Thierry Breton, ancien ministre de l'Économie et ancien commissaire européen au marché intérieur est l'invité de c'est pas tous les jours dimanche
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00:00Thierry Breton, un tourbillon économique mondial qui a bien évidemment des conséquences en France.
00:03François Bayrou qui a alerté cette semaine sur les 40 milliards d'euros d'économies à trouver lors du prochain budget.
00:08Je rappelle que vous avez été ministre de l'économie et des finances entre 2005 et 2007,
00:11que d'ailleurs à votre époque les choses se passaient plutôt mieux sur le plan budgétaire.
00:16Même si en 2007 arrive un Premier ministre, François Fillon, qui déclare,
00:21peu de temps après son arrivée à Matignon, je suis à la tête d'un État en faillite.
00:24Est-ce qu'aujourd'hui, en 2025, en avril 2025, il y a un État en faillite ?
00:31Est-ce que le risque en est là ?
00:33Puisque vous faites référence à l'histoire, vous également, il n'y a pas que M. Fabien Roussel.
00:37Effectivement, entre 2005 et 2007, les dernières trois années du mandat de Jacques Chirac,
00:44nous avons baissé pour la première fois depuis longtemps et de façon volontaire l'adoption de la France de 67% à 62%.
00:50Et c'est vrai qu'on avait à l'époque 1 200 milliards d'euros de dette.
00:55Ce qui a fait dire à François Fillon, j'étais d'accord avec lui, que c'était trop.
00:59François Fillon est resté cinq ans Premier ministre, on s'en souvient.
01:02Et la dette est passée de 1 200 milliards à 1 800 milliards.
01:07Il y a eu une petite crise financière en 2008.
01:10Mais voyez-vous, l'Allemagne, en 2007, Benjamin Dunamel, elle est à 67% d'endettement.
01:19La France n'est qu'à 62%.
01:20Cinq ans plus tard, l'Allemagne est à 78%.
01:24La France est à 95%.
01:26Même crise des deux côtés du Rhin.
01:27Donc, encore une fois, chacun, je veux bien qu'on dise tout ce qu'on veut,
01:31mais au fond, derrière, il y a une chose.
01:34C'est qu'effectivement, on a laissé, on a été beaucoup trop laxiste sur nos finances publiques en France
01:40et qu'il faut maintenant, c'est même pas une urgence, reliser.
01:44Vous l'avez lu, évidemment, vous l'avez entendu, le discours de François Béroux sur le diagnostic, il est exact.
01:50On ne peut pas continuer comme ça, c'est plus possible.
01:523 300 milliards de dettes, désormais, je rappelle, 2007, on était à 1 200.
01:56Sur l'urgence.