C'est une avancée attendue par des milliers de femmes.
Ce 28 janvier, les députés ont approuvé à l'unanimité une proposition de loi qui améliore la prise en charge des soins liés au cancer du sein.
Le texte voté permet d'atténuer les frais, souvent élevés, qui restent à la charge des patientes, dans le cadre de leur traitement.
Il prévoit notamment une prise en charge intégrale du renouvellement des prothèses, du tatouage médical et de soutien-gorge adaptés, ainsi qu'un encadrement des dépassements d'honoraires pour les reconstructions mammaires.
Ce 28 janvier, les députés ont approuvé à l'unanimité une proposition de loi qui améliore la prise en charge des soins liés au cancer du sein.
Le texte voté permet d'atténuer les frais, souvent élevés, qui restent à la charge des patientes, dans le cadre de leur traitement.
Il prévoit notamment une prise en charge intégrale du renouvellement des prothèses, du tatouage médical et de soutien-gorge adaptés, ainsi qu'un encadrement des dépassements d'honoraires pour les reconstructions mammaires.
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00:00Musique
00:00Dans mon malheur, j'étais consciente d'être privilégiée.
00:13L'indemnité parlementaire dont je bénéficie m'a permis de pouvoir faire face aux différents restes à charge
00:18qui écrasent la majorité des femmes atteintes de ce cancer.
00:24Bonjour et bienvenue à l'Assemblée nationale.
00:26Aujourd'hui, à l'ordre du jour, il y a une proposition de loi sensible.
00:29Elle vise à améliorer la prise en charge des soins pour les patientes atteintes de cancer du sein.
00:36Actuellement, l'assurance maladie rembourse certains frais, mais pas tous.
00:39Les prothèses ou encore les tatouages restent à la charge de la patiente.
00:44Et parfois, la facture se monte à 1 400 euros en moyenne.
00:49C'est beaucoup.
00:49La conséquence de cet état de fait, c'est que les patientes les plus précaires
00:53renoncent aux soins ou produits non pris en charge ou insuffisamment remboursés par l'assurance maladie.
00:59C'est le constat que fait le rapporteur du texte, le député communiste Yannick Monnet.
01:05Précisons que cette proposition de loi était initialement portée par Fabien Roussel,
01:09le secrétaire national du Parti communiste et ex-député.
01:13Elle avait été adoptée à l'Assemblée nationale en mai.
01:16Mais entre-temps, il y a eu la dissolution.
01:19Cette fois, c'est la dernière étape pour ce texte très attendu par beaucoup de femmes.
01:24La séance est ouverte.
01:25A tout à l'heure.
01:27Monsieur le ministre, monsieur le président de la Commission des affaires sociales,
01:31chers collègues, notre groupe, avec ce texte fort, pose la question très précise, légitime et importante
01:37de la prise en charge intégrale des soins liés au cancer du sein par l'assurance maladie.
01:42A l'origine, cette proposition de loi résulte d'une promesse
01:45que notre ancien collègue Fabien Roussel, à l'initiative de ce texte, que je salue,
01:50et moi-même, avons faite, le 8 mars 2023, à des femmes en colère
01:54qui nous ont interpellés l'un et l'autre sur la situation terrible qui était la leur,
02:00ajoutant à la détresse de la maladie l'angoisse financière et les difficultés pour se soigner.
02:05Nous leur avons promis d'agir, de porter ce sujet à l'ordre du jour de nos travaux
02:09et qu'on n'entende plus à l'avenir, comme nous l'a confié une malade,
02:13que se soigner ou se nourrir, il faut choisir.
02:17Une femme sur huit est touchée par le cancer du sein.
02:20Il ne concerne les hommes que dans 1% des cas.
02:22Alors que la maladie est diagnostiquée à 60 000 femmes de plus chaque année,
02:27on estime à 700 000 le nombre de femmes qui vivent avec un cancer du sein traité ou actif.
02:32C'est le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier pour les femmes,
02:35puisqu'il tue chaque année plus de 12 000 d'entre elles.
02:38Parmi elles, beaucoup expriment des craintes de ne pas pouvoir assumer
02:42les dépenses non prises en charge, dont le niveau est variable,
02:45mais qui s'élèvent autour de 1 400 euros en moyenne.
02:49L'assurance maladie parle de prise en charge intégrale du traitement,
02:52mais en réalité, il reste de nombreuses lacunes qui limitent en pratique
02:55l'accès aux soins et à la reconstruction après la maladie.
02:59La prise en charge spécifique des infections longue durée,
03:02parmi lesquelles figure le cancer, ne lève pas tous les obstacles financiers
03:06du parcours de soins.
03:09Les principales dépenses à l'origine du reste à charge
03:11sont certains produits et équipements non remboursés,
03:14mais indispensables tels que gel, crème ou vernis à ongles,
03:17ainsi que les sous-vêtements post-opératoires adaptés.
03:21Il s'agit également des dépassements d'honoraires
03:22qui constituent le premier poste dans le reste à charge.
03:25Les forfaits et franchises, les frais de transport s'ajoutent aux dépenses engagées
03:28par les patientes pour les soins de support.
03:32Cette dernière appellation recouvre les consultations de diététique,
03:36les soins psychologiques, l'activité physique adaptée
03:38ou encore les séances de socio-esthétique.
03:42Alors que l'intérêt thérapeutique de ces soins
03:44fait l'objet d'un large consensus médical dans le traitement du cancer
03:47et à l'issue, et que l'efficacité de l'APA
03:50dans la prévention de la récidive a été démontrée scientifiquement,
03:55ni l'activité physique adaptée, ni les autres soins de support
03:58ne sont aujourd'hui prises en charge.
04:01Cancer des femmes, le cancer du sein se singularise
04:03par un reste à charge plus important que les autres types de cancers.
04:07A l'injustice de la maladie s'ajoute l'angoisse financière pour les patientes.
04:11Aussi, 15% des patientes qui renoncent à une reconstruction mammaire
04:14le font pour des raisons financières.
04:17Cette opération est rarement proposée dans le secteur public
04:20et les dépassements d'honoraires pratiqués dans le secteur privé
04:22peuvent atteindre des montants extrêmement élevés,
04:25allant jusqu'à 10 000 euros.
04:26De telles situations sont d'autant moins acceptables
04:30qu'une ALD est souvent synonyme de baisse des revenus.
04:33Peu de personnes atteintes d'un cancer parviennent à maintenir leur niveau de vie.
04:36La maladie peut même les faire basculer dans la pauvreté.
04:40Selon la Ligue nationale contre le cancer,
04:42une personne sur trois perd son emploi
04:44dans les deux ans qui suivent le diagnostic.
04:47Il nous revient d'intervenir collectivement pour aider ces femmes.
04:50La maladie est en elle-même suffisamment éprouvante.
04:52Si nous adoptons ce texte, demain, l'article 1 de la loi garantira une prise en charge intégrale
04:58de l'ensemble des soins et dispositifs prescrits spécifiquement aux femmes
05:03dans le cadre d'un traitement pour le cancer du sein.
05:05En pratique, cela signifie des avancées très concrètes pour des milliers de femmes.
05:09D'abord, le tatouage de la plaque aérolo-mamellonaire,
05:13qui n'est pas prise en charge aujourd'hui dans la chirurgie reconstructrice,
05:17après une ablation des seins, sera prise en charge,
05:20s'il est réalisé par un professionnel de santé.
05:22Le renouvellement des prothèses mammaires, qui n'est pas prise en charge aujourd'hui,
05:26sera pris en charge.
05:27Les sous-vêtements adaptés au port des prothèses amovibles,
05:30qui ne sont pas prises en charge aujourd'hui, pourront l'être également.
05:33Ensuite, toujours au terme de l'article 1,
05:35l'oncologue devra informer systématiquement la patiente
05:38sur l'offre de soins de support disponibles dans la région,
05:41avant le début du traitement.
05:43L'article 1 instaure également un forfait dédié au financement des produits prescrits,
05:48mais qui ne sont aujourd'hui pas remboursables,
05:50et qui pèsent lourd dans le budget des patientes.
05:51En pratique, il s'agit souvent des gels, crèmes, vernis adaptés
05:55à la sécheresse grave de la peau,
05:57et pour prévenir la chute des ongles induites par les traitements.
06:01Les produits concernés et le montant du forfait seront précisés par arrêté.
06:04L'article 1 étant par ailleurs le dispositif existant
06:08du forfait global de soins post-traitement aux patients en traitement.
06:12En pratique, cela consiste en un forfait de 180 euros
06:16permettant de financer des soins psychologiques,
06:18des séances de nutrition ou des séances d'activités physiques adaptées.
06:23Aujourd'hui, les malades en cours de traitement n'y ont pas droit,
06:25demain oui, si nous adoptons cette loi.
06:27L'article 1 bis A prévoit en outre un rapport sur le sujet de la dermopigmentation,
06:34ce qui permettra de faire toute la lumière sur cette pratique
06:36et éventuellement d'assouplir les conditions de prise en charge intégrales à l'avenir.
06:41L'article 1 bis pose les jalons législatifs d'un plafonnement
06:44des dépassements d'honoraires des médecins qui pratiquent
06:47une reconstruction mammaire après mastectomie.
06:50Le niveau du plafond sera négocié dans la convention médicale
06:53entre l'assurance maladie et les médecins.
06:56Ce point constitue à lui seul une avancée majeure
06:59puisque ces dépassements d'honoraires représentent
07:01le premier poste dans le reste à charge.
07:04J'en profite pour rappeler que l'examen de cette proposition de loi
07:07en première lecture avait été l'occasion d'obtenir
07:10de la présidente de la commission de l'époque
07:11le lancement d'une mission d'information sur les dépassements d'honoraires.
07:16Chose faite puisque cette mission va être confiée à la Cour des comptes
07:18et elle démarre fin du mois.
07:21Alors oui, c'est vrai que ce texte transpartisan
07:23est aussi un texte de compromis.
07:25L'article 1 ne prévoit plus l'exonération totale des forfaits,
07:28franchise, participation forfaitaire, forfaits hospitaliers
07:31et forfaits passés en urgence.
