Avec Mohamed Sifaoui, journaliste, auteur franco-algérien de "Hezbollah - De Beyrouth à Paris, la milice prépare son retour" éd. du Rocher
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états
##LE_FACE_A_FACE-2025-04-23##
Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états
##LE_FACE_A_FACE-2025-04-23##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:07L'actualité, l'actualité elle est permanente au Proche-Orient et au Moyen-Orient.
00:12On parle de tout, on parle d'Ukraine, on a parlé de Mayotte,
00:16on a parlé de ce qui se passe aux Etats-Unis, en Russie, etc.
00:21Mais le Moyen-Orient, on peut dire, vous savez c'était vers l'Orient compliqué,
00:26je m'envolais avec des idées simples, disait un certain général.
00:30En 1940, De Gaulle, pour ne pas le citer,
00:34mais je ne sais plus si on peut s'envoler, ou en tout cas en parler avec des idées simples,
00:38mais avec Sifawi, je rappelle que vous êtes spécialiste, vous êtes journaliste,
00:42vous êtes politologue, vous êtes spécialiste de ces questions du terrorisme notamment,
00:46puisque vous avez commencé à parler du terrorisme islamiste dès 2007.
00:51Vous y sont grassés, les faux soeurs de la République,
00:56et puis on vous avait reçu déjà pour votre livre sur le Hamas,
01:01aux Éditions du Rocher, et on sait à quel point ce mouvement a joué, joue encore un rôle.
01:08Et puis là, le Hezbollah.
01:10Alors le Hezbollah, effectivement, ce n'est pas la même chose,
01:13parce que les gens ne connaissent pas très très bien le Moyen-Orient,
01:17on tendance à comprendre tout ça.
01:19Et je voudrais que vous expliquiez qu'est-ce que c'est que le Hezbollah,
01:22comment il est né, et quels sont, sont ou séparent, d'abord.
01:27D'abord, je vous remercie de votre invitation,
01:30et de la possibilité que vous m'offrez de parler justement de ces sujets très compliqués,
01:36parfois un peu méconnus.
01:38Le Hezbollah est une organisation islamiste chiite,
01:42qui est née en marge de la guerre civile libanaise,
01:46au début des années 80, au lendemain de la révolution iranienne,
01:50c'est important de le souligner, parce que le régime iranien
01:53est à la fois le sponsor, le parrain,
01:58et celui qui a, dès le départ, effectivement financé ce groupe,
02:06qui allait devenir une organisation avant de devenir un État dans l'État,
02:10et avant de faire système, je parle du Hezbollah,
02:12et jouer le rôle de proxy, c'est-à-dire de relais du régime iranien
02:20dans ce pays qu'est le Liban.
02:24Et d'asservir, in fine, ce pays qu'est le Liban,
02:28et de le mettre véritablement sur l'agenda du régime iranien.
02:33L'organisation Hezbollah est, comme je le disais,
02:39est en vérité un système de gouvernance.
02:42C'est un État dans l'État,
02:45et c'est même devenu, avant la dernière guerre,
02:49l'État libanais.
02:50C'est-à-dire que...
02:52Vous voulez dire que carrément, aujourd'hui,
02:53on peut dire que le Hezbollah,
02:55parce qu'il y a eu, vous savez,
02:57les présidents de la République, Joseph Aoun,
02:59il y a un nouveau gouvernement, etc.
03:00Mais vous, vous dites, c'est quand même, aujourd'hui, au Liban,
03:03le Hezbollah qui gouverne ?
03:05Alors, aujourd'hui, il est affaibli, évidemment.
03:08Avec tout ce qui s'est passé, on en parle.
03:09Avant septembre 2024,
03:12incontestablement, rien ne se faisait au Liban
03:16sans l'aval et l'accord du Hezbollah.
03:20Mais de la Syrie aussi, à l'époque.
03:22Et par prolongement, bien sûr, la Syrie,
03:25et donc surtout, surtout le régime iranien.
03:27La question de la guerre
03:31entre Israël et le Hezbollah,
03:35je le dis d'autant plus
03:36que nous sommes dans un pays
03:38qui commente beaucoup,
03:39et parfois, il y a certains commentateurs
03:41qui commentent sans véritablement saisir les enjeux.
03:44Lorsque l'on veut le bien des Libanais,
03:48je ne parle même pas, vous l'aurez observé,
03:49du bien des Israéliens.
03:51On y reviendra probablement,
03:52mais le bien des Libanais,
03:53c'est qu'ils puissent se réapproprier leur pays.
03:56Il se trouve que le Hezbollah,
03:59depuis sa création en 1982,
04:03a mis le Liban en coupe réglée
04:05et véritablement dans une situation d'asservissement.
04:11Le Liban n'est pas un pays indépendant,
04:13n'est pas un pays libre.
04:15Il aspire aujourd'hui à le devenir.
04:17A le redevenir, parce qu'il l'avait été.
04:20A le redevenir, parce qu'il le fut, oui.
04:21Et il le fut, et au combien ?
04:22Il y a bien longtemps, on l'a oublié.
04:24Il y a une génération, probablement de quadragénaires,
04:26qui ne se rappellent même plus
04:28que le Liban fut un jour
04:30une sorte de petite Suisse.
04:35Multiculturelle et glorieusement indépendante.
04:37Évidemment, un pays où il faisait bon vivre
04:41et passait par là la guerre civile
04:43entre 1975 et 1990
04:46et dans la foulée, évidemment,
04:48la naissance de cette organisation
04:50qui est affiliée au régime iranien
04:54et qui a tout faussé.
04:55Et quand je disais à l'instant
04:57que le Hezbollah fait système,
05:00c'est que le système éducatif,
05:02en tout cas, le système social,
05:05le système financier,
05:08l'armée, d'une certaine façon libanaise,
05:10est moins importante que la milice du Hezbollah.
05:14Et donc, par conséquent,
05:16c'est la raison pour laquelle,
05:17en ayant cette force,
05:19à la fois financière, militaire, sociale,
05:23le Hezbollah a pu jouer
05:25le rôle d'organisation intouchable,
05:29bien qu'elle ait ou bien qu'elle soit
05:31classée notamment en Amérique du Nord
05:34dans sa globalité,
05:36ce que ne font pas les Européens,
05:37dans sa globalité
05:38comme organisation terroriste.
05:40Donc, cette organisation terroriste
05:42qualifiée à juste titre,
05:43me semble-t-il,
05:44comme telle par les États-Unis,
05:45le Canada, l'Australie, etc.
05:47Mais pas l'Europe.
05:48Et pas l'Europe,
05:49parce que l'Europe a fait un choix,
05:51notamment la France,
05:53très hypocrite, faut-il le dire,
05:55de considérer l'aile militaire
05:59du Hezbollah
06:00comme organisation terroriste,
06:01mais pas son aile politique.
06:03Je ne sais pas véritablement
06:05ce que cela veut dire.
06:06Une hypocrisie, pourquoi ?
06:07C'est drôle, juste un mot,
06:09je vais dans votre sens.
06:10Quelle différence avec le Hamas ?
06:11Parce que, est-ce que le Hamas
06:12est considéré comme,
06:13en Europe ou ailleurs,
06:14comme organisation terroriste,
06:16aussi bien l'aile politique
06:17que l'aile militaire ?
06:18Oui, mais en fait,
06:20il n'y a pas de logique,
06:22parce que d'abord,
06:23l'ancien secrétaire général,
06:25Hassan Nasrallah,
06:26et l'actuel Naïm Kassem,
06:27dirige les deux.
06:29Ce sont eux les dirigeants
06:31à la fois de la branche politique,
06:33la branche culturelle,
06:33de la branche sociale,
06:34de la branche financière,
06:35de la branche économique,
06:37de la branche médiatique
06:38et de la branche militaire.
