Les années Platini
Tiré de la Cassette VHS (1996)
Tiré de la Cassette VHS (1996)
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00:00:30Tu me glisses la balle et je marque. Parole d'un débutant à son capitaine Henri Michel. France-Tchécoslovaquie, mars 1976. L'entrée fracassante de Michel Platini sur la scène internationale, signe le début d'une aventure comme le football français n'en avait jamais connu.
00:00:45Michel Platini, c'est à Nancy que l'aventure commence mais ça aurait pu être ailleurs.
00:00:57C'est à Nancy qu'elle commence, oui. On ne peut pas dire que jusqu'à Nancy j'ai été très heureux dans toutes sortes de présélections, dans tous mes choix, etc.
00:01:10Puisque j'avais fait un stage en effet au FC Metz, puis à la fin de la semaine on passe des tests médicaux.
00:01:15Et durant ces tests médicaux, ils veulent évaluer la capacité pulmonaire des joueurs, des stagiaires.
00:01:22Et on va à l'hôpital, et puis à l'hôpital il faisait 40 degrés, il faisait très chaud dans la salle.
00:01:26Et on commence à souffler dans le spiromètre.
00:01:29Donc moi j'arrive à 1,2 litre, ce qui est ridicule.
00:01:31Bon les autres arrivaient à 2,3 litre, donc je me dis le spiromètre il ne marche pas.
00:01:34Alors je souffle, je souffle plusieurs fois, une dizaine de fois dans ce spiromètre, et à un moment j'ai un manque d'arrivée d'air, je m'évanouis complètement.
00:01:43C'est à Nancy que le jeune Platini trouve refuge.
00:01:46Le football club de Metz ayant laissé s'envoler l'oiseau rare.
00:01:49Michel a pour lui d'indéniables qualités techniques.
00:01:52Dès ses premiers matchs, ses premiers buts, on le compare à un illustré né, Roger Piantoni.
00:01:57Dès qu'il est joueur professionnel, il se met à flamber.
00:01:59Saison 74-75, année de ses 20 ans, il marque 30 buts, et 29 la saison suivante.
00:02:06Nancy s'installe aux places d'honneur du football français, derrière les deux grands de l'époque, Nantes et Saint-Étienne.
00:02:13En 76-77, le jeune numéro 10 confirme.
00:02:17Son équipe se hisse à la quatrième place.
00:02:19Platini termine second meilleur buteur avec 25 buts, derrière l'intouchable argentin, Carlos Bianchi.
00:02:24Et pourtant, ses débuts en fanfare, Nancy faillit bel et bien s'en priver.
00:02:32Mon père a décidé d'arrêter d'être prof de mathématiques, et il a préféré suivre son fils.
00:02:37Il a pris le risque de le suivre et d'investir là-dessus.
00:02:40Puis ensuite, il y a eu pas mal d'épisodes qui étaient bien, parce qu'à un moment, il voulait même me virer de la SNC-Lorraine.
00:02:45J'avais un précepteur qui s'occupait de mes études, et quand je n'avais pas forcément de bonnes études,
00:02:51il a demandé à Albert Batteux et à Claude Cunier de me virer du club carrément.
00:02:54Formidable exploit durant la saison 77-78.
00:03:00À Nice, au Stade du Ré, Platini réalise le match de la saison, inscrivant 4 des 7 buts de son équipe.
00:03:07Le mauvais élève se défoule sur le terrain.
00:03:08Son premier entraîneur chez les pros, Antoine Redin, compare ce gamin de 20 ans au vieux briscard,
00:03:32qui connaisse du football les moindres astuces.
00:03:34Devenue internationale, Platini est élu 3e meilleur joueur européen de l'année.
00:03:39Je crois qu'on avait les moyens de faire quelque chose de très important à Nancy,
00:03:48parce qu'on avait une génération qui était de grandes valeurs, avec des joueurs comme Jean-Michel Moutier,
00:03:52comme Olivier Rouillet qui est international, il y a eu Curbelo qui est international,
00:03:54et Paco Rubio qui est au port de l'éternational, après il y a Zénier qui est arrivé.
00:03:58Il y a eu de bons joueurs, on avait une bonne équipe.
00:04:00Je crois qu'on avait toujours la première ou la deuxième meilleure attaque.
00:04:03On était moins performants en défense, c'est-à-dire que tous les milieux jouaient en attaque.
00:04:06Mais on avait quelque chose de très intéressant.
00:04:10Bref, un profil idéal pour la Coupe de France.
00:04:12En demi-finale, grâce à 3 buts d'Olivier Rouillet, dont celui-ci,
00:04:16l'AS Nancy Lorraine écrase Sochaux 5-0.
00:04:19Nancy accède à la finale pour la première fois de son histoire.
00:04:26Platini, à l'origine et à la conclusion de cette action, inscrit l'un des 5 buts de son équipe.
00:04:36Un véritable festival pour le plus grand bonheur des 20 000 spectateurs de Marcel Picot et de son président Claude Cuny.
00:04:53Michel s'était imposé dans le football professionnel très jeune, à 18 ans.
00:04:58Et c'est très difficile d'aller expliquer à des professionnels confirmés, pour ne pas dire des vieux pros,
00:05:05que le chef d'orchestre, ça peut être un jeune comme Michel Platini.
00:05:09Il y avait un chef d'orchestre mondialement communu qui s'appelait Roberto Benzi,
00:05:15qui, très jeune, à 12 ans ou quelque chose comme ça, dirigeait les plus grands orchestres du monde.
00:05:21Et moi, je disais, Roberto Benzi peut bien diriger des orchestres de grands talents.
00:05:29Eh bien, nous, on a notre Roberto Benzi à nous, c'est Michel Platini,
00:05:33et il peut tout aussi bien diriger l'AS Nancy Lorraine.
00:05:39Passé le cérémonial de présentation des joueurs au président de la République,
00:05:43Valéry Giscard d'Esta, la finale Nice-Nancy s'avère âpre, indécise.
00:05:51Il faudra cet éclair de lucidité du capitaine Lorrain pour libérer les supporters de Nancy présents au Parc des Princes.
00:05:59C'est le seul but du match.
00:06:06Ce n'était pas un très bon centre de Paco Rubio, mais il a bien fallu se retourner,
00:06:10faire un très bon contrôle et essayer de la placer dans le coin,
00:06:12parce que je suis très près de Dominique Baratelli et des deux défenseurs niçois.
00:06:16Pas un but très facile.
00:06:17Et bien sûr, c'était le point d'orgue d'une formidable équipe de copains,
00:06:20avec pour la première fois, je crois, de la part d'un président de la République, la bise.
00:06:24Et quand on a montré ça au public Lorrain,
00:06:26pour nous, jeunes Norrains qui émions le football,
00:06:30qui se dévertissions par le football,
00:06:32c'était vraiment le point d'orgue, la grande aventure Lorraine.
00:06:36C'est le premier grand trophée de sa carrière, le premier tour d'honneur.
00:06:40Dans la foulée de cette victoire, il partira avec les Bleus en Argentine,
00:06:44disputer sa première Coupe du Monde en 78.
00:06:47Hélas, au retour, une terrible blessure l'éloignera longuement des terrains.
00:06:51Il laissera seuls ses camarades connaître les joies de la Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe.
00:06:58Je crois me souvenir que lorsque Nancy a été européen, vous, vous étiez blessé.
00:07:03Oui, on gagne la finale de la Coupe de France à un 0 Parc des Princes.
00:07:06On part en Coupe du Monde et en revenant de la Coupe du Monde,
00:07:09un mois et demi après, je me blesse à Saint-Etienne avec Nancy.
00:07:12Et toute la période de la Coupe d'Europe de Nancy, je ne l'ai pas fait.
00:07:16Ils ont fait deux matchs, on a perdu contre le Servette de Genève.
00:07:19On a fait deux-deux à la maison, on a perdu deux-un à l'extérieur.
00:07:22Je ne les ai pas joués.
00:07:24C'est une fracture de la Maléole.
00:07:25Elle lui laissera toujours une raideur à la cheville.
00:07:27On s'est qualifié pour la Coupe d'Europe grâce à Michel Platini.
00:07:33Et malheureusement, il s'est blessé quand on a été pour disputer cette Coupe d'Europe.
00:07:37Et on a joué la Coupe d'Europe sans Michel Platini.
00:07:39Et si on l'avait joué avec lui, il y a beaucoup de choses qui auraient changé.
00:07:45Pas d'exploit en Coupe d'Europe.
00:07:47Mais dès qu'il revient sur les terrains, au printemps 79,
00:07:51la même régularité en championnat.
00:07:55Il s'agit de sa dernière saison à Nancy.
00:07:57Les buts succèdent au but,
00:07:59laissant pour toujours en Lorraine le souvenir et le regret
00:08:03d'un joueur à nul autre semblable.
00:08:16Les adieux émouvants ont lieu à l'issue d'une soirée inoubliable.
00:08:19Platini reçoit l'hommage de toute une ville.
00:08:27Mais il n'y a pas que Nancy.
00:08:42L'équipe de France profite également du génie de Platini.
00:08:45Ça commence, en ce qui vous concerne, par un match contre la Tchécoslovaquie.
00:08:49Oui, bon, pour reprendre dans l'équipe de France, là, en 76, j'ai commencé à être
00:08:55international militaire, international esport, international amateur, international olympique,
00:08:58international...
00:09:00C'est vrai que vous avez fait les Jeux olympiques ?
00:09:03J'ai fait les Jeux olympiques, oui.
00:09:05Je suis en 76, à Montréal, j'ai fait les Jeux olympiques.
00:09:07Et donc, cette année-là, je termine en beauté,
00:09:11par une sélection en équipe de France,
00:09:12par un traumatisme craignant du final, la Coupe de France de Marius Trésor.
00:09:16Ah oui, oui, oui.
00:09:17Une balle aérienne où vous tombez tous les deux bien KO ?
00:09:19Ah non, non, non, moi, j'ai marqué le but et lui, il m'a cassé la tête.
00:09:23Différent.
00:09:24Mais il faut dire qu'il avait une tête dure, Marius.
00:09:26Et donc, je commence en équipe de France.
00:09:29Stéphane Kovacs venait de partir, c'était le premier match de Michel Hidalgo.
00:09:32Stéphane Kovacs est venu me voir plusieurs fois en D2 l'année précédente,
00:09:36mais il n'a jamais voulu me sélectionner.
00:09:38Et Michel Hidalgo décide de partir avec plusieurs jeunes.
