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  • avant-hier
Dimanche, nous vous proposions une émission + DE COURTS dédiée aux faux-semblants dans le Cinéma! 🥸🕵️
Au programme de cette émission, deux courts métrages et leurs réalisateurs Michał Toczek et Jonathan Millet venus nous en parler !

BE SOMEBODY de Michal Toczek
Pologne /27’26/-10
Avec : Sebastian Stankiewicz, Jowita Budnik, Klara Bielawka
Synopsis : Wiktor, un électricien ordinaire, emménage avec sa famille dans un nouvel appartement. Ils découvrent bientôt que cet appartement appartenait à Lech Walesa, ancien président polonais et lauréat du prix Nobel de la paix, qui a &galement débuté comme électricien. La femme de Wiktor, commence à y voir une façon de se faire de l'argent rapidement...
(c) New Europe Film Sales

JOANA DANS L’UNIVERS de Jonathan Millet
France / 18’34/ TP
Avec : Joana Preiss, Pascal Cervo, Ruth Vega Fernadez et Lou Rambert-Preiss
Synopsis : Mars 500 : mission de simulation de vie en isolement total pour préparer les épopées spatiales de 2030. Joana, psychologue, passe les derniers tests de sélection. Les questions intimes se mêlent aux souvenirs projetés et aux messages de proches créés de toute pièce. Tout pour la déstabiliser.
(c) Shortcuts

Bonne séance!
Transcription
00:00Bienvenue dans Plus de Cours, le magazine qui aime le court-métrage et qui en veut toujours plus.
00:07Quel est le point commun entre sosie en mal de reconnaissance et une mission dans l'espace ?
00:11Une émission de Plus de Cours consacrée aux faux-semblants au cinéma.
00:15Pour l'occasion, nous vous proposons une visite guidée à la sauce post-soviétique
00:18et un interrogatoire musclé, la tête dans les étoiles.
00:22Nous accueillerons les réalisateurs Michel Toksek pour son film Be Somebody,
00:26puis Jonathan Millet pour Johanna dans l'univers.
00:28Plus de cours, c'est parti.
00:32Victor, un électricien ordinaire, emménage avec sa famille dans un nouvel appartement
00:37sans connaître l'identité du précédent locataire.
00:58Tout de suite, glissez-vous dans la peau d'un héros avec Be Somebody.
01:02Le fait, c'est parti.
01:04Le fait, c'est parti.
01:08Sous-titrage MFP.
01:38Sous-titrage MFP.
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03:38Sous-titrage MFP.
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06:08Sous-titrage MFP.
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07:08Sous-titrage MFP.
07:38Sous-titrage MFP.
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08:37Sous-titrage MFP.
09:07Sous-titrage MFP.
09:37Sous-titrage MFP.
10:07Sous-titrage MFP.
10:37Sous-titrage MFP.
13:07Sous-titrage MFP.
13:37Sous-titrage MFP.
14:37Sous-titrage MFP.
15:07S-titrage MFP.
15:37S-titrage MFP.
16:07S-titrage MFP.
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17:42J'ai fait un des photos.
17:44Des années.
17:46J'ai quand j'ai fait jouer professionnellement, mais quand je me suis arrivée,
17:50il fallait me donner un accordeon à lombard pour les partysants.
17:56Mais je suis en technologie électrique,
18:00mais c'est comme ça, c'est ça.
18:03Je me suis allée dans le monde.
18:06J'ai voulu être ambasadourie.
18:10Mais j'ai voulu rester au Gdaïn, j'ai besoin d'argent
18:13et j'ai déjà 12 ans.
18:16C'est une bonne travail, comme un électrique.
18:19Pas toujours.
18:23On peut parfois mettre toutes les étapes,
18:25quand on veut se remplir toute l'installation.
18:28Non ?
18:29Oui, c'est pas beaucoup de travail.
18:32Ou quand il y a plus de l'énergie,
18:34c'est bien.
18:38Mais c'est pas normal.