06:40Et en dessous de la personne
06:42du secrétaire général,
06:43il y a une institution
06:45qui est le conseil consultatif décisionnaire.
06:49Et cette instance,
06:51qui est dans l'organigramme officiel
06:53du Hezbollah,
06:54dirige à la fois la branche militaire
06:56et la branche politique,
06:57ainsi que les autres branches.
06:59Donc, il n'y a pas de logique
07:02à considérer cette branche politique
07:06comme respectable et sérieuse,
07:11et l'autre comme détestable et terroriste.
07:13Ça n'a vraiment pas de sens.
07:15J'entends la diplomatie française
07:17et les arguments de la diplomatie française
07:19qui consistent à dire,
07:20oui, il fallait garder,
07:23je dirais, une voie au Liban,
07:24surtout que la France a perdu de l'influence
07:27un peu partout à travers le monde,
07:28l'une des rares régions,
07:30si ce n'est la seule région
07:31où il lui reste un peu d'influence,
07:33c'est bien le Liban.
07:34Je comprends qu'il y a un intérêt,
07:37y compris pour les alliés,
07:38c'est-à-dire les Américains et Israël,
07:40que la France ou d'autres Européens
07:42gardent la possibilité de discuter
07:44avec l'ensemble des Libanais.
07:46Des forces libanaises, bien sûr.
07:47Mais aujourd'hui, la donne a changé.
07:51Aujourd'hui, on est passé par une phase
07:53où le Hezbollah a reçu des coups extrêmement durs
07:57qui peuvent véritablement créer des conditions
08:01pour l'achever en tant qu'organisation terroriste.
08:04Et je pense que la France, là, et l'Europe
08:05doivent saisir cette chance
08:08d'étouffer le Hezbollah.
08:10Pourquoi ?
08:10Parce que, en fait, la classification
08:13comme organisation terroriste du Hezbollah,
08:16ce n'est pas uniquement pour se faire plaisir,
08:18ce n'est pas de l'affichage.
08:19C'est permettre ou de créer les conditions
08:22pour judiciariser ensuite l'ensemble
08:26des activités du Hezbollah
08:28qui, comme je l'explique, sont souvent criminelles.
08:31Il se trouve que les activités logistiques,
08:35médiatiques, propagandistes du Hezbollah
08:38ne sont pas considérées comme criminelles,
08:40donc pas criminalisables,
08:42donc pas judiciarisables,
08:43parce que cette partie politique n'est pas jugée comme terroriste.
08:47Je donne un exemple.
08:48Si quelqu'un venait à faire l'apologie du Hamas ou de Daech,
08:53l'État ou les institutions de la République
08:57peuvent le poursuivre pour apologie de terrorisme.
09:00Mais si quelqu'un, demain, viendrait sur votre plateau
09:03faire l'apologie du Hezbollah
09:04en tant qu'organisation, je dirais, politique,
09:07il ne ferait pas de ce point de vue
09:10l'apologie d'une organisation terroriste
09:13du point de vue du droit,
09:14étant donné que le droit européen
09:15ne classifie pas aujourd'hui
09:17le Hezbollah dans sa globalité
09:18comme organisation terroriste.
09:20Donc je pense que...
09:21Donc il y a là un frein très important
09:23à aller plus loin.
09:25Et aller plus loin, mais je vais aller encore plus loin.
09:27C'est que, par exemple, la question aujourd'hui centrale,
09:29c'est le financement du Hezbollah,
09:30parce que la résurrection du Hezbollah
09:32passe aussi par sa capacité à se refinancer.
09:36Et parmi les pays qui participent à son financement,
09:40outre l'Iran, il y a aujourd'hui un pays comme la Turquie.
09:44Il se trouve que lorsque vous considérez
09:46une organisation comme organisation terroriste,
09:49en vertu de la Convention internationale
09:52du financement du terrorisme qui date de 1999,
09:56vous ne pouvez pas financer la dite organisation
09:59impunément.
10:03Donc les États doivent et sont obligés
10:06de rendre des comptes lorsqu'ils agissent de la sorte.
10:10Sauf à avoir consensus tacite,
10:13comme ce fut le cas avec le Hamas à une certaine époque.
10:16C'est pour ça qu'on va rentrer dans le vif du sujet.
10:19Justement, on a déjà rentré.
10:22Mais on va rentrer encore plus,
10:23Mme Sifawi, en expliquant d'abord
10:25quelle c'est l'organisation du Hamas,
10:27comment il contrôle justement,
10:29de médiatiquement, aux affaires sociales, etc.
10:31Quel rôle il a joué ?
10:33Quel rôle il joue encore ?
10:34Et pourquoi, effectivement, une résurrection,
10:37il n'est pas mort d'ailleurs ?
10:38Et il peut tout à fait réagir,
10:41vous en parlez dans votre livre,
10:42et rejaillir et sortir de ses cendres,
10:47encore que les cendres sont encore
10:48très très rougeoyantes.
10:50On en parle tout de suite après cette petite pause.
10:52Et si vous voulez poser des questions à Mme Sifawi,
10:550826 300 300,
10:57n'hésitez pas à intervenir.
10:590826 300 300.
11:01À midi 14h, André Bercoff.
11:04Et avec Mohamed Sifawi,
11:05nous parlons du Hezbollah.
11:08Le Hezbollah, c'est vrai,
11:09qui joue toujours un rôle majeur
11:12au Proche-Orient, évidemment.
11:14Proxy de l'Iran,
11:15enfin, avec son grand protecteur
11:19et sponsor et financier.
11:21Mais justement,
11:23on peut se poser la question quand même,
11:24Mohamed Sifawi,
11:25vous le racontez dans votre livre.
11:27Qu'est-ce qui a fait que les...
11:29parce qu'il y a plusieurs manières
11:30de faire le soft power
11:31ou le hard power,
11:33qu'est-ce qui fait que les Iraniens
11:35ont dit,
11:36on va créer cette cellule Hezbollah
11:38et organiser comme ça
11:39une cellule à la fois sociale,
11:40médiatique,
11:41militaire et autres,
11:43qui prend le pouvoir.
11:44Qu'est-ce que ça a été,
11:45effectivement,
11:45l'intention de départ
11:47et l'organisation ?
11:48Il y a eu plusieurs étapes.
11:50Il y a eu, d'abord,
11:50les années 80.
11:51Ce que voulaient les Iraniens,
11:52c'est d'avoir un prolongement
11:54à la fois géographique,
11:55idéologique au Liban,
11:58aux portes d'Israël.
12:00Mais parce que le Liban
12:02est l'un des pays
12:04les plus peuplés par les chiites,
12:06donc le régime iranien
12:07avait déjà un ancrage,
12:10je dirais,
12:11religieux et idéologique,
12:13ils ont essayé de faire
12:14la même chose dans d'autres pays,
12:15on pense notamment à l'Irak,
12:17ils ont plus ou moins réussi
12:20à implanter une influence
12:23au lendemain,
12:25notamment de la seconde guerre du Golfe,
12:28à travers les différentes milices
12:30qui ont été sponsorisées.
12:32Oui, mais ça n'a rien à voir
12:32avec le Liban.
12:33Mais ça n'a rien à voir,
12:34ils ont tenté.
12:35Ils ont évidemment implanté
12:37les fameux outils au Yémen.
12:41Ils font encore parler d'eux.
12:42Ils ont réussi à créer
12:44un partenariat stratégique
12:46avec le régime syrien
12:48de Bachar el-Assad
12:50et de lui adjoindre
12:51à la fois des milices chiites
12:53et le Hezbollah lui-même
12:54dans sa lutte, entre guillemets,
12:57contre Daesh notamment,
12:58et pour sauvegarder un temps
13:00son régime.
