de puiser dans le répertoire
09:27des jeux traditionnels qui existent
09:30pour permettre à nos encadreurs
09:32d'encadrer notre petite enfance,
09:34de les veiller sur la base de nos vertus,
09:37de nos valeurs culturelles.
09:38Ce sera donc la fin de cette semaine
09:41de la nationale de la petite enfance
09:43pour ce qui concerne Abidjan.
09:45À l'intérieur du pays,
09:46ce sera également des activités scientifiques,
09:48des activités récréatives
09:50et toutes autres choses
09:51qui nous permettront de communiquer
09:53sur les enjeux du développement
09:56de la petite enfance.
09:58Alors, on sait que le rôle des enfants
09:59et des communautés est primordial, central
10:02dans l'éveil de l'enfant.
10:05Comment vous les impliquez
10:06dans votre stratégie de communication
10:09et de sensibilisation ?
10:11Je pense que tout à l'heure,
10:12je viens de le dire,
10:13c'est une activité itinérante
10:15avec pour objectif d'aller au contact
10:17des communautés.
10:19D'aller au contact des communautés.
10:20Vous l'avez vu, j'ai dit qu'on allait aller,
10:22on ciblait un village au sein de la commune
10:24d'Abobo, un autre au niveau de Koumansi.
10:27Et bien entendu, il y a tous les villages
10:28Il y aura des messages adressés principalement.
10:31Donc, au leader communautaire,
10:32nous le savons, l'enfant appartient d'abord
10:34à sa famille, à sa communauté,
10:36avant d'appartigner à toute la communauté.
10:41Donc, il y a des contacts avec les parents
10:43que nous allons faire pour les instruire
10:46sur les modalités du plein développement
10:48de la petite enfance,
10:50à travers les questions de nécessité,
10:52d'un bon suivi de la grossesse,
10:54d'un accouchement en milieu hospitalier,
10:58d'une bonne nutrition de la petite enfance
10:59qui passe par la promotion
11:00de l'allaitement maternel,
11:02qui passe par les soins de santé
11:05qu'il faut apporter à l'enfant,
11:07qui passe également par son éducation
11:10et sa protection.
11:12Donc, ce sont les éléments de langage
11:14que nous utilisons à l'endroit des parents
11:17qui sont notre première cible,
11:19à l'endroit des leaders communautaires,
11:21et en définitive, à l'endroit de toutes les autorités aussi
11:24que nous rencontrerons lors de notre passage
11:28dans les différentes localités.
11:29pour amener tout le monde à se rendre compte
11:32que si nous avons un petit membre de la famille,
11:36il nous revient d'assurer son développement.
11:40Parce que, hélas, le petit enfant de 0 à 5 ans
11:42ne peut pas assurer lui-même son développement.
11:46Il faut d'autres acteurs en premier lieu,
11:49les parents, les familles, les communautés
11:51et la société dans son ensemble,
11:53y compris la société civile,
11:56y compris le secteur privé.
11:59C'est vraiment tous qui devons nous constituer
12:02pour travailler au développement de la petite enfance.
12:07Alors, en termes de défis,
12:08quels sont les plus urgents à relever
12:10pour garantir un développement harmonieux
12:13de l'enfant dès le bas âge ?
12:15Les défis sont de plusieurs ordres.
12:18Au plan structurel,
12:19nous parlons de services de garde d'enfants.
12:21Cela suppose qu'il y a des infrastructures
12:23qui existent en milieu rural
12:26et en milieu urbain pour accueillir l'enfant.
12:29Donc, nous devons travailler
12:30à augmenter l'offre de services, d'une part.
12:35Nous devons travailler également,
12:36parce qu'il s'agit de la petite enfance,
12:39travailler à assurer la qualité de l'offre
12:42et de le service de cet encadrement.
12:45Il s'agit de la petite enfance.
12:46Il ne faut pas la contrarié,
12:47il ne faut pas abîmer le potentiel.
12:49Il faut protéger ce potentiel avec les normes de qualité.
12:53Il faut également les ressources humaines.
12:56Sans ressources humaines, il n'y a pas de possibilité.
12:58Et donc, la question des ressources humaines
13:00est un défi énorme.
13:02Parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas suffisamment
13:04de ressources humaines pour assurer
13:06l'encadrement de la petite enfance.
13:08Bien entendu, l'autre défi demeure
13:11le défi des moyens.
13:13Donc, pas des moyens humains
13:14auxquels je viens de faire référence,
13:16mais des questions d'investissement financier,
13:19budgétaire dans ce secteur.
13:21Donc, c'est autant de défis qui existent.
13:23Et je voudrais, au-delà de tous ces défis,
13:25relever le fait d'une insuffisance
13:28de sensibilisation et de conscientisation
13:31des parties prenantes sur la question
13:34qui demeure une question majeure.
13:35J'allais en parler parce qu'on entend souvent dire
13:38qu'emmener les enfants dans une garderie,
13:44ça coûte cher.
