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00:00On est avec un grand monsieur de la musique et du groupe en particulier du Fukuadoupéen ce soir.
00:14La première question que j'aimerais te poser Jean-Michel, après toutes ces années, est-ce qu'on a toujours le même frisson quand on monte sur une scène?
00:21Ah ben oui en fait, bonjour déjà, mais le frisson il est tout le temps là en fait, c'est une passion qui te pousse à aller jusqu'au bout en fait, plus qu'un frisson c'est dans le sang quoi, et je pense que c'est devenu une deuxième façon de respirer, ça fait partie de moi-même.
00:41Tu es une figure emblématique du Zouk, on pourrait dire un peu du Zouk R&B, comment tu vois l'évolution du Zouk aujourd'hui?
00:51L'évolution de la musique, elle-même elle évolue quoi, c'est comme un arbre qui grandit. Même quand je suis arrivé dans le monde du Zouk, je pensais pas faire du Zouk quoi, je pensais faire de la musique.
01:05Et les membres du groupe Énergie, ils ont pu apprécier mon style que j'avais pas vu et ils l'ont intégré dans le Zouk.
01:16Ben voilà, ça a donné ce que ça a donné, mais à la base, je suis plus musique qu'un style bien précis.
01:23J'aime toutes les musiques et ce que je souhaite c'est que, voilà quoi, que cette culture puisse continuer à grandir en même temps que les hommes quoi.
01:35Je pense que c'est ça en fait, faut pas que la musique grandisse trop vite et je pense qu'il faut qu'on soit à la hauteur mentalement, spirituellement,
01:43pour pouvoir, voilà quoi, rester à côté de ce qui nous est propre quoi, c'est notre patrimoine.
01:53On peut dire que d'une certaine façon, tu es passé du statut de pionnier au statut carrément d'école aujourd'hui.
02:00Comment toi tu vis cette reconnaissance après toutes ces années?
02:04C'est un peu compliqué parce qu'en fait moi je suis dans ma bulle, je me rends pas compte.
02:09Et c'est à travers le regard des autres que je me rends compte comment j'ai pu toucher une génération et bien plus.
02:17Non franchement, le plus souvent ça me dépasse un peu parce qu'en fait je suis quelqu'un d'assez interne et ce que je fais à l'extérieur reste à l'extérieur.
02:29Et quand je rentre à la maison, je me retrouve avec ma vie simple quoi.
02:34Mais je suis, je suis très touché hein, parce qu'on me dit que mon travail vraiment a pu amener quelque chose quoi.
02:44Mais en tout cas, voilà, c'est pas, comment on dit, c'est involontaire.
02:52Il y a cette scène du Karakéra One Love qui est une scène un peu intergénérationnelle.
02:57Comment as-tu senti le public ce soir?
03:00Ben bien, les gens sont bien, les gens participent à leur façon.
03:05Je m'attendais à un peu plus de personnes dans l'eau.
03:09Mais bon, je suppose que bon voilà, ils y étaient toute la journée.
03:13Donc voilà, ça leur permet d'apprécier la musique d'autre façon.
03:17Je vois qu'il y en a qui dansent de leur côté.
03:20Voilà, c'est ça hein, c'est l'avantage d'être à l'extérieur.
03:25De pouvoir être en privé tout en étant parmi tout le monde. C'est génial.
03:30Est-ce que tu ressens quelque chose de plus fort quand tu passes sur une scène typiquement Guadeloupéenne?
03:36Ben, ça me rappelle à chaque fois mes débuts, parce que c'est, voilà, c'est mon peuple qui m'a vu grandir et maintenant qu'ils sont en train de me voir vieillir.
03:48Et voilà, et qu'ils seront prêts à la limite mieux parler de moi dans le futur que moi-même.
03:54Sa musique, elle a fait comme le bon vin.
03:57Mais en même temps, il y a de nouveaux acteurs qui viennent sur la scène du zoo.
04:01Est-ce que tu penses que tu as eu une influence ou que tu as encore une influence sur les nouvelles,
04:06cette nouvelle scène musicale, cette nouvelle scène du zoo?