13:02Et évidemment, progressivement,
13:04il y a eu cet arc chiite,
13:07comme on l'a appelé,
13:08qui avait deux vocations.
13:10l'encerclement de l'Arabie Saoudite,
13:13d'une part,
13:14le grand frère ennemi sunnite,
13:17et de l'autre côté,
13:18l'encerclement d'Israël.
13:20Et cet encerclement d'Israël...
13:21Le petit Satan.
13:22Le petit Satan,
13:23comme l'appellent les Molaïraniens,
13:26cet encerclement s'est parachevé
13:28avec la récupération,
13:29d'abord dès le départ,
13:31dès le début des années 80,
13:32du djihad islamique palestinien
13:33qui, lui, est implanté à Gaza,
13:36puisque son fief,
13:37c'est Arafat,
13:38et en un second temps,
13:40après le printemps arabe,
13:41la récupération,
13:42après le lâchage
13:43des monarchies chiites,
13:46la confrérie des frères musulmans,
13:48et donc du Hamas,
13:50la récupération du Hamas,
13:51et sa transformation aussi
13:53comme proxy.
13:54C'est-à-dire qu'à un moment donné,
13:55on se rend compte
13:56qu'objectivement,
13:57le Hamas n'était plus un acteur
13:59ou ne défendait plus,
14:01en vérité,
14:02l'agenda de la cause palestinienne,
14:05mais est devenu un proxy
14:06pour le compte
14:07du régime iranien.
14:09Aujourd'hui,
14:10les choses sont extrêmement claires
14:11de ce point de vue.
14:13Et à partir du 7 octobre,
14:15évidemment,
14:16je crois que,
14:17non seulement je l'avais écrit
14:19dans le précédent livre,
14:21Hamas,
14:21mais je l'avais dit ici,
14:22chez vous,
14:23quand vous avez eu la gentillesse
14:25de m'inviter,
14:26que la stratégie
14:28devait être,
14:29aujourd'hui,
14:29il y a quelques mois,
14:30j'avais dit ça,
14:31le démantèlement
14:32de l'ensemble
14:32de cet arc chiite.
14:34Et ça passait,
14:35évidemment,
14:35par une victoire militaire
14:38et politique
14:38sur le Hamas
14:39et le djihad islamique.
14:40c'est en cours d'être fait,
14:41même si,
14:42évidemment,
14:43c'est au prix fort,
14:45surtout pour les populations
14:46palestiniennes de Gaza.
14:48Deux,
14:49évidemment,
14:50la chute du régime
14:51de Bachar el-Assad,
14:53même si,
14:54évidemment,
14:55le régime
14:55qu'il lui a...
14:56Joulani,
14:57ce n'est pas,
14:59je dirais,
14:59la joie
15:00ni un idéal,
15:02mais toujours est-il
15:03que l'arc chiite,
15:05si on devait le prendre
15:06comme objectif,
15:08s'est affaibli,
15:09après la chute
15:09de Bachar el-Assad.
15:11Trois,
15:11évidemment,
15:12les coups portés
15:13à la milice
15:15chiite
15:15libanaise,
15:17en l'occurrence,
15:18le Hezbollah.
15:19Quatre,
15:19le deal
15:20passé
15:21avec
15:21les Irakiens
15:22et le fait
15:25d'avoir mis en place
15:27les conditions
15:27pour que l'Irak
15:28ne soit,
15:30le régime irakien,
15:31en tout cas,
15:32ne soit plus
15:33sous la tutelle iranienne
15:34et que même
15:35les milices chiites,
15:36la plupart,
15:37prennent leur distance
15:38par rapport au régime
15:39des Mollahs
15:39et on le voit,
15:41c'est de plus en plus
15:42effectif.
15:43Et évidemment,
15:44enfin,
15:44les coups qui ont été portés
15:46à la milice
15:47des Houthis
15:48au Yamen,
15:48à la fois par
15:49l'armée israélienne,
15:50l'aviation israélienne
15:51et par les bombardements
15:52américains
15:53depuis janvier,
15:55février dernier.
15:55Donc,
15:55cet archi qui a été
15:57incontestablement affaibli,
15:59c'est le moins
15:59que l'on puisse dire,
16:00c'est clair,
16:02mais aujourd'hui,
16:02pour revenir juste au Liban,
16:04le Hezbollah,
16:05certes,
16:06n'a plus la place
16:07qu'il avait,
16:07mais il est encore
16:08très fort quand même.
16:10Ah oui,
16:10évidemment,
16:12il est encore fort,
16:14il est encore puissant,
16:15il est affaibli,
16:16mais pas mort,
16:17pas morriban,
16:18il est considérablement affaibli,
16:21il n'a plus
16:22le poids qu'il avait
16:23il y a de cela
16:24quelques mois,
16:25serait-ce l'année dernière.
16:27On peut donner comme preuve
16:29la possibilité
16:31d'organiser
16:32une élection présidentielle,
16:35ce que
16:35le Hezbollah refusait.
16:36le fait que l'ancien
16:38chef de l'armée
16:40libanaise,
16:40le général Joseph Aoun,
16:42ait pu accéder
16:44à la magistrature
16:47suprême,
16:47est un signe important.
16:49La nomination du
16:50Premier ministre,
16:51qui forme aujourd'hui
16:53un duo
16:53qui n'est pas très proche,
16:55ni plutôt,
16:56qui est plutôt hostile
16:57au Hezbollah,
16:58le prochain enjeu,
17:00en vérité,
17:00c'est la raison
17:01pour laquelle
17:01l'actuel secrétaire général
17:03du Hezbollah
17:03ne cesse de le répéter
17:05et de le souligner,
17:06c'est la question
17:06du désarmement
17:07de la milichie.
17:09Parce que si
17:09l'État libanais...
17:11C'était un rêve total
17:12il y a encore quelques mois.
17:14Oui, mais enfin,
17:15aujourd'hui,
17:16on arrive à en débattre,
17:17et vous avez raison,
17:18il y a quelques mois,
17:18on ne pouvait même pas
17:19soulever la question.
17:21Encore une fois,
17:22le sujet du démantèlement
17:23de l'armement
17:24ou du désarmement,
17:25le désarmement de la milice,
17:27permettrait à cette milice
17:29de redevenir
17:30plus rien.
17:31Parce que la milice libanaise,
17:34le Hezbollah,
17:34n'est fort
17:35qu'au travers
17:38de sa force militaire
17:39et de son ancrage social,
17:42bien sûr.
17:42Oui, il faut parler
17:43de l'ancrage social
17:44parce qu'on n'a pas eu
17:45le temps d'en parler vraiment,
17:46mais justement,
17:47est-ce que dès le départ,
17:48juste pour parler de ça un peu,
17:50est-ce que dès le départ
17:51par l'Iran et autres,
17:52le Hezbollah était aussi,
17:54parce qu'il faut quand même
17:55se dire que les populations
17:56chiites étaient
17:57les populations déshéritées
17:58au Liban, en tout cas,
18:00par rapport aux sunnis,
18:00aux chrétiens, etc.
18:01D'ailleurs, il y a eu
18:01le moins beau mouvement,
18:02le premier mouvement ancêtre
18:03à la fois du mouvement
18:04Hamal et du Hezbollah,
18:07s'appelait le mouvement
18:07des déshérités.
18:08C'est ça, absolument.
18:09Et donc, ils ont joué
18:10un rôle social
18:11très très important,
18:13qui joue peut-être encore.
18:14Donc, il y a eu tout cela.