07:33Et la prise en charge intégrale des prothèses capillaires
07:36ne figure plus explicitement non plus dans le texte.
07:39Il est vrai aussi que les demandes de rapports
07:41qui figuraient à l'article 1, terre et 1, qu'incaisse
07:43ont été rejetées par le Sénat.
07:46Il est aussi vrai que les forfaits prévus à l'article 1
07:48devront être à la hauteur des dépenses engagées par les patientes
07:51pour être satisfaisants
07:52et que les soins et dispositifs qui seront pris en charge
07:56devront figurer sur une liste prise par arrêté,
07:59ce qui suppose une réactivité du pouvoir réglementaire.
08:02Vous l'aurez compris, mes chers collègues, j'appelle de mes voeux une adoption conforme de ce texte.
08:08Et pour cette raison, je demanderai le retrait des deux amendements.
08:12Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les patientes
08:14tout au long de la procédure législative
08:16et l'ensemble des amendements adoptés en première lecture,
08:19que ce soit à l'Assemblée nationale ou au Sénat,
08:22ont été discutés avec les associations de patientes
08:24et chaque modification du texte a été approuvée par les patientes elles-mêmes.
08:28L'implication forte des patientes tout au long de la procédure législative
08:32gage de l'intérêt du texte pour les femmes qui vivent aujourd'hui avec la maladie
08:36et c'est à cette implication forte que nous devons,
08:39j'en suis convaincu, le large consensus qui a pu dégager autour de cette loi
08:43jusqu'à son adoption conforme à l'unanimité la semaine dernière
08:47en Commission des affaires sociales en deuxième lecture.
08:50Alors oui, nous aurions peut-être pu aller plus loin, aller plus vite,
08:54mais ce texte répond aux attentes très concrètes de 700 000 femmes
08:57qui vivent avec le cancer.
08:59Et pour elles, qui sont dans l'urgence,
09:01cette loi constitue une réelle avancée, une promesse tenue.
09:04Elle compte sur nous, collectivement, pour améliorer demain
09:07leur quotidien face à la maladie. Je vous remercie.
09:11Merci, M. le rapporteur.
09:15M. le ministre, Mme la présidente, M. le président de la Commission,
09:19M. le rapporteur, chers collègues,
09:20Le cancer du sein touche chaque année 60 000 Françaises.
09:24La prise en charge précoce permet un traitement efficace dans 87% des cas.
09:29Le dépistage par la mammographie gratuite et organisé dans chacun de nos départements
09:33n'est pas encore assez pratiqué.
09:35Dans ce domaine, nous devons faire beaucoup mieux.
09:39Une nouvelle lecture qui nous est proposée aujourd'hui,
09:41elle permet d'aborder deux sujets,
09:43celui des dépassements d'honoraires et celui de la prise en charge des soins dits de support.
09:47Pour ce qui concerne les soins de support,
09:49ils sont nécessaires pour traiter les lourdes conséquences
09:52et les séquelles des traitements qui sont appropriés.
09:56Pour ce qui concerne les dépassements d'honoraires,
09:58de quoi parle-t-on ?
09:59Il s'agit de sommes d'argent, parfois importantes,
10:01qui sont demandées par les soignants, les chirurgiens,
10:04les anesthésistes pour construire un sein
10:06ou les deux seins après une chirurgie d'ablation souvent mutilante.
10:11Ces interventions permettent ainsi aux femmes de retrouver l'aspect de leur corps.
10:15Ces sommes sont souvent très élevées, sans mesure et présentées sans tact.
10:20Certes, elles sont remboursées par les mutuelles quand les patientes ont une complémentaire,
10:25si le contrat le prévoit,
10:26et laissent une somme à la charge des assurés
10:28quand le dépassement est au-delà du montant prévu contractuellement.
10:33Pour les patientes qui n'ont pas de mutuelle, sans moyens,
10:36elles renonceront alors à cette chirurgie réparatrice.
10:39Cette réalité est-elle acceptable,
10:41que ce soit pour les cancers du sein,
10:43mais aussi pour d'autres pathologies cancéreuses,
10:45comme les cancers digestifs ou les cancers de la face.
10:48Pour les cancers du pancréas,
10:50après la résection chirurgicale,
10:52la reconstruction des voies digestives,
10:55biliaires et pancréatiques,
10:56est difficile, longue, complexe,
10:59et pourtant réalisée en un seul temps chirurgical,
11:01car impossible de faire autrement.
11:03Selon le collectif,
11:04nos services publics,
11:05les dépassements d'honoraires restent de 27% du reste à charge moyen
11:09pour les patientes atteintes du cancer du sein,
11:11soit environ 1 400 euros.
11:14Et selon l'adresse,
11:1415% des femmes renoncent à la reconstruction mammaire,
11:17faute de moyens financiers.
11:19Quel mépris encore pour les femmes !
11:22Face à cette injustice,
11:23notre groupe proposera donc plusieurs amendements
11:25pour interdire ou à défaut limiter
11:27les dépassements d'honoraires
11:28pour la reconstruction mammaire,
11:30pour ne pas qu'elles soient réservées à celles
11:32qui en ont les moyens,
11:33que ce soit un droit accessible à toutes les femmes
11:36et non pas un luxe réservé à certaines.
11:40Nous porterons également un rapport
11:41demandé à un remboursement intégral
11:43des soins du cancer du sein
11:45sans reste à charge
11:47par la mise en place de 100% sécu.
11:50En effet, en trois ans,
11:51les tarifs des complémentaires santé privées
11:53ont augmenté de 20%.
11:54Leurs frais de gestion sont sept fois plus importants
11:57que ceux de notre sécurité sociale.
12:00En avançant vers cette prise en charge
12:02à 100% par la sécu,
12:05ce serait donc 5,4 milliards d'euros d'économies.
12:10Oui, collègues,
12:11c'est 5,4 milliards
12:13que nous pourrons réattribuer
12:14à la sécurité sociale,
12:15notamment pour le remboursement
12:16de l'ensemble des maladies dites féminines.
12:20En effet,
12:22derrière les campagnes d'Octobre Rose,
12:24quelles sont les avancées
12:25de votre gouvernement
12:26en matière de santé publique
12:27pour les femmes ?
12:28Endométriose,
12:29fibromalgie,
12:30adénomiose,
12:31etc.,
12:32et bien d'autres.
12:33La liste des maladies
12:33exclusivement féminines
12:35non remboursées
12:35par la sécurité sociale
12:36est longue
12:37et n'est pas suffisamment investie
12:39par le champ
12:39de la recherche scientifique.
12:42Notre Assemblée nationale
12:43doit davantage
12:44se saisir de ces enjeux,
12:45agir pour une prise en charge
12:47intégrale des soins
12:48et pour des congés maladies
12:50dits féminins.
12:51Alors, collègues,
12:53ce texte,
12:53bien qu'amoindri,
12:54représente une avancée
12:55pour les femmes,
12:56mon groupe La France Insoumise
12:57le votera.
12:58Mais le combat ne s'arrête pas là.
13:00Aucune femme
13:01ne devrait avoir à choisir
13:02entre la santé
13:03et payer ses factures.
13:05Aucune femme
13:06ne devrait être abandonnée
13:07par notre système de santé.
13:09Continuons à portons la voix
13:10de ces femmes invisibles.
13:12Continuons à défendre
13:13le 100% sécu.
13:14Continuons aussi
13:15à nous opposer
13:16aux causes
13:16de la multiplication
13:17des cancers
13:18comme les pifas,
13:19les pesticides
13:19et les produits cancérigènes.
13:22Continuons à nous battre
13:23pour nous toutes.
13:24Je souhaiterais
13:25débuter mon propos
13:25en saluant trois élus.
13:27D'abord,
13:28notre présidente
13:29Yael Brond-Pivet,
13:30qui en ayant révélé
13:31avoir été atteinte
13:32d'un cancer du sein
13:33il y a quelques semaines,
13:35a fait preuve de courage.
13:36Elle a surtout participé
13:37à lever un tabou
13:38sur un sujet
13:40qui ne devrait plus en être un.
13:42Ensuite,
13:43pour Fabien Roussel,
13:44secrétaire national
13:45du Parti communiste
13:46qui est à l'initiative
13:47de ce texte.
13:49Même s'il n'est plus député,
13:51je suis sûr
13:51qu'il est fier
13:52du chemin parcouru
13:54par sa proposition de loi.
13:56Enfin,
13:56pour M. le rapporteur,
13:58Yannick Monnet,
13:59les femmes,
14:00je le sais,
14:01vous seront reconnaissantes
14:02dans quelques heures
14:03lorsque cette loi
14:04sera définitivement adoptée.
14:06Tant d'entre elles
14:07souffrent chaque année
14:09de ce cancer,
14:10peu importe leur âge
14:12ou leur condition de vie.
14:14Cependant,
14:14chacune d'entre elles
14:15devrait pouvoir en guérir
14:17sans pour autant
14:18mettre en péril
14:19sa santé financière.
14:21Car c'est bien de cela
14:22dont il s'agit aujourd'hui,
14:23permettre la prise en charge
14:25intégrale par l'assurance maladie
14:27des frais liés
14:28au cancer du sein.
14:29Comme en première lecture,
14:31nous,
14:31députés socialistes
14:32et apparentés,
14:33soutenons ce texte.
14:35En effet,
14:36il répond à un enjeu majeur
14:37de santé publique.
14:38Alors que 60 000 femmes,
14:40nous l'avons dit,
14:41apprennent chaque année
14:42qu'elles souffrent
14:43d'un cancer du sein,
14:4412 000 d'entre elles meurent.
14:47Afin d'éviter cela,
14:48nous devons agir
14:49et agir vite.
14:51En matière de prévention,
14:52nous devons faire plus
14:53et mieux.
14:55Et si ce texte
14:55n'aborde pas ce volet,
14:57j'espère qu'une prochaine loi
14:58complétera
14:59les dispositifs prévus.
15:02La droite sénatoriale
15:03a réduit la portée
15:04et l'ambition de ce texte.