00:09:43Ce départ a lieu lors de ce fameux France-Tchécoslovaquie.
00:09:47Depuis 1966, la France n'a plus connu l'honneur de disputer une Coupe du Monde.
00:09:52Michel Hidalgo, pour son premier match, convoque plusieurs jeunes,
00:09:56dont Michel Platini et Max Bossis, et quelques anciens parmi lesquels Henri Michel.
00:10:01Avec ce coup franc contre la Tchécoslovaquie, le premier d'une longue série,
00:10:05la France obtient le nul face aux champions d'Europe en titre.
00:10:07On pouvait démarrer plus mal.
00:10:10Dans les vestiaires, la décontraction du héros du jour surprend tous les observateurs,
00:10:14choueur, journaliste et jusqu'au nouveau sélectionné.
00:10:18Il était très estimé hors du terrain parce qu'il les faisait exploser de joie par ses exploits,
00:10:24mais aussi par ses mots.
00:10:25Et c'est ainsi que, lors de son premier but en équipe de France,
00:10:30son premier match était également le mien.
00:10:32Lorsque les journalistes lui ont demandé après le match à quoi il avait pensé quand il a marqué ce but,
00:10:39il avait fait éclater Marius Trezor parce qu'il avait dit au Roquefort d'abord.
00:10:45Sur cette lancée, les Bleus obtiennent de bons résultats.
00:10:48Platini marque contre le Danemark.
00:10:50Certainement le plus beau coup franc que j'ai marqué.
00:10:53On était très excentrés, on était au coin des 18 mètres.
00:10:56Et il a fallu vraiment la lever.
00:10:57Regardez bien comme elle lève cette balle, elle va complètement dans la lucarne de l'autre côté.
00:11:02Viennent les qualifications pour le Mondial 78.
00:11:05Pour empocher le billet qui mène en Argentine,
00:11:07il faudrait d'abord réussir un bon résultat en Bulgarie.
00:11:10En première période, Platini et Lacombe entretiennent un fol espoir.
00:11:14La France ouvre le score grâce à ce coup franc de Platini.
00:11:18Exceptionnellement, l'arbitre M. Foot nous siffle un coup franc.
00:11:22Et pour une fois, j'ai la table de l'extérieur du pied droit sans prendre beaucoup d'élan.
00:11:25Et le ballon va directement dans la lucarne.
00:11:32Puis c'est au tour de Bernard Lacombe.
00:11:34Il réussit le break sur un tir de Bacnet repoussé par le gardien.
00:11:422-0 pour la France à la mi-temps.
00:11:44Les Bulgares reviennent à 2-1 sur un coup franc dévié par le mur.
00:11:48Ensuite, Michel, l'injustice commence.
00:11:54Une interception de Jean Vian, une passe en profondeur de Sénégal.
00:11:57Et pour une fois, je prends la défense adverse de vitesse, c'était très rare.
00:11:59J'arrive tout seul devant le gardien, je le crochète.
00:12:02Voilà, là, il descend complètement.
00:12:03Et M. Foot commence son cinéma.
00:12:05Voilà, la deuxième injustice, c'est le deuxième but bulgare, l'égalisation.
00:12:09Puisque ce but est complètement hors-jeu.
00:12:12Et on se dit, mais qu'est-ce qu'ils nous font ces arbitres ?
00:12:14Je pense qu'on va se faire voler.
00:12:15Ne faisons surtout pas de fautes dans les 18 mètres.
00:12:17Il fallait tenir.
00:12:18Et bien sûr, ce qui devait arriver, arriva.
00:12:21À deux minutes de la fin,
00:12:24P9 s'écroule.
00:12:25Et l'arbitre, M. Foot, nous donne un pénalty.
00:12:30Et bien sûr, vous vous souviendrez toujours de ces paroles de Thierry Roland.
00:12:33M. Foot, vous êtes un salaud.
00:12:34Est-ce qu'il y a un bon jeu ? Est-ce qu'il y a une justice ?
00:12:36Eh oui, il y avait une justice ce soir-là à Sofia.
00:12:40Puis, la France bat l'Irlande.
00:12:42O'Leary, Brady, Martin, Giles, dépossédé du ballon pour Platini.
00:12:54Peut-être le but ?
00:12:56Oui !
00:12:57Une faute de Giles et un but réussi par Platini qui n'a pas laissé passer l'occasion.
00:13:04Regardez.
00:13:06Regardez bien.
00:13:07Et Giles qui a pris cette balle, bien fauchée par Six.
00:13:13Platini qui se précipite.
00:13:17Et qui va laisser au-dessus de chance.
00:13:19Il prend son temps, place bien son ballon.
00:13:21Arras du Foto.
00:13:23Et c'est le premier but.
00:13:25Victoire 2-0 à Paris.
00:13:27Mais au retour à Dublin, la France est battue 1-0.
00:13:30Voilà qui remet tout en question.
00:13:31Avec seulement trois équipes en lice,
00:13:33le moindre faux pas peut s'avérer fatal.
00:13:35Le dernier match au parc contre les Bulgares sera décisif.
00:13:39Tout cela, Michel, vous rend un peu mauvais joueur.
00:13:49Mais c'est un petit croquant, Jean, monsieur l'arbitre.
00:13:52Une belle victoire en amicale contre la Suisse entretient le moral.
00:13:56Platini marque un des quatre buts français, évidemment, sur Koufran.
00:14:00Une troisième façon de tirer le Koufran.
00:14:04La mettre au deuxième poteau, puisque le gardien avait anticipé au premier poteau.
00:14:09Ce qui nous permet d'avoir une trajectoire courbe.
00:14:11Elle a fouetté fort de l'intérieur du pied pour que le ballon puisse prendre de la vitesse.
00:14:14Arrive ce match historique contre les Bulgares, ce 16 novembre 1977,
00:14:22alors qu'il fête sa douzième sélection.
00:14:24Michel Platini, comme Dominique Rocheteau, qui marque ce premier but,
00:14:29sait qu'il a rendez-vous avec son destin.
00:14:35Platini, en seconde période, fout droit Goranov des 20 mètres.
00:14:39Un tir rageur déterminé. Cette fois, le public du parc y croit.
00:14:44Quelle soirée, quel public. C'était une marseillaise d'enfer chantée par les 45 000 de spectateurs.
00:14:49Important de se pencher sur la balle quand on va frapper.
00:14:52La ballon va directement dans la lucarne.
00:14:57Malgré le retour au score des Bulgares,
00:14:59un troisième but signé d'Alger, à une minute de la fin, prend des allures d'apothéose.
00:15:05La France au mondial. On n'osait plus y croire.
00:15:07Hidalgo, porté en triomphe,
00:15:12Ré, Jean Vion, Trésor, Bossis,
00:15:14Guillaume, Platini, Battenay,
00:15:15Lacombe, il faudrait les citer tous.
00:15:18Je garde un souvenir
00:15:19plein d'émotions de ce match, parce que c'était
00:15:21un match qualificatif.
00:15:23Et de nouveau, la France retrouvait
00:15:25la Coupe du Monde, mais surtout parce que c'était un
00:15:27parc des princes chaleureux. Il n'y avait
00:15:29pas d'agressivité, parce qu'il y avait une équipe
00:15:31de France très jeune,
00:15:33généreuse. Il y avait une parfaite
00:15:35osmose, une communion,
00:15:37entre ce public et l'équipe de France.
00:15:42Sur sa lancée, le 11 d'Hidalgo
00:15:43obtient en match amicaux des résultats prometteurs.
00:15:46A commencer par ce nul historique
00:15:47à Naples, contre l'Italie, de partout.
00:15:50Un coup franc de Platini fait suite
00:15:51à l'ouverture du score par Battenay.
00:15:53Un début de notoriété en Italie, puisque j'arrive dans le même match à marquer deux buts au légendaire
00:16:00Dinozov.
00:16:02Pensant que l'arbitre avait sifflé, je tire le premier coup franc.
00:16:04Le ballon, pam, plein de mucarne.
00:16:07J'avais même peur que Dino se fasse mal sur le poteau.
00:16:10Mais l'arbitre, M. Martinez,
00:16:12espagnol, me le refuse.
00:16:14Les gens pensaient que j'avais marqué consécutivement les deux coups francs.
00:16:22J'ai gagné beaucoup de paris en Italie.
00:16:24Mais en effet, le deuxième coup franc se passe un quart d'heure après le premier.
00:16:28A la 80e minute, M. Martinez redonne un coup franc.
00:16:31Et là, voyant Dinozov anticipé, vous voyez anticiper,
00:16:34je la mets aux deuxièmes poteaux, comme contre la Suisse.
00:16:36Platini s'offre ensuite le Brésil.
00:16:501-0.
00:16:51Match sans enjeu, certes,
00:16:52mais victoire aux allures de symbole avec ce tir du gauche.
00:16:56Quel milieu ils avaient les Brésiliens ?
00:16:57Zico, Cerezo, Rivelino, Dircheu.
00:17:00On avait bu le bouillon jusqu'à la tasse, jusqu'à la 86e minute.
00:17:04Je n'avais pas piqué une cacahuète jusqu'à ce moment-là.
00:17:07Et le ballon me revient dans les pieds.
00:17:08Et du gauche, de 16 mètres, je bats le gardien brésilien.
00:17:12A Villeneuve-Dasc, un autre but Platini contre la Tunisie
00:17:15clôture en beauté la préparation des tricolores.
00:17:18Mais le sort n'a guère été favorable.
00:17:21Au Mondial, il faudra rencontrer l'Argentine, chez elle.
00:17:25La Hongrie, adversaire toujours difficile.
00:17:27Et en guise de hors-d'oeuvre, l'Italie,
00:17:30autre référence incontournable du quota.
00:17:31France-Italie, coup d'envoi.
00:17:35Le match démarre bien.
00:17:36Les Français marquent par la comble
00:17:37le but le plus rapide de l'histoire du Mondial jusqu'alors.
00:17:40L'équipe de France peut-elle surmonter son traque
00:18:05et faire la course en tête ?
00:18:06C'est l'expérience qui fait la différence.
00:18:09Paolo Rossi d'abord.
00:18:15Zacharelli ensuite.
00:18:16Tous les deux donnent à l'Italie une courte victoire.
00:18:29Les Français n'ont pas à rougir,
00:18:30mais les voici en posture délicate pour le match contre l'Argentine.
00:18:33Devant 78 000 spectateurs,
00:18:35Passarella sur un pénalty provoqué par Trésor,
00:18:39encore contesté aujourd'hui.