18:17Et aujourd'hui,
18:17alors, juste un mot,
18:18est-ce que l'Iran elle-même,
18:20l'Iran elle-même aujourd'hui,
18:21à cause de tout cela,
18:22mais aussi à cause d'autres choses,
18:24est-ce qu'il est affaibli,
18:25est-ce que le régime
18:26des Mola, l'Iran,
18:28est vraiment affaibli ou pas ?
18:30Parce qu'on dit toujours ça,
18:31ça revient,
18:32oui, oui,
18:32mais le régime n'est plus
18:33ce qu'il était, etc.
18:35Aujourd'hui,
18:35qu'est-ce qu'on peut dire
18:36de ce point de vue-là ?
18:38Je crois que,
18:40en tout cas,
18:41pour ma part,
18:42j'ai toujours pensé
18:43que le régime iranien
18:44était un tigre en carton
18:46et que sa force,
18:47il la tenait justement
18:48de cette capacité
18:49à se projeter
18:50sur d'autres terrains
18:52pour éviter
18:53une confrontation directe.
18:55C'est-à-dire que,
18:55dans les guerres modernes,
18:56dans les guerres modernes,
18:59l'utilisation de proxy
19:00vise justement
19:01à éviter les guerres conventionnelles
19:03et à aller vers
19:05les guerres asymétriques.
19:06Et de ce point de vue,
19:07le régime iranien
19:07a toujours été
19:08le champion du monde
19:09de toute catégorie,
19:10si j'ose dire,
19:11de la guerre asymétrique.
19:12C'est de ce point de vue
19:13qu'il était dangereux.
19:15Il l'est moins,
19:16de mon point de vue,
19:16aujourd'hui,
19:17parce que, d'abord,
19:18il ne tiendrait pas
19:1948 heures
19:20face à l'armada américaine
19:22et il ne tiendrait pas
19:23une semaine
19:24face à l'armée israélienne
19:25si, d'aventure,
19:27il y a une confrontation
19:28et une attaque
19:28soi-disant massive
19:30lancée par les Iraniens
19:32ont fait un flop considérable,
19:34ce qui a affecté
19:36le moral des Iraniens.
19:38Le fait aussi
19:39de constater
19:41que, par exemple,
19:42il y a eu des opérations
19:43très sophistiquées
19:44qui ont permis
19:45l'élimination
19:46de grands chefs
19:47des gardiens
19:48de la Révolution
19:49mais aussi
19:50Ismaël Annié,
19:51le chef du Hamas
19:52lui-même
19:53alors qu'il était
19:55dans une maison
19:56soi-disant sécurisée
19:57à la périphérie
19:58de Téhéran
19:59et donc
20:00sous la garde
20:01des services spéciaux
20:03du régime
20:04des Mollins.
20:05Donc, évidemment,
20:06tout ça a démontré
20:07que c'était un tigre
20:09en carton
20:10et que, en réalité,
20:11d'ailleurs,
20:12de ce point de vue,
20:13ni les Israéliens
20:14ni les Américains
20:14ne s'y trompent
20:16puisqu'ils s'attaquent
20:18mais de façon méthodique,
20:19me semble-t-il,
20:20à ce qui constitue
20:22la force du régime iranien,
20:23en l'occurrence,
20:24ses proxys.
20:25Et aujourd'hui,
20:26sans ses proxys,
20:27c'est un membre,
20:28c'est un corps
20:28sans ses membres,
20:30en vérité.
20:31Que lui reste-t-il ?
20:33Il lui reste,
20:33effectivement,
20:34une armée
20:34qui a une certaine toxicité,
20:36mais le régime iranien
20:40n'osera jamais
20:40mettre son armée
20:42dans la balance
20:43parce que cela
20:44entraînerait
20:44la chute du régime.
20:46C'est ça.
20:46Il ne se mettrait pas
20:47lui-même en danger.
20:48Et d'ailleurs,
20:48c'est la raison pour laquelle,
20:50me semble-t-il,
20:50ils ont commencé
20:51à négocier
20:51sous la pression
20:53qui est infligée
20:54par Donald Trump.
20:57Et peut-être
20:58ce qui a de bien
20:59dans la folie
20:59de Donald Trump,
21:00c'est ce côté
21:01jusqu'au boutiste.
21:02Et je crois,
21:03c'est ce qui leur fait craindre,
21:04évidemment,
21:06une confrontation
21:07avec les Américains.
21:08C'est la raison
21:09pour laquelle ils négocient.
21:10C'est l'art du deal
21:11appliqué au rapport de force
21:12et on le voit aujourd'hui.
21:14On continue d'en parler.
21:15C'est passionnant
21:16avec Mohamed Sifawi,
21:17Hezbollah,
21:19aux éditions du Rocher.
21:20A tout de suite.
21:21Et n'oubliez pas
21:210826-300-300
21:24pour poser vos questions.
21:26A tout de suite.
21:28Sud Radio Bercoff
21:30dans tous ses états
21:31midi 14h.
21:32André Bercoff.
21:33Et nous sommes toujours
21:34et toujours avec plaisir
21:35avec Mohamed Sifawi
21:36qui vient de publier
21:38Hezbollah
21:38aux éditions du Rocher.
21:40Donc,
21:41cette armée,
21:42cette milice,
21:43ce mouvement
21:44à la fois politique
21:45et militaire
21:46qui sévit
21:48depuis quoi ?
21:49Depuis les années 80.
21:50Maintenant,
21:51on peut dire,
21:51donc il y a 45 ans,
21:52etc.
21:53Qui a occupé
21:54la place qu'il occupe
21:55et puis il y a eu
21:56les revers,
21:57effectivement,
21:58depuis le 7 octobre,
21:59les ripostes israéliennes.
22:01Et puis aujourd'hui,
22:01Mohamed Sifawi,
22:02l'avenir.
22:03Alors,
22:03il y a les négociations
22:04américano-iraniennes
22:05dont on parle peu
22:06mais qui existent.
22:09Il y a effectivement
22:10les nouvelles alliances.
22:13Alors,
22:13où va Kovadis Hezbollah ?
22:16Il va...
22:17Est-ce qu'il a
22:17d'autres sponsors ?
22:18Est-ce qu'il a...
22:19À part l'Iran,
22:20bien sûr,
22:20qui est toujours là
22:21et plus jamais là,
22:22mais est-ce qu'il y a
22:23d'autres sponsors,
22:23d'autres financiers
22:24et d'autres appuis
22:25aujourd'hui ?
22:26Et est-ce qu'il peut
22:26surtout se reconstituer
22:29comme il l'avait été
22:30il y a quelques mois
22:31ou années ?
22:32Vous avez raison
22:33de poser la question
22:34parce qu'effectivement,
22:35le régime iranien
22:36était acculé
22:37pour cesser
22:39de financer
22:41le Hezbollah.
22:42Entre 700 millions
22:43et 1 milliard
22:44de dollars...
22:45Combien par an ?
22:46C'était 1 milliard
22:47de dollars par an,
22:48à peu près.
22:48C'est l'estimation
22:49de l'ensemble
22:49des services
22:50de renseignement
22:50américains
22:51que donne l'Iran
22:53depuis plusieurs années
22:54à la milice.
22:56D'accord.
22:56On estime
22:57entre 1 et 2 milliards
22:59selon les années
23:00le budget
23:02dont dispose
23:03le Hezbollah,
23:04ce qui n'est pas négligeable
23:05pour une organisation
23:06terroriste.
23:07Et évidemment,
23:08c'est grâce
23:09notamment au pétrole
23:10iranien
23:11que tout ceci
23:13peut se faire.
23:15Toujours est-il
23:15que depuis
23:16la fin de la guerre
23:17en fin 2024,
23:19il y a eu
23:20évidemment
23:21une surveillance accrue
23:22et une pression
23:23supplémentaire
23:24qui a été mise
23:24sur les Iraniens
23:25pour qu'ils cessent
23:26de financer le Hezbollah.
