Réactions de deux porteurs d'une Scic à Vencorex après le rejet du projet par le tribunal de commere de Lyon - Manifestation pour demander plus de moyens pour soutenir les enfants scolarisés à la Villeneuve - La 89ème foire de Rameaux débute samedi à Grenoble.
Le tribunal de commerce de Lyon a rejeté le projet de société coopérative d'intéret collectif pour Vencorex. La reprise de l'entreprise de chimie de Pont de claix est attribuée à une filiale du chinois Wanhua. Les réactions dans ce JT de Séverine Dejoux et Olivier Six.
Au regard de la situation sociale du quartier, parents d'élèves et personnels des établissements scolaires de la Villeneuve demandent les mêmes moyens que les écoles et collèges classés en éducation prioritaire.
Plus de 90 manèges et stands sur la grande esplanade de Grenoble pour 3 semaines de foire des Rameaux, dont 2 semaines de vacances de printemps. Un véritable village dans la ville avec 1400 personnes installées sur place.
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Le tribunal de commerce de Lyon a rejeté le projet de société coopérative d'intéret collectif pour Vencorex. La reprise de l'entreprise de chimie de Pont de claix est attribuée à une filiale du chinois Wanhua. Les réactions dans ce JT de Séverine Dejoux et Olivier Six.
Au regard de la situation sociale du quartier, parents d'élèves et personnels des établissements scolaires de la Villeneuve demandent les mêmes moyens que les écoles et collèges classés en éducation prioritaire.
Plus de 90 manèges et stands sur la grande esplanade de Grenoble pour 3 semaines de foire des Rameaux, dont 2 semaines de vacances de printemps. Un véritable village dans la ville avec 1400 personnes installées sur place.
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00:00Générique
00:00Le tribunal de commerce de Lyon rejette le projet de société coopérative d'intérêt collectif pour Vancorex.
00:14La reprise de l'entreprise de chimie est attribuée à une filiale du chinois Wanois.
00:18Les réactions dans ce JT de Séverine Dejoux et Olivier Six.
00:22On regarde la situation sociale du quartier.
00:24Les parents d'élèves et personnels des établissements scolaires de la Ville Neuve demandent les mêmes moyens que les écoles et collèges classés en éducation prioritaire.
00:33Et puis plus de 90 manèges estondent sur la grande esplanade de Grenoble pour trois semaines de foire des rameaux à partir de samedi.
00:40Un véritable village dans la ville avec 1400 personnes installées sur place.
00:46Bonsoir à toutes et à tous. Bienvenue dans ce JT du jeudi 10 avril 2025.
00:51La enquête du lundi au vendredi à partir de 18h, l'essentiel de l'actualité du Grand Grenoble.
00:57C'était devenu l'un des symboles de la perte ou non de souveraineté industrielle ces derniers mois.
01:02L'info de la journée, c'est bien sûr la décision du tribunal de commerce de Lyon qui a finalement choisi le projet de reprise de Vancorex par Borzochem,
01:10filiale hongroise du groupe chimique chinois Wanois.
01:13Une offre qui ne prévoit la reprise que d'un seul atelier, 54 personnes alors que 450 travaillaient dans l'entreprise au moment de l'annonce du redressement judiciaire en septembre dernier.
01:24Cet après-midi, les porteurs du projet de société coopérative, syndicalistes, entrepreneurs et représentants de collectivités, ont réagi devant l'entrée de la plateforme chimique.
01:33« C'est pas normal, 110 ans, une entreprise qui a 110 ans, elle ne doit pas fermer comme ça. Et voilà, le coup près est tombé, on est tous virés. 54 personnes, c'est quoi ? C'est rien.
01:44C'est rien, sur 464, c'est que dalle. Merci au gouvernement, merci à monsieur Macron, merci à tous ses ministres. De merde, de merde, je dis bien de merde.
01:54C'est pas normal qu'une usine ferme.
01:56« Désolée, il n'y a pas que l'usine. Il y a ma commune, il y a toutes les communes aux alentours. Il y a un impact dessus. Il y a certains magasins qui vont fermer. C'est horrible, c'est horrible.