00:18:41Marc, juste avant la mi-temps, un but qui fait mal.
00:18:43Car les Français ont parfaitement résisté jusque-là
00:18:47dans une ambiance hostile.
00:18:57La deuxième période accroît le suspense.
00:19:00Platini égalise,
00:19:01alors qu'il reste une demi-heure à jouer.
00:19:03On se reprend à espérer.
00:19:27On espère d'autant plus que Platini lance Didier Six.
00:19:31pour un ballon qui meurt au ras du poteau.
00:19:44On espère jusqu'à ce tir de Luque,
00:19:46au seuil du dernier quart d'heure.
00:19:50La France encore s'incline 2-1.
00:19:53Elle n'accédera pas au second tour de la compétition.
00:19:55Pour l'honneur, elle bat la Hongrie, 3-1.
00:19:59Vêtu de cet inhabituel maillot rayé,
00:20:01fruit d'un quiproquo proche de la farce.
00:20:03Cette petite touche d'absurde
00:20:05permet de ne pas oublier totalement une victoire de consolation.
00:20:08But de Lopez,
00:20:10Berdol,
00:20:11et Rocheteau.
00:20:13Platini n'a pas souhaité débuter cette rencontre
00:20:15pour permettre aux remplaçants de participer.
00:20:17Il rentrera en seconde période
00:20:20à la place du regretté Claude Papy.
00:20:30Il y a eu un va-et-vient chez moi
00:20:32à Nancy
00:20:33pendant
00:20:35plusieurs semaines
00:20:37où tous les grands présidents de clubs français sont passés.
00:20:40Quelques managers
00:20:42de clubs européens
00:20:43tels le Bayern ou Mönchengladbach
00:20:45à revoir les Italiens de l'Inter qui étaient venus,
00:20:47plus
00:20:47Francis Borrelli,
00:20:51le Marseillais, etc.,
00:20:52qui étaient venus chez moi.
00:20:53Je me souviendrai que Francis Borrelli m'avait offert
00:20:54un magnifique cerisier
00:20:56pour mettre chez moi.
00:20:59Et donc,
00:21:00tous ceux-là sont venus et j'ai décidé
00:21:02et à Garonner qui est venu,
00:21:04Garonner est venu dans un premier temps,
00:21:06puis j'ai dit oui, voilà,
00:21:08je veux ça,
00:21:10je veux tel argent.
00:21:11J'ai dit ça à tout le monde pour ne pas faire de surenchère.
00:21:13Et puis à un moment,
00:21:14quand ils m'ont tous dit oui,
00:21:15ben j'ai choisi,
00:21:16puis je vous téléphonerai.
00:21:18J'ai pris contact avec les dirigeants de Nancy,
00:21:23avec Michel Platini, bien sûr,
00:21:26et nous avons,
00:21:29nous sommes mis d'accord
00:21:30sur un accord
00:21:32qui spécifiait
00:21:35qu'à la fin de la saison 1978-79,
00:21:40Michel Platini viendrait à Saint-Étienne.
00:21:42C'est-à-dire que cet accord
00:21:44était secret, effectivement,
00:21:47mais ne comportait pas
00:21:49de spécifications particulières
00:21:52si ce n'est que la parole des hommes.
00:21:57Auréolé d'une finale de Coupe d'Europe
00:21:58perdue d'un rien,
00:22:00la S Saint-Étienne espère en la venue de Platini
00:22:02et celui-ci espère en son nouveau club.
00:22:04En championnat,
00:22:05le nouveau numéro 10 trouve vite ses marques,
00:22:08offrant aux spectateurs de Geoffroy Guichard
00:22:09pour des buts de haute facture.
00:22:11Applaudissements
00:22:12Applaudissements
00:22:13Applaudissements
00:22:15Applaudissements
00:22:16Applaudissements
00:22:17Applaudissements
00:22:19Applaudissements
00:22:20Applaudissements
00:22:22Applaudissements
00:22:24Applaudissements
00:22:25Pourtant, en cette saison 79-80,
00:22:28les Verts, pour trois petits points,
00:22:56doivent laisser le titre à leur grand rival d'alors,
00:22:58le football club de Nantes.
00:22:59Platini a marqué 16 buts dans ce championnat.
00:23:03Applaudissements
00:23:04Parler de déclin serait exagéré.
00:23:10En Coupe d'Europe, cette même année,
00:23:11les Verts tirent un feu d'artifice inoubliable
00:23:13contre les Hollandais d'Aindhoven,
00:23:14équipe qu'ils connaissent bien.
00:23:166-0 sera le score final.
00:23:18Trois buts marqués en à peine 5 minutes de jeu,
00:23:20du jamais vu en Coupe d'Europe.
00:23:21Applaudissements
00:23:22En seconde période,
00:23:43un coup franc bien placé
00:23:44permet à Platini d'aggraver le score.
00:23:46Applaudissements
00:23:47En seconde période,
00:24:17Leccey s'échappe et porte la marque à 5-0,
00:24:20avant un dernier but sur pénalty de Johnny Repp.
00:24:23Hélas, à cet exploit,
00:24:24succède une 5-lente déconvenue
00:24:26face aux Allemands de Mönchengladbach.
00:24:32On a fait des espoirs historiques,
00:24:35mais qui n'ont pas eu de suite.
00:24:37Je crois que les matchs d'Aambour à Angour
00:24:39quand on gagne 5-0,
00:24:40ou le match d'Aindhoven où on gagne 6-0,
00:24:43ont été extraordinaires.
00:24:44Je crois que tous les gens
00:24:45avaient retrouvé un élan
00:24:47en ce qui concernait les Stéphanois.
00:24:49Mais ensuite,
00:24:50on a perdu les deux matchs après.
00:24:53Parce qu'on partait à l'abordage,
00:24:54on avait une équipe
00:24:55qui était plutôt offensive,
00:24:56et puis on se faisait souvent prendre en compte
00:24:58les deux matchs
00:24:58contre Mönchengladbach et contre Ipswich.
00:25:00Ce match contre les Allemands
00:25:10de Mönchengladbach
00:25:11démarre pourtant bien
00:25:12avec ce pénalty transformé par Platini.
00:25:14Mais dans la demi-heure suivante,
00:25:15les Verts en contre sont balayés
00:25:17et encaisseront 4 buts sur leur pelouse.
00:25:20Voici les deux buts les plus spectaculaires.
00:25:21Saint-Etienne fait la course en tête en championnat
00:25:42durant la saison suivante 80-80.
00:25:45Pour Michel Platini,
00:25:46cette année marque une indéniable progression
00:25:48dans sa carrière.
00:25:49ils marquent 20 buts
00:25:51sur tous les terrains de France.
00:25:53Je vous propose de voir la plupart d'entre eux.
00:25:55Des coups francs,
00:25:56donc marqués du pied droit.
00:26:13Mais aussi, bien sûr,
00:26:14des buts marqués de la tête,
00:26:16du pied gauche,
00:26:17bref, des buts marqués
00:26:18dans toutes les situations.
00:26:19Avec le maillot stéphanois
00:26:37comme sous celui de l'équipe de France,
00:26:39Platini est devenu un buteur parfaitement complet.
00:26:41Formidable performance
00:26:42pour un homme du milieu de terrain.
00:26:44et plus personne est devenu un buteur limité.
00:26:44Byron Hmm.
00:26:45La route est la route,
00:26:45de la route,
00:26:46de l'équipe de France,
00:26:47la route est là.
00:26:47La route est la route,
00:26:48de la route,
00:26:48du coup-là,
00:26:49de la route.
00:26:49D'Apour,
00:26:50de la route,
00:26:50de la route,
00:26:51de la route,
00:26:51de la route,
00:26:51de l'équipe de France,
00:26:51de la route,
00:26:52d'apour,
00:26:52de la route.
00:26:53C'est parti !
00:27:23C'est parti !
00:27:53La légende de Michel à Saint-Étienne passe par la magie d'un match demeuré fameux.
00:27:58Soirée de folie à Hambourg.
00:28:00Jamais, en terre allemande, une équipe française n'avait marqué 5 buts.
00:28:04On avait joué l'Allemagne huit jours avant, on avait perdu 4-1.
00:28:09On avait joué le samedi contre le dernier, on était premier du championnat.
00:28:12Contre Tours, on a perdu 2-1 chez nous.
00:28:13On nous prédisait d'en prendre une dizaine à Hambourg.
00:28:16Et miracle des miracles, nous gagnons à Hambourg 5-0 en écrivant une des grandes pages de l'Aïs Saint-Étienne.
00:28:22Avec une équipe qui n'était plus certes les vrais verts, mais qui était quand même les verts.
00:28:28Et le cinquième but est à la suite d'une passe décisive de Castaneda.
00:28:31Je continue jusqu'au 18 mètres.
00:28:33Il y a un appel superbe de Rep qui me dégage le chemin et je frappe.
00:28:37Mais alors, comment expliquer cette nouvelle humiliation face aux Anglais dits de Switch,
00:28:41quelques mois plus tard, et à Geoffroy Guichard qui plus est ?
00:28:45On attend tout le monde aussi, au deuxième poteau là-bas.
00:28:49Muren a donné à Gates.
00:28:50A pris l'appui sur Gates, oui.
00:28:52Bon, beau centre.
00:28:54Oui, but.
00:28:56De Mariner, premier but de Consigné en Coupe d'Europe.
00:28:59Extraordinaire combinaison sur ce coup fort, avec une feinte de frappe au début de Arnold Muret.
00:29:05Brasile, Mariner, Larios, Thyssen, Walk, frappe instantanée et but.
00:29:15Oh, quel joli but de Muren.
00:29:18Frappe instantanée de Muren et but imparable.
00:29:26Mariner, Butcher, Walk et but.
00:29:33Qui rebondit sur le poteau.
00:29:36Nouveau but réussi par Walk qui frappe l'intérieur du poteau.
00:29:41Et nous voilà 4 à 1 en faveur de Hipswich.
00:29:45Il reste alors la Coupe de France, dont voici la finale contre Bastia.
00:29:49Et le championnat.
00:29:50Au printemps, Platini et les siens visent le doublé.
00:29:54Mais dans un match au dénouement plutôt inattendu,
00:29:57c'est Bastia qui emporte l'édition 81 de la Coupe de France.
00:30:00Martialis a ouvert le score.
00:30:02Ce raid de Roger Mila déclenche la joie des Corses.