18:40Si on a fait un rythme,
18:43c'est un rythme,
18:45c'est peu un rythme,
18:47c'est comme ça.
18:48C'est-ce qu'est-ce que je pense ?
18:53Et appétit...
18:55C'est un rythme.
18:57Sous-titrage Société Radio-Canada
19:27Co ty robisz, Sylwia?
19:31Nic
19:33Co?
19:35No nic
19:39Piszesz do obcego faceta na Facebooku
19:45Bo co, bo mam swoje zainteresowania?
19:49Nie
19:53Bo to jest chore
19:57Lech Wałęsa jest bohaterem
20:01A my możemy
20:03Przybliżyć świadczej go historie
20:05Co?
20:09Co?
20:11Co?
20:13Co?
20:15Co?
20:17Co?
20:19Co?
20:21Co?
20:23Co?
20:25Co?
20:27Co?
20:29Co?
20:31Co?
20:33Co?
20:35Co?
20:37Co?
20:39Co?
20:41Co?
20:43Co?
20:45Co?
20:47Co?
20:49Co?
20:51Co?
20:53Co?
20:55Co?
20:57Co?
20:59Co?
21:01Co?
21:03Co?
21:05Co?
21:07Co?
21:09Co?
21:11Co?
21:13Co?
21:15Co?
21:17Réalisé par le président de l'Université de l'Ottawa.
21:47C'est parti, c'est parti !
22:17J'ai dû le faire de l'argent.
22:19Je ne suis pas à dire que tu ne l'as pas à dire.
22:22Ce n'est pas à dire?
22:24Pourquoi tu t'as toujours pas à faire tout ça ?
22:27Zoste, tu ne l'as pas !
22:29Je ne suis pas...
22:31Je n'ai jamais...
22:33Je ne suis pas à l'aise !
22:35Je ne suis pas à ce faire.
22:37Je ne suis pas à la fin.
22:39J'ai pas à la fin.
22:41Je suis pas à la fin.
22:47Victor.
23:17C'est parti.
23:47Victor.
24:17Victor.
24:19Victor.
24:21Victor.
24:23Victor.
24:25Victor.
24:27Victor.
24:29Victor.
24:31Victor.
24:33Victor.
24:35Victor.
24:37Victor.
24:39J'ai eu un homme qui a fait un homme qui a fait un homme dans la maison.
24:46Il a fait un homme.
24:48Mais un homme qui a été un homme qui a bien joué,
24:55qui a l'autre, qui a l'autre, qui a toujours peut m'y émerger.
25:03...
25:05...
25:07...
25:09...
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25:17...
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25:21...
25:23...
25:25...
25:27...
25:29...
26:31Je suis une trabine, je ne peux pas aller.
26:33Allez, viens.
27:01Réalisateur polonais du film Be Somebody, nous accueillons maintenant Michal Toksek.
27:12Bonjour Michal.
27:13Bonjour, please the core.
27:14Comment est née l'idée de votre film ?
27:31Pourquoi avoir choisi le personnage de Lech Walesa ?
28:01Quelle thématique vouliez-vous aborder en réalisant Be Somebody ?
28:23Vouliez-vous aussi revenir sur cette période des années 80 en Pologne et la manière dont elle a changé le pays ?
28:53Comment ça affecte nous ?
28:55La culture de Polish est très sérieuse, très patente.
29:00On a souvent dit des histoires de nationales, des guerres, etc.
29:07Et je pense que c'est très important.
29:09Mais il y a beaucoup de patos dans la culture de Polish.
29:12Et je comprends ça.
29:14Mais par contre, je pense que c'est aussi génial que les jeunes générations,
29:19plus et plus artistes, sont atteints de formes légères,
29:23parfois de fans, parfois de provocateurs,
29:26et que nous commençons à raconter nos histoires de différentes manières.
29:31Autre film repose sur un mélange des genres entre la comédie et le drame.
29:34Est-ce une intention présente dès l'écriture ?