04:10Je préfère laisser ça pour les autres, en fait. Franchement, ce qui est important pour moi, c'est que le travail soit fait.
04:16Je me sens bien dans ce que j'ai fait, ce que je fais.
04:20Et ce que je conseille à tous les artistes, la nouvelle génération,
04:25de surtout ne pas s'occuper de ce qui se passe à côté et de se concentrer sur son œuvre.
04:32Et ça ne s'arrête pas là, en fait. Mais il faut rappeler quelque chose.
04:36En fait, la musique ne fait plus vivre de la même façon que dans les années 80-70.
04:43Donc ce qu'ils construisent, c'est un marche-pied, c'est une carte de visite,
04:49pour des choses, en fait, dans lesquelles ils vont pouvoir investir,
04:53que ce soit images ou n'importe quoi, dans du zoo ou dans un autre business.
04:58Donc c'est important, en fait, que cette musique passe corps avec eux-mêmes, quoi.
05:04Il ne faut pas faire semblant, parce qu'en fait, c'est vraiment une personnalité qu'on est en train de vendre et qu'on présente.
05:10Et là, on ne peut pas trahir, puisqu'il y a des gens qui te voient grandir.
05:14Et ce sont les mêmes qui seront là plus tard.
05:18Donc voilà, quoi.
05:20Non, non, je pense que ma contribution, c'est ma contribution.
05:25Après, je n'ai aucun regard extérieur de moi-même pour que je puisse juger et dire, bon voilà, j'ai amené tel vibe, tel vibe.
05:34Je préfère laisser le public qui a été spectateur de ce qui s'est passé et de pouvoir le dire.
05:40Ce n'est pas à moi, le travail a été fait, comme je le dis.
05:43Et après, maintenant, je laisse le travail à un autre.
05:45Et avant moi, il y avait Patrice Saint-Éloi, il y avait Gilles Floreau, il y avait Dominique Pannol, Jacob, Georges, Georges.
05:52Tous ces, voilà, les frères sont là, Pierre-Édouard et sans compter les Frédéric Caracas.
05:58Et eux, ceux qui ont contribué à quelque chose de grand,
06:03ils ont amené aussi ce qui m'a donné envie d'être là et de continuer.
06:07Voilà, donc moi, je le dis pour eux.
06:10Et voilà, si demain, on le dit pour moi, je pense qu'ils sont ravis.
06:14Mais sinon, les gars, foutez les dents, c'est le seul conseil que je vous donne.
06:18Est-ce qu'il y a encore des artistes qui, aujourd'hui,
06:21que tu te dis, lui, il amène quelque chose, il a quelque chose,
06:25qu'il y a des artistes que tu apprécies ou même avec lesquels tu aurais aimé collaborer encore aujourd'hui ?
06:30En fait, moi, je collabore avec tout le monde.
06:34des personnes qui ne sont pas connues, des personnes connues.
06:37Je n'ai jamais eu une approche professionnelle totale sur le métier,
06:41parce qu'en fait, en tant qu'autodidacte, j'ai longtemps eu le syndrome de l'imposteur.
06:48Parce que moi, ma musique, je l'imagine, je la vois en couleur, je la vis différemment.
06:54Je ne me prends pas pour un musicien. Je ne suis pas du tout un musicien.
06:58Je suis un rêveur. Un rêveur qui touche à des choses et qui donne forme.
07:06J'aime tous les styles. Il y a des trucs que j'aime moins par rapport aux choix artistiques, aux arrangements.
07:14J'ai pris l'habitude d'écouter ce que je n'aime pas, en fait.
07:18Parce que pour moi, c'était important de ne pas me retrouver à faire tout le temps la même chose.
07:23En fait, quand tu écoutes tous les jours de l'R&B, quand tu écoutes tout le temps du rock,
07:27tu vas faire les mêmes breaks, tu vas faire les mêmes impros.
07:31Donc, en fait, le plus dur à faire, c'était d'écouter des musiques que je n'aimais pas.