02:09Le gouvernement ne se rend pas compte de ça. Ils se foutent, ils ne veulent pas de la chimie. C'est ce qu'ils ont voulu. »
02:26Un véritable gâchis, en fait, parce qu'on avait trouvé un modèle.
02:31Donc on nous a quand même bien enfumé depuis des mois, en fait, sur la réalité de la situation financière.
02:37On nous parlait de 300 millions, puis finalement, on finit à 120.
02:40Et 120, un industriel indien en mai 45.
02:46La région a dit qu'elle était OK pour l'investissement.
02:53Et puis, vous avez des banques qui suivaient.
02:55Et l'État avait dit du 1 pour 1.
02:57Donc l'affaire était faite.
02:58Pour moi, il y a un sujet, je le dis, il y en a qui auront à rendre des comptes sérieusement sur tout ça, sur cette séquence.
03:04C'est 8 mois.
03:06On va revenir dans ce sujet, avec ce sujet, bien sûr, dans quelques minutes, avec mes invités.
03:11À la Ville-Neuve de Grenoble, ce sont des personnels éducatifs de plusieurs écoles et collèges du quartier
03:17qui se sont réunis ce matin pour demander plus de moyens.
03:21Ils estiment que pour ces établissements, qui ne sont pas classés en éducation prioritaire,
03:25malgré une misère sociale grandissante,
03:28le compte n'y est pas, surtout en matière d'inclusion scolaire,
03:30alors que la loi fête cette année ses 20 ans.
03:33Ce qui manque impacte tous les corps scolaires.
03:37Donc à la fois les élèves qui n'ont pas de difficultés,
03:39mais qui ont un niveau scolaire faible à cause de ça,
03:42et les maîtresses qui sont constamment à bout, émotionnellement et physiquement,
03:46à cause de ce manque des moyens.
03:48En particulier, une des propositions immédiates,
03:51ça serait plutôt d'obtenir que certaines écoles,
03:53qui ont en besoin une population de ce type-là,
03:57puissent retourner dans les dispositifs REP,
03:58qui a été éliminée au cours des années pour des raisons diverses,
04:02mais qui est adaptée au type de population et au type d'école dont on parle.
04:07On est empêchés d'enseigner.
04:09On a beaucoup, beaucoup d'élèves à gérer,
04:11qui sont très, très compliqués,
04:13sans avoir les aides d'AESH,
04:16ou alors qui ne sont pas encore notifiés.
04:18On va continuer à s'organiser
04:20pour pouvoir donner encore de la suite à ce mouvement,
04:23essayer de voir si les écoles des Chiroles veulent se joindre aussi à nous.
04:27Il y a eu pas mal d'idées qui ont été émises,
04:29mais ça demande encore de l'organisation,
04:31mais on va continuer.
04:32Ils appellent à une nouvelle journée de mobilisation le 5 mai
04:36et un rassemblement devant le rectorat.
04:38Ça va un peu mieux pour les enseignants du collège Louis-Lumière,
04:42des Chiroles,
04:42qui reprendront les cours vendredi matin.
04:45Après quatre semaines de grève,
04:47les 25 grévistes ont décidé de suspendre leur mouvement
04:50et d'accepter l'enquête administrative
04:52qui leur a été proposé à l'issue de leur rendez-vous
04:54avec la direction des services départementaux de l'éducation nationale.
04:58Les profs et personnels dénoncent depuis l'arrivée
05:00d'un nouveau chef d'établissement il y a deux ans,
05:02un management toxique et autoritaire
05:04qui engendre de la souffrance au travail.
05:06Une pomme d'amour et ça repart.
05:09À partir de samedi,
05:10vous pouvez aller vous changer les idées
05:12à la 89e foire des Rameaux à Grenoble.
05:15Ne vous étonnez donc pas d'entendre dans l'après-midi
05:17des sons de boulet de canon.
05:19Les inspections ont presque toutes été faites
05:21pour permettre d'accueillir dans les meilleures conditions
05:23les plus de 400 000 visiteurs
05:25qui devraient se presser dans les allées.
05:27Jusqu'au 4 mai,
05:29des aménagements horaires ont aussi été prévus
05:31pour les riverains.
05:32Pas plus de 1h du matin,
05:33les vendredis et samedis.