15:06Cependant,
15:07chers collègues,
15:09nous devons faire adopter
15:10cette loi.
15:11Un progrès,
15:12aussi infime soit-il,
15:14demeure une victoire.
15:17Là des palabres parlementaires
15:18qui n'aboutissent pas toujours,
15:20nos concitoyens veulent des actes,
15:23surtout dans la période actuelle.
15:25Ils veulent des améliorations concrètes
15:27de leur vie quotidienne.
15:29Cette loi en permet plusieurs.
15:31En ouvrant de nouveaux droits,
15:32de nouvelles protections
15:33pour les femmes,
15:34car elle diminuera fortement
15:36le reste à charge
15:37pour les patientes.
15:38Nous pouvons collectivement
15:40nous en satisfaire
15:41et féliciter nos collègues communistes
15:43pour leur abnégation
15:44et leur sens du compromis.
15:47Nous aurions souhaité
15:48une prise en charge complète
15:49de tous les frais
15:50en lien avec ce cancer,
15:52afin de contribuer
15:53à l'égalité
15:54dans l'accès aux soins.
15:56Cependant,
15:57nous ne souhaitons pas empêcher
15:59l'adoption conforme
16:00de ce texte,
16:01car il y a urgence à agir.
16:03Nous n'avons donc pas
16:04déposé d'amendement
16:05afin que cette loi
16:07puisse entrer rapidement en vigueur.
16:10Nous voterons cette proposition de loi
16:12et je vous appelle,
16:13chers collègues,
16:14à en faire de même.
16:15Nos concitoyennes nous regardent,
16:18nous pouvons agir,
16:19nous devons agir,
16:20soyez à la hauteur.
16:22Je vous remercie.
16:22Ce cancer étant particulièrement mutilant,
16:26les soins et les dispositifs nécessaires
16:28en parallèle des traitements médicaux
16:29représentent un reste à charge
16:32très important
16:33allant de 1 300 à 2 500 euros,
16:37selon, bien sûr,
16:38la Ligue contre le cancer.
16:40Il s'agit le plus souvent
16:41de perruques,
16:43de mamelons en silicone,
16:45de soutien-gorge compressif,
16:47post-mamectomie,
16:49de sous-vêtements adaptés,
16:51au port de prothèses externes,
16:52ou encore de soins de support.
16:55Si la problématique du reste à charge
16:57affecte toutes les pathologies lourdes,
16:59la situation est critique
17:00pour le cancer du sein,
17:02puisque plus des trois quarts
17:04des patientes et patients
17:06sont exposés à un reste à charge
17:08plus que pour tous les autres types de cancers.
17:12Les sénateurs ont réécrit
17:13l'article 1er bis
17:14pour permettre que les dépassements d'honoraires
17:17relatifs à des actes chirurgicaux
17:19de reconstruction mammaire
17:21consécutifs à un cancer du sein
17:23puissent être plafonnés
17:25dans le cadre des négociations conventionnelles
17:28entre les syndicats représentatifs
17:30des médecins
17:31et l'Union nationale
17:32des caisses d'assurance maladie.
17:34L'objectif étant
17:36de faciliter l'accès
17:37à ces opérations.
17:40Il est par ailleurs
17:41recentré
17:42le dispositif de l'article 1
17:44afin qu'il prévoie
17:46une prise en charge
17:47intégrale des frais jugée
17:49spécifique au cancer du sein,
17:52notamment ceux consécutifs
17:53à une mamectomie
17:55ou une tumorectomie,
17:57tatouage médical,
17:58renouvellement des prothèses mammaires.
18:01Mes chers collègues,
18:02il est indispensable
18:03que la solidarité nationale
18:04soutienne et accompagne
18:07toutes les femmes
18:08de toutes les générations
18:09qui affrontent
18:11non seulement
18:11les défis médicaux
18:13mais aussi
18:14de lourdes pressions
18:15financières
18:16et émotionnelles.
18:18J'ai horreur
18:19qu'on me regarde
18:20comme une malade.
18:21La pire phrase,
18:22pour moi,
18:23c'est « ma pauvre ».
18:24Donc je fais tout
18:25pour maintenir une vie normale
18:26mais ça veut dire,
18:27malgré ma demi-solde,
18:28mettre la main
18:29au porte-monnaie.
18:31Cindy souffre
18:31d'un cancer du sein
18:32devenu métastatique
18:33et chaque mois,
18:35ce sont des centaines d'euros,
18:37parfois plusieurs milliers
18:38qu'elle débourse.
18:38Dans les couloirs de l'hôpital,
18:40je discute avec des jeunes femmes.
18:42C'est leur corps
18:42qui est diminué.
18:43La vie de couple
18:44qui est touchée,
18:45souvent le divorce à la clé.
18:47Elles arrivent,
18:47leur tête pleine
18:48des soucis avec le banquier.
18:50Moi, j'ai cette chance
18:50grâce à mon mari,
18:51je peux payer.
18:53Pour couvrir ma maladie,
18:54pour régler les crédits,
18:55il a changé d'emploi,
18:56il a trouvé un poste
18:57mieux rémunéré.
18:59La maladie est une épreuve,
19:01une terrible épreuve.
19:02Une épreuve pour la santé,
19:03bien sûr,
19:04mais pour le moral également.
19:06Elle ne devrait pas
19:07se doubler
19:07d'une autre épreuve
19:08financière.
19:10Or,
19:10aujourd'hui,
19:11c'est le cas.
19:12Médicaments,
19:13consultations,
19:14transports,
19:14vêtements adaptés,
19:15sous-vêtements,
19:15crèmes d'hémarctologiques,
19:16prothèses capillaires,
19:18le cancer du sein serait,
19:19d'après la Ligue,
19:20l'un des plus coûteux
19:20pour les patientes.
19:22Le reste à charge
19:22se chiffre
19:23à plusieurs milliers d'euros,
19:241 391 minimum
19:26pour une prothèse mammaire,
19:274 000 avec les dépassements
19:29d'honoraires.
19:30Cindy,
19:31il faut avoir de l'argent
19:32quand on est malade.
19:33Enfin, je t'en perds.
19:34Si les opérations,
19:35les médicaments
19:35n'étaient pas remboursés,
19:36on serait endettés
19:37pour des siècles.
19:38La boîte que je prends,
19:39là, pour 20 jours,
19:40c'est 9 000 euros.
19:41Je vais râler.
19:42Oui, après,
19:43je vais râler.
19:44Je vais dénoncer
19:44les lacunes,
19:45les manques,
19:45les insuffisances.
19:47Mais d'abord,
19:47je veux dire
19:48mon salut à la Sécu.
19:50Merci à Ambroise Croizat
19:51et à ses amis.
19:52Merci à nos aïeux
19:53qui n'ont pas seulement
19:54repoussé l'occupant nazi,
19:55qui ont bâti
19:56cette formidable utopie,
19:57cette utopie concrète,
19:59ce rêve devenu réalité,
20:00la sécurité sociale.
20:02Sans quoi Cindy,
20:03les 60 000 sidi
20:04qui, chaque année,
20:05souffrent d'un cancer du sein,
20:07elles ne seraient pas seulement ruinées,
20:09elles ne se soigneraient pas,
20:10elles ne survivraient pas.
20:12Et la sécurité sociale
20:13offre au moins
20:14une égalité devant ça.
20:16Devant ça,
20:17mais pas au-delà.
20:18Car il y a le reste,
20:19la peau qui brûle,
20:20les mains asséchées,
20:21les pieds abîmés
20:21et contre quoi
20:22il faut des lotions.
20:23Les bras qui gonflent,
20:24avec comme secours
20:25des manchons.
20:26L'acupuncture
20:27et le pédicure,
20:27la réflexologie
20:28et la sophrologie
20:29pour apaiser l'esprit.
20:30Les sourcils
20:31qui ne repoussent pas
20:32et qu'on se fait tatouer,
20:33le dessin aussi
20:34sur les seins implantés,
20:35le soutien-gorge
20:36et le maillot de bain,
20:37ce sont bien souvent
20:39des soins prescrits,
20:41recommandés par le médecin.
20:42Des soins,
20:43pourtant dit,
20:44de confort.
20:45C'est une bataille
20:46budgétaire,
20:47financière
20:48qui nous faut mener
20:49aujourd'hui ici.
20:50Mais aussi
20:50une bataille de vocabulaire.
20:52Pourquoi ces remorsements
20:54sont-ils atténués ?
20:55Pourquoi ces traitements
20:56qui ne sont pas couverts
20:57ou mal
20:58ou si peu ?
21:00Parce que les mots
21:00sont aussi atténués,
21:02ils sont euphémisés.
21:04On parle de soins de support,
21:05soins oncologiques de support,
21:07la kiné,
21:08le sport,
21:08la psychologue,
21:09le diététicien.
21:10Mais est-ce que ce sont
21:11des soins ou non ?
21:12Ou des soins à moitié ?
21:14Ils sont recommandés
21:14par le médecin ?
21:15Alors,
21:16ce sont des soins,
21:17point.
21:18Nausées,
21:19vomissements,
21:20rougeurs,
21:20démangeaisons,
21:21diarrhées,
21:21constipations,
21:22épuissement,
21:23perte de goût,
21:23d'odorat,
21:24maux de tête.
21:24Voilà les effets secondaires
21:26de la chimio.
21:27Contre tous ces maux,
21:28les femmes recherchent
21:29des remèdes
21:30pour leur réconfort,
21:31pour se soulager,
21:32comment oser les nommer
21:33encore de confort.
21:36Et puis,
21:37il y a l'implant capillaire,
21:38la perruque,
21:39comme on dit.
21:39« La chimio va me faire
21:41perdre les cheveux
21:41durant des années »,
21:42témoigne Cindy.
21:43« Alors,
21:44je me suis acheté
21:44une belle perruque
21:45en cheveux naturels,
21:46mais qui coûte
21:47plusieurs milliers d'euros.
21:48C'est le prix d'une Twingo.
21:50La CQ n'en rembourse
21:51que 350.
21:52À ce prix-là,
21:52ce sont des perruques
21:53de carnaval.