07:38Et en écoutant les musiques que je n'aimais pas, j'ai appris à aimer plein de styles.
07:43Par exemple, le métal. Je n'aimais pas le métal au début.
07:46Maintenant, j'écoute du métal. J'écoute aussi du acid jazz.
07:51J'ai écouté toutes les musiques qui n'étaient pas à ma portée.
07:55Et ça m'a ouvert l'esprit.
07:57Donc, avant de ne pas aimer quelqu'un, il faut que je l'étudie.
08:02Je n'ai pas le temps.
08:03Donc, quand j'écoute une musique, ça m'arrive souvent.
08:06Sur le coup, ça ne me fait rien.
08:07Et puis des fois, je me retrouve à écouter la musique une autre fois et je tape du pied.
08:11C'est un peu comme Santa Barbara ou bien les feux de l'amour.
08:15Donc, voilà, c'est facile de critiquer.
08:19Mais je respecte d'abord le travail.
08:22Et dans le temps, si ça me touche, voilà, respect.
08:26C'est pas pour le métal.
08:28Est-ce que ce genre de soirée comme ça, où tu sens qu'il y a vraiment un engouement et tu es toujours dans le cœur des gens,
08:34est-ce que ça te donne envie de continuer, continuer, continuer et de sortir encore des choses ?
08:39J'ai encore des projets, mais pas de la même façon.
08:43C'est sûr que je n'ai plus envie de revivre les mêmes choses.
08:47Quand tu as commencé à 17 ans, maintenant j'ai 55 ans.
08:49J'ai fait plein de projets qui étaient dans la boxe, ce qu'on appelle le monde industrie du disque.
09:03Et puis maintenant, pour moi, ça n'a plus le même sens.
09:07Puisque maintenant, c'est les plateformes et notre travail est réduit à des centimes et à des milieux de poids de vue.
09:14Ça ne motive pas de la même façon.
09:16Je pense que par exemple, un jeune qui n'a pas connu ce que j'ai vécu, lui, il sera motivé à 200 000.
09:23Donc moi, je revends mes copies de toute façon plus easy, avec quelque chose qui va peut-être à la limite vraiment ancrer ce que je suis.
09:34Il y a des trucs que je n'osais pas faire avant parce que c'était l'industrie.
09:37Et puis les radios aussi demandaient à être informants.
09:40Maintenant, bon, dans le terme, je m'en fous.
09:42Donc j'ai des choses qui vont arriver, des choses qui vont sortir.
09:47C'est-à-dire où le sale, le crade maintenant, je le kiffe bien plus qu'avant.
09:53Le malpoli, l'incorrect.
09:56Oui, ça c'est mon truc.
09:58Parce qu'en fait, quand tu as été privé de tout ça pendant des années,
10:03je suis content de voir que les jeunes n'ont pas cette censure qu'ils avaient.
10:10Donc, avec de l'intelligence, c'est-à-dire au bout d'un moment, ne pas dépasser.
10:15Les limites, bien sûr, oui.
10:17Bon, il n'y a pas de limites, mais c'est-à-dire penser à ce qu'on a,
10:19qu'il y a les plus jeunes qui arrivent.
10:20Oui, bien sûr.
10:21Et surtout maintenant, on a besoin de cette certaine agressivité,
10:26mais dans le sens positif.
10:28Tu vois, je veux dire, puisqu'on sait ce qui se passe,
10:31on sait qui nous sommes et on en sait de plus en plus.
10:34Donc, lorsqu'on connaît l'âme que c'est que la musique,
10:38on peut plus s'amuser avec de la même façon que l'industrie voulait qu'on s'amuse avec.
10:43Moi, je m'en sens plus comme une âme, maintenant,
10:47et plus comme un courant, tu vois, éducationnel.
10:51C'est-à-dire, je parle de choses que je ne parlais pas avant.
10:54Je ne suis plus à la recherche du succès.
10:56Je suis à la recherche de quelque chose qui va être intemporel.
10:59Et un jour, quelqu'un va peut-être à la limite prendre un bout de sable dedans
11:02et il va partir dans un lieu. Je suis plus dans ça.