05:36L'objectif, c'est que ça soit aussi réussi que possible,
05:38qu'on ait autant de visiteurs que possible,
05:40que tout puisse se passer dans les meilleures conditions,
05:42dans un climat serein avec les riverains,
05:44dans un climat serein avec les différentes autorités de l'État
05:48et les différentes collectivités locales.
05:49Tout a été bien préparé pour ça.
05:51Logiquement, ça devrait se passer le mieux possible,
05:55même si, bien entendu,
05:56nous invitons tous les clients de la foire
05:58à bien vouloir se rendre sur place à vélo
06:00ou en transport en commun
06:01pour éviter les effets de congestion
06:02et les difficultés liées au stationnement dans le quartier.
06:05Nous devrions avoir une météo assez clémente,
06:07ça tombe pendant les vacances scolaires
06:08et donc les familles pourront profiter
06:10à plein de la foire des Rameaux.
06:12C'est notre première foire de l'année pour beaucoup,
06:14donc on fignole un petit peu,
06:15on a quelques-uns qui ont mis quelques nouveautés,
06:17donc on les ajuste.
06:20On y sera encore jusqu'à samedi matin avant l'ouverture,
06:23on sera encore sur nos stands, je pense.
06:25Comme elle est vachement en avance,
06:26la foire, cette année,
06:27on a quand même deux semaines de vacances complètes
06:28en fin de foire
06:29et avancer dans le temps,
06:32donc le beau temps devrait être de la partie.
06:33On a le 1er mai,
06:35normalement ça devrait être un bon cru,
06:36donc on espère que le public sera présent
06:39et nombreux.
06:40En raison de la foire,
06:42l'arrêt de Tramani-Fratellini est fermé jusqu'au 15 mai.
06:46Les travaux de réaménagement de l'esplanade
06:48débuteront dans la foulée.
06:51La claque, ce jeudi matin,
06:52le tribunal de commerce de Lyon
06:53a donc fermé la porte au projet de reprise
06:56de Vancorex,
06:56son société coopérative d'intérêt collectif
06:59et préférée,
07:00l'offre du chinois.
07:00On en parle avec deux personnes
07:03qui étaient engagées
07:03dans ce projet de ski
07:05qui est à Séverine Dejoux.
07:06Bonsoir.
07:07Bonsoir.
07:07Vous êtes représentante CGT
07:09de Vancorex à vos côtés.
07:11Olivier Six, bonsoir.
07:12Bonsoir.
07:12Vous êtes, vous, le patron de CIC Orio,
07:15une entreprise basée à Champs-sur-Drac
07:17spécialisée dans l'ingénierie
07:19et la réalisation d'installations mécaniques.
07:22Après l'audience la semaine dernière,
07:25est-ce que vous étiez plutôt confiant ?
07:26Écoutez, on avait un projet
07:30qui nous semblait extrêmement solide.
07:33On était plutôt confiants
07:34parce qu'on avait exposé tout ça
07:36auprès du tribunal.
07:37Maintenant, on savait qu'en face,
07:38on avait une offre qui était financée
07:40et ferme.
07:42Nous, on demandait un délai,
07:43quelques semaines.
07:44Donc, évidemment,
07:45on était dans l'attente de ce jugement.
07:47Le tribunal a donc estimé
07:49que l'offre de SCIC n'était pas solide,
07:52qu'il n'y avait pas d'engagement financier signé.
07:55Il vous a manqué du temps ?
07:56Oui, il nous a manqué quelques heures.
08:01Et ce soir, le sentiment,
08:03c'est un véritable sentiment de gâchis
08:05parce qu'on a là l'exemple concret
08:09d'un projet parfait.
08:13C'est-à-dire qu'on avait de quoi
08:15reconstruire une entreprise dynamique,
08:19innovante, sur un marché porteur
08:20qui est celui des isocianates.
08:23C'est pour ça, d'ailleurs,
08:23que les Chinois sont intéressés
08:24par ce marché.
08:26On avait de quoi sauver
08:27toute la chaîne sel,
08:29chlore et isocianate
08:30de cette plateforme,
08:32voir si c'est une véritable pépite.