00:30:06Malgré un pénalty, la Coupe échappe au Stéphanois.
00:30:10Belle consolation tout de même.
00:30:21L'ancien Lancien gagne son premier titre de champion de France,
00:30:24arraché lors de la 38e et dernière journée devant Bordeaux.
00:30:30Platini signe les deux buts de la victoire
00:30:32et offre au public stéphanois le 10e titre de champion de la longue histoire du club.
00:30:37Ce but de la courbe ne changeant rien à l'affaire,
00:31:04Yes à Geoffroy Guichard.
00:31:07On avait les moyens de faire beaucoup plus.
00:31:09On aurait dû être trois années de suite champions.
00:31:11Si justement les Stéphanois avaient eu encore un peu faim
00:31:13et qu'il y avait encore une motivation de gagner dans ce club
00:31:16que je n'ai pas tellement trouvé.
00:31:18Et donc malheureusement ça s'est passé comme ça.
00:31:22Mais non mais je ne regrette rien.
00:31:22Moi j'ai beaucoup apprécié Saint-Etienne
00:31:25parce que c'est une ville superbe avec des gens fantastiques.
00:31:291982.
00:31:31Michel arrive au terme de son contrat.
00:31:33Tous les clubs français rêvent naturellement d'engager
00:31:35le désormais capitaine de l'équipe de France.
00:31:37Et les plus grands clubs étrangers lui font également les yeux doux.
00:31:41Il marque encore 22 buts cette année-là.
00:31:43Et les plus grands clubs étrangers lui font également les yeux doux.
00:32:13Et les plus grands clubs étrangers lui font également les yeux doux.
00:32:43Malgré ses exploits, 1982 n'est pas une année facile pour Michel Platini.
00:32:49Un onzième titre de champion est chapeau vert pour un tout petit point.
00:32:53Et c'est Monaco qui devient champion de France.
00:32:56En coupe, ce sera pire encore.
00:33:07Nouvelle finale face au PSG.
00:33:09Tocco ouvre le score pour les Parisiens.
00:33:17Platini marque les deux buts stéphanois.
00:33:19J'avais annoncé quelques jours auparavant que j'allais terminer ma carrière en Italie.
00:33:28Et ce dernier match était important pour la Saint-Etienne et pour moi.
00:33:33Finir en beauté était primordial.
00:33:36Et nous avons perdu au pénalty après une très très belle soirée.
00:33:39Nous allons voir le deuxième but que j'ai inscrit d'un pointu à Dominique Baratelli.
00:33:44C'est Jean-Claude Lemoux qui me charge un individuel.
00:33:47Mais lui, il a eu la chance de fêter ce titre au Champagne.
00:33:50C'est-à-dire que moi j'ai pu me raccrocher en disant, ben voilà, j'ai mis deux buts.
00:33:55J'ai bien terminé, maintenant je vais tenter une autre expérience.
00:33:57C'était la fin, je pense, d'une équipe.
00:34:01Il y a eu la caisse noire qui a commencé, etc.
00:34:062-1.
00:34:07Mais dans les arrêts de jeu, Dominique Rocheteau égalise.
00:34:15Et c'est le légendaire baiser de Borrelli.
00:34:18Platini, blessé, marque son tir au but.
00:34:27Mais c'est le PSG qui l'emporte.
00:34:29Énorme déception pour Platini et son président, ce qui n'enlève rien à son admiration.
00:34:35J'ai eu beaucoup de satisfaction et beaucoup d'admiration même de connaître l'homme.
00:34:42De connaître les valeurs de l'homme.
00:34:44Parce qu'en plus de ses valeurs, son talent de joueur, il avait des valeurs.
00:34:48Qui d'ailleurs ont permis dans sa vie, puisque j'ai commencé à l'aider, c'est-à-dire moi-même par son séjour à Saint-Étienne.
00:34:58Ils lui ont permis de faire le parcours que vous connaissez, qu'il a fait dans sa carrière.
00:35:03Il fallait qu'il ait effectivement de véritable valeur.
00:35:10Après le Mondial Argentin, l'équipe de France alterne le bon et le moins bon.
00:35:14A Stockholm, elle l'emporte 3-1 dans un match de qualification pour l'Euro 80.
00:35:20Platini marque le deuxième.
00:35:25Une très très bonne passe de Bernard Lacombe entre plusieurs joueurs suédois.
00:35:28Une protection de balle, puisque je fais un très mauvais contrôle.
00:35:31Se protéger par rapport aux défenseurs, c'est important.
00:35:33Se démarquer et frapper fort dans un angle fermé.
00:35:38Malgré cette victoire, la France n'ira pas au championnat d'Europe.
00:35:41La Tchécoslovaquie ira à sa place.
00:35:44Platini, blessé, manque plusieurs matchs de qualification.
00:35:55Blessure sérieuse qui intervient lors de ce match amical face aux USA qui ne pèsent pas lourd au Parc des Princes.
00:36:00Bonheur et malheur dans ce match.
00:36:02Bonheur sur ce coup franc.
00:36:09Malheur sur cet attentat perpétré par un défenseur américain.
00:36:12On ne reverra plus Platini pendant près de 6 mois.
00:36:25Michel Platini fête son retour par une victoire 5 à 1 contre la Grèce.
00:36:29Il marque 2 buts.
00:36:30Deux reprises de volée.
00:36:37C'est à Chypre qu'en septembre, la France entame son groupe de qualification pour le mondial.
00:37:06Platini, Platini, Platini tire et but de Platini à la 20ème minute.
00:37:16Qui sonnerguisse, contrée par Jean Tigana.
00:37:19Très actif Jean Tigana qui donne à Platini et but de Platini grâce à cette remarquable passe de Tigana.
00:37:26Les Bleus l'emportent finalement 7-0 puis reçoivent l'Irlande à Paris.
00:37:34Platini puis Zimaco place la France en tête de leur groupe.
00:37:38Mais vient ensuite une mauvaise passe.
00:37:45Défaite contre l'Allemagne, l'Espagne, les Pays-Bas.
00:37:47Défaite à Paris contre le Brésil 3-1.
00:37:50Défaite encore en Belgique.
00:37:52Puis en Irlande.
00:37:53Là-bas, les Français perdent 3 buts à 2.
00:38:08Toilet.
00:38:09Les Pays-Bas.
00:38:10Les Pays-Bas.
00:38:12La Pays-Bas.
00:38:12Les Partes.
00:38:13Cela Tabas ik an etsel futur par Thhki.
00:38:14Aimee.
00:38:15La Pays-Bas.
00:38:16Enslett la Pays-Bas.
00:38:17Les Pontes.
00:38:18Les Pays-Bas.
00:38:19Les Mountain Trin.
00:38:20Les Pays-Bas.
00:38:21Les Autopontes.
00:38:21Mes Fatim.
00:38:22Les therefore-bdad.
00:38:23Lui Verta.
00:38:24Chut.
00:38:25Les Pays-Bas.
00:38:25Les Pays-Bas.
00:38:26Chut Abbas.
00:38:26Les Pays-Bas.
00:38:27Le match du 18 novembre 1981, où la France accueille les Pays-Bas, est devenu décisif.
00:38:54Une défaite et adieu l'Espagne. A 0-0, coup franc pour la France.
00:39:24C'est de cet endroit-là qu'il avait battu Dinozov.
00:39:33Oui, contre la Bulgarie il y a 4 ans.
00:39:36Dinozov.
00:39:36Ah, Dinozov, je croyais que vous disiez le gardien de but bulgare.
00:39:41Mais c'était de cet endroit-là aussi.
00:39:42Allez Michel, voilà !
00:39:47Oui Michel !
00:39:48Oui Michel !
00:39:50Oui Michel !
00:39:52Et le voilà à un coup franc magnifique, marqué pour cette faute de vent de corpus à la 8ème minute de la partie.
00:40:01Oui, on est passé tout et on recommence. Il y a eu le Lucarne de Michel Platini.
00:40:06On recommence. Bravo Michel ! On le voit sous un autre angle.
00:40:11Je le sens fait ce coup franc.
00:40:13Et Bernard Lacombe est en l'embuscade.
00:40:16Ah, il est beau, hein !
00:40:18Magnifique !
00:40:18Sur le petit filet, impeccable !
00:40:20Jean Gigny a poursuivi de la tête pour Rocheteau.
00:40:24Rocheteau.
00:40:27Fix.
00:40:27But !
00:40:28Oh, quel est bel !
00:40:30Entre Fix et Rocheteau !
00:40:34Magnifique but réussi par Zidier Fix.
00:40:37On va voir.
00:40:38Sur cette remise de Rocheteau, c'est du grand art.
00:40:44C'est fini, c'est fini, nous sommes en Espagne.
00:40:47Alors que M. Garrido voulait le ballon, mais que c'est Cigana qui part avec le ballon sous son maillot.
00:41:00Qualification en poche, la France accueille l'Italie en match amical.
00:41:03En gagnant 2-0, Platini et le débutant Daniel Bravo inscrivent en février une page historique du football français.
00:41:10Pareil exploit n'était pas arrivé depuis 60 ans.
00:41:12Omniprésent sur le terrain, le numéro 10 français a singulièrement attiré l'attention de l'autre côté des Alpes.
00:41:28Il tire sur la transversale.
00:41:31Il a encore marqué à Dinosov.
00:41:33La Coupe du Monde s'annonce bien.
00:41:35En fait, la Coupe du Monde 82 ne pouvait démarrer plus mal.
00:41:51A peine une minute de jouée, Raphson inscrit l'un des buts les plus rapides de l'histoire du Mondial.
00:41:55Malgré Gérard Solaire, auteur de l'égalisation, l'Angleterre installe d'entrée le doute dans l'esprit des Bleus.
00:42:16De nouveau, Raphson.
00:42:18Puis Marliner, trompe encore Ettori par deux fois.
00:42:31Score final, 3-1.
00:42:33Les Bleus se reprennent contre le Koweït dans un match houleux, ponctué d'incidents.
00:42:39Ils marquent six buts, dont deux seront refusés.
00:42:41Les Français s'imposent finalement 4-1, grâce à Cenguini, Platini, Six et Bossis.
00:42:59Sur les deux buts qui viennent, on apprécie les qualités de buteur et passeur de Michel Platini.
00:43:05De marquer des buts ou faire des passes décisives, c'est toujours le même grand plaisir.
00:43:08Là, ce but est bien, mais la passe de Alain Girès, c'est formidable aussi,
00:43:12puisqu'elle est la même que Bernard Lacombe tout à l'heure, c'est-à-dire une passe en profondeur.