11:05Tu es dans cet esprit de transmission, du coup.
11:06Ouais, de transmission.
11:07Bon, je ne vais pas rentrer dans mon délire.
11:08Transmission, ouais, putain, tout le monde est dedans, tu sais.
11:10Bien sûr.
11:11Non, mais moi, personne ne m'a transmis directement à part les gars d'énergie.
11:20C'est-à-dire, tu as des mentors, tu as des gens qui veulent du bien de toi.
11:24Il y a des gens comme ça. C'est sûr.
11:27Cette personne-là aussi n'est pas forcément un ange.
11:30Oui, oui.
11:31Ça peut être un bad boy, hein.
11:32Mais il veut du bien de toi.
11:33Ça arrive.
11:34Donc, les vraies choses de la vie, eh bien, il n'y a pas de méchant.
11:38Il n'y a pas de bon.
11:39Comme je te disais, il y a des choses qui doivent être faites.
11:41Un point, c'est tout.
11:42Et c'est ça qui s'est passé pour mon cas.
11:45Ce n'était pas une affaire de saint ou de gentil.
11:49Non.
11:50C'est qu'on doit faire les choses.
11:52On les fait bien.
11:53Et on les fait pour qu'on puisse s'en rappeler dans 10 ans, 20 ans, 30 ans, 40 ans
11:57qu'un enfant pourra écouter, une mamie pourra écouter.
12:00Tout le monde pourra écouter.
12:02Et voilà.
12:03C'est ça.
12:04C'est ça.
12:05Après, le reste, c'est que de la musique.
12:07D'accord.
12:08On estime qu'aujourd'hui, c'était une entrée amateur.
12:11Est-ce qu'on va te revoir encore cette année sur d'autres scènes?
12:14Ah ben oui.
12:15En fait, là, j'avais commencé un concept sur Londres qui avait bien pris.
12:20Le truc, c'est que j'ai commencé d'abord sur le marché Londres.
12:23Ça s'est très bien évolué.
12:25Quand je suis venu pour commencer le travail sur l'Europe, les Antilles et tout,
12:29il y a le Covid qui est arrivé.
12:31Oui.
12:32Ma fille est née et puis on en a eu assez, on est rentrés.
12:34Donc, le concept, je le remets en place.
12:36Ben, c'est…
12:38Je suis en mode maintenant sale, mode cassette.
12:41Je suis en mode maquette.
12:43Je suis en mode foutez-moi la paix.
12:45Je ne suis plus…
12:47En fait, je ne crois plus en rien, ni au mix, ni au mastering.
12:51D'accord.
12:52Je crois en ce qu'il y a dans mon cœur.
12:54D'accord.
12:55Ce qu'il y a toujours eu dans mon cœur.
12:56Parce qu'avant que les gens entendent Léo Love ou qu'ils entendent Keïcha,
12:59ou même un homme, c'était dans mon cœur froissé, hein.
13:03Comme un vêtement que je n'avais pas repassé, mais c'était là.
13:05Ok.
13:06Et quand je l'ai fait écouter, tout le monde a fait…
13:08Et tu vois, c'est cette émotion-là que j'ai envie d'offrir à mon public.
13:15Je ne veux plus d'intermédiaire.
13:17Voilà.
13:18Donc, ça peut être très mauvais, hein.
13:20Le son peut être très mauvais.
13:22Les voix peuvent être très mauvaises.
13:24Mais…
13:25L'authenticité, des fois, c'est ce que j'ai perdu.
13:29Dans ce que vous aimez.
13:30Oui.
13:31Mais…
13:32Le plus souvent, je sortais des studios avec une petite larme.
13:36Et quand je vous voyais apprécier le son, ben…
13:39Je bombais le torse.
13:41Mais…
13:42J'aime le sale.
13:43J'aime le sale.
13:44Si tu fais quelque chose, ma porte est mort, comme quoi tu te veux.
13:46Voilà.
13:47J'aime le sale.
13:48J'aime l'inattendu.
13:50J'aime les erreurs.