29:36En vue d'une mission spatiale, Johanna, psychologue, passe ses derniers tests de sélection.
29:40Vous êtes prête ?
29:41Oui.
29:42Quelle est votre couleur préférée ?
29:43Le bleu.
29:44Comment vous vous appelez ?
29:45Johanna.
29:46Vous êtes parmi les derniers candidats ?
29:47Vous êtes parmi les derniers candidats.
29:48Vous serez informé du résultat dans la soirée.
29:49Vous êtes prête ?
29:50Oui.
29:51Quelle est votre couleur préférée ?
29:52Le bleu.
29:53Comment vous vous appelez ?
29:54Johanna.
29:55Vous êtes parmi les derniers candidats.
29:56Vous serez informé du résultat dans la soirée.
29:57Non.
29:58Michel. En vue d'une mission spatiale, Johanna, psychologue, passe ses derniers tests de sélection.
30:05Vous êtes prête ? Oui. Quelle est votre couleur préférée ? Le bleu. Comment vous vous appelez ?
30:11Johanna. Vous êtes parmi les derniers candidats. Vous serez informé du résultat dans la soirée.
30:16Êtes-vous prêt pour un voyage sans précédent ? À suivre Johanna dans l'univers.
30:19Pensez-vous souvent à votre petit test dans l'univers ? Non, toujours pas.
30:28Quand vous mâchez les peaux mortes de votre pouce, les avalez-vous ou bien les recrachez-vous ?
30:33Je les arrache avec les doigts. Je ne les mets pas en bouche.
30:36Sur le test de personnalité Big Five de Lewis Goldberg, quelle note sur 10 vous vous donnez à ce qu'il définit comme l'extraversion ?
30:426 sur 10. Mes interactions sociales ne sont pas stimulées par la nécessité.
30:48Vous êtes face à un cube pouvant rouler dans toutes les directions. Il y a un point à la base du cube.
30:53Mentalement, faites rouler le cube en avant, à gauche, à gauche, en avant, à droite, en arrière, à droite.
30:58Où se trouve le point maintenant ?
31:00À la base ? Non. Je ne suis pas très bonne pour des déplacements à l'aveugle. Je ne suis que psy, moi.
31:07À quelle fréquence vous vous masturbez ?
31:11De manière régulière, trois, quatre fois par semaine.
31:14Dans la rue, vous faites tomber votre portefeuille. Au même instant, juste devant vous, un homme âgé s'affaisse. Vos étapes de réaction ?
31:21Je ramasse mon portefeuille et je me dirige vers l'homme pour l'aider, tout en replaçant le portefeuille dans ma poche.
31:28Parlez-nous de l'Overview Effect.
31:33C'est un trouble cognitif que l'on étudie depuis quelques années.
31:39Il se produit chez les astronautes à la vision de la Terre qui disparaît au loin.
31:45Cela provoque chez les sujets une fragilité absolue.
31:54Beaucoup s'effondrent d'un coup, submergés par les émotions.
32:07Merci Joana. Prochaine session dans 45 minutes.
32:29Tu devais juste déposer les clés.
32:32Non mais qu'est-ce que tu fais là ?
32:33Bonjour déjà.
32:34Non mais attends, c'est vraiment pas le jour là.
32:36Je suis en train de faire mes tests, comme tu peux voir.
32:39C'est le dernier jour, j'ai besoin de me concentrer.
32:41Mais quand est-ce que je peux te voir alors ? Si tu pars demain...
32:43Pourquoi t'es pas d'une semaine ?
32:51Joana.
32:54Je cherche le tee-shirt de Lou.
32:57Je voudrais partir avec.
33:03Tu m'aurais pas appelé ?
33:06On est séparés depuis un an.
33:08Ok.
33:10Mais on se revoit là, non ?
33:14Ah !
33:19Il est là.
33:20Et donc tu serais partie comme ça ?
33:23Joana, tu sais ce que tu fais là ?