00:43:15Et là, c'est marqué un petit pointu.
00:43:17Le pointu est une arme redoutable devant le but, et Romario le sait bien.
00:43:20Puis bien sûr, après, il faut la passe, mais l'amorti de poitrine de DJ Six, c'est formidable,
00:43:24puisqu'il fait un amorti, et puis derrière, il la remet juste au but.
00:43:28Il y avait beaucoup de joie, puisqu'il y avait beaucoup de tension dans le groupe France à ce moment-là.
00:43:32L'épisode du sifflet et du chèque descendant sur le terrain est désormais rentré dans la légende du mondial.
00:43:38Quant au quatrième but, c'est encore un événement.
00:44:04C'est le seul marqué en équipe de France par Maxime Bossis.
00:44:08Contre la Tchécoslovaquie, DJ Six offre une bonne chance aux Français d'accéder au second tour.
00:44:21Mais un pénalty de Panenka laisse planer le suspense.
00:44:40Et lorsqu'Amoro sauve peu après sur sa ligne, on se dit que le coup n'est pas passé bien loin.
00:44:59Terminant second de leur groupe, les hommes d'Hidalgo s'en trouvent paradoxalement mieux lotis.
00:45:0382 jeudi, ça faisait un an et demi qu'on ne gagnait pas un match.
00:45:11Et c'est par des circonstances un peu spéciales que nous arrivons dans un groupe qui comporte l'Irlande, l'Autriche et la France.
00:45:18L'Irlande avait battu l'Espagne quelques jours avant et l'Allemagne avait perdu contre l'Algérie aussi en Coupe du Monde et l'Autriche finit première.
00:45:28Donc première l'Irlande, première l'Autriche de leur groupe.
00:45:30Et nous, deuxième de notre groupe, on se rend compte.
00:45:32C'était le groupe le plus facile parce que d'autres groupes, il y avait le Brésil, l'Italie et l'Argentine.
00:45:36Notre groupe avait l'Allemagne, l'Angleterre et l'Espagne.
00:45:38Et donc on s'est retrouvés dans un groupe où on gagne 1-0 contre l'Autriche, on gagne 4-1 contre l'Irlande et on se retrouve en demi-finale.
00:45:45Contre l'Autriche, Platini est absent.
00:45:47Mais indéniablement, ce coup-franc de Cenghini possède un air de famille.
00:45:57Face à l'Irlande, Rocheteau et Giresse s'offrent un véritable récital.
00:46:02C'est Platini revenu qui fait la passe décisive sur le premier but.
00:46:08Rocheteau est ce jour-là dans une forme extraordinaire.
00:46:15Forte de ces deux victoires, la France accède ainsi à la demi-finale.
00:46:4124 ans après Coppa, Fontaine et Vincent.
00:46:44Et c'est une page d'histoire du football qui s'écrit à Séville.
00:46:47Le 8 juillet 1982.
00:46:50En face, il y a l'Allemagne.
00:46:51C'est un match d'anthologie.
00:46:54Très très beau match.
00:46:54Mais je ne pense pas que nous avions les qualités pour battre l'Italie par la suite.
00:46:59Il était très déçu.
00:47:00On était éliminés de la route de la finale.
00:47:03Mais il n'y avait pas de regrets parce que l'équipe avait joué avec tous ses moyens,
00:47:07avait mis tout ce qu'elle avait dans le cœur et dans le ventre.
00:47:11Donc déception, mais pas de regrets.
00:47:16Nous voici en 1982, Michel Platini.
00:47:19Et vous avez décidé de quitter la France.
00:47:21Oui, je pense qu'il était intéressant pour moi de progresser
00:47:25puisque j'avais connu le meilleur club lorrain,
00:47:27le meilleur club français avec Saint-Etienne.
00:47:29Et il fallait que j'aille ailleurs pour tenter une nouvelle expérience.
00:47:33Moi, j'étais en contact très avancé avec Arsenal de mon côté
00:47:35parce que je parlais très bien anglais.
00:47:38Et Bonnie Perti avait appelé Bernard Genestard pour le contacter
00:47:42pour que j'aille éventuellement jouer à la Juventus
00:47:45puisque Giovanni Agnelli me voulait absolument.
00:47:50Ce but contre l'Italie que nous avons déjà vu
00:47:52n'était sans doute pas pour rien dans la décision du président Agnelli
00:47:55d'engager le numéro 10 français.
00:47:57Dino Tsoff, gardien de l'Italie mais aussi de la Jouve,
00:48:01avait dû entretenir son président des qualités du français.
00:48:08Vous savez, la France aime bien ses héros.
00:48:10Elle n'est pas trop contente de vous voir partir,
00:48:13même dans un club tout proche comme la Juventus de Turin.
00:48:16Et n'était-il pas question à un moment donné
00:48:17que vous puissiez aller au Paris Saint-Germain ?
00:48:21C'est difficile pour moi d'aller dans un autre club
00:48:24quand vous vous êtes battu pour les couleurs d'un club.
00:48:26Quand on passe d'un ancien Saint-Etienne,
00:48:28c'est logique parce que Saint-Etienne, c'est le meilleur club français.
00:48:30Mais ensuite qu'on aille de Saint-Etienne à Paris
00:48:32ou de Saint-Etienne à Marseille ou de Saint-Etienne à Bordeaux,
00:48:34ça dépend, ou Saint-Etienne au Matra.
00:48:36Je crois que si vous avez envie de progresser,
00:48:41il faut aller tenter une expérience ailleurs.
00:48:42Avant lui, peu de Français ont su briller en Italie.
00:48:46Le voici qui débarque tout de même
00:48:48chez les nouveaux champions du monde.
00:48:49Et pour y découvrir une pression jusqu'alors insoupçonnée,
00:48:52celle des médias, du public, des tifoses,
00:48:55prêts à brûler leur idole au moindre de leurs faux pas.
00:48:58Chaque geste, chaque parole, chaque match
00:49:00prend ici une dimension dix fois plus grande qu'ailleurs.
00:49:03Et Michel Platini souffre d'une pubalgie.
00:49:06Il finira tout de même meilleur buteur du Calcio.
00:49:09Voilà mon but préféré en Italie.
00:49:12Une aile de pigeon et un lobe.
00:49:14Pourquoi une aile de pigeon ?
00:49:15Regardez bien, une 1-2 avec Roberto Bettega.
00:49:18C'était la dernière année à la Juve.
00:49:20Mais un mauvais ballon de Roberto Bettega,
00:49:22donc il faut bien inventer quelque chose.
00:49:24La chance que le ballon revienne devant,
00:49:26l'accélération, et bien sûr le gardien joue très mal le coup
00:49:28puisqu'il sort avant.
00:49:29Mais ce n'est pas Schumacher en face,
00:49:31donc il ne me casse pas la tête.
00:49:34À la Jouve, Michel n'arrivait pas en terrain conquis.
00:49:37Les plus grands joueurs du monde l'avaient précédé.
00:49:43Je suis arrivé à la place de Liam Brady
00:49:44qui avait fait les deux dernières années à la classe juive
00:49:46et qui avait gagné deux fois le titre de champion.
00:49:49Et, bon, arriver dans un club comme ça,
00:49:52c'est très, très, très difficile.
00:49:55En plus, les Italiens étaient champions du monde.
00:49:57Deux fois, ils ont gagné le titre.
00:49:59Donc, chaque fois qu'il y avait quelque chose
00:50:00qui n'allait pas dans l'équipe,
00:50:00c'est la faute à Boignac et à moi.
00:50:02Et je vais vous raconter une anecdote extraordinaire.
00:50:04Deux anecdotes.
00:50:05La première, c'est qu'on est allé un jour...
00:50:07Bonny Pertin nous a demandé de venir à Noël,
00:50:09pratiquement, dans son bureau avec Boignac.
00:50:11Il nous a reçu une heure.
00:50:12Il n'a pas rouvert la bouche.
00:50:13C'est nous qui lui avons parlé.
00:50:14On lui a expliqué de cette façon.
00:50:15Ce qu'il nous avait pris,
00:50:16c'est pour nous faire jouer selon notre registre.
00:50:18Et ce n'est pas pour jouer différemment.
00:50:20Vous prenez d'autres personnes
00:50:21qui correspondent plus au registre.
00:50:23Et ça a continué comme ça.
00:50:24Et l'autre fois, c'était Agnelli
00:50:27qui était venu voir...
00:50:29Toujours en cette même période,
00:50:30qui était venu voir l'Inter 2000 en juve.
00:50:32Et quand il a dit,
00:50:33alors les étrangers,
00:50:34il dit, j'ai vu un seul étranger sans 10 milliards.
00:50:35Les autres, je ne les ai pas vus.
00:50:36Moi, n'y a qu'il y a moi.
00:50:36Ça fait plaisir.
00:50:38Puis il a dit aussi,
00:50:38je n'ai pas acheté Platini
00:50:39pour voir Fourino faire le meneur de jeu.
00:50:44Et à partir de cela,
00:50:45malheureusement pour Fourino,
00:50:46Fourino, ils l'ont un peu écarté de l'équipe.
00:50:48Et c'est moi qui ai pris l'air en main à l'équipe.
00:50:50Et à partir de ce moment-là,
00:50:50on a été jusqu'en finale de la Coupe d'Europe.
00:50:52On a fait deuxième du championnat.
00:50:53Puis après, on a tout gagné.
00:50:54Il vous a dit pourquoi, M. Agnelli,
00:50:56il voulait Platini dans son équipe, un jour ?
00:50:58Pour gagner la Coupe d'Europe.
00:51:00Oui, c'est vrai que...
00:51:01L'Italie, la Juventus,
00:51:03avait gagné 20 fois le championnat
00:51:05et n'avait gagné que la Coupe des Coupes.
00:51:07Et n'avait jamais gagné la Coupe d'Europe
00:51:09des clubs champions.
00:51:09Et ils m'ont pris pour gagner la Coupe d'Europe.
00:51:12C'était le plus que je pouvais apporter,
00:51:13c'était de gagner la Coupe d'Europe
00:51:14des clubs champions avec mon ami Boignac.
00:51:17Avant cette Coupe des champions,
00:51:19il y a le championnat et la Coupe d'Italie.
00:51:21Si le message du président Agnelli a été clair,
00:51:23la Jouve perd tout de même son Scudetto
00:51:25au profit de la S-Roma.