21:54En cette éthique,
21:55ça commence pour de vrai
21:56à 1500 euros.
21:58Cindy prend soin d'elle.
22:00Elle se soigne.
22:01Parce que,
22:01énonce-t-elle,
22:02pour être aimée,
22:03il faut d'abord
22:03s'aimer soi-même.
22:05Si je suis dans la honte,
22:06la honte de moi,
22:07la honte de mon corps,
22:08je serai mal entouré
22:09et je vais m'isoler
22:10dans la maladie.
22:12Alors,
22:12chers collègues,
22:13camarades rapporteurs,
22:15votre proposition de loi
22:16apporte du mieux,
22:17du mieux sur les sous-vêtements,
22:18du mieux sur les crèmes
22:19et évidemment,
22:20on prend.
22:21Il n'empêche que demeurent
22:22des lacunes,
22:23des manques,
22:23des insuffisances,
22:24des béances
22:25sur les implants capillaires,
22:26mammaires,
22:27les dépassements d'honoraires
22:28et il nous faudra encore,
22:29demain,
22:30agrandir l'œuvre
22:31d'Ambroise Croisa,
22:32le rêve réalisé
22:33de nos aînés
22:33et non le racornir
22:35et non le retrécir.
22:36Madame la Présidente,
22:37Monsieur le Ministre,
22:38Monsieur le Président
22:39de la Commission
22:39des Affaires Sociales,
22:41Monsieur le rapporteur,
22:41mes chers collègues,
22:45le cancer,
22:45c'est toujours un drame
22:46pour celui qui en est affecté,
22:49pour son entourage,
22:51pour ses proches,
22:52pour la projection de la vie
22:54qu'il imagine pour lui-même
22:55ou pour elle-même.
22:56D'abord,
22:59je dis à Yannick Monnet,
23:00le rapporteur,
23:01que comme je l'avais fait
23:02en commission,
23:02j'ai une pensée
23:03pour notre collègue
23:03Fabien Roussel,
23:04ça a été très bien rappelé
23:05par Frédéric Valtoux tout à l'heure,
23:08qui ici n'a pas été
23:09à un moment ou à un autre
23:10exposé à ce véritable drame.
23:13Et en fait,
23:13la seule question que nous nous posons
23:14est que nous sommes au rendez-vous.
23:16Beaucoup de progrès
23:17ont été faits,
23:18mais malheureusement,
23:20je le dis avec gravité,
23:22quand je vois les courbes
23:23de dépistage
23:24qui sont en train
23:25de stagner, voire de diminuer,
23:27lorsque, comme vous,
23:28au cours du mois d'octobre,
23:29j'ai participé
23:30à de nombreuses manifestations
23:31avec des associations
23:32formidables,
23:33Octobre Rose,
23:35avec des hommes et des femmes généreux
23:36qui tendent la main,
23:37qui accompagnent
23:38dans des circonstances difficiles.
23:40Est-ce que nous sommes
23:40vraiment à ce rendez-vous ?
23:42Regardez l'histoire
23:43de la vaccination,
23:44relisez-la.
23:46C'était Agnès Buzyn
23:46qui était à votre place,
23:48M. le ministre,
23:48lorsqu'on est passé
23:49à 11 vaccins obligatoires.
23:51Il y a eu tous ces débats
23:52sur la Covid,
23:53passionnés, animés,
23:55mais là,
23:55nous ne sommes pas
23:56au rendez-vous
23:56de la prévention.
23:58Et je forme un vœu,
23:59c'est que ce texte,
24:00M. le ministre,
24:01soit pour vous aussi
24:02un moyen
24:02de faire en sorte
24:04que cet enjeu
24:05de la prévention,
24:07qui est l'enjeu
24:08essentiel,
24:08central,
24:09vous le savez
24:09parce que vous êtes médecin,
24:11eh bien,
24:12ce soit su que nous
24:12saisissions de façon
24:14transpartisane
24:15toutes et toutes,
24:17car ce n'est pas
24:17l'affaire des uns
24:18ou des autres
24:18ou des uns
24:19contre les autres,
24:20c'est notre affaire
24:20à tous.
24:22Et elle appelle
24:22à des moments
24:23le dépassement
24:24et elle appelle
24:24à l'écoute.
24:26Donc,
24:27ce que vous mettez
24:28en place
24:29est une petite brique.
24:31J'ai bien aimé
24:32le mot de Frédéric Valtoux,
24:34nous sommes attachés
24:34à l'universalité,
24:36nous sommes attachés
24:37au fait que,
24:37comment on va répondre
24:38demain à un homme
24:40victime du cancer
24:40de la prostate,
24:42comment on répondra
24:42aux autres,
24:43dans quel délai ?
24:44Parce que c'est cela
24:45l'histoire.
24:47Quand ça sera applicable ?
24:48Je sais qu'il y a
24:48ce très beau rapport
24:49qui va sortir
24:49d'accord des comptes
24:51justement sur le reste à charge
24:52et c'est notre collègue
24:53du groupe Ensemble
24:54pour la République
24:54qui avait soulevé
24:56ces questions.
24:57Donc,
24:57devant nous,
24:57des enjeux
24:58absolument considérables.
25:00Donc,
25:00oui,
25:00on va dans le bon sens.
25:01Il y a eu déjà des mesures
25:02qui ont été prises,
25:02mais je rappelle
25:03qu'il y a un plan cancer.
25:05Les deux qui ont été
25:06ministres et qui le sont
25:06actuellement,
25:07le savent,
25:07c'était de faire en sorte
25:09qu'on diminue
25:09de 60 000
25:10le nombre de cancers
25:11d'ici 2030.
25:14Est-ce que ou non,
25:14nous serons là encore
25:16au rendez-vous ?
25:17Je n'en suis pas certain.
25:19Alors,
25:19je voudrais vous dire
25:20que notre groupe,
25:22s'il trouve que
25:23l'ambition est limitée,
25:24je crois que même
25:25pour sauver quelques cas,
25:26même pour apporter
25:27un signal
25:27à ceux qui nous écoutent,
25:29à ceux qui nous regardent,
25:31nous devons être
25:31à ce rendez-vous
25:32et nous vous soutiendrons.
25:33Mais nous ne pourrons pas
25:34rester comme nous le sommes.
25:36Ou alors,
25:36notre voix serait
25:37sans importance
25:38et elle doit l'être
25:39si on pense à eux.
25:40Merci.
25:41Nous saluons les avancées
25:42concrètes portées
25:43par cette proposition
25:44de loi qui répond
25:45aux besoins spécifiques
25:46des patientes
25:47atteintes
25:48du cancer du sein.
25:51Tout d'abord,
25:51elle introduit
25:52des mesures essentielles
25:53pour alléger
25:53les coûts directement
25:54liés à cette maladie.
25:56La prise en charge
25:57intégrale des frais
25:58spécifiques au cancer du sein
25:59constitue un signal fort.
26:02Cela inclut par exemple
26:03la couverture complète
26:03des actes de tatouage médical
26:05pour les femmes ayant choisi
26:06de ne pas procéder
26:06à une reconstruction
26:07chirurgicale
26:08ou encore le renouvellement
26:09des prothèses mammaires.
26:11Des sous-vêtements
26:11adaptés au port
26:12de prothèses mammaires
26:14amovides
26:14bénéficieront également
26:16d'une prise en charge
26:17intégrale.
26:18Ce sont des avancées
26:18concrètes qui font
26:19une réelle différence
26:20dans le quotidien
26:21des patientes.
26:22Cette proposition de loi
26:23crée également
26:24un forfait spécifique
26:25pour couvrir
26:26certains produits
26:26non remboursés
26:28aujourd'hui
26:28tels que les crèmes
26:29et cosmétiques
26:30validés par les autorités
26:31sanitaires.
26:33Nous tenons également
26:34à souligner
26:34l'élargissement
26:35du dispositif
26:35de parcours
26:36de soins global.
26:37Ce dernier inclut
26:38désormais
26:38les patients
26:39en traitement actif
26:40pour un cancer
26:40et prévoit
26:42un parcours
26:42de soins renforcé
26:43spécifiquement
26:44pour les patientes
26:45atteintes de cancer
26:46du sein.
26:47L'amélioration
26:48de l'accès
26:48aux soins de support
26:49telle que l'activité
26:50physique adaptée,
26:51le soutien psychologique,
26:52la nutrition
26:53s'inscrit dans
26:54cette démarche.
26:55Ces services
26:55aujourd'hui financés
26:56par un forfait
26:57de 180 euros
26:58nécessitent cependant
26:59un ajustement
27:00par voie réglementaire
27:01pour répondre
27:02aux besoins réels
27:03des patientes.
27:05Une autre avancée
27:05réside dans la possibilité
27:06de plafonner
27:07les dépassements
27:08d'honoraires
27:08pour les actes
27:09de reconstruction
27:09mammaire.
27:11Cette mesure
27:11qui sera négociée
27:12entre les syndicats
27:13représentatifs
27:14et les caisses
27:15d'assurance maladie
27:16témoigne
27:17d'un équilibre
27:17entre la justice sociale
27:19et la reconnaissance
27:20des contraintes financières
27:22des professionnels
27:23de santé.
27:24Le groupe Horizon
27:25et Indépendant
27:26votera en faveur
27:27de cette proposition
27:28de loi
27:29dans sa version
27:30modifiée
27:31par le Sénat.
27:32C'est une étape
27:33mais c'est une étape
27:34qui incarne
27:34un compromis pertinent
27:36entre la nécessité
27:37de répondre
27:38aux besoins
27:38des patientes
27:39atteintes
27:40du cancer du sein
27:41et le respect
27:42des principes
27:43fondamentaux
27:43de notre système
27:44de solidarité nationale.
27:46Nous continuerons
27:46à défendre
27:47une approche globale
27:48équitable
27:49humaine
27:49qui place
27:50la qualité de vie
27:51et l'accès aux soins
27:52au cœur
27:53des priorités.
27:54Je vous remercie.
27:55Pour le groupe
27:56Liberté indépendant
27:57Outre-mer et Territoire,
27:58la parole est à M. Panifou.