33:25Tu me prives de ma séparation.
33:26Là tu pars et ça coupe tout.
33:28Si j'ai envie de te faire l'amour, je t'envoie une dick pic.
33:32Une dick pic ?
33:33Ouais.
33:34Sérieusement.
33:35Pourquoi pas ?
33:36Et où tu vas l'envoyer ?
33:38Je l'enverrai à la NASA.
33:39C'est pas la NASA.
33:40C'est l'agence spatiale européenne.
33:42C'est la même chose.
33:44Non, si c'était les Etats-Unis, t'enverras en prison.
33:46Si c'était les Etats-Unis, ils enverraient pas une psy dans l'espace.
33:49Tu vas t'emmerder un peu là-bas quand même.
33:52T'es pas consciente de ça ?
33:55Je retournais dans le cube.
33:57Tu pourrais être partie quand je ressors ?
34:05Il dirait un sarcophage de pharaon un peu.
34:12Bon, j'y vais.
34:19Johanna, vous êtes prête ?
34:25Oui.
34:26Quelle est votre couleur préférée ?
34:27Le bleu.
34:28Comment vous vous appelez ?
34:29Johanna.
34:30Vous êtes parmi les derniers candidats.
34:32Vous serez informée du résultat dans la soirée.
34:36Comment est l'image ?
34:38L'image est forte.
34:40Mais j'ai l'impression d'avoir un monde intérieur solide.
34:42Avez-vous déjà eu le sentiment d'être abandonnée ?
34:44Oui, bien sûr.
34:46Qu'avez-vous peur de perdre aujourd'hui ?
34:48Mon fils.
34:49Votre fils décède subitement.
34:51La vie a-t-elle encore un sens ?
34:53C'est une question avec un postulat trop abstrait.
34:55Projetez-vous.
34:57Je ne crois pas au suicide, en tout cas.
34:59Dégénérescence rétinienne.
35:00Vous perdez la vue.
35:01Qu'est-ce qui vous motive encore à vous lever le matin ?
35:03Je crois à l'acuité de tous mes sens,
35:05mais il me semble que je peux continuer à vivre,
35:08à pratiquer,
35:10à recevoir mes patients,
35:11à les écouter.
35:12Quelle est la dernière image que vous allez chercher
35:14avant de perdre la vue ?
35:15Je lis.
35:16C'est idiot, je sais, mais je lis.
35:19Johanna,
35:20les nouvelles ne sont pas bonnes.
35:22Je me fais opérer jeudi.
35:28Comment vous avez fait ?
35:30Je sais que tu as cette vidéo bien plus tard.
35:34Vous l'avez vieilli ?
35:35Avez-vous de l'empathie ?
35:38J'ai de la compassion.
35:40J'ai un intérêt émotionnel pour les gens,
35:42sinon je n'aurais pas fait mon métier.
35:44Mais j'ai l'empathie rentrée de par mes rapports professionnels.
35:47Pas des fusions spectaculaires, mais…
35:49Vous parlons de votre sphère privée.
35:51Je suis peu expansive, mais ça n'empêche pas de…
35:54Vous avez des animaux ?
35:55Vous savez très bien que non.
35:57Mais vous pourriez ?
35:58Non.
35:59Vous voulez commenter l'image ?
36:00C'est mon père.
36:02On ne se parle pas tant que ça, mais il compte beaucoup pour moi.
36:04Mais…
36:05Ça me touche de le voir.
36:07Êtes-vous tendre ?
36:08Je suis douce.
36:09En dehors de l'acte sexuel, êtes-vous tendre ?
36:12Un peu.
36:13Mais je suis surtout efficace.
36:14Vous évitez.
36:17Je jouais d'une certaine solitude.
36:19Avez-vous plus de plaisir seule, Johanna ?
36:22Vous voulez dire ?
36:24Sexuellement ?
36:25Oui.
36:26Mais j'apprécie une situation d'imprévu à sa juste mesure.
36:29Vous avez besoin de tendresse ?
