Le juriste Amine El Bahi, était l’invité de La Matinale Week-End ce dimanche 20 avril sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet des sorties culturelles proposées aux détenus de la prison de Grasse : «On a presque l'impression de voir que la punition est récompensée dans notre pays»
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00:00On voit bien le maître mot de ces activités dites culturelles serait de re-socialiser et non pas de re-socialiser, ni de responsabiliser.
00:09Alors que le maître mot serait justement de confronter ces détenus face à la responsabilité et notamment leur faire prendre pleine conscience de la gravité des faits qu'ils ont commis et qui ont amené justement à leur incarcération.
00:24Alors il y a également une deuxième question qui se pose, c'est celle de l'acceptabilité pour l'opinion publique.
00:29Parce que moi je me mets à la place des victimes. C'est la double peine pour la victime de voir son bourreau, de voir son agresseur, le droit d'avoir des activités sportives, culturelles en dehors de la prison.
00:42On a presque l'impression de voir que la punition est récompensée dans notre pays. Donc on marche sur la tête et on assiste à une inversion des valeurs.
00:52L'autre jour à la Saint-Valentin c'était un massage pour des détenus, vous imaginez, avec notamment dans le lot des détenus, une détenue islamisée, ça a été le cas notamment dans le département d'Ille-et-Vilaine.
01:05Donc tout cela pose un certain nombre de questions et lorsque j'écoute notamment les réactions d'un certain nombre de syndicalistes, y compris du milieu pénitentiaire, je m'interroge, je me demande s'il n'y a pas deux camps dans ce pays.