08:33On amène du sel
08:34par un tuyau,
08:36on prend de l'électricité
08:37dans les barrages
08:38et on en fait du chlore.
08:39Et derrière,
08:39on en fait des produits chimiques.
08:40Donc, il y avait tout ce qu'il fallait
08:43au niveau du projet
08:46pour que ça marche.
08:48On avait les financements,
08:51on avait trouvé les 120 millions d'euros nécessaires.
08:55Il nous fallait 20 millions à très court terme.
08:5720 millions, c'est à peine ce que l'État va payer
08:59pour les indemnités de licenciement.
09:01On a eu cette semaine l'apport
09:03d'un industriel indien
09:05qui nous a fait confiance.
09:07Et c'est un véritable gâchis.
09:10Alors, il s'est manifesté,
09:11cet industriel indien,
09:12mercredi, en tout cas,
09:13ça a été connu du grand public.
09:15Mercredi, pourquoi pas plus tôt ?
09:17C'est peut-être ça qui a pêché, finalement.
09:19Parce que les juges,
09:20ils avaient peut-être déjà pris
09:21leur décision mercredi.
09:22Alors, c'est sûr que ça fait des semaines
09:24qu'on avance, qu'on discute.
09:26On a remué ciel et terre.
09:28On a aujourd'hui une unanimité complète
09:31sur ce projet.
09:33Et effectivement, il a fallu quelques temps
09:35pour qu'on arrive à trouver ces financements.
09:39Effectivement, c'est arrivé mercredi.
09:40Ce qui est juste inadmissible, intolérable
09:44et dégoûtant, c'est qu'aujourd'hui,
09:48à quelques heures près,
09:50on a détruit une industrie,
09:52on a détruit des capacités,
09:54on a détruit la possibilité
09:55de construire un avenir industriel,
09:57on a détruit des centaines d'emplois
09:59dans le futur pour nos enfants.
10:01On est vraiment sur un système
10:03qui ne tient plus la route.
10:08J'ai vu pendant ces semaines,
10:11les semaines où on a travaillé
10:13avec Séverine, avec ses collègues,
10:15tous les ingrédients qui font
10:17qu'aujourd'hui, on a détruit
10:18l'industrie française
10:19et tous les ingrédients qui font
10:21qu'aujourd'hui, on ne pourra pas
10:22réindustrialiser ces pays
10:23si on ne change pas fondamentalement
10:25notre système.
10:26Aujourd'hui, on ne nous a parlé
10:28pendant ces dernières semaines
10:29que de risques.
10:29« Attention, vous allez prendre des risques.
10:31Attention, votre projet ne va pas tenir.
10:33Attention, ce n'est pas faisable. »
10:35Ce n'est pas possible.
10:36On ne pourra redévelopper l'industrie
10:39que si on y met un esprit entrepreneurial,
10:42que si on accepte de prendre des risques,
10:44d'aller de l'avant.
10:46Et ce qu'on a vu,
10:47ce sont des intérêts individuels,
10:49ce sont des gens qui ont
10:50une vision très court-termiste,
10:53qui regardent leur périmètre,
10:55qui ne veulent pas prendre de risques.
10:56Et clairement, on a vu tout ce qui pouvait
11:00aujourd'hui empêcher une industrie
11:03de se développer.
11:04Et on en est là aujourd'hui.
11:05C'est un énorme gâchis,
11:06un immense gâchis.
11:07Alors, Séverine Dejoux,
11:08vous aviez pu convaincre Olivier Six,
11:11mais également de nombreuses collectivités,
11:14et pas seulement celles
11:15directement concernées,
11:16les députés de tout le territoire,
11:19également qui avaient déjà fait des promesses,
11:22et puis des personnalités politiques
11:24qui se sont déplacées.
11:27C'est vrai que...
11:28Alors, ça avait pris un peu
11:28une allure politique,
11:30finalement, ce combat,
11:31mais c'est vrai que ça laisse
11:33un peu pantois.
11:35C'était un dossier
11:36qui faisait l'unanimité, en fait.
11:38On a réussi à convaincre
11:40toutes ces personnes,
11:41parce qu'en fait,
11:42le fond du dossier
11:43faisait l'unanimité.