36:31Je ne peux pas dire non.
36:33Vous serez seule là-bas.
36:34Seule parce que les autres chercheront chez vous.
36:36Ils n'écoutent qu'ils ne vous rendront pas.
36:38Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas annulée une semaine.
36:41Pourquoi tu viens le dernier jour ?
36:45Je dois me concentrer.
36:47J'ai plein de choses à faire.
36:48J'ai besoin d'être tranquille.
36:50Mais vas-y, je vais partir.
36:51J'ai besoin d'être tranquille.
36:52Non, mais arrête.
36:53Je vais partir, seconde.
36:54Je vais partir.
36:55Je bois juste un café.
36:56Ok.
36:57Ça me fait plaisir de te voir, du coup,
36:58parce qu'on ne se reverra peut-être pas.
37:00C'est ça ?
37:01Ben, je suis désolé de te dire ça.
37:03Je vois bien que ça te gonfle un peu.
37:04Même nous, on ne vient pas aujourd'hui.
37:08C'est pas simple pour moi, tu sais.
37:10Tu savais très bien que je voulais partir.
37:13Ça fait des années que j'en parle.
37:15C'est pas juste arriver comme ça.
37:17Non, pas comme ça.
37:18Là, tu arrives et tu es totalement surpris que je fasse ces tests et que je parte demain,
37:22etc.
37:23Mais c'est prévu depuis hyper longtemps.
37:25Tu vois, j'ai un enfant qui est grand.
37:27Nous, on est séparés.
37:29Mes patients n'ont plus besoin de toi.
37:33Ils ont besoin de moi.
37:34Mais voilà, on a fait une belle transmission avec d'autres collègues à moi.
37:40Enfin, tu vois, je pars vraiment sereine aussi par rapport à tout ça.
37:43Et surtout, je réalise un rêve.
37:45Je te dis juste que j'ai l'impression comme ça que tu m'as caché une partie de toi
37:49pendant très, très longtemps.
37:50Et qu'aujourd'hui, heureusement, je suis venu.
37:52Parce que j'ai l'impression qu'il y a un tout petit peu accès.
37:54Tu me dis des choses que tu m'as jamais dit.
37:56Et j'ignorais totalement que tu étais si en colère ou si...
38:00que tu avais besoin d'autant de solitude, quoi.
38:04Mais ça a toujours été clair que les meilleurs moments de ma vie sont mes moments de solitude.
38:09C'est vraiment les moments où je me suis sentie le mieux.
38:11Et c'est pas du tout un insulte.
38:12Faut pas que tu le prennes comme une insulte à toi.
38:15C'est vraiment pas du tout un insulte à toi.
38:16Mais je t'ai déjà dit, je t'aime.
38:18Mais ça n'a rien à voir.
38:19Je t'aime encore.
38:20Mais arrête de dire ça.
38:21Non mais c'est vrai.
38:22Je t'emmerde, arrête de dire ça.
38:23Mais arrête, ça suffit.
38:24Mais c'est vrai.
38:26Mais non, t'es insupportable.
38:27Mais arrête.
38:28T'arrêtes pas de me dire que tu m'aimes.
38:29Mais c'est vrai que je t'aime.
38:30Je t'ai pas quittée parce que je t'aimais pas.
38:32Je m'en fous, ça m'aide pas.
38:33Fais-moi croire l'inverse.
38:34Mais arrête de penser qu'à toi toujours dans l'histoire.
38:37Qu'est-ce qui fait de vous un être de pulsions et d'instinct ?
38:39Je suis un être humain.
38:40Est-ce que vous avez un sentiment de domination sur les autres ?
38:43Non, j'ai plutôt un sentiment d'écoute, d'observation.
38:45Est-ce que vous avez des problèmes physiques ?
38:47Non.
38:48Des spasmes musculaires sans raison ?
38:50Non.
38:51Des corps flottant dans les yeux ?
38:52Non.
38:53De l'arthrite ?