28:00Merci, Mme la Présidente,
28:02M. le Ministre,
28:03M. le Président de la Commission,
28:04M. le Rapporteur,
28:05mes chers collègues.
28:07Je me réjouis
28:07que nous puissions
28:08poursuivre l'examen
28:09de cette proposition
28:10de loi
28:10dont l'objectif
28:11est d'améliorer
28:11la prise en charge
28:12des soins liés
28:13au traitement
28:14du cancer du sein.
28:15Si nous apportons
28:16un intérêt particulier
28:17au cancer du sein,
28:19c'est qu'en France,
28:20une femme sur huit
28:21développe cette maladie
28:22au cours de sa vie.
28:23En 2023,
28:24près de 61 000 nouveaux cas
28:26ont été détectés.
28:28Il s'agit du premier cancer
28:29chez les femmes,
28:30le premier tout type
28:31de cancer confondu,
28:33la première cause
28:34de décès par cancer.
28:37Nous le savons,
28:37le cancer du sein,
28:38en tant qu'affection
28:39longue durée,
28:40entraîne inévitablement
28:41des traitements coûteux
28:42et prolongés,
28:43quasiment entièrement couverts
28:45par la sécurité sociale.
28:46C'est un élément précieux,
28:48mais reconnaissons-le,
28:49malheureusement insuffisants
28:51tant les coûts sont très élevés,
28:53sans parler de tous
28:54les frais annexes
28:55engendrés par la maladie.
28:57Pourtant,
28:57ces dépenses
28:58ne sont pas un luxe.
28:59Elles répondent
29:00à un besoin vital.
29:01Pour les femmes
29:02atteintes du cancer,
29:03c'est le moyen
29:04de ne plus porter
29:04dans leur chair
29:05les stigmates de la maladie
29:07en restaurant l'image
29:08qu'elles ont d'elles-mêmes.
29:10Dans les faits,
29:11le reste à charge élevé
29:12est source de dilemme
29:14pour de nombreuses malades.
29:16Certaines doivent faire
29:17des choix douloureux,
29:18près de 15% des patientes
29:20qui renoncent
29:21à une reconstruction mammaire
29:22le font pour des raisons financières.
29:25D'autres renoncent
29:26aux prothèses capillaires,
29:28dont la prise en charge
29:29repose en grande partie
29:31sur les complémentaires santé.
29:33Il nous revient donc
29:34d'éviter autant que possible
29:36aux femmes qui ont déjà subi
29:37cette maladie éprouvante
29:39d'être confrontées au final
29:40à des difficultés financières
29:42vécues au dire de certaines
29:44comme une double peine.
29:46Notre groupe considère donc
29:48que cette proposition de loi
29:49est la bienvenue
29:50même si la version issue
29:51du Sénat
29:52que nous examinons aujourd'hui
29:53va moins loin
29:54que celle adoptée
29:55par l'Assemblée,
29:56puisqu'elle revient notamment
29:57sur la prise en charge
29:58du forfait journalier,
29:59des participations forfaitaires
30:01et des franchises.
30:03Naturellement,
30:04nous entendons
30:04l'argument développé
30:05par les sénateurs
30:06tendant à ne pas faire
30:07de dérogation
30:08pour le cancer du sein
30:09vis-à-vis des autres ALD.
30:11Toutefois, nous pensons
30:13que cette exigence
30:14devrait plutôt nous inciter
30:15à faire évoluer
30:16le dispositif de l'ALD
30:17plus largement.
30:19De la même manière,
30:20l'exclusion des dépassements
30:22d'honoraires
30:22d'une prise en charge
30:23intégrale
30:24est compréhensible
30:25afin de ne pas
30:26les encourager
30:27et les voir finalement
30:28peut-être augmenter.
30:30Reste à savoir
30:31si leur inclusion
30:32au sein des négociations
30:33conventionnelles
30:34suffira véritablement
30:36à les plafonner.
30:38Car ces derniers
30:39ne doivent pas être
30:40sous-estimés
30:40dans le renoncement
30:42de nombreuses femmes.
30:44C'est le cas notamment
30:45dans certains déserts médicaux
30:46où les patientes
30:47n'ont d'autre choix
30:48que de se tourner
30:48vers des établissements
30:49de santé à but lucratif,
30:51ce qui les expose
30:52à de lourds restes à charge.
30:54De même,
30:55les assurés
30:55doivent supporter
30:56le coût de soins
30:57et de prestations
30:58qui ne sont pas pris en charge
30:59par la sécurité sociale.
31:01Il en va ainsi
31:02des soins de support
31:03qu'il s'agisse
31:04de la consultation
31:05d'un psychologue,
31:06d'un diétésicien
31:07ou de la pratique
31:08d'une activité physique
31:09adaptée par exemple.
31:11Pourtant,
31:11l'efficacité de ces soins
31:12pour éviter les rechutes
31:13fait l'objet
31:14d'un large consensus
31:15scientifique,
31:16notamment dans les cas
31:17du cancer du sein.
31:19Alors,
31:20certes,
31:21nous nous réjouissons
31:22que le gouvernement
31:22ait proposé
31:23une évolution
31:24pour ouvrir
31:24le parcours de soins
31:25global post-cancer
31:26avant la fin
31:27de la phase
31:28du traitement actif.
31:29C'est un premier pas
31:30pour améliorer
31:31le suivi post-traitement
31:32qui est primordial
31:33pour la rémission
31:34et la guérison.
31:35Toutefois,
31:36il est évident
31:37que cela doit impérativement
31:38passer par un rehaussement
31:39du forfait
31:40aujourd'hui à 180 euros,
31:42faute de quoi
31:43cette évolution
31:44restera vaine.
31:46Aucun patient
31:47ne devrait se retrouver
31:48en difficulté financière
31:49du fait de sa maladie
31:50ou,
31:51comme c'est trop souvent
31:51le cas pour les femmes
31:52atteintes du cancer du sein,
31:54avoir à renoncer
31:55à des modalités
31:56thérapeutiques
31:57pour des raisons financières.
31:59C'est pourquoi
32:00nous soutiendrons
32:00cette proposition
32:01de loi
32:01et les mesures
32:02qu'elle prévoit
32:03sont aussi utiles
32:05que nécessaires
32:05pour alléger
32:06le fardeau
32:07qui pèse
32:07sur de trop
32:08nombreuses femmes.
32:09Je vous remercie.
32:10Lorsque le mot cancer
32:13tombe dans le silence
32:14d'un cabinet médical,
32:16il est d'une grande violence.
32:18Ce mot,
32:19lourd de sens,
32:20brutal,
32:21suscite une angoisse
32:22vertigineuse
32:23autant pour les patients
32:25que pour leur famille.
32:27Cette proposition de loi
32:28vise à améliorer
32:30la prise en charge
32:31des patients
32:32atteints d'un cancer du sein.
32:34Je salue
32:35le travail essentiel
32:36qui a été mené
32:37par Fabien Roussel
32:38et par Yannick Monnet
32:40sur ce sujet.
32:42Le cancer du sein
32:43est le plus répandu
32:45en France.
32:45Il touche environ
32:4660 000 femmes
32:48chaque année.
32:49Lorsqu'il est dépisté tôt,
32:50il offre une réelle chance
32:52de guérison.
32:53Mais il faut le souligner,
32:54ce cancer
32:55marque visiblement
32:57et durablement
32:58le corps des femmes.
33:00La chimiothérapie
33:01entraîne la chute
33:02des cheveux,
33:03des cils,
33:04des sourcils.
33:05Elle fragilise la peau
33:06et les ongles.
33:07elle rend la maladie
33:11omniprésente
33:12et expose
33:13les patients
33:13au regard,
33:14parfois au jugement
33:15de la société.
33:17Puis,
33:18il y a parfois
33:18cette autre épreuve,
33:21plus intime
33:21et tout aussi dévastatrice,
33:24l'ablation d'un sein,
33:25parfois des deux.
33:27Perdre une partie
33:28de son corps
33:29est un traumatisme profond,
33:32physique et psychologique.
33:33C'est tout l'équilibre
33:35de l'apparence
33:36et de l'image
33:37de soi
33:37qui vacille.
33:39Le regard porté
33:40sur soi-même,
33:40cette identité corporelle
33:42s'efface
33:43pour laisser place
33:44à un corps
33:44souvent perçu
33:46comme mutilé.
33:48Dans ce parcours
33:49de guérison,
33:50la reconstruction
33:50mammaire représente
33:52bien plus qu'une opération.
33:54Elle symbolise
33:54la fin d'un combat
33:55acharné
33:56contre la maladie
33:57et l'espoir
33:58d'une renaissance.
33:59Mais aujourd'hui,
34:00toutes les femmes
34:01n'ont pas accès
34:02à cette étape essentielle.
34:04En moyenne,
34:05le reste à charge
34:06pour une reconstruction
34:07mammaire atteint
34:071 400 euros,
34:09une somme
34:10impossible à réunir
34:11pour beaucoup.
34:13Elle se retrouve
34:14face à une double peine,
34:15la maladie
34:16et les inégalités économiques.
34:18Oui,
34:19certains jugent
34:20cette proposition
34:21de loi insuffisante
34:23au-dessous
34:24des mesures initiales.
34:25C'est vrai.
34:26Le passage au Sénat
34:28a supprimé
34:28plusieurs dispositions
34:29porteuses,
34:30mais ce texte
34:31reste une avancée importante,
34:33même si elle est incomplète
34:34face à l'ampleur
34:35des besoins.
34:36Il est impératif
34:37de voter
34:38ce texte
34:39conforme.
34:41Cette proposition
34:42incomplète
34:42amorce
34:43une refonte
34:44de la prise en charge
34:45du cancer du sein
34:46et ouvre
34:46la voie
34:47à d'autres avancées.
34:49Nous aurions souhaité
34:50aller plus loin
34:51sur le dépassement
34:52d'honoraires.
34:53Néanmoins,
34:53ce texte permettra
34:54d'engager
34:55des négociations
34:56entre les syndicats
34:57de médecins
34:57et l'assurance maladie
34:58pour plafonner
34:59le dépassement
35:00lié à la reconstruction
35:01mammaire
35:02après un cancer.