23:29Beaucoup de choses
23:29ont été entravées,
23:30ça c'est documenté.
23:32Mais on s'est rendu compte,
23:33en tout cas,
23:33je me suis rendu compte
23:34au moment où je finalisais
23:35l'écriture
23:37de ce livre
23:38en rencontrant
23:40des gens
23:41qui sont généralement
23:42bien informés
23:43sur ces sujets-là,
23:44qu'il y avait
23:45d'autres acteurs
23:46qui intervenaient.
23:48Ça m'a mis
23:48la puce à l'oreille
23:49et effectivement,
23:50je me suis rendu compte
23:51qu'au moins deux pays
23:52aujourd'hui
23:53agissent pour essayer
23:54de faire ressusciter
23:56financièrement
23:59le Hezbollah.
23:59Il y a d'un côté
24:00la Turquie d'Erdogan
24:01et de l'autre
24:02le Qatar.
24:03Il y a même
24:04un axe
24:04turco-Qatari
24:07qui essaye
24:09d'avoir
24:10une influence
24:11considérable
24:12sur la Syrie
24:12d'Al-Joulani
24:13pour pouvoir
24:15peser
24:16et je pense
24:17que l'intérêt
24:18du régime
24:19d'Erdogan
24:19c'est de prendre
24:20une partie
24:20de la Syrie
24:21mais la deuxième partie
24:23qui concerne
24:24le Hezbollah
24:24chiite
24:25c'est d'entretenir
24:27cette milice
24:28pour essayer
24:29de la récupérer
24:30et l'enlever
24:31peut-être
24:31pourquoi pas
24:32à l'Iran
24:33et l'utiliser
24:35pour entretenir
24:36une sorte
24:37de déstabilisation
24:39dans la région
24:39parce que
24:40plusieurs états
24:42le Qatar
24:42en fait partie
24:43ont intérêt
24:44à ce que le Moyen-Orient
24:45ne puisse jamais
24:46retrouver
24:46sa sérénité
24:48sa sécurité
24:49que ça reste
24:49le chaudron
24:50vous pouvez me dire
24:51pourquoi
24:51tout simplement
24:52parce que
24:53quand vous observez
24:54bien
24:54notamment le Qatar
24:56le Qatar
24:57n'a d'existence
24:58je dirais
24:59diplomatique
24:59ou géopolitique
25:00que lorsqu'il y a
25:02des conflits
25:02puisqu'il s'est donné
25:04ce rôle
25:05de médiateur
25:06tout azimut
25:08utilisant
25:09ses fonds propres
25:09ça lui coûte
25:09des dizaines de milliards
25:10mais ça lui donne
25:11de l'influence
25:12et du soft power
25:13le Qatar
25:16était présent
25:16dans toutes les négociations
25:18entre les talibans
25:18et les Etats-Unis
25:19entre Israël
25:21et le Hamas
25:22d'ailleurs à ce titre
25:23c'est intéressant
25:24puisque le principal
25:25financeur
25:26du Hamas
25:27celui qui a permis
25:28d'une certaine façon
25:29de participer aussi
25:31à l'organisation
25:32ne serait-ce financièrement
25:34au 7 octobre
25:36se retrouve
25:37en même temps
25:38le négociateur
25:40ou l'intermédiaire
25:41pour récupérer
25:42essayer de récupérer
25:43les otages
25:44et créer les conditions
25:45du cessez-le-feu
25:45c'est-à-dire celui
25:46le Qatar
25:47qui alimente le Hamas
25:48le pompier pyromane
25:50c'est celui
25:51qui alimente
25:51l'organisation terroriste
25:53et celui-là même
25:56qui est au centre
25:57des négociations
25:58donc le Qatar
25:59a toujours joué ce rôle
26:01depuis qu'il a
26:02réorienté sa politique
26:03et cherché à jouer
26:05un rôle important
26:06sur la scène internationale
26:08on le voit où ?
26:09On le voit en Afrique
26:10aujourd'hui
26:10c'est en dessous des radars
26:11on le voit
26:12y compris au Rwanda
26:13c'est pas visible
26:15on parle pas beaucoup
26:15de lui là-bas
26:16en Afrique
26:16on le voit
26:17en Libye
26:19on le voit
26:20en Algérie
26:20d'ailleurs comme la Turquie
26:22on va peut-être parler
26:23du régime algérien
26:23du régime algérien
26:25un fil à la pâte
26:25avec
26:26et le Qatar
26:27et la Turquie
26:28on le voit
26:29évidemment en Europe
26:30en finançant
26:30les relais
26:32des frères musulmans
26:32on le voit
26:33en Amérique
26:35et dans les pays
26:35anglo-saxons
26:36en Grande-Bretagne
26:38et donc
26:38évidemment
26:39cherchant à jouer
26:40un rôle considérable
26:41au Moyen-Orient
26:42donc le Qatar
26:43et la Turquie
26:44font partie
26:44encore une fois
26:45de ces pays
26:45qui ont envie
26:46que la milice libanaise
26:48le Hezbollah
26:49continue de fonctionner
26:49et juste un mot
26:50on n'a pas parlé
26:51vous
26:51on en parlait hors antenne
26:53Mohamed Sifaï
26:53vous vous dites
26:54que le 7 octobre
26:55enfin
26:55l'agression
26:58l'invasion
26:59du Hamas
27:00sur les Kibouz
27:01Israéliens
27:02et autres frontières
27:03du 7 octobre
27:03c'est commandité
27:05et
27:06je dirais
27:08un plan
27:10annoncé
27:11est voulu
27:12par l'Iran
27:13ce que les services
27:14israéliens ont découvert
27:15c'est qu'il y avait
27:17un plan similaire
27:18chez le Hezbollah
27:19et qu'initialement
27:20le plan était un plan
27:21effectivement
27:21des gardiens de la révolution
27:23mais
27:23c'est le Hamas
27:25qui a créé
27:26les conditions
27:26pour le mettre
27:27à exécution
27:28c'est ça
27:28on peut être dans le proxy
27:30l'une des preuves
27:31tangibles
27:32c'est que
27:33au moment de leur offensive
27:35l'armée
27:35enfin les militaires israéliens
27:37ont découvert
27:37à la fois
27:38des tunnels
27:39qui rentraient directement
27:41dans le territoire israélien
27:43dans la profondeur
27:43du territoire israélien
27:44arrivant presque
27:46au premier village
27:46frontalier
27:47ils ont trouvé
27:48des motos
27:50c'est-à-dire
27:50des petites motos
27:52similaires à celles
27:53qui avaient été utilisées
27:54par le Hamas
27:56à Gaza
27:57et évidemment
27:58un équipement léger
27:59qui permet
28:00la réalisation
28:02d'opérations commandes
28:03et une série de plans
28:05d'ailleurs c'est la raison
28:05pour laquelle
28:06les gens je pense
28:07beaucoup de gens
28:07ont fait l'erreur
28:08de croire que
28:09les populations
28:09du nord d'Israël
28:11avaient été délocalisées
28:12par crainte
28:14de roquettes
28:15et de missiles
28:16en fait il n'en est rien
28:17parce que la capacité
28:18du Hezbollah
28:18à lancer des missiles
28:19est possible
28:21y compris
28:22au-delà
28:23du fleuve l'Italie
28:24c'est pas