00:51:28Consolation, le Français marque 16 buts
00:51:30dans le Calcio, 7 en Coupe d'Italie,
00:51:33épreuve qu'il remporte face à Véronne,
00:51:34marquant 2 des 3 buts urinois
00:51:36au match retour de la finale.
00:51:37Voici le premier.
00:51:39Et le deuxième.
00:51:52En Coupe d'Europe,
00:51:53la Jouve est battue en finale 1-0 par Hambourg.
00:51:57Après la perte de son Scudetto,
00:51:59cela fait beaucoup
00:51:59et la victoire en Coupe d'Italie
00:52:01paraît au bout du compte un bien maigre trophée.
00:52:04Il n'y a que la Coupe d'Europe des clubs champions
00:52:05qui intéressait la Jouve.
00:52:06Et ce but de Magat a cassé tous les espoirs du club
00:52:10cher à M. Agnelli.
00:52:11Il y avait 80 000 personnes dans ce stade,
00:52:1379 000 Italiens qui pleuraient.
00:52:15Et à l'époque,
00:52:20certains n'hésitent pas à poser la question,
00:52:22à 28 ans,
00:52:23Platini serait-il fini ?
00:52:25Ce qui est marrant, Thierry,
00:52:29à la fin de l'année 83,
00:52:30je vais vous expliquer ce qui s'est passé.
00:52:32Je suis le plus grand loser d'Europe
00:52:35puisqu'en 82 à Saint-Etienne,
00:52:38on finit deuxième du championnat.
00:52:39On perd la finale de la Coupe de France au pénalty.
00:52:42On perd la demi-finale de la Coupe du Monde au pénalty.
00:52:45Je suis deuxième du championnat d'Italie l'année d'après.
00:52:48Et on perd la finale de la Coupe d'Europe
00:52:49contre Hambourg à Athènes 1-0.
00:52:53Et à partir de ce moment-là,
00:52:55il y a une continuité extraordinaire
00:52:56où là, je gagne la Coupe d'Italie.
00:53:00Le monde j'allait été des clubs qui étaient pas mal quand même.
00:53:03Le championnat, la Coupe des Coupes,
00:53:05et la Coupe d'Europe, la Super Coupe,
00:53:07et la Coupe intercontinentale, dans la foulée.
00:53:09Le grand complet.
00:53:10Le grand complet.
00:53:13Après la tragique soirée de Séville,
00:53:15s'ouvre une nouvelle aventure pour les Bleus.
00:53:17Qualifiée d'office pour l'Euro 84,
00:53:19la France dispute une série de matchs de préparation,
00:53:21dont celui-ci aux Pays-Bas.
00:53:23Platini marque un but.
00:53:24D'autres victoires contre le Portugal,
00:53:25la Yougoslavie confirme le potentiel des Bleus.
00:53:28Mais une redoutable équipe du Danemark
00:53:29les surprend à Copenhague, défaite 3 buts 1.
00:53:33Dans les 16 mètres, le roule à Rocheteau,
00:53:36Rocheteau, toujours.
00:53:42Platini marque sur une grosse faute de la défense danoise
00:53:46son 24e but en équipe de France,
00:53:48du pied gauche et de l'intérieur du pied.
00:53:51Suivront 15 mois de rêve,
00:53:53le plus bel âge du football français.
00:53:55L'Euro 84 approche.
00:54:13Dernier réglage, la France reçoit l'Angleterre.
00:54:16Platini marque les deux buts de la victoire.
00:54:18Il est important pour nous de bien se préparer
00:54:21pour ce championnat d'Europe
00:54:23en battant l'Angleterre au Parc des Princes.
00:54:26Et c'est ce qui fut fait,
00:54:27puisque sur une merveilleuse passe,
00:54:29encore une fois, d'Alain Jiresse,
00:54:30je pratiquement saute plus haut que les Anglais,
00:54:33ce qui est un miracle, encore une fois,
00:54:35et la mettre au premier poteau.
00:54:36et Shilton est battu.
00:54:54Bien préparer un coup franc.
00:54:57Bien mettre le ballon au bon endroit
00:54:58et pas dans un trou.
00:54:59Le mettre où il y a un peu d'herbe
00:55:01pour que le pied puisse passer en dessous du ballon,
00:55:03puisqu'on veut l'envelopper au-dessus d'un mur.
00:55:05Ensuite, se gratter un peu le nez.
00:55:08Très important.
00:55:12Avoir la confiance de ses partenaires.
00:55:15Et puis voilà comment marquer un but.
00:55:16C'est très simple.
00:55:18Mais une rumeur rôde.
00:55:20Capitaine sur le terrain,
00:55:21Platini ne n'est-il pas également hors du terrain ?
00:55:23N'est-ce pas lui qui fait et défait
00:55:25la composition de l'équipe de France ?
00:55:27Comme toutes les rumeurs,
00:55:30ça évite au con de réfléchir.
00:55:32Et donc c'est économique.
00:55:36C'est donc lui responsable des défaites ?
00:55:38C'est donc lui responsable peut-être des nuits blanches ?
00:55:41Non.
00:55:42Si j'ai toujours prôné la collaboration,
00:55:44la concertation avec les joueurs les plus influents,
00:55:47c'est quand même moi qui prenais toujours la décision
00:55:49et on ne comprendrait pas que ça puisse se faire autrement.
00:55:52Michel Platini,
00:55:54il lui suffit de lui poser la question,
00:55:55il répondra de lui-même.
00:55:56On a souvent dit, Michel Platini,
00:55:59à cette époque,
00:55:59que c'était vous-même et Alain Giresse
00:56:02qui composait l'équipe de France.
00:56:04Non, c'est faux.
00:56:05Je ne me suis jamais immiscé
00:56:07dans les problèmes du sélectionneur
00:56:08ni dans les choix du sélectionneur
00:56:10en ce qui concernait l'équipe,
00:56:11en ce qui concernait les 22 ou les 16.
00:56:15Certainement, le sélectionneur
00:56:16devait faire son puzzle
00:56:17autour de certaines individualités.
00:56:19Très certainement,
00:56:20donc en fonction de certaines qualités
00:56:21de certains joueurs qui étaient prioritaires
00:56:24faisaient ses choix tout à fait logiques.
00:56:26Ce qui est certain,
00:56:27c'est qu'après les matchs,
00:56:28on se réunissait toujours
00:56:28et c'est vrai qu'on donnait les consignes
00:56:31ou je donnais des consignes
00:56:32en ce qui concernait les détails,
00:56:33c'est-à-dire les coups francs sur les côtés,
00:56:34les corners, le mur, les pénaltys,
00:56:36toutes les choses concrètes,
00:56:38mais jamais je ne me serais immiscé
00:56:39dans le choix du sélectionneur
00:56:40à chacun son boulot.
00:56:46Je pense que pendant ces 15 jours de fête,
00:56:48on a été là,
00:56:48mais quelle pression on avait sur les épaules.
00:56:50Et ça a commencé bien
00:56:51puisque la chance nous a aidés
00:56:52contre le Danemark,
00:56:53puisque le ballon a rebondi
00:56:54sur la tête du défenseur danois.
00:56:57Le Danemark est un adversaire coriace,
00:56:59la France ne s'impose qu'un à zéro.
00:57:05C'était la joie,
00:57:07un bon groupe,
00:57:08de gagner contre la...
00:57:09Plus disputé est le troisième match
00:57:12contre la Yougoslavie.
00:57:13Mais à Geoffroy Guichard,
00:57:15pour son ancien public,
00:57:16quel récital Michel Platini
00:57:18offre-t-il aux 45 000 spectateurs ?
00:57:21Retrouver les Stéphanois
00:57:22deux ans après,
00:57:23parfait.
00:57:27S'entretendu au premier poteau,
00:57:28toujours intéressant.
00:57:30Peut-être un peu une faute de marquage
00:57:31des défenseurs yougoslaves,
00:57:32mais bon,
00:57:33on leur pardonnera.
00:57:34Et quand tout va,
00:57:38c'est plus facile.
00:57:39Et on allait jouer la demi-finale à Marseille.
00:57:42Bien sûr qu'on a voulu faire plaisir
00:57:43à jouer le batte en faisant un pénalty
00:57:45pour qu'il puisse éventuellement
00:57:46se régaler aussi dans une soirée
00:57:47comme celle-là.
00:57:50Mais l'arbitre n'a pas joué le jeu.
00:57:527 buts en 270 minutes
00:57:58et en une semaine,
00:58:00dont à chaque fois les 3 buts,
00:58:01un du pied droit,
00:58:02un du pied gauche
00:58:03et un de la tête,
00:58:04ce qui classe le joueur complet.
00:58:07Et on peut dire
00:58:08que c'est du jamais vu
00:58:09à ce niveau.
00:58:10Il est plus simple à négocier
00:58:11que les précédents.
00:58:12Il n'en est rien.
00:58:13Le duel est terrible.
00:58:14Malgré le but formidable
00:58:16de Jean-François Pire
00:58:16et Jean-François Demergue
00:58:18marquent deux buts.
00:58:20Luce Fernandez à Jean-Tigana.
00:58:21Jean-Tigana a toujours
00:58:22un trou de souris
00:58:23parce que vraiment,
00:58:24il n'y a pas beaucoup d'espace.
00:58:25Et bien, je marque le 3e but.
00:58:27Je fais une petite erreur.
00:58:29C'est lui qui nous sélectionne.
00:58:31Regardez bien la balle où elle passe.
00:58:33Il n'y a pas beaucoup de place.
00:58:36Mais quand même,
00:58:37après les félicitations
00:58:38que je reçois
00:58:39de Michel Dago,
00:58:40je vais féliciter
00:58:41Chantigana
00:58:42en essayant
00:58:43de me lâcher
00:58:44de luce férandaise.
00:58:46C'est vrai que c'est un numéro 6.
00:58:47Merci Jean.
00:58:48On le revoit.
00:58:51Il faut dire
00:58:52que c'est la 120e minute.
00:58:57Que ce soit Platini
00:58:58qui délivre
00:58:59à la toute dernière seconde
00:59:00la France de son angoisse,
00:59:01voilà qui le consacre
00:59:02de manière définitive
00:59:03comme le plus grand joueur
00:59:04du football français.
00:59:06Vaincu,
00:59:07la malédiction.
00:59:08Pour moi,
00:59:09de la finale face à l'Espagne,
00:59:13on retiendra moins
00:59:14la manière
00:59:14que le résultat.
00:59:15Le match bascule
00:59:16sur un nouveau coup franc
00:59:18tiré par Platini.