11:46Chaque personne à qui on a exposé
11:47le projet
11:48était convaincue
11:49qu'on pouvait faire quelque chose.
11:50et la seule personne,
11:52j'ai envie de dire,
11:53qui n'y a pas cru,
11:54c'est le ministre de l'Industrie.
11:56Le ministre de l'Industrie
11:56ne nous a pas suivi.
11:58Il est arrivé tard
11:59et j'ai envie de dire,
12:00il ne s'est même pas
12:01complètement engagé,
12:02à la date.
12:04Donc, oui, en effet...
12:06Ça aurait pu changer les choses
12:07si le ministère
12:08avait été de votre côté ?
12:09Bien sûr,
12:10on a manqué
12:11d'un support
12:12du gouvernement,
12:14des services de Bercy,
12:15qui ont été,
12:16comme le disait Olivier
12:17il y a quelques instants,
12:18plutôt à nous dire
12:19vous allez prendre des risques,
12:20que c'est compliqué,
12:21etc.,
12:22plutôt que de nous donner
12:23des éléments pour avancer
12:25ou bien des outils.
12:28Finalement,
12:29cette proposition de SKIC,
12:31vous y croyez vraiment
12:32ou c'était pour dire
12:33on essaye tout,
12:34on se lâche ?
12:36Ah non,
12:36mais en fait,
12:36c'est plus qu'on y croyait.
12:37C'est que si on avait eu
12:39ces semaines,
12:40ces quelques semaines,
12:42mais on était sûr
12:43que ça allait marcher.
12:43Vous,
12:44vous n'engagez pas
12:45à la légère,
12:46vous êtes un entrepreneur
12:47qui a monté plusieurs boîtes.
12:48Mais moi j'ai une entreprise,
12:49j'ai 200 personnes,
12:50j'ai racheté déjà
12:51une dizaine d'entreprises
12:52dans ma vie,
12:53je sais que ce projet
12:54il est viable,
12:55je sais qu'il est assis
12:55sur un marché
12:56qui a un marché
12:57de spécialité
12:58avec des clients européens
12:59qui ont besoin
13:00de ces produits.
13:02On parle quand même
13:03des produits
13:03qui vont sur les avions
13:04pour leur permettre
13:05de voler à moins 80
13:07et d'atterrir
13:07à plus 80 dans le désert.
13:08On est sur un véritable marché.
13:12C'est-à-dire qu'il faut
13:13arrêter de croire
13:14qu'on ne peut pas
13:15faire d'industrie en France.
13:16On a tout ce qu'il faut.
13:18On n'est pas en train de dire
13:18là on ferme une mine de charbon
13:20parce qu'il n'y a plus de clients.
13:21On est en train de dire
13:21on est sur un marché porteur,
13:23un marché d'avenir.
13:24On a un environnement
13:26comme on l'a dit tout à l'heure
13:26entre la mine de sel,
13:28l'électricité autour,
13:29des salariés motivés.
13:30On a tout ce qu'il faut.
13:32C'est inadmissible
13:33qu'on n'y arrive pas.
13:34C'est un échec national français.
13:37Et il faut absolument
13:37qu'on change tout ça.
13:38Il faut arrêter de penser
13:39qu'on ne peut pas,
13:40que seuls les étrangers peuvent.
13:42Il faut renverser la table
13:44sur l'industrie.
13:45Ce n'est pas possible.
13:47Finalement,
13:48qu'est-ce que les salariés
13:49vont devenir ?
13:50Il y a un plan social
13:51qui avait été déjà négocié.
13:53Certains se disent même
13:54finalement c'est peut-être
13:56mieux comme ça.
13:57Qu'est-ce que vous leur dites ?
13:58C'est normal qu'après
13:59huit mois d'incertitude,
14:01les salariés soient
14:02dans des états émotionnels
14:04compliqués.
14:05On a fait les montagnes russes
14:06sans arrêt.
14:07C'est-à-dire qu'on a eu de l'espoir
14:08et puis on nous a dit non,
14:10il y a un premier plan
14:11de licenciement.
14:12Puis à nouveau cet espoir
14:13et ça tombe encore.
14:15Donc voilà,
14:16chacun voit
14:16sa situation personnelle
14:19et se projette maintenant.