28:25en raison des missiles
28:26c'est en raison
28:28des tunnels
28:28et des possibilités
28:29d'invasion
28:30c'est parce qu'il y a eu
28:30500 000 personnes
28:31à peu près
28:31qui ont été déplacées
28:32parce que les Israéliens
28:33ont eu peur
28:34que le Hezbollah
28:35ne réalise un 7 octobre
28:36ou en tout cas
28:37une opération similaire
28:387 octobre
28:39avec des infiltrations
28:41et des prises d'otages
28:43par la frontière libanaise
28:44d'ailleurs c'est la raison
28:45pour laquelle
28:45l'armée israélienne
28:47garde aujourd'hui
28:485 points stratégiques
28:49pour essayer
28:50de contrôler
28:51évidemment
28:51les positions
28:54où le Hezbollah
28:55est susceptible
28:55d'étenir des armes
28:56encore
28:57mais aussi
28:58où il y a des tunnels
28:59susceptibles de servir
29:01pour de nouvelles attaques
29:02alors quid
29:02on a parlé de plusieurs pays
29:05et quid quand même
29:06dans cette
29:07dans cet arriropage
29:09de la Russie
29:10est-ce que la Russie joue un rôle
29:12où elle regarde
29:12ou quoi
29:13qu'elle
29:13alors
29:14je n'ai pas tout documenté
29:17par rapport à la Russie
29:18mais ce que je peux dire
29:19et ce que j'en sais
29:20c'est que la Russie
29:21a évidemment
29:22joué un rôle
29:23jusqu'à un certain moment
29:24notamment
29:25avec l'Iran
29:26mais aussi
29:28surtout
29:29la Syrie
29:29pour préserver
29:30ses propres intérêts
29:31ce n'était pas pour les beaux yeux
29:32de Bachar Al-Assad
29:33en revanche
29:34depuis le début
29:36de la guerre
29:36en Ukraine
29:37Poutine
29:38était davantage
29:40empêtré
29:41dans ses propres
29:42dans ses propres
29:43difficultés
29:44et donc
29:44il n'a pas été
29:45suffisamment présent
29:47me semble-t-il
29:47pour soutenir
29:48et les Iraniens
29:50et
29:50évidemment
29:51le régime
29:52de Bachar Al-Assad
29:53et donc aujourd'hui
29:54on voit très très bien
29:55ce qui se passe
29:56c'est-à-dire qu'au fond
29:57ce qu'on peut dire
29:58en vous écoutant
30:00et en vous lisant
30:01c'est que
30:02le chaudron
30:03la marmite
30:03va continuer à bouillir
30:04je ne dis pas
30:05qu'elle va exploser
30:06mais elle va continuer à bouillir
30:07peut-être en explosant
30:08de temps en temps
30:09comme on l'a vu
30:10et qu'au fond
30:12il y a
30:12il faut le dire
30:13même si on peut le déplorer
30:15il y a suffisamment
30:16d'acteurs
30:17qui ont intérêt
30:17à ce que la marmite
30:18boue
30:19et que le désordre
30:20soit
30:20l'état
30:23pas permanent
30:24l'état climatique
30:25j'allais dire
30:25presque permanent
30:26pour des raisons
30:28x et y
30:28que nous connaissons
30:29et en tout cas
30:30que vous avez exposé
30:31juste un mot quand même
30:33mais ce qu'on ne peut pas
30:34aussi se dire
30:35qu'il peut y avoir
30:36comme il peut y avoir
30:37demain
30:38et c'est intéressant
30:39quand on parle des médiateurs
30:40parce que vous avez vu
30:41que
30:41si
30:42enfin selon
30:44toute information
30:45mais
30:46ce n'est pas
30:47une
30:47une fake news
30:49c'est que
30:50les américains
30:51et les russes
30:51pour discuter de l'ukraine
30:53ils se rencontrent
30:54au plus haut niveau
30:54c'est-à-dire
30:55Trump et Poutine
30:56ou en Arabie Saoudite
30:57comme par hasard
30:58aussi
30:58qui va jouer
30:59un rôle de médiateur
31:00ne fût-ce que géographique
31:01mais ce n'est pas rien
31:03c'est pas seulement
31:03de géographie
31:04donc
31:04c'est très intéressant
31:05de voir ça
31:06est-ce qu'on ne peut pas
31:07aussi voir
31:07face à ce Proche-Orient
31:09toujours en ébullition
31:11un Moyen-Orient
31:12qui peut peut-être
31:13s'orienter
31:14vers un équilibre
31:15des forces
31:16en tout cas
31:16une pacification
31:17non pas une paix
31:18mais une pacification
31:19je ne crois pas
31:20parce que
31:21prenez par exemple
31:22le cas de la Syrie
31:23mais c'est valable aussi
31:24pour le Liban
31:25et il y a trop
31:26de forces antagonistes
31:27qui influencent
31:29cette région
31:30d'abord
31:31il faut le dire
31:32de façon totalement
31:33apaisée
31:33dans l'histoire
31:34récente
31:35depuis le début
31:36du XXe siècle
31:37c'est-à-dire
31:38cette histoire
31:39dure depuis
31:40un siècle
31:41l'Occident
31:42a fait en sorte
31:44à ce que l'Orient
31:44devienne compliqué
31:45aussi
31:45parce qu'il a
31:46trituré à sa guise
31:48et selon
31:49parfois
31:50des ambitions
31:52antagonistes
31:52entre les Britanniques
31:54et les Français
31:55ensuite entre les Britanniques
31:57et les Américains
31:58entre les Français
31:58et les Américains
31:59etc.
32:00bon
32:00on sait que tout le monde
32:02a trituré ce Moyen-Orient
32:03c'est pour ça
32:04qu'il est devenu aussi
32:05si compliqué
32:05on n'a pas respecté
32:07la sociologie
32:08on n'a pas respecté
32:09la géographie
32:09on n'a pas respecté
32:11les religions
32:12on n'a pas respecté
32:13les différences ethniques
32:14les tribus
32:14rien
32:15on n'a pas respecté
32:16les tribus
32:16on a coupé
32:18comme ça
32:18de façon
32:19je dirais
32:20un peu
32:20rustre
32:22mais ce qu'il faut
32:23c'est que ça continue
32:24encore 100 ans après
32:25on a favorisé
32:26la création
32:27de façon pré-fabriquée
32:28d'états
32:29qui ne sont pas
32:29en vérité
32:30des états-nations
32:30mais passons
32:32l'actuelle
32:34difficulté
32:35c'est que
32:36on se retrouve
32:37si je devais
32:39vraiment
32:40énoncer
32:41une liste à l'après-vert
32:42comme on dit
32:42la Russie
32:43le Qatar
32:44la Turquie
32:44la France
32:45la Grande-Bretagne
32:46les Etats-Unis
32:46les Émirats Arabes Unis
32:48l'Arabie Saoudite
32:49le Liban
32:51Israël
32:51l'Egypte
32:53vous voyez
32:53tous ces pays-là
32:55ont des intérêts
32:56divergents
32:57parfois par bloc
32:58parfois à titre individuel
32:59dans cette région
33:01comment voulez-vous
33:02que cela puisse s'apaiser
33:03d'autant plus
33:04qu'on a aujourd'hui
33:05des villéités expansionnistes