00:59:20On a eu un peu de chance
00:59:21au début de la compétition
00:59:22contre le Danemark.
00:59:23On a un peu de chance
00:59:24pendant la finale
00:59:25contre l'Espagne.
00:59:26gardien.
00:59:27Le coup franc est formidablement
00:59:28bien tiré
00:59:29comme vous l'avez vu.
00:59:29Arconada veut récupérer le ballon
00:59:33parce qu'il lui tourne
00:59:34dans les bras
00:59:34puis avec son point droit
00:59:35il la repousse dans le but.
00:59:38C'est une grande satisfaction,
00:59:39c'est le premier titre français.
00:59:40magie inoubliable.
00:59:49Autant 82 avait été l'année
00:59:50des rendez-vous manqués,
00:59:52autant 84 s'affirme
00:59:53comme celle de tous les exploits.
00:59:55Champion d'Europe,
00:59:56Michel vit une année de rêve
00:59:57avec la Jouve.
00:59:58Pour la seconde année,
01:00:00il empoche le titre
01:00:00de Capocanonniere,
01:00:02meilleur buteur du Calcio,
01:00:03avec 20 réalisations.
01:00:04C'est parti !
01:01:04C'est parti !
01:01:34Il emporte par là-même
01:01:39son premier Scudetto,
01:01:40son premier titre
01:01:41de champion d'Italie.
01:01:43Musique
01:01:44En coupe des coupes,
01:02:01devant Porto,
01:02:02les Turinois savourent
01:02:03leur premier trophée européen
01:02:04depuis 1977.
01:02:06Si l'on ajoute à cette fête
01:02:08une victoire
01:02:08au Mondialito des clubs,
01:02:10on se dit que Michel Platini
01:02:11n'a pas volé
01:02:12en guise de cadeau de Noël
01:02:13le second ballon d'or
01:02:14qui lui est décerné
01:02:15par la presse spécialisée européenne.
01:02:17C'est véritablement platini superstar.
01:02:28C'est véritablement platini superstar.
01:02:28Adulé en Italie,
01:02:30il reçoit un second ballon d'or.
01:02:35Il a sa statue au musée Grévin.
01:02:38Il est fait chevalier
01:02:38de la Légion d'honneur.
01:02:42Il est le meilleur joueur du monde.
01:02:43Seul un Maradona
01:02:44peut rivaliser avec lui.
01:02:46Sur sa lancée,
01:02:47Michel Platini
01:02:48multiplie les buts
01:02:49en championnat comme en coupe.
01:02:51Le public de Turin
01:02:52n'a Dieu que pour lui.
01:02:53Il va fêter ses 30 ans.
01:02:54Il connaît une joie sans égale.
01:02:55Sous-titrage Société Radio-Canada
01:03:00Sous-titrage Société Radio-Canada
01:03:03Sous-titrage Société Radio-Canada
01:03:04Sous-titrage Société Radio-Canada
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01:03:45Sous-titrage Société Radio
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01:09:37l'engagement de la tête du capitaine argentin, qui va sur Bonini, Bonini la remet de la tête
01:09:44dans le centre, moi je suis là, je la prends de la poitrine, je la soulève, je la mets
01:09:47au-dessus de deux défenseurs argentins, je la reprends du gauche et qui va se figer
01:09:52dans la lucarne, et l'arbitre de touche qui est un petit de Singapour que j'ai revu
01:09:57quatre ans après, dans l'ascenseur, me refuse le but pour un enjeu de position de brio,
01:10:03oui ce petit singapourien, mon jour je suis à Singapour, je monte l'ascenseur, à ce moment-là
01:10:08il y a un petit bonhomme qui rentre, il me fait, M. Blatini vous en anglais, vous me reconnaissez ?
01:10:11Je lui dis non pas du tout, je suis l'arbitre qui vous a refusé le but à Tokyo, je crois
01:10:16qu'il est sorti tout de suite de l'ascenseur.
01:10:18Et c'était même pas son étage mais il est sorti.
01:10:20Elle est sorti, c'était pas son étage mais il est sorti.
01:10:22Il y a quand même un petit mystère quelque part, vous avez été trois fois capo canonniere,
01:10:27c'est ça ?
01:10:27Complètement.
01:10:29En étant pas un attaquant de pointe en fait.
01:10:31Oui, ça ne s'est pratiquement jamais produit et peut-être ça ne se reproduira jamais plus.
01:10:35Ça ne s'est jamais vu en Italie mais c'était difficile d'être meilleur buteur en France
01:10:39du fait de ma position de milieu de terrain.
01:10:41Parce qu'en France on marque quand même beaucoup de buts en Italie,
01:10:43j'en marquais pratiquement un par match en France.
01:10:45Mais quand vous avez Carlos Bianchi ou Delionis qui ont marqué trois le mercredi,
01:10:47deux le samedi et deux le mercredi d'après, ça faisait sept.
01:10:50Vous en marquiez un tous les matchs, ça faisait trois.
01:10:53Mais qu'en Italie il n'y a aucun avançante qui marquera un but par match.
01:10:56C'est pas possible et donc j'avais plus de chances d'être...
01:10:58Puis j'avais un joueur qui m'a fait marquer énormément,
01:10:59trois joueurs qui m'ont fait énormément marquer le but,
01:11:02Tardelli, Cabrini et surtout Bognac.
01:11:07Championne d'Europe en titre, la France conduite par Henri Michel doit tenir son rang.
01:11:12L'accession au Mondial ne constitue plus seulement un objectif, c'est un devoir.
01:11:16Face aux luxembourgeois, Platini marque, puis reprend l'avion pour Turin,
01:11:21puis la France accueille la Bulgarie.
01:11:22Allons pour Sadakov et intervention de Manuel Amoros, remarquable lui aussi pour sa 25e sélection à 22 ans.
01:11:38Il faut que le Français se présente devant le but car il va centrer la Bruno Bellone.
01:11:41Voilà qui est fait, mon premier poteau, attention !
01:11:43Il y a même, monsieur l'arbitre, oui !
01:11:45Il y a eu un pénalty, oui tout à fait, tout à fait !
01:11:4918e minute, pénalty de Michel Platini.
01:11:51Retenons notre souffle.
01:11:54Oui, pénalty et but !
01:11:5632e but de Michel Platini en équipe de France.
01:12:01Du plat du pied droit.
01:12:02Le plat du pied qui a laissé sur place et qui a cloué les deux pieds de Mithailov sur la ligne de but.
01:12:07Je pense qu'on va le revoir sous un autre angle de derrière.
01:12:10Regardez, il va esquisser, il va partir du bon côté Mithailov, mais il reste planté.
01:12:18En perdant 2-0 à Sofia, la France met fin à une belle série d'invincibilités,
01:12:24puis s'incline à Leipzig sur le même score.
01:12:27Elle revit à l'automne un éternel retour.
01:12:29Il lui faut à tout prix battre les Yougoslaves pour se qualifier.
01:12:33Comme en 77, comme en 80, ce 16 novembre 85, il faut dire merci Michel.
01:12:42Oui, oui, oui, oui, oui !
01:12:45Et voilà le premier but pour Michel Platini.
01:12:48Dès la troisième minute sur ce coup franc, Michel Platini ouvre le score.
01:12:55Regardez, regardez la feuille morte, le tir en banal qui va venir s'accélérer au-dessus du mur.
01:12:59Et là, le gardien reste carrément planté sur ses appuis.
01:13:03Il ne peut pas bouger.
01:13:13Oh, quel but !
01:13:14But de Michel Platini !
01:13:16Oh, c'est fabuleux !
01:13:18But de Michel Platini à la 25e minute !
01:13:22Fabuleux comment ?
01:13:24Alors que l'équipe de France était dans une situation délicate.
01:13:28Un joueur d'exception comme Michel Platini libère tout le monde, libère le public et certainement tous les téléspectateurs.
01:13:35Avec cette frappe de demi-volée, on le voit Michel Platini au début.
01:13:39Déviation 2.
01:13:41José Touré, il va lever sa balle et de demi-volée du pied gauche, elle part en plein dans le coin de Stojic,
01:13:48qui a été un petit peu masqué par son défenseur, ça a suffi, on le revoit ici au ralenti.
01:13:53La déviation de José Touré, le contrôle de la cuisse de Michel Platini et de demi-volée là en drop.
01:14:03Elle est partie comme une fusée, elle a fusé sur le sol.
01:14:05Au Mondial 86, la France figure au rang des favoris.
01:14:12Elle ne devrait faire qu'une bouchée des Canadiens.
01:14:15Mais comme à l'habitude, elle démarre sans grand panache.
01:14:18Servie par Stopira, Papin, le nouveau venu marque peu avant la fin l'unique but du match.
01:14:29Les Russes de Belanov, emmenés par l'entraîneur de Kiev, Lobanovski, sont la terreur de ce Mondial.
01:14:34Ce tir impossible de Ratz fait craindre le pire.
01:14:41L'égalisation de Luis Fernandez, parti dans un raid accrocheur, soulage le clan français.
01:14:46Il a des matchs nuls qui valent des victoires.
01:15:04Platini et Giresse, ce n'est pas un secret, ne sont pas à 100%.
01:15:20Mais la France possède un collectif plus solide qu'en 1982.
01:15:24Face aux Hongrois, trois buts, signés Stopira, Tigana, Rocheteau, permettent à la France d'accéder aux huitièmes de finale.
01:15:31Pour tomber contre l'Italie, championne du monde en titre.
01:15:34Séance au tableau noir.
01:16:03Michel connaît bien les Italiens.
01:16:05Définir comment on va jouer, surtout marquer Conti et Cabrini qui étaient les meilleurs éléments italiens en phase de construction.
01:16:14Éventuellement, travailler sur les petits détails comme les pénaltys d'Alto Belli.
01:16:18Tout le monde se sentait concerné.
01:16:26C'était le champion d'Europe qui jouait contre le champion du monde.
01:16:28A bien joué de la part de Barési contre Paramoureux.
01:16:39C'est un très très bon début de match à l'image de point mondial.
01:16:42Luis Fernandez, Rocheteau qui remet à Platini.
01:16:46But de Michel Platini à la 15e minute de la partie sur une remarquable action française.
01:16:54Au départ, ce ballon est utilisé par Amoreux.
01:16:59Et un bon, vive, vive, vive au sort de Dominique Rocheteau.
01:17:05Qui a bien démarqué, a très bien démarqué Michel Platini.
01:17:08Et en position d'avance.