13:45Qu'est-ce que vous pouvez répondre à ça ?
13:47Qu'est-ce que vous pouvez dire à ces personnes-là
13:50de la communauté qui considèrent que
13:52emmener un enfant à la garderie, par exemple,
13:55ça coûte trop cher, c'est pour ça qu'ils ne le font pas ?
13:58Mais j'ai envie de dire heureusement que ça coûte cher.
14:01Parce qu'il s'agit de l'enfant.
14:02Y a-t-il quelque chose qui nous coûte plus cher
14:05que nos enfants ?
14:06Rien du tout.
14:07C'est ce qui coûte plus cher.
14:08Donc, c'est tout à fait juste qu'on investisse
14:11le prix qu'il faut dans l'éducation de nos enfants,
14:14dans le développement de l'enfant.
14:17Il est plus important d'investir sur la vie de l'enfant
14:20que d'investir dans un véhicule,
14:22que d'investir dans une maison,
14:24que d'investir dans toute autre activité qui existe.
14:28Parce qu'on a des alternatives.
14:29Il n'y a pas forcément le privé.
14:30Je pense qu'il y a le public qui peut être plus accessible aussi.
14:34Mais même à ce niveau, ça a un coût.
14:36Il n'y a pas de gratuité dans la garde de l'enfant.
14:38Ce n'est pas possible.
14:39Parce qu'il faut créer l'environnement.
14:42Mais l'environnement suppose nécessairement un investissement.
14:45Et même aujourd'hui, je me rends compte que
14:47tous, autant que nous sommes parents,
14:49nous prenons de...
14:50Si nous avons réellement pris conscience
14:52que ce que nous avons de plus précieux,
14:54c'est nos enfants,
14:55moi, je ne vois personne qui a un bijou en diamant
14:57qui le jette n'importe où.
14:58Alors que l'enfant, ce n'est plus que le diamant,
15:00ce n'est plus que l'homérote,
15:01ce n'est plus que toutes les pierres précieuses.
15:03Donc, il n'y a pas de raison
15:04qu'on ne garde pas un lieu sûr
15:06nos petits-enfants.
15:08Donc, c'est cher, certes,
15:09mais c'est le prix à payer
15:10si nous voulons avoir un retour sur investissement
15:13dans la petite enfance.
15:15C'est une question de responsabilité parentale.
15:18Nous avons décidé de prendre la responsabilité
15:21d'avoir des enfants.
15:23Cette responsabilité, nous devons la porter jusqu'au bout
15:26en investissant ce qu'il faut
15:28dans le plein épanouissement du potentiel
15:31de cet enfant que nous avons.
15:34Et je dis, c'est un investissement
15:36qui ne déçoit pas quand il est bien fait.
15:39Quand un parent a pris celui de bien,
15:41de créer les conditions
15:43pour le bon développement de son enfant,
15:45mais le retour d'investissement,
15:47c'est de se rendre compte
15:49qu'on n'a pas vécu inutile
15:50parce qu'on a fait un homme plein.
15:53C'est ça la satisfaction
15:54pour laquelle il nous faut consentir
15:56les investissements.
15:57C'est cher, certes,
15:58mais ça en vaut la peine.
16:00Mais je veux quand même insister
16:01sur ce point-là
16:02parce qu'on rencontre quand même
16:05une frange de la population
16:06qui veut peut-être bien
16:08mais qui n'a pas forcément les moyens.
16:10Quelles sont les options pour ces personnes ?
16:12Dans la stratégie que nous envisageons,
16:14vous l'avez si bien dit,
16:16il y a les structures
16:16dans le domaine privé
16:18qui offrent des services
16:20de garde d'enfants.
16:21Il y a également des services publics
16:23qui offrent des services
16:24de garde d'enfants.
16:26Saut d'autres cieux,
16:26nous le savons,
16:27en faisant un benchmarking,
16:28on se rend compte
16:29qu'il y a plusieurs offres alternatives
16:31des services de garde d'enfants.
16:32Que ce soit en milieu rural
16:34ou en milieu urbain,
16:35il y a plusieurs types
16:36de services de garde d'enfants
16:37sur lesquels nous avons
16:39à réfléchir à ce jour.
16:40Il y a des possibilités
16:41de garde à domicile,
16:43des possibilités de garde
16:44sur les lieux de travail,
16:45sur les lieux de travail
16:46dans les marchés,
16:47dans les entreprises.
16:49C'est des possibilités
16:50qui existent,
16:51qui peuvent être étudiées.
16:53Mais il s'agit de mener
16:54la réflexion.
16:55Il faut utiliser
16:57toutes les possibilités
16:58qui existent
16:59pour offrir
16:59des espaces de garde d'enfants
17:01qui soient à moindre coût.
17:03Mais c'est ensemble.
17:05Parce qu'en milieu communautaire,
17:06on peut s'organiser.
17:07On n'est pas obligé
17:09d'avoir une structure privée
17:10avec toutes les commodités.
17:12Mais on peut s'organiser.