33:06je pense à la Turquie
33:07d'Erdogan
33:08on a des propositions
33:10qui sont complètement
33:11surréalistes
33:11je pense au plan
33:12de Donald Trump
33:13qui est complètement
33:14irréalisable
33:15et qui est
33:15on parlait de Gaza
33:17comme Californie
33:18c'est complètement
33:18surréaliste
33:19et c'est porté
33:20par des études
33:21d'une partie
33:22de l'extrême droite
33:23israélienne
33:23qui se réjouirait
33:27de ça
33:27mais encore une fois
33:28c'est les mêmes erreurs
33:29qu'on répète
33:30c'est-à-dire qu'on crée
33:30on se fait plaisir
33:32comme souvent
33:33le populisme
33:33se fait plaisir
33:34le populiste
33:35se fait plaisir
33:35en lançant des choses
33:36qui sont complètement
33:37irréalistes
33:38et surréalistes
33:39mais en vérité
33:40il crée des conditions
33:41pour alimenter l'ennemi
33:42dont il dit
33:45qu'il prétend combattre
33:49ce qui est intéressant
33:50paradoxalement
33:50c'est que
33:51là Trump
33:52effectivement
33:52il part
33:53sur Gaza Californie
33:55on se demande
33:56ce que ça veut dire
33:57mais sur
33:58honnêtement
33:59Ukraine-Russie
34:00il est beaucoup plus pragmatique
34:01c'est ça qui est intéressant
34:02qu'il soit pragmatique
34:04sur certains sujets
34:05moi je
34:05contrairement à beaucoup
34:07je ne suis ni
34:07pourfondeur primaire
34:09ni l'audateur primaire
34:11de Donald Trump
34:11je pense qu'il n'est pas
34:13calibré
34:13pour être chef d'Etat
34:16il y a malheureusement
34:17aujourd'hui
34:17il y en a d'autres
34:18beaucoup pensent
34:19oui il n'est pas le seul
34:20mais justement
34:21c'est notre époque
34:21beaucoup pensent
34:22que parce que
34:23ils ont géré
34:24des entreprises
34:25ils peuvent gérer
34:27ils peuvent gérer
34:28des Etats
34:28il se trouve que
34:29lorsqu'on fait
34:30on crée la ruine
34:32d'une entreprise
34:32on peut en créer
34:33une autre
34:33et peut-être qu'elle va réussir
34:34mais quand on crée
34:35les conditions
34:35de la ruine d'un Etat
34:36c'est difficile
34:37de créer un autre
34:37c'est la raison pour laquelle
34:39c'est pas parce qu'on a été
34:40quand bien même
34:42un très bon chef d'entreprise
34:45et je doute
34:45qu'il ait été
34:46un très bon chef d'entreprise
34:47il a fait les milliards
34:49parce que d'autres choses
34:50il peut être
34:51pour autant
34:52un très bon chef d'Etat
34:53mais ça c'est un autre sujet
34:54c'est un autre sujet
34:54je pense que
34:55encore une fois
34:56ce qui fait mal
34:57à ce Moyen-Orient
34:59c'est malheureusement
35:00encore une fois
35:00l'interventionnisme
35:02de plusieurs puissances
35:04régionales et internationales
35:05et disons aussi
35:06la corruption des chefs
35:08d'un certain nombre
35:08de chefs d'Etat
35:09il ne faut pas le rappeler
35:10parce qu'on a toujours tendance
35:11à dire
35:12oui c'est les autres
35:13c'est pas nous
35:14c'est les autres
35:14c'est pas notre vote
35:15quand il y a des corrompus
35:17c'est qu'il y a des corrupteurs
35:18c'est qu'on a laissé aussi
35:20on a tissé des liens
35:23malsains
35:24avec un certain nombre
35:25de régimes arabes
35:26et on a fait en sorte
35:27à ce que la démocratie
35:28ne puisse jamais émerger
35:30c'est le pire
35:31et c'est ce qui est terrible
35:33on va en parler
35:34mais on va parler aussi
35:35de l'Algérie
35:35de le rapport avec l'Algérie
35:37tout de suite
35:38après cette petite pause
35:40Sud Radio
35:41c'est vous
35:42qui donnez le ton
35:43Sud Radio
35:46Bercoff
35:46dans tous ses états
35:47midi 14h
35:48André Bercoff
35:49Mohamed Sifawi
35:52on va abandonner
35:53un moment
35:53Hezbollah
35:54mais il est là
35:55et encore une fois
35:57je recommande vraiment
35:58de lire le livre
35:58de lire le Hezbollah
36:00de Mohamed Sifawi
36:01qui vient de paraître
36:02aux éditions du Rocher
36:03pour parler un peu
36:04des relations
36:05entre la France
36:06et l'Algérie
36:07alors
36:07on se dit
36:08c'est même pas
36:09les montagnes russes
36:09c'est les toboggans
36:11de temps en temps
36:11ça va très bien
36:12vous avez vu Jean-Noël Barraud
36:14il y a quelques temps
36:15avant l'Algérie
36:15il dit voilà
36:16tout est normalisé
36:17et patatrasse
36:18on renvoie 12 fonctionnaires
36:20de l'ambassade de France
36:21à l'Algérie
36:22on renvoie 12 fonctionnaires
36:23de l'ambassade d'Algérie
36:25en France
36:25et ceci et cela
36:26et ça ne se fait pas
36:27et les accords de 68
36:30et les relais diplomatiques
36:33et les passeports consulaires
36:34etc
36:34et puis vous en avez parlé
36:36dans le journée du dimanche
36:38vous avez écrit
36:38un texte là-dessus
36:40d'ailleurs
36:40qui est vraiment
36:43assez étonnant
36:44c'est l'enlèvement
36:46et la séquestration
36:47de l'influence algérienne
36:48qui a failli
36:49se faire embarquer
36:50pour l'Algérie
36:51par des membres
36:53des services secrets algériens
36:54qui s'a échoué
36:55mais qu'est-ce que ça dit
36:57en fait
36:57de ce qui se passe
36:58entre la France
36:59et l'Algérie ?
37:00ça dit plusieurs choses
37:01d'abord ça dit
37:02une relation malsaine
37:04qui existe
37:05depuis l'indépendance
37:06entre
37:07depuis l'indépendance
37:09depuis 1962
37:09je suis convaincu
37:11que
37:11c'est une relation malsaine
37:13qui existe
37:14depuis
37:151962
37:16que ce soit
37:17sous
37:18la droite
37:19ou sous la gauche
37:21il y a toujours eu
37:22une relation malsaine
37:24entre la France
37:24et l'Algérie
37:25j'en donne pour preuve
37:26en pleine cohabitation
37:27en 1987
37:28un avocat
37:30un opposant
37:31angérien
37:32a été assassiné
37:32boulevard Saint-Michel
37:33à Paris
37:34à l'époque
37:35c'était le duo
37:36Pendreau
37:37Pasqua
37:38qui était
37:39à la tête
37:40de la place Beauvau
37:41on ne peut pas dire
37:43que ce sont les
37:43c'était la cohabitation
37:45avec Mitterrand
37:45Mitterrand était
37:46à l'Elysée
37:47et bien
37:48qu'est-ce qui s'est passé ?