38:54Non.
38:55Un engourdissement du canal carpien ?
38:56Non.
38:57Des douleurs aux articulations ?
38:58Non.
38:59Avez-vous des regrets ?
39:00Non.
39:01Est-ce que vous luttez pour les choses ?
39:03Non.
39:04Est-ce que vous avez des moments de légèreté ?
39:08Je peux en avoir.
39:09Comment vous sentez-vous, Joanna ?
39:11Bien.
39:12Avez-vous des regrets ?
39:13Non.
39:14Quel intérêt vous trouvez aux autres ?
39:16Je dirais une ouverture.
39:18Est-ce que vous êtes prête à partir ?
39:20Je me prépare depuis six mois.
39:24Maman...
39:25Euh...
39:28Voilà, en fait, avec Lisa, on attend un enfant.
39:30Elle est enceinte depuis quatre mois.
39:32Peut-être que quand tu vas recevoir ce message, ce sera...
39:36Ça fera le cinquième mois.
39:37Euh...
39:39Enfin voilà, on est super heureux.
39:42C'est un peu fou.
39:43Merci, Joanna.
39:44Prochaine session dans 45 minutes.
39:45Je me sens tellement pas forte, là.
39:49Enfin, mais t'es arrivé jusque-là, déjà.
39:50Tu réponds à des questions très intimes.
39:51Ah ouais.
39:52Ah ouais.
39:53Tu livres.
39:54Ouais.
39:55Ouais.
39:56C'est un peu l'objectif.
39:57C'est un peu l'objectif.
39:58Tu crois qu'ils essaient de...
40:00de trouver un peu...
40:01de trouver un peu l'objectif.
40:02C'est un peu l'objectif.
40:03C'est un peu tes failles, tes faiblesses.
40:05Oui, mais...
40:06il y a un peu l'objectif.
40:07C'est un peu l'objectif.
40:08C'est un peu l'objectif.
40:09C'est un peu l'objectif.
40:10C'est un peu l'objectif.
40:11C'est un peu l'objectif.
40:12Oui, mais l'idée, c'est aussi de te contenir et de maîtriser ses émotions.
40:16C'est un peu l'objectif.
40:26Tu crois qu'ils essaient de trouver un peu tes failles, tes faiblesses ?
40:32Oui, mais l'idée c'est aussi de contenir et de maîtriser ses émotions, ses pulsions.
40:39Ils veulent voir des fragilités, mais ils veulent aussi voir comment on maîtrise et comment on contrôle.
40:51Peut-être que ce qu'ils veulent, au contraire, c'est que tu exprimes quelque chose, que tu exprimes tes doutes, que tu aies des émotions, que tu aies des failles.
40:58Oui, mais je ne peux pas avoir que des failles. Je suis obligée de maîtriser et de contrôler quelque chose.
41:05C'est dur ce que tu veux faire, quand même. Pour toi, je veux dire.
41:09C'est quoi ta faille ? Je veux le savoir.
41:21Dis-moi, c'est quoi ta faille ?
41:32Qu'est-ce qui peut vous manquer en situation d'éloignement ?
41:39Il n'y aura rien là-bas. Aucun son.
41:52Juste le vide.
41:59Rien à écouter.
42:02Rien pour vous stimuler.
42:05Rien à observer.
42:06Vous êtes consciente de ce à quoi vous n'aurez plus accès.
42:24Il n'y aura plus de vie.
42:27Plus d'odeur.
42:32Plus de couleurs.
42:33Vous serez loin de tout.
42:54Vous n'aurez plus de sensations.
42:55Vous n'aurez plus de sensations.
42:55Vous allez être loin de vos habitudes.
43:14Loin de votre confort.
43:15Loin de vos proches.
43:43Avez-vous des regrets ?
43:44Non.
43:46Comment vous sentez-vous ?
43:48Bien.
43:49Êtes-vous fiable ?
43:50Je crois que je suis fiable.