35:03Cela constitue
35:04un premier
35:06reste à charge
35:06pour les patientes,
35:08rappelons-le.
35:09De plus,
35:10le lancement
35:11d'une mission
35:11d'information
35:12sur les dépassements
35:13d'honoraires
35:14qui a été confiée
35:15à la Cour des comptes
35:15permettra de dresser
35:16un état
35:17des lieux précis
35:18et d'y revenir.
35:20L'article 1er
35:21de cette proposition
35:22introduit
35:23une mesure importante,
35:24la création
35:24d'un forfait
35:25pour financer
35:26les soins
35:27et dispositifs
35:27non remboursables
35:28liés au traitement
35:30du cancer du sein
35:30et à ses conséquences
35:31sur prescription médicale.
35:33C'est une avancée majeure.
35:35Ces soins,
35:36souvent qualifiés
35:37à tort
35:37de soins de confort,
35:39sont tout
35:40sauf accessoires
35:41et sont essentiels
35:42pour aider les patients
35:43à affronter la maladie
35:44avec dignité.
35:46Car, soyons clairs,
35:47il n'y a jamais
35:48de confort
35:49dans la maladie.
35:50Cet article
35:51garantit également
35:52une prise en charge
35:52intégrale
35:53du renouvellement
35:54des prothèses mammaires
35:55et des sous-vêtements
35:56adaptés.
35:57Ces dispositifs
35:58permettent aux femmes
35:59de retrouver
35:59une part de leur identité
36:01et de leur féminité
36:02mise à rude épreuve
36:03par le cancer.
36:05Chers collègues,
36:06nous le savons,
36:06il reste un long chemin
36:08à parcourir.
36:09Les besoins sont immenses,
36:10les attentes
36:10des patientes légitimes
36:12et nos réponses
36:13encore perfectibles.
36:15Mais ne tournons pas
36:16le dos à cette opportunité.
36:18Ne privons pas
36:18les malades
36:19de ces avancées,
36:20aussi modestes soient-elles.
36:22Chaque mesure
36:22qui les protège davantage
36:23ou leur offre un répit
36:24est une victoire.
36:26Là réside de notre rôle.
36:28Accompagner,
36:29soutenir,
36:30protéger.
36:31Je vous invite donc
36:32à voter ce texte
36:34conforme
36:35et vous remercie.
36:37Merci,
36:37Madame Bouroua.
36:41Pour le groupe UDR,
36:42la parole est à
36:43Madame Nantorni.
36:44Madame la Présidente,
36:55Monsieur le Ministre,
36:56Monsieur le Président
36:56de la Commission,
36:57Monsieur le Rapporteur,
36:58chers collègues,
37:00notre système de santé
37:01repose sur un principe
37:02fondamental,
37:03garantir à chacun
37:04l'accès aux soins,
37:05indépendamment
37:06de sa situation financière
37:07ou de son état de santé.
37:09Ce modèle assure une protection
37:10contre les aléas de la vie,
37:12réduit les inégalités
37:13et permet à tous
37:14de bénéficier
37:15des avancées médicales.
37:17Mais aucun système
37:18n'est parfait.
37:19Malgré une couverture
37:20ambitieuse,
37:21des manques persistent.
37:23La proposition de loi
37:24dont nous débattons
37:25ce soir s'attaque
37:26à l'un de ses ongles morts,
37:28le reste à charge
37:28des patients
37:29atteints du cancer du sein.
37:32Officiellement,
37:32ces patients bénéficient
37:33d'une prise en charge
37:34intégrale,
37:36grâce au régime
37:36des affections longue durée.
37:38Mais en réalité,
37:39de nombreux coûts
37:40ne sont pas couverts.
37:42Prothèses capillaires,
37:42soins esthétiques,
37:44suivis psychologiques,
37:45accompagnement diététique,
37:47activités physiques adaptées,
37:49consultations spécialisées
37:50hors nomenclature,
37:52dépassement d'honoraires,
37:53transports,
37:54la liste des frais
37:55restantes à la charge
37:56des malades est longue.
37:58Pour beaucoup,
37:58ces dépenses représentent
37:59des milliers d'euros.
38:01Certaines patientes,
38:02faute de moyens,
38:02renoncent à des soins
38:03qui amélioreraient
38:04leur qualité de vie
38:05et favoriseraient
38:06leur guérison.
38:08Cette situation
38:08crée une inégalité criante.
38:11Selon une étude
38:11de la Ligue contre le cancer,
38:12plus de la moitié
38:13des femmes
38:13de moins de 40 ans
38:14atteintes d'un cancer du sein
38:16s'inquiètent pour leur budget.
38:18Celles issues
38:19des milieux modestes
38:20subissent donc
38:20une double peine,
38:21la maladie elle-même
38:23et les contraintes financières
38:24qui l'accompagnent.
38:25Ce n'est pas acceptable.
38:27C'est pourquoi
38:27cette proposition de loi
38:29vise à supprimer
38:30les franchises,
38:31participation forfaitaire
38:32et forfait journalier
38:33pour ces patientes,
38:34tout en garantissant
38:35une prise en charge
38:36intégrale des soins
38:37de supports
38:37et des dispositifs
38:39nécessaires.
38:40Cette proposition
38:41de loi
38:41est indispensable.
38:43Elle répond
38:44à une urgence.
38:45Elle a été adoptée
38:46à l'unanimité
38:47en première lecture
38:48à l'Assemblée nationale
38:48et au Sénat,
38:50ce qui témoigne
38:50d'un consensus rare
38:51sur la nécessité
38:52d'agir.
38:53Aussi,
38:54le groupe UDR
38:55votera résolument
38:56pour cette proposition
38:58de loi.
38:59Mais cet effort
38:59aussi légitime
39:00soit-il,
39:02doit nous amener
39:03une réflexion plus large.
39:04Notre système
39:05de santé est l'un
39:06des plus généreux
39:07au monde.
39:07C'est une chance,
39:09mais c'est aussi un luxe
39:10qui repose sur
39:10un équilibre fragile.
39:12L'assurance maladie
39:13accumule un déficit
39:15préoccupant.
39:16Chaque nouvelle dépense,
39:17même justifiée,
39:18alourdit un modèle
39:19qui peine déjà
39:20à se financer.
39:22Dans ce contexte,
39:23agir pour les patientes
39:24atteintes en cancer du sein
39:25ne doit pas nous faire
39:27oublier une réalité simple.
39:28Notre système
39:29est en faillite.
39:30Le déficit
39:31de la sécurité sociale
39:32culmine à 16,6 milliards
39:34d'euros
39:34devrait atteindre
39:3525 milliards
39:36de cette année.
39:38Notre modèle social
39:39est précieux,
39:40mais il n'est pas intangible.
39:41Il repose sur
39:42un financement collectif
39:43qui implique des choix.
39:45Choisir de mieux
39:45prendre en charge
39:46les patientes
39:46atteintes en cancer du sein
39:48est une décision
39:49de bon sens
39:50et de justice sociale.
39:52C'est même
39:52une priorité.
39:54Mais cette priorité
39:55implique un autre choix,
39:57celui de la responsabilité.
39:59La responsabilité
39:59est le devoir
40:00de porter
40:00des réformes nécessaires,
40:02des réformes structurelles,
40:03afin de garantir
40:04à chaque malade
40:05atteint en cancer
40:06une meilleure prise en charge.
40:09Pour cela,
40:10il faut nous attaquer
40:10au gaspillage,
40:12aux actes redondants,
40:13aux surcoûts liés,
40:14aux structures administratives
40:15et aux inefficiencies
40:16du parcours de soins.
40:18Nous devons assumer
40:19une réflexion globale
40:20sur la pérennité
40:21de notre système.
40:23Car on ne peut plus
40:24se voler la face.
40:25Si nous ne maîtrisons
40:26pas les dépenses,
40:27nous prendrons le risque
40:28de ne plus pouvoir financer
40:29ce qui fait notre force,
40:31une protection universelle
40:33fondée sur un subtil mélange
40:35entre mutualisme
40:36et solidarité
40:37lorsque cela est nécessaire.
40:39La loi que nous étudions
40:40aujourd'hui
40:41est particulièrement importante
40:42à l'affect des femmes
40:44mais aussi des hommes
40:46touchés physiquement
40:47et psychologiquement
40:47par ce cancer
40:48et par les traitements
40:49spécifiques
40:50qui lui sont associés.
40:52Les chiffres
40:52qui concernent
40:53le cancer du sein
40:54sont connus.
40:55Ils ont été rappelés
40:56tout au long
40:56de cette séance
40:57mais je crois
40:58que l'on ne mesure pas
40:58suffisamment
40:59l'importance
41:00de ce fléau.
41:01Lorsque les statistiques
41:02indiquent qu'une femme
41:03sur 8 contracte
41:04le cancer du sein,
41:05cela veut dire
41:05qu'une femme sur 8
41:06dans cet hémicycle
41:07est susceptible
41:08d'être touchée
41:09par cette maladie.
41:11Une femme sur 8
41:11dans notre entourage
41:12ou dans notre famille
41:13pourrait faire partie
41:14des 61 000 nouveaux cas
41:15qui sont dépistés
41:16chaque année
41:17et qui ont fait
41:18de la France
41:19le pays
41:19avec le plus haut
41:22taux d'incidence
41:23au monde en 2022.
41:25La lutte contre
41:26le cancer du sein
41:27est donc un véritable
41:28enjeu national.
41:29Dans ces conditions,
41:30cette proposition de loi
41:31n'est pas superflue.
41:33Elle est absolument nécessaire
41:34et il nous appartient
41:35à nous législateurs
41:36d'accompagner au mieux
41:38nos compatriotes
41:38dans la souffrance
41:39afin qu'à l'enfer
41:40du cancer
41:41nous ne rajoutions pas
41:42le fardeau
41:43des restes à charge
41:43et des contraintes
41:44administratives.