37:50l'assassin a été arrêté
37:51le lendemain
37:51et la décision
37:53prise au plus haut sommet
37:54de l'état
37:54à la fois par la droite
37:55et par la gauche
37:56c'était de remettre
37:57l'assassin
37:58de l'avocat
37:59opposant algérien
38:00Ali Messili
38:01à
38:02l'Algérie
38:04à l'Algérie
38:05donc il a été renvoyé
38:06et là pour le coup
38:06ils l'ont accepté
38:07évidemment
38:07ils l'ont renvoyé
38:08dès le lendemain
38:09et moi j'ai toujours
38:11Ali Amelou
38:12c'est son nom
38:13j'ai toujours vu
38:14à plusieurs reprises
38:15en Algérie
38:16vivant totalement libre
38:17et parfois
38:17dans les meilleures conditions
38:22donc la famille
38:24d'Ali Messili
38:25qui est française
38:25n'a jamais pu
38:26avoir justice
38:27donc c'est pour ça
38:29que je vous dis
38:29la relation a été
38:30toujours malsaine
38:31entre la France
38:33et l'Algérie
38:33évidemment
38:35ces dernières années
38:37et ça j'ai vu
38:38des notes
38:39des services de renseignement
38:40les services de renseignement
38:41français
38:42ont observé
38:43ont constaté
38:44un activisme
38:45inhabituel
38:46depuis l'arrivée
38:47d'Abdelmadjid Théboun
38:48des services algériens
38:50sur le territoire français
38:51un surcroît d'activité
38:53très fort
38:54il y a toujours eu
38:56un accord
38:56tacite
38:58qui permettait
38:59aux services algériens
38:59de surveiller
39:00la diaspora algérienne
39:02cela rend des services
39:03d'une certaine façon
39:04aux services français
39:06parce que ça a permis
39:06dans le cadre
39:07de la coopération
39:08de déjouer
39:08certains attentats
39:09d'identifier
39:11certains islamistes
39:12dangereux
39:13etc
39:13mais là ça a pris
39:14une autre forme
39:15c'est-à-dire
39:15qu'il y a eu
39:16du harcèlement
39:17de l'atteinte
39:18à l'intégrité physique
39:19d'opposants
39:19des menaces
39:20contre des opposants
39:21voire parfois
39:22des mesures d'espionnage
39:24comme ce qui a été
39:25éventé évidemment
39:26à la fin de l'année dernière
39:27puisqu'on s'est rendu compte
39:28qu'un fonctionnaire
39:29de Bercy
39:30un franco-algérien
39:31a subi
39:32à la fois du chantage
39:33et des pressions
39:34pour collaborer
39:35avec les services algériens
39:36et leur fournir
39:37un certain nombre
39:38de données confidentielles
39:39l'affaire
39:40que j'ai évoquée
39:41dans le JDD
39:42et cette affaire
39:43c'est l'enlèvement
39:45d'un cyberactiviste
39:46un opposant
39:46qui est connu
39:47un opposant en régime algérien
39:49qui vit en France
39:49un opposant en régime algérien
39:50qui est réfugié politique
39:51en France
39:52depuis
39:53reconnu comme tel
39:54depuis 2023
39:55il est reconnu comme tel
39:56par l'OFPRA
39:57depuis 2023
39:58il s'appelle
39:59Amir Dezed
40:00et qui est très connu
40:02des Algériens
40:03il a des millions
40:03de vues sur internet
40:04et il dénonce
40:07ce régime
40:07à sa manière
40:08c'est-à-dire
40:09sur un ton
40:09extrêmement accessible
40:10à tous
40:11c'est la raison
40:12pour laquelle
40:12il est devenu
40:13très populaire
40:15il parle en arabe
40:16dans l'arabe
40:17dialectal algérien
40:19donc tout le monde
40:20comprend
40:20etc
40:20et évidemment
40:22les Algériens
40:22ça les a
40:23enfin surtout
40:23le régime de Théboune
40:24l'a terriblement
40:25été terriblement gêné
40:27il a fait neuf demandes
40:28d'extradition
40:29pour récupérer
40:30entre autres
40:31cet influenceur
40:33cyberactiviste
40:34en l'occurrence
40:35Amir Dezed
40:36la justice française
40:37a considéré
40:38qu'il n'y avait pas lieu
40:38de l'extrader
40:39parce que jamais
40:40la justice algérienne
40:41n'a fourni
40:41de preuves
40:42ni d'éléments
40:43pouvant expliquer
40:44ou justifier
40:45le fait qu'il soit extradé
40:46donc il a obtenu
40:48son asile politique
40:49parce qu'il a pu prouver
40:51que sa vie
40:52était en danger
40:53en Algérie
40:54et en tout état de cause
40:55on le sait
40:56tout Algérien
40:57aujourd'hui
40:57quoi qu'il puisse faire
41:00ne peut avoir
41:02un procès équitable
41:05en Algérie
41:05la justice est aux ordres
41:06elle est instrumentalisée
41:07par le régime
41:08et ça la France le sait
41:09donc
41:09et on voit très bien
41:11que l'affaire
41:12l'affaire Boalem Salsa
41:13auquel on ne peut pas
41:14avoir
41:15enfin
41:15auquel on ne peut pas
41:16ne pas penser
41:17et on comprend
41:17qu'il y a une instrumentalisation
41:19de la justice
41:20en Algérie
41:20qui fait que
41:21c'est une machine
41:23à broyer
41:23donc très rapidement
41:24on a essayé de l'enlever
41:26on a échoué
41:27une barbouserie
41:27oui
41:28j'ai suffisamment d'éléments
41:32j'ai eu suffisamment d'éléments
41:33pour écrire deux pages
41:34dans le JDD
41:34et expliquer
41:35comment des fonctionnaires
41:38de consulats algériens
41:39en l'occurrence
41:39sous couverture
41:41qui sont véritablement
41:42des officiers
41:43ou sous-officiers
41:44des services secrets algériens
41:46l'un d'eux
41:46est en prison aujourd'hui
41:47c'est un adjudant
41:49l'adjudant R
41:50pour ne pas citer son nom
41:51en entier
41:52est en détention
41:53provisoire en France
41:55parce que justement
41:56il a participé
41:57entre autres
41:58à la tentative
42:00enfin
42:00il est présumé
42:01innocent évidemment
42:02mais il est considéré
42:03par la justice
42:04comme étant
42:04l'un des instigateurs
42:06de cette tentative
42:07d'enlèvement
42:08et vous pouvez lire
42:09d'ailleurs sur le site
42:10du journal dimanche
42:11le compte rendu
42:14enfin l'article
42:14de Mohamed Sifaoui
42:15donc c'est pas juste
42:17pour terminer
42:18vous voyez
42:19c'est une autre marmite
42:20c'est un autre couvercle
42:21c'est un autre bouillonnement
42:22mais entre la France
42:23et l'Algérie
42:24ça va être aussi
42:25ça va durer comme ça
42:26attention
42:26c'est une affaire très grave
42:28c'est une affaire
42:28très très grave
42:29pourquoi ?
42:30parce que cette
42:30Algérie de Théboune
42:32qui entre deux mots
42:33parle de souveraineté nationale
42:35a commis un acte attentatoire
42:38à la souveraineté nationale
42:39de la République française
42:40on ne peut pas
42:41quand on est un pays
42:43allié ou ami
42:44en tout cas
42:45il se targue
42:45d'être allié ou ami
42:47venir sur un territoire
42:49étranger
42:50le considérer
42:51comme un département algérien
42:52de certaines façons
42:53et agir
42:54pour attenter
42:55à l'intégrité physique
42:56d'une personne
42:57qui est de surcroît
42:59outre le fait
42:59que c'est un père de famille
43:00que quoi qu'il ait pu faire
43:02quoi qu'on puisse
43:03lui reprocher
43:04on ne peut pas
43:04attenter à son intégrité physique
43:06ça c'est pour le principe
43:07mais de surcroît
43:08sur le plan politique
43:09et juridique
43:11c'est un réfugié politique
43:12un régime étranger
43:14n'a pas à venir
43:15en France
43:16attenter à la vie
43:18ou à l'intégrité physique
43:19d'une personne
43:20qui est réfugiée en France
43:20pourquoi ?
43:21parce qu'il y va
43:22de l'honneur de la France
43:23et il y va aussi
43:24de sa souveraineté nationale
43:26on verra
43:26on va suivre
43:27évidemment cette affaire
43:28et j'espère que la justice
43:28va aller véritablement
43:29jusqu'au bout
43:30pour confondre
43:31les autres protagonistes
43:32dans cette affaire
43:33ayons confiance
43:34dans la justice
43:35de notre pays
43:35quand même
43:36de temps en temps
43:37et bien écoutez
43:38Mohamed Sifawi
43:39en attendant
43:39on va lire votre livre
43:41et lisez-le
43:41Hezbollah
43:42et lisez-le