43:52Est-ce que vous faites des crises d'angoisse ?
43:54Non.
43:56Est-ce que vous pleurez facilement ?
43:59Non.
44:00Est-ce qu'il vous arrive de craquer ?
44:02Non.
44:03Est-ce que vous avez des symptômes dépressifs ?
44:05Non.
44:06Est-ce que vous vous laissez submerger par vos émotions ?
44:09Plus maintenant.
44:09Vous vous imaginez 1524 jours sans loup ?
44:13Einstein.
44:14Est-ce que vous faites des symptômes ?
44:18On a bitte les symptômes.
44:18Pascal, il faut que j'aille voir l'eau.
44:46Bien sûr que tu veux le voir.
44:48Mais tu t'étais promis de ne pas y aller.
44:53Je te dis comme je le sens.
44:55Tu veux que je te dise quelque chose ?
44:56Dis-moi.
44:58Que je te vexe.
44:59Non.
45:01J'ai peur.
45:13Mais tu vas y arriver.
45:15Tu es hyper forte.
45:16Je ne sais pas.
45:17J'ai peur de ne pas y arriver.
45:18J'ai peur de ne pas être prise après tous ces mois de travail.
45:22Et puis j'ai peur de partir aussi.
45:24Maman, tu as eu la réponse ?
45:31Maman, tu as eu la réponse ?
45:36Non.
45:37C'est plus tard.
45:38Je voulais t'appeler parce que je me dis que c'est n'importe quoi de partir et de te laisser comme ça.
45:43Je suis super fière de toi.
45:44Vraiment ?
45:45Vraiment ?
45:46Je suis super fière de toi.
45:47Vraiment ?
45:48Vraiment ?
45:49Vraiment ?
45:50C'est plus tard.
45:54Je voulais t'appeler parce que...
45:57Je me dis que c'est n'importe quoi de partir et de te laisser comme ça.
46:07Je suis super fière de toi.
46:13Vraiment ?
46:20Oui.
46:22Vas-y.
46:44C'est un grand voyage vers le lointain, Joanna.
46:50La personne n'a jamais été.
46:51Là où personne n'a jamais été.
47:21Il n'y aura plus rien là-bas.
47:40Je suis prête.
47:50On reçoit maintenant Jonathan Millet, réalisateur de Johanna dans l'univers.
48:11Bonjour Jonathan.
48:12Bonjour, plus de cours.
48:13Comment est née l'idée de votre film ?
48:15Je fais autant des documentaires que de la fiction et j'ai commencé à travailler en documentaire
48:19une idée qui me fascine assez, qui est celle vraiment de qu'est-ce qui arrive sur des
48:24êtres humains quand on les isole absolument loin de tout.
48:26J'ai fait des films documentaires sur des populations qui vivaient loin.
48:30J'ai fait des films documentaires en Antarctique sur ces hivernants qu'on en voit 13 mois loin
48:35de tout absolument perdus.
48:37Et à chaque fois, il se produit quelque chose en termes d'émotions, de rapports humains
48:42que je trouve assez fascinants.
48:44Et j'ai voulu creuser ça avec le voyage le plus fort possible.
48:49Mais celui qui est concret aujourd'hui, c'est ce voyage sur Mars.
48:52Donc, c'est vraiment la poursuite d'un travail qui vient du réel, qui vient de l'observation
48:58de tout un tas de gens avec qui j'ai parlé, dont je me suis nourri.
49:03Et là, j'ai voulu me servir de la fiction pour aller un peu plus loin encore dans l'exploration
49:10de la psyché, de quelqu'un qui se prépare à partir.
49:12Y avait-il chez vous le désir de traiter l'intime différemment ?
49:15Oui, un petit peu.
49:16En fait, souvent, ce qui me fascine, c'est d'aller chercher des grandes situations, des
49:21grands paysages, enfin quelque chose de fort qui déplace un peu les personnages et leur
49:29façon de voir le monde.