14:20Parce qu'aujourd'hui,
14:21la réalité,
14:22c'est qu'on va avoir
14:2330 emplois
14:24qui vont être transférés
14:26chez Boursot-Quem,
14:27peut-être 24 de plus
14:28au volontariat.
14:30Et c'est tout.
14:30Et cette entreprise
14:32de 54 personnes,
14:33elle va pouvoir fonctionner
14:34alors qu'il n'y a plus
14:35tous les fournisseurs,
14:37les autres ateliers autour ?
14:39Alors,
14:39c'est une des problématiques
14:41qu'on soulève depuis un moment
14:42puisqu'en effet,
14:43il n'y aura plus de gestion commune
14:44de la plateforme.
14:45Et ça,
14:46c'est quand même
14:46un problème
14:48pour le territoire
14:49parce que ça veut dire
14:49qu'on ne va pas voir
14:51très rapidement
14:52arriver de nouvelles entreprises
14:53sur cette plateforme.
14:54Et au-delà de ça,
14:56il y aura toute la problématique
14:57de démantèlement
14:58et de dépollution
14:59puisque cette plateforme,
15:00elle n'appartiendra plus à personne.
15:01Et donc,
15:02voilà,
15:02on va avoir de gros enjeux
15:03sur cette plateforme.
15:04Donc,
15:05on a des salariés
15:06qui vont...
15:06Oui,
15:06ça revient à qui après ?
15:07C'est à l'État de dépolluer ?
15:09À qui appartient cet espace ?
15:12Ça va finir par revenir
15:13aux collectivités,
15:13bien évidemment.
15:14C'est aussi pour ça
15:15que les collectivités
15:16se sont mobilisées.
15:17Il y avait un enjeu
15:18sur l'emploi,
15:20sur la plateforme
15:21et bien au-delà.
15:22Et puis,
15:23il y a cet enjeu
15:23de pollution
15:24et puis de cette friche industrielle
15:27qui va nous rester sur les bras.
15:28Donc,
15:29cette histoire,
15:30ça peut aussi
15:31au-delà
15:32de Vancorex ?
15:34La dame le disait tout à l'heure,
15:35c'est tout un tissu économique
15:37qui peut être impacté
15:38non seulement
15:38sur la plateforme chimique
15:39mais même
15:40des restaurants,
15:41des commerces
15:42à Pont-de-Clé,
15:43à Jarry,
15:43autour ?
15:44Clairement,
15:45on a encore entendu
15:46le ministre hier
15:47dire non,
15:48mais c'est pas
15:49un gros enjeu,
15:51c'est à peine 450 emplois.
15:53C'est déjà assez compliqué
15:54de dire ça.
15:54Mais non,
15:55non, non,
15:55derrière,
15:56il y a des sous-traitants,
15:58il y a presque trois fois plus
16:00de sous-traitants
16:01que de salariés
16:03parce qu'il y a des gens
16:03qui font la maintenance,
16:04il y a des gens
16:04qui font le transport,
16:05il y a des gens
16:05qui font les accueils,
16:07il y a énormément
16:08de sous-traitants
16:09sur la plateforme
16:09et puis derrière
16:10ces sous-traitants,
16:11il y a encore
16:11d'autres personnes
16:12qui travaillent.
16:13C'est-à-dire que nous,
16:13quand on fait
16:14une structure métallique
16:15ou quand on réparole
16:16une structure métallique,
16:16on va acheter du métal
16:17à des gens
16:18qui fournissent ce métal,
16:19on va acheter
16:20de la soudure
16:21à des gens
16:22qui fournissent
16:23de la soudure,
16:24c'est toute une chaîne
16:25en fait.
16:25Et quand on dit
16:26que derrière
16:26ces 450 emplois,
16:28il y a des milliers
16:28d'emplois,
16:29c'est qu'en fait
16:30ces 450 emplois
16:30qui créent des produits,
16:32qui les exportent,
16:34mais derrière,
16:35il y a effectivement
16:35ces 450 premiers emplois,
16:37il y a tous les gens
16:37qui travaillent derrière
16:38et puis après,
16:39il y a effectivement
16:39toute l'économie locale.