41:46Lors de l'examen
41:47de cette proposition de loi
41:48en mai dernier,
41:49nous avions certes
41:50soulevé des préoccupations
41:51quant au contenu du texte
41:52mais beaucoup de ces réserves
41:54ont finalement été levées
41:55grâce entre autres
41:55au vote du groupe
41:56Rassemblement national
41:57qui a fait évoluer
41:59positivement le texte initial.
42:01Cependant,
42:02toutes nos propositions
42:03n'ont pas été entendues
42:04et je le déplore.
42:05Ainsi,
42:05je m'interroge
42:06pourquoi le tatouage
42:07tridimensionnel
42:08définitif de la réole
42:09n'est-il pas intégré
42:10dans cette loi ?
42:12Ne devrait-il pas être financé
42:13pour aider les patientes
42:14à se reconstruire
42:15aussi bien physiquement
42:16que psychologiquement
42:17après une reconstruction
42:19mammaire post-masectomie ?
42:21Aujourd'hui,
42:21considéré comme non médical,
42:23ce tatouage en 3D
42:24n'est pas remboursé
42:25par l'assurance maladie.
42:27Autre sujet,
42:28qu'en est-il de l'accès
42:29à des transports adaptés
42:30pour les femmes
42:30sortant de radiothérapie
42:32ou de chimiothérapie ?
42:33Comment se fait-il
42:34qu'encore aujourd'hui,
42:35certains médecins
42:36imposent à leurs patientes
42:37d'utiliser des transports
42:38partagés malgré tous
42:40les effets secondaires
42:41qu'elles subissent ?
42:41Enfin,
42:43pourquoi n'est-il jamais
42:43question des dispositions
42:45qui permettraient
42:46d'alléger les contrats
42:47administratifs
42:47pour l'obtention
42:49des bons de transport ?
42:50Ne devrait-on pas
42:51étudier la possibilité
42:52de créer un bon unique
42:53entre le domicile
42:55et l'hôpital
42:55durant la totalité
42:56de traitement
42:57du cancer du sein ?
42:58Ou bien la possibilité
42:59d'automatiser
43:00ces bons de transport
43:01durant les périodes
43:02de traitement
43:02par radiothérapie
43:03ou par chimiothérapie ?
43:06Malgré la pertinence
43:07de nos propositions
43:08et de tous nos efforts
43:08pour les inclure
43:09dans ce texte,
43:10aucune d'entre elles
43:11n'a finalement été conservée
43:12durant le processus
43:13législatif.
43:14En seconde lecture,
43:16la règle de l'entonnoir
43:16s'est même chargée
43:17de les en écarter
43:18définitivement.
43:20Il est pourtant impératif
43:21que cette loi
43:21soit la plus exhaustive
43:22possible
43:23si nous voulons
43:24vraiment améliorer
43:25la situation des patients.
43:27Mais devant l'ampleur
43:28du phénomène,
43:29nous ne pouvons pas
43:29non plus nous contenter
43:30d'accompagner hypocrisement
43:31ceux que nous aurions
43:33dû protéger plus tôt.
43:34Nous devons surtout
43:35combattre le mal
43:36à la racine.
43:37Je parle ici évidemment
43:38de la prévention
43:39qui est totalement
43:40absente de ce texte
43:41alors que nous devrions
43:42nous en préoccuper
43:43en priorité.
43:45Si nous voulons protéger
43:46réellement nos concitoyens
43:47les plus fragiles,
43:48il est urgent
43:49de concentrer
43:49nos moyens
43:50sur le dépistage
43:51et en particulier
43:52sur les tranches
43:52d'âge
43:53auxquelles les femmes
43:54ont le plus de chances
43:55d'être affectées.
43:56Les chiffres de santé publique
43:57France indiquent
43:58deux tranches d'âge
43:59au cours desquelles
44:00l'incidence du cancer
44:01du sein augmente
44:02en flèche.
44:03C'est sur ces deux tranches
44:04d'âge en priorité
44:05que nos efforts
44:05doivent être portés.
44:07La première se situe
44:07entre 40 et 50 ans
44:09et l'autre entre 60 et 70 ans.
44:11La tranche des 60 et 70 ans
44:13bénéficiant déjà
44:14du programme de dépistage
44:15organisé généralisé
44:16pris en charge à 100%,
44:17il est nécessaire
44:19d'étendre aujourd'hui
44:20notre dispositif national
44:21aux femmes âgées
44:22entre 40 et 49 ans.
44:24A cet âge,
44:25non seulement le taux
44:25d'incidence du cancer
44:26augmente drastiquement
44:27mais en plus
44:28les traitements sont plus efficaces
44:29et les chances de guérison
44:30sont plus élevées.
44:32Cette ouverture de droits
44:33permettrait de déceler
44:34de manière plus performante
44:36les 20% du cancer du sein
44:37qui se développe
44:38avant 50 ans.
44:40Nous devons permettre
44:41aux femmes
44:41qui en sont écartées
44:43de bénéficier
44:44à leur tour
44:45de dispositions favorables
44:46afin de dépister
44:46plus rapidement
44:47et plus efficace
44:48le cancer.
44:49C'est la raison
44:49pour laquelle
44:50nous avons souhaité
44:51en mai dernier
44:51et encore aujourd'hui
44:52intervenir pour porter
44:53ce sujet
44:54dans l'hémicycle
44:54en faveur de cette loi.
44:57C'est la raison
44:58pour laquelle
44:58j'ai également interpellé
44:59le gouvernement
45:01via une question écrite
45:03publiée pas plus tard
45:04que ce matin
45:04afin d'ouvrir
45:06enfin des droits
45:07à cette tranche d'âge
45:08particulièrement vulnérable.
45:10Aussi,
45:10au nom du groupe
45:11Rassemblement national,
45:12je tenais à vous remercier
45:13monsieur le ministre
45:13Renauder,
45:14tant pour votre réactivité
45:16que pour avoir répondu
45:17à nos attentes ce soir.
45:20Pour conclure,
45:21cette proposition de loi
45:22est certes nécessaire
45:23mais elle ne suffira pas
45:24à traiter le problème
45:25dans le fond.
45:26S'il est souhaitable
45:27d'accompagner financièrement
45:28nos compatriotes
45:29victimes du cancer du sein,
45:30il est surtout indispensable
45:31de traiter ce problème
45:32en amont.
45:33La prévention est la clé
45:34qui nous permettra
45:35de construire un système
45:35de santé plus juste
45:37et plus efficace.
45:38Je vous remercie.
45:39Malgré des recherches
45:40et des avancées médicales
45:42significatives,
45:43la prise en charge
45:44du cancer du sein
45:45dans notre pays
45:45n'est pas à la hauteur
45:47de l'épreuve
45:47que traversent
45:48les malades
45:49et leurs familles.
45:50Une meilleure prise en charge
45:51de ce cancer,
45:52c'est améliorer
45:53la qualité de vie
45:54des malades,
45:54limiter les effets secondaires
45:56ainsi que les risques
45:57de récidive
45:58et réduire les dépenses
45:59de santé demain.
46:01Le texte qui nous est présenté
46:02porte une véritable ambition
46:04et c'est un signal
46:05d'espoir envoyé
46:06aux patientes
46:06et à leurs proches.
46:08Toutefois,
46:09malgré un remboursement
46:10des traitements,
46:11le reste à charge,
46:12notamment sur les soins
46:13de support,
46:14est souvent un frein
46:15pour les patientes
46:16qui, pour certaines
46:17d'entre elles,
46:18reportent des interventions
46:19compromettant ainsi
46:21leur reconstruction.
46:23Sans remettre en cause
46:24le principe de l'égalité
46:25de traitement
46:26entre les patientes,
46:26il me semble important
46:27de revenir sur les questions
46:29de la prise en charge
46:30des perruques.
46:31Lors d'un cancer du sein,
46:32la femme est atteinte
46:33dans sa chair
46:34et dans sa féminité.
46:36La perte de cheveux
46:37consécutive au traitement
46:38est souvent vécue
46:40par les femmes
46:40comme un préjudice supplémentaire
46:42qui porte atteinte
46:43à leur identité.
46:45Ne plus se reconnaître
46:46dans la glace
46:47est vécue
46:48comme une atteinte
46:48à la dignité.
46:50Je voudrais ici
46:50d'ailleurs saluer
46:51à titre d'exemple
46:52une entreprise
46:53située dans ma circonscription
46:55qui s'appelle
46:55les Pats de Chichi
46:56et qui confectionne
46:58des perruques
46:58avec les vrais cheveux
47:00de la patiente.
47:01Et je peux vous dire
47:02que ça change tout.
47:03Cette initiative inspirante
47:05permet aux femmes
47:06de retrouver de la confiance
47:07et surtout
47:08de s'en sentir
47:09elles-mêmes.
47:10Il ne s'agit pas seulement
47:12d'esthétisme,
47:13il s'agit de rester soi-même,
47:15de se reconnaître
47:16tout simplement.
47:16Simplement quelques mots
47:18pour peut-être simplement
47:20rappeler au rapporteur
47:21et le remercier
47:22pour son travail,
47:23de rappeler le travail
47:25de Fabien Roussel
47:27qui a été initié
47:28et qui a été poursuivi.
47:30Et sans taquinerie aucune,
47:31je répondrai au rapporteur général
47:33que je partage
47:35sa volonté
47:37de pouvoir traiter
47:38l'ensemble des cancers
47:39jusqu'au dernier euro.
47:42Mais je crois qu'on ferait
47:43une bien meilleure économie
47:45de santé publique en France
47:47si nous pouvions
47:48massivement dépister
47:50les cancers
47:52et éviter qu'ils arrivent.
47:53Je crois que ça réglerait
47:54au-delà des problèmes financiers
47:56de notre sécurité sociale,
47:58ça améliorerait quand même
47:59très nettement
48:00la qualité de vie
48:01de nos concitoyens
48:03puisque, comme je le disais,
48:04le meilleur des traitements,
48:06c'est celui qu'on n'applique pas
48:07et c'est de pouvoir faire
48:08la prévention un maximum.
48:11En tout cas,
48:11je salue la belle unanimité
48:13qui anime les bancs
48:15ce soir autour de ces sujets.