49:30Et donc, pour moi, c'est vraiment une manière de questionner l'intime et même des questions
49:34qui nous touchent tous les jours en partant de l'exemple le plus fort.
49:40Aujourd'hui, quelqu'un doit se préparer à partir sur Mars pendant 500 jours.
49:44Ce que ça crée comme question, et qui sont des questions auxquelles chacun peut s'identifier,
49:48donc qui touche à l'intime, c'est le rapport de ce personnage à sa vie, à ses proches,
49:55à ses émotions, à ce qu'elle a accompli, à sa manière d'être elle-même dans un monde
50:01qui a des codes.
50:02Bref, de cette situation un peu exceptionnelle, je viens tirer un travail qui relève plutôt
50:07d'un intime assez simple et qui peut toucher tout le monde.
50:12C'est comme si cette question de partir sur Mars était un prétexte pour réellement
50:16interroger un personnage et par là même l'âme humaine ou quelque chose de plus grand.
50:22Formellement, comment aviez-vous imaginé les allers-retours entre les scènes d'interrogatoire
50:26et les scènes de couple ?
50:27Ce qui m'intéressait dans le film, c'est que tout s'imbrique, c'est-à-dire que ce
50:30soit comme un grand tout.
50:31Et que dans le fond, ce soit aussi épuisant pour le personnage d'être interrogé par ces
50:40questions extrêmement précises qui sont dans la boîte, qui viennent vraiment de manière
50:44insidieuse chercher ses émotions les plus profondes et que dès qu'elle sort, elle
50:48a cette discussion de couple qui est vraiment à un autre endroit, qui relève de la spontanéité,
50:54de l'imprévu, qui est une sorte de sinusoïde d'émotion.
50:58Et je pense que pour Johanna, c'est deux lignes d'une même complexité.
51:04Et donc ça m'intéressait vraiment que ça dialogue en continu.
51:06J'ai aussi introduit, parce que j'en parlais tout à l'heure, dans une dimension un peu
51:09méta, c'est-à-dire que Johanna, c'est son vrai prénom, c'est son vrai
51:14fils qui joue dedans et qui lui parle.
51:16Il y a beaucoup de choses qui sont liées à sa vie.
51:18Donc il y a en plus quelque chose d'un peu méta pour la comédienne qui se retrouve,
51:24en plus d'être comédienne, elle-même presque questionnée à des moments donnés par le
51:28processus du film, que le film ne soit pas divisé en partie, mais qu'on a l'impression
51:32que ce soit un fil, même si ça se joue dans des dispositifs très différents.
51:36Y a-t-il des points communs entre votre long-métrage Les fantômes et ce court-métrage ?
51:40J'ai l'impression que ce qui les relie complètement, c'est que c'est deux films de solitude.
51:44C'est-à-dire que c'est deux personnages qui sont seuls face à leurs doutes et leurs
51:48questionnements, qui se retrouvent mêlés à quelque chose d'immense et que les grandes
51:54questions du monde soient liées ou imbriquées à leurs émotions propres.
51:59Donc je dirais que ce lien vraiment d'être tout seul, un peu tiraillé entre les grandes
52:05questions du monde et son rapport à soi, à ses émotions, ce qui nous fait vibrer
52:10au fond de nous et ce qu'on n'ose pas avouer, ça je crois que ça m'intéresse et que ça
52:14peut définir les films que je fais.
52:15J'ai l'impression que ça relie un peu ces deux films.
52:18Merci Jonathan.
52:21Si vous n'êtes pas encore parti pour l'espace, rendez-vous sur My Canal où vous pourrez
52:25profiter de la comédie britannique bien barrée, Meat Puppet, avant de vous laisser surprendre
52:30par l'étonnant Freakinings et le métier de pleureur de funérailles.
52:34Enfin, laissez-vous tenter par Panadrilo où les larmes de crocodile se révèlent être
52:39bien réelles.
52:40Allez, c'est tout pour cette fois-ci, on vous dit à la prochaine pour plus de cours.

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