01:17:09Eh !
01:17:18Eh mec, non seulement jamais j'en ai un 0 à l'8 ans.
01:17:20Direction.
01:17:21C'est pas ça, bonjour ? On est bien ?
01:17:23Non ?
01:17:23Bon.
01:17:24Tu dis que tu voulais pas, hein ?
01:17:25Je suis la maison, hein ?
01:17:27Et celui du tuer, tu ne peux pas perdre le lit, hein ?
01:17:32Je m'enche pas au Rocheteau.
01:17:33Bien fait, du bout du pied avec Gentigana, Gentigana, Gentigana, Gentigana, Rocheteau, Rocheteau, Topira,
01:17:43tout le but, tout le but, tout le but, Yannick Topira, voilà, je savais qu'il allait venir ce but.
01:17:49La France est donc en quart de finale, ce sera le 21 juin 1986 pour le 31e anniversaire du capitaine des Bleus.
01:18:07Joël Bats qui a joué son batou et qui a l'occasion de le jouer une deuxième fois sur ce pénalty indiscutable,
01:18:23ciflé par l'arbitre roumain, M. Iña, et que va tirer Vico. Coup de ciflet, c'est parti, et c'est arrêté !
01:18:33Bravo Joël ! Bravo Joël, c'est parti, c'est arrêté !
01:18:41Et ben voilà !
01:18:43Oh non, mais ça c'est pas possible de voir ça ! C'est pas possible de voir ça !
01:18:50Mais qu'est-ce que c'est que cette chose-là ? Non, c'est pas possible !
01:18:56Je ne dis rien, si t'as remarqué ? Je ne dis rien !
01:19:06Allez Louis ! Allez mon petit bonhomme !
01:19:08Ouais ! Oui, oui, oui, oui !
01:19:13Oui, oui, mon petit bonhomme, bravo !
01:19:16Peut-être finalement les instants les plus forts de sa carrière.
01:19:19La la la la la la la
01:19:38Brazil
01:19:40La la la la
01:19:43La la la la
01:19:47La la la la la la
01:19:51La la la la la la
01:19:53La la la la la la
01:19:55La la la la la la
01:19:57La la la la la la
01:19:59La la la la la la
01:20:01La la la la la la
01:20:03La la la la la la la
01:20:05La la la la la la la
01:20:07Est-ce la fatigue qui quatre jours plus tard cloura au sol le 11 tricolore ?
01:20:12Ou le sentiment inconscient d'avoir après ce fabuleux quart de finale disputé le match de leur vie ?
01:20:16Ou la peur de perdre contre l'Allemagne encore et toujours ?
01:20:20On ne reconnaît pas les français face aux allemands de Beckenbauer ?
01:20:24...
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01:20:42...
01:20:44En 86, je pense qu'on avait la meilleure équipe du monde, très certainement la meilleure équipe du monde, à deux exceptions près, c'était Alain Chires et moi-même qui étions blessés.
01:21:02On n'avait pas participé à beaucoup de matchs parce qu'il avait été blessé longuement et puis moi j'ai été blessé pendant...
01:21:06J'avais une pub Algiers et c'est dommage avec un peu plus de repos ou un peu plus de bonne santé on gagnait la coupe du monde.
01:21:14Mais vous auriez dû gagner en 1982 contre l'Allemagne.
01:21:17Non, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:21:18Ah, contre l'Allemagne, oui, mais on ne gagnait pas contre l'Italie. On n'était pas la meilleure équipe du moment.
01:21:22Mais je pense qu'en 86 on était certainement la meilleure équipe du monde.
01:21:25Et malgré la victoire 4-2 face aux excellents belges, au match pour la troisième place, on ne pourra s'empêcher de murmurer troisième.
01:21:36Seulement, l'espoir était si grand.
01:21:46Bravo quand même et bon anniversaire puisque vous êtes nés le 21 juin.
01:21:50Bonjour.
01:22:20Ne pas faire la saison de trop.
01:22:40Les adieux de Platini symbolisent, hélas, pour la Jumentus et l'équipe de France,
01:22:43la fin d'un lustre que ni l'une ni l'autre de ces équipes n'ont retrouvée depuis.
01:22:47Le dernier but fut contre le Brésil pour son anniversaire
01:22:49et la dernière passe décisive contre l'Islande pour ses adieux.
01:22:53En 32 ans, je crois que ma tête avait dit stop, mon corps avait dit stop.
01:22:56Je crois que ça faisait 15 ans que j'étais au plus haut niveau.
01:22:58Ça fait 10 ans que j'étais entre les Coupes d'Europe et l'équipe de France.
01:23:01J'en avais fatigué de voyager, fatigué d'aller au vert, fatigué de mettre le costume du club,
01:23:06fatigué de manger du riz, un steak, fatigué de faire beaucoup de choses.
01:23:09J'en avais ras-le-bol. Ma tête avait dit stop.
01:23:11Je m'étais préparé depuis, puis j'étais blessé, vous savez, en 86 à la Coupe du Monde, j'étais blessé.
01:23:16Donc ça durait un an d'être blessé.
01:23:19J'avais décidé d'arrêter en juin 87.
01:23:21Quand il m'a dit qu'il voulait finir, j'ai totalement respecté sa décision.
01:23:46Je savais qu'il nous aurait manqué.
01:23:51Je n'ai pas insisté comme je ne l'ai jamais fait avec aucun joueur.
01:23:56J'appelle même l'avancante de la grande Juventus, Bonniper,
01:24:00c'est le jour qu'il a voulu quitter, on l'a laissé quitter,
01:24:02parce que je n'ai pas envie d'avoir de joueurs qui jouent plus tard que leur maximum,
01:24:09qui partent loin de la Juventus, ou qui vont jouer au Japon.
01:24:12Ça me fait de la peine.
01:24:13À chaque fois qu'il jouait, c'était un régal.
01:24:28Il suffisait d'une passe, il suffisait d'une frappe, il suffisait d'un coup franc pour se régaler.
01:24:34La chose la plus mergante, c'est le total de tout ça, finalement.
01:24:37J'ai beaucoup apprécié, moi qui connais beaucoup de joueurs, j'ai beaucoup apprécié l'homme et le joueur au sein du club.
01:24:48Un homme franc, sincère, travailleur.
01:24:55Le mot surprendra peut-être, parce qu'il avait son talent, il avait son génie.
01:25:01Mais souvenez-vous, Michel Platini étant jeune, personne n'aurait pensé qu'il fasse la carrière qu'il a faite.
01:25:10Il a fallu qu'il travaille au point de vue de l'entraînement, au point de vue physique, pour se construire un corps d'athlète et réaliser ce qu'il a fait.
01:25:20C'était une lanterne magique qui éclairait tout, qui éclairait surtout le jeu, mais il était aussi un soliste et un chef d'orchestre,
01:25:28parce qu'il savait très bien que le football était surtout un jeu de partage, et quand on partage, on ne s'appauvrit pas, on s'enrichit.
01:25:37Chez Platini, c'était difficile à définir le mot classe.
01:25:41C'était la classe, le joueur.
01:25:43C'est l'élégance dont il jouait.
01:25:46Il ne se plaignait jamais quand on lui faisait un tort.
01:25:49Quand il atteint un goal qui arrivait très rarement, mais quelquefois il souriait.
01:25:54Il était gentil avec tout le monde.
01:25:56C'était un jeu exceptionnel.
01:25:59Il est arrivé chez nous, à la Juventus, il y avait, je crois, à ce moment-là, sept champions du monde.
01:26:05Plus Bonnier qu'à Platini.
01:26:07C'était une équipe formidable.
01:26:08Et dans cette équipe-là, peut-être Platini est un étoile.
01:26:13Évidemment, quand il a commencé à s'affirmer comme étoile, il y avait quelques jalousies.
01:26:18Mais sa gentillesse a tout déplacé.
01:26:21C'est un Français, mais c'est presque un pied monté.
01:26:25Sa famille vient près de Novart.
01:26:27Il se sentait bien ici.
01:26:28Tout le monde l'aimait en ville.
01:26:31Tout le monde l'aimait en Italie.
01:26:32Tout le monde l'aimait à la Juventus.
01:26:33Je crois que le souvenir était la popularité qu'il a ajoutée à la Juventus.
01:26:39Quelle est la personne, quel est l'homme qui a compté le plus dans votre carrière ?
01:26:43C'est qui ?
01:26:44Mon père.
01:26:45Votre papa.
01:26:46Oui, parce que c'est lui qui m'a donné toutes les bases.
01:26:48Les bases du football qui m'a fait apprendre les choses.
01:26:51Le moment le plus précis qui m'a fait évoluer, ça n'a pas été mes qualités techniques,
01:26:55ça n'a pas été mes qualités physiques, mais c'était plutôt le fait de voir le jeu avant les autres.
01:26:59L'interprétation du football.
01:27:00Et un jour, je me souviens, c'était toujours, j'allais voir tous les matchs quand j'étais petit à OFC Metz.
01:27:03Il y avait un jour un match d'anciens qui jouait là, il y avait un dénommé Kubala qui était au milieu du terrain.
01:27:08Et à un moment, il reçoit un ballon de la droite, Kubala, et sans regarder, il l'a donné à gauche.
01:27:13Quand j'avais 10 ans, je me suis dit, mais comment ça se fait qu'il a donné le ballon ?
01:27:15Il ne l'a pas vu, il n'a pas tourné la tête pour le voir.
01:27:17Il m'a dit, il l'avait vu avant.
01:27:18Et ça, je ne sais pas, peut-être parce que je pensais plus à ça qu'à d'autres choses.
01:27:21Et bien, j'ai commencé à comprendre les choses et j'ai toujours essayé de voir avant.
01:27:25Avec Michel Platini, sélectionneur, on crut retrouver la France des belles années.
01:27:30Mais l'embellie ne dura pas.
01:27:32Alors, il faut regarder devant soi, vers la Coupe du Monde 98,
01:27:37pour retrouver avec Michel Platini le football qui fut toujours, de Nancy à Turin,
01:27:40en passant par Saint-Etienne et avec l'équipe de France, le football cher à Platini.
01:27:45Un football de lumière et de panache.
01:27:47Un football de fête et d'amitié, d'espoir et de jeunesse.
01:27:50En 1998, se lèvera en France un nouveau soleil.
01:27:59Coupe du Monde de football, France 98.
01:28:20Un football de fête et d'amitié.
01:28:32Un football de fête.
01:28:39Un football de fête et d'amitié, d'amitié.
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