48:17Je pense que ça fait
48:18prendre conscience aussi
48:19la nécessité de renforcer
48:20la prévention.
48:21Philippe Vigier
48:22en avait fait
48:24un de ses chevals de bataille.
48:25J'espère qu'unanimement
48:26nous pourrons poursuivre
48:27et pouvoir changer prochainement
48:29après les avis
48:31de la Haute Autorité de Santé
48:32de pouvoir rapidement
48:33changer les règles
48:35sur le dépistage
48:37du cancer du sein
48:38pour le faire
48:38plus précocement
48:40et pour le faire aussi
48:41de façon stratifiée
48:43dans les populations
48:44fortement à risque
48:45puisqu'on sait que
48:46bon nombre de femmes
48:47et malheureusement
48:48dans leur hérédité
48:49ont plus de cancer du sein
48:52que dans d'autres familles.
48:53Donc,
48:53il nous faut
48:54une campagne de dépistage
48:56plus ratifiée
48:57sur le risque
48:58et sur des âges
48:59moins importants
49:01afin de pouvoir
49:02dépister plus
49:03et soigner mieux.
49:04Je vous remercie.
49:04Merci, monsieur le ministre.
49:07Alors, l'examen
49:07de cette proposition de loi
49:09a été marqué
49:10par un moment
49:10très fort
49:11en séance publique.
49:12Le témoignage
49:13de la députée
49:14Marine Hamlet
49:15diagnostiquée
49:16d'un cancer
49:17début 2024
49:18et qui a subi
49:19une ablation du sein.
49:21Écoutez.
49:22Je donne la parole
49:23à madame Hamlet
49:24pour le groupe
49:24Rassemblement National.
49:25Je vous remercie,
49:34madame la présidente.
49:36Chaque jour,
49:36en France,
49:37164 femmes
49:40sont diagnostiquées
49:41d'un cancer du sein
49:41et savent
49:43qu'elles ont désormais
49:43une épée de Damoclès
49:44au-dessus de leur tête.
49:46Qu'elles vont devoir
49:47s'engager dans un combat
49:48long,
49:49éprouvant,
49:50aussi bien moralement
49:51que physiquement,
49:52avec des peurs
49:53et des incertitudes.
49:55celles de ne pas savoir
49:57si elles vont s'en sortir.
49:59Une seule certitude
50:00les accompagne,
50:01celle de garder à vie
50:02des séquelles
50:03si on a la chance
50:04de pouvoir la poursuivre.
50:07Je suis l'une de ces femmes.
50:09Au début de l'année 2024,
50:11j'ai été diagnostiquée
50:12d'un cancer du sein.
50:13Je connais cette peur
50:14qui vous prend au trip,
50:15la peur de devoir
50:16abandonner ses enfants
50:18et ceux qui nous sont chers.
50:20Avec tout de suite
50:21une première question
50:21qui vous vient à la tête.
50:23Pourquoi moi ?
50:25Je savais qu'un long combat
50:27débutait
50:27et j'étais déterminée
50:29à le mener.
50:31De longues et éprouvantes
50:32séances de chimiothérapie
50:33qui vitent de toute énergie,
50:35qui impactent
50:36la vie de famille,
50:37la vie professionnelle,
50:38le quotidien.
50:40Des nausées,
50:41des vomissements,
50:42répétitions,
50:43la prise de poids
50:44qui fait suite au traitement,
50:46la perte des cheveux,
50:48l'ablation d'un sein
50:49avec lequel j'avais nourri
50:50mes enfants.
50:50C'est une maladie
50:52qui nous atteint
50:53viscéralement
50:53tant elle nous attaque
50:55dans notre féminité.
50:57Cette maladie,
50:58c'est aussi affronter
50:59le regard des autres,
51:01souvent bienveillants,
51:02parfois maladroits.
51:04Cette épreuve,
51:05je l'ai vécue
51:06comme 700 000 femmes
51:07en France.
51:08Dans ce moment difficile,
51:10j'ai décidé de continuer
51:10d'exercer mon activité
51:12de parlementaire,
51:13tout d'abord par sentiment
51:14de devoir envers
51:15les Tarnes-Garonnais
51:16qui m'ont accordé
51:17leur confiance,
51:18mais aussi par solidarité
51:20envers toutes ces femmes
51:22qui, malgré la fatigue,
51:23continuent de travailler
51:24parce qu'elles n'ont pas
51:25le choix,
51:26parce que la vie est dure,
51:27même sans maladie.
51:29Dans mon malheur,
51:30j'étais consciente
51:31d'être privilégiée.
51:32L'indemnité parlementaire
51:34dont je bénéficie
51:34m'a permis de pouvoir
51:35faire face
51:36aux différents restes à charge
51:38qui écrasent
51:39la majorité des femmes
51:40atteintes de ce cancer.
51:43Cette proposition
51:44de loi transpartisane
51:45est donc une avancée
51:46grandement attendue
51:48par des centaines
51:48de milliers de femmes.
51:50Elle parvient
51:50à un dispositif équilibré
51:52qui ouvre la voie
51:54à des négociations
51:54conventionnelles
51:55pour encadrer
51:56les dépassements
51:57d'honoraires pratiqués
51:58à des actes chirurgicaux
51:59de reconstruction mammaire.
52:02Une étape indispensable
52:03pour se reconstruire
52:05physiquement
52:05et psychologiquement
52:07après avoir perdu
52:08une partie
52:09de ce qui nous fait femmes.
52:12Aujourd'hui encore,
52:13trop de femmes
52:13renoncent à cette reconstruction
52:15pour des raisons financières.
52:18Cette proposition de loi
52:19permettra également
52:20la prise en charge intégrale
52:21du renouvellement
52:22des prothèses mammaires
52:23et des sous-vêtements
52:24adaptés à ces prothèses.
52:25Elle permettra également
52:26un forfait de 180 euros
52:28pour la prise en charge
52:29des soins de support
52:29tels qu'un suivi psychologique
52:31ou nutritionnel
52:32qui sont indispensables
52:34face aux effets indésirables
52:36du traitement.
52:37Elle permettra également
52:38le remboursement
52:39de la dermopigmentation
52:41de la réole.
52:43A ce titre,
52:44je regrette le comportement
52:45un peu mesquin
52:46des groupes de gauche
52:46et de la Macronie
52:47qui ont rejeté
52:48en première lecture
52:49notre amendement
52:50qui visait à prendre en charge
52:51intégralement
52:52la dermopigmentation
52:53réparatrice en 3D.
52:56C'était une précision
52:57nécessaire
52:57pour répondre au mieux
52:58aux attentes
52:59des patientes
53:00et leur permettre
53:02d'obtenir un résultat
53:03au plus proche
53:04de la réalité
53:04d'un sein naturel,
53:06celui qu'elles avaient
53:07avant la maladie.
53:08Je déplore également
53:09le refus de notre amendement
53:11qui visait à nourrir
53:12une réflexion
53:12sur l'ouverture
53:13du dépistage
53:14du cancer du sein
53:15à partir de 40 ans
53:16qui permettait
53:17une prise en charge
53:19plus précoce
53:19de cette maladie.
53:22Je pense qu'une réflexion
53:23mérite d'être menée
53:24pour assurer
53:24une meilleure offre
53:25de soins
53:26sur l'ensemble
53:26du territoire.
53:28Les déserts médicaux
53:29auxquels sont confrontés
53:30la ruralité
53:30et les outre-mer
53:32sont susceptibles
53:33de retarder
53:33le dépistage
53:34de ces cancers.
53:36Quand Paris dispose
53:37d'environ 234
53:38médecins généralistes
53:39et autant de spécialistes
53:40pour 100 000 habitants,
53:42le Tarn-et-Garonne
53:43en dispose
53:43de moitié moins.
53:45Et pour Mayotte,
53:45ce nombre
53:46descend à 49
53:47pour 100 000 habitants.
53:49La lutte
53:50contre le cancer du sein,
53:51c'est aussi une lutte
53:52contre l'insécurité médicale
53:54qui touche
53:54la ruralité
53:55et les outre-mer.
53:58Ces précisions
53:58étant faites,
53:59et parce que
53:59ce projet de loi
54:00améliorera indéniablement
54:02le quotidien
54:03de centaines
54:03de milliers
54:04de femmes
54:04touchées
54:04par cette maladie,
54:06le groupe
54:06Rassemblement national
54:07se prononcera
54:08en faveur
54:09de cette proposition
54:09de loi.
54:10Je vous remercie.
54:11Je vous remercie,
54:16Mme Amelé.
54:30Et je vous remercie
54:31de ce témoignage.
54:32Je vous propose
54:35de voter
54:36sur ce texte
54:38par scrutin public.
54:41Le scrutin
54:42est ouvert.
54:48Le scrutin
54:49est clos.
54:54Voici les résultats
54:55du scrutin
54:56votant 141.
54:57Exprimez 141,
54:58majorité 71
54:59pour 141
55:01contre 0.
55:02l'Assemblée nationale
55:02a adopté
55:03à l'unanimité.
55:08Voilà,
55:09adopté à l'unanimité
55:10et définitivement
55:11ce texte
55:12pour offrir
55:13une meilleure prise
55:14en charge
55:14aux femmes
55:15atteintes
55:16d'un cancer
55:16du sein.
55:17Moment assez rare
55:18dans une assemblée
55:19morcelée.
55:21Une mobilisation
55:21transpartisane
55:22a permis
55:23d'adopter
55:24ce texte
55:24très attendu
55:25par beaucoup
55:26de femmes.
55:27Il vise
55:27une prise en charge
55:28intégrale
55:29du renouvellement
55:29des prothèses
55:30ou encore
55:31des tatouages
55:32mais aussi
55:32un encadrement
55:33des dépassements
55:34d'honoraires
55:35des médecins
55:35qui pratiquent
55:37les reconstructions.
55:38C'est la fin
55:38de cette séance.
55:39On se retrouve
55:40très vite
55:40pour voir
55:41ou revoir
55:41un autre
55:42grand moment parlementaire.
55:43A bientôt
55:43sur LCP.
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