17:14Mais c'est ensemble
17:15qu'il faut le faire.
17:16Il faut absolument
17:17que les populations
17:18dans leur ensemble
17:19prennent conscience
17:20de la nécessité
17:21d'assurer la garde d'enfants
17:23pour que des investissements
17:24communautaires soient faits.
17:25Les mutuels de développement,
17:27les chefferies,
17:28que les collectivités décentralisées,
17:30les collectivités locales,
17:31notamment les mairies,
17:32les conseils régionaux,
17:34acceptent de prendre
17:36le transfert des compétences
17:37de l'État
17:38qui leur ont été dévolues
17:39pour les mettre au service
17:40de la création
17:42des services
17:43de garde d'enfants.
17:44Je tiens à rappeler
17:45que dans un premier temps,
17:47les jardins d'enfants
17:48ont été construits
17:49par les mairies.
17:50On peut revenir à cela,
17:52à des coûts
17:53qui seront certainement
17:54plus abordables
17:54que ceux du secteur privé.
17:56Très bien.
17:57Alors nous allons conclure
17:58sur ça.
17:59Est-ce que vous avez
18:00un message à adresser
18:02à la population
18:04en cette semaine
18:05de la petite enfance ?
18:07Le message que j'ai envie
18:08de lancer,
18:10c'est vraiment
18:10d'être le porte-voix
18:11des enfants.
18:13Le petit enfant
18:14de 0 à 5 ans
18:16a envie de vivre,
18:20a envie de faire
18:20son entrée dans ce monde
18:21avec toutes les chances,
18:24toutes les chances
18:25en matière de santé,
18:27en matière de nutrition,
18:29en matière de protection,
18:31en matière d'éducation.
18:32Ce sont ces droits
18:34et il convient
18:35que ces chances
18:37et ces opportunités
18:38leur soient données.
18:40C'est le cri
18:41du cœur des enfants
18:41que je veux relayer
18:42sur ces antennes.
18:44Parents,
18:46chefs de famille,
18:47chefs de communauté,
18:48leaders communautaires,
18:50hommes politiques,
18:51administratifs,
18:53qui que nous soyons,
18:54responsables d'entreprises,
18:55nous avons des responsabilités
18:56sociétales.
18:58Et ces responsabilités,
18:59ces engagements,
18:59puissent être entendues
19:02la voix des petits-enfants
19:04de Côte d'Ivoire
19:05qui sont notre avenir.
19:07Ils en appellent à nous.
19:09C'est jour après jour
19:10que nous voyons les enfants
19:11qui sont dans nos maisons
19:13faire l'objet
19:14de maltraitance
19:15par les nonos,
19:16faire l'objet
19:17de violences diverses,
19:18faire l'objet
19:19de viols,
19:20faire l'objet
19:21de toutes sortes,
19:22sans avoir les moyens
19:23de se défendre tout seul.
19:25Ces enfants en appellent
19:26à chacun de nous
19:27pour que l'opportunité
19:30leur soit donnée
19:31d'épanouir
19:32ce plein potentiel
19:33qui est le potentiel
19:35du développement
19:35de notre nation.
19:38Je voudrais que nous puissions
19:39tous nous mobiliser
19:40pour constituer
19:41un partenariat.
19:43Nous en appelons
19:43aux hommes de la communication
19:44et des médias
19:45pour relayer la voix
19:47de cette petite enfance
19:48qui a besoin d'être entendue
19:49à tous les niveaux.
19:51Nous en appelons
19:52aux leaders communautaires
19:53pour qu'ils en fassent
19:55une cause à défendre.
19:56Nous en appelons
19:57aux leaders religieux
19:58pour qu'une communication
20:00soit faite
20:01sur la base
20:02du Coran,
20:04de la Bible
20:05et de toutes sortes
20:06de livres religieux
20:07qui partout
20:09conviennent
20:10que l'enfant mérite.
20:11Attention,
20:12nous en appelons
20:13également
20:13l'attention
20:14de nos gouvernants
20:16pour qu'une place
20:18de choix
20:18soit accordée
20:20à la petite enfance
20:21qui ne demande
20:22qu'avoir des bras
20:24qui s'ouvrent
20:24pour les embrasser
20:25et les protéger.
20:27Merci beaucoup
20:28Madame Coutouan.
20:29Je rappelle que
20:30vous êtes
20:31la directrice
20:32des établissements
20:32et services
20:33de protection
20:34de la petite enfance
20:35et des complexes
20:36sociaux éducatifs.
20:38On retient
20:39que la petite enfance
20:40est une étape décisive
20:41de la vie humaine.
20:42Nous espérons
20:43que cette semaine
20:44sera l'occasion
20:45d'accroître
20:46la mobilisation
20:47autour de cette cause
20:48essentielle.
20:50Merci de nous avoir suivi.
20:51L'information continue
20:52sur cette info
20:53et sur
20:54www.cetinfo.ci
20:57Sous-titrage Société Radio-Canada
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