16:41L'industrie,
16:42c'est juste hyper important,
16:44c'est-à-dire que derrière
16:44un emploi industriel,
16:45il y a des dizaines
16:46d'emplois induits,
16:47des commerçants,
16:48des fournisseurs,
16:49des sous-traitants.
16:50Donc il faut arrêter
16:51de dire que ce n'est pas grave
16:52de perdre 450 emplois
16:53industriels.
16:54C'est un fleuron industriel,
16:55c'est des dizaines d'années.
16:57On peut détruire une usine
16:58en trois mois
16:59comme ça a été fait là.
17:00Il faut des dizaines
17:01d'années
17:01pour reconstruire.
17:03Et là,
17:03c'est un énorme gâchis.
17:05C'est pour ça
17:05que le sentiment de dégoût,
17:07même au-delà
17:08de la colère,
17:08est là.
17:09Il n'y a pas de recours
17:10devant le tribunal
17:12de commerce ?
17:13Pas de notre part, non.
17:14Donc en fait,
17:15qu'est-ce que vous espérez ?
17:17Que peut-être ça serve
17:18d'exemple
17:18et que ça soit
17:19un électrochoc ?
17:20Exactement.
17:20Aujourd'hui,
17:21malheureusement,
17:22c'est fini pour Vancorex.
17:25Il y a de très grandes chances
17:26que ça soit fini
17:27pour la plateforme
17:28et pour la filière Chlor ici.
17:30Par contre,
17:31clairement,
17:31il faut que ça n'arrive
17:32plus jamais.
17:33Plus jamais.
17:34C'est-à-dire que
17:34ce qui s'est passé
17:35depuis des dizaines d'années,
17:36ce qui s'est passé
17:37depuis quelques mois,
17:38le fait qu'on n'ait pas réussi
17:39à sauver une entreprise
17:40qui est viable
17:41avec tout ce qu'il faut
17:43pour que ça marche,
17:43le fait qu'on n'ait pas réussi
17:44à faire qu'au dernier moment,
17:46malgré les appuis,
17:47malgré un industriel
17:48qui arrive,
17:49malgré une volonté farouche
17:50de tout le monde,
17:51mais tout le monde,
17:52depuis l'habitant de Pont-de-Clé
17:54jusqu'au sommet de l'État,
17:56depuis la CGT
17:57jusqu'au patronat,
17:58depuis la gauche
17:59jusqu'à la droite,
18:00tout le monde veut.
18:01Et tout le monde,
18:01ce soir,
18:02a l'impression
18:02d'avoir fait de son mieux
18:03dans le sujet.
18:04D'accord ?
18:04On demande au juge,
18:05on demande à l'État,
18:06on demande à...
18:07Tout le monde va dire
18:09on a fait de notre mieux,
18:10on a fait ce qu'on pouvait,
18:10on n'a pas pu.
18:11Mais il faut arrêter de dire ça.
18:13Il faut arrêter.
18:14Impossible n'est pas français,
18:15on le dit.
18:16Aujourd'hui,
18:16si malheureusement,
18:17impossible a été français,
18:19et il faut que ce cas
18:19avant Corex serve d'exemple,
18:21que ça n'arrive plus jamais.
18:23Plus jamais.
18:24Merci.
18:25Bonoui souhaitait rajouter quelque chose ?
18:26Je pense qu'on va mettre
18:27à profit cette expérience
18:28pour en tirer les conséquences
18:29et puis voir comment,
18:31à l'avenir,
18:31on pourra faire mieux.
18:33Alors,
18:33pas avant Corex,
18:34mais ailleurs.
18:35Merci beaucoup.
18:36Merci d'être venu
18:38nous expliquer tout ça.
18:39Merci.
18:39Retour de l'actu dans une heure
18:41et en replay sur
18:42télégrenoble.net.
18:43Encore du soleil
18:44et de la douceur.
18:45Vendredi,
18:46c'est ce que vous annoncera
18:46la météo dans quelques instants.
18:48On se quitte en musique,
18:50avec une musique qui fait du bien.
18:51Trame des Balkans
18:52et Mélissa Zondman
18:53en concert vendredi soir
18:54au jeu de paume à Vizil.
18:55Excellente soirée à tous.
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