13:52J'aime…
13:53J'aime quand…
13:55Quand je me surprends.
13:56J'aime ça.
13:57Donc, c'est un peu ce qui va se passer.
13:59C'est…
14:00Je fais le son le matin.
14:01Et le soir, il sort.
14:04C'est ce qui m'excite maintenant, quoi.
14:06Je l'ai fait à Londres.
14:07Je l'ai fait sur un site, en fait, comme Facebook.
14:10De manière…
14:11Quand je vais commencer à communiquer, je vais vous donner à pas mal de personnes.
14:15Il y a plein de sites qui existent dans le monde.
14:16D'accord.
14:17Ils sont comme Facebook, mais qui sont branchés directement sur le public comme nous.
14:23Et ces gens-là, ben, ils ne sont pas sur les plateformes.
14:26Ils ne sont pas sur iTunes.
14:28Et ils aiment écouter des musiques authentiques.
14:30D'accord.
14:31Et ben, il y a plein de plateformes comme ça.
14:33Donc, un N1M, où tu te fais découvrir par des gens de partout d'Israël.
14:38D'accord.
14:39De Kazakhstan.
14:40La dernière fois, j'ai fait un festival en Slovaquie.
14:45J'ai fait un festival et en passant par ce site-là, j'ai été invité à un festival de samba.
14:53Et il y avait du kizomba et j'étais là aussi.
14:56Donc, tu vois, donc, je suis plus dans ça.
14:59Ils m'ont connu sur des morceaux, en fait, que je n'avais pas sortis dans le passé.
15:02Et j'ai interprété mes anciens morceaux et puis avec les morceaux qui connaissaient.
15:07Donc, ça m'a permis de voir qu'en fait, la création, elle reste la même quelque soit la manière.
15:14C'est comme un vêtement.
15:16Tu peux repasser, ne pas remasser.
15:18Ça reste un vêtement.
15:20Les chaussures enlacées ou non lacées, ça reste des chaussures.
15:23Donc, je suis dans ça, quoi.
15:25Cheveux coiffés ou décoiffés.
15:27Tu le prends naturellement.
15:29Naturellement.
15:30Justement, comment ce public, d'ailleurs, international, comment il te perçoit, toi ?
15:34Ceux qui n'ont pas connu qu'ils sont anciens ou peut-être actuels.
15:38Comment ils te perçoivent ?
15:39Comment ils captent ta veille ?
15:41Ben, ils me découvrent…
15:42En fait, le truc, c'est que moi, je n'ai pas eu une grande couverture médiatique.
15:48Moi, j'ai fait les chaumières, en fait.
15:50D'accord.
15:51C'était…
15:52Je grappillais les cœurs, peut-être dans des soirées où les gens étaient love,
15:57où ils ont une histoire à raconter, où ils se sont connus et puis leur enfant aîné sur ce morceau-là, ainsi de suite.
16:05Donc, il y a des gens qui me connaissent par rapport à quelqu'un qui a connu un tel, un tel…
16:10Et ça voyage comme ça, du Zouk en passant un peu de l'ARNB, musique française, en passant du Kizomba.
16:17Donc, ça me ramène sur différents territoires, africains, portugais, brésiliens, européens, comme je te disais.
16:25C'est assez écarlate, quoi.
16:27Mais c'est assez surprenant parce que je ne sais jamais à quel moment j'étais reconnu ou pas, quoi.
16:33D'accord.
16:34Donc, je grandis, je m'en rends même pas compte.
16:37Et je suis un peu surpris des fois.
16:40Par exemple, là, maintenant, j'ai eu un appel pour… Australie.
16:46J'étais étonné, c'est un meuble par Australie.
16:49Donc, on va étudier ça, on va voir.
16:51La manière que la musique voyage, elle est pas…
16:53On va voir, on va voir, il n'y a pas de soucis.
16:55Mais bon, il y a toujours quelqu'un qui connaît quelqu'un qui a dansé sur un tel et qui fait que…
17:00Il y a aussi le Japon aussi qui s'y intéresse.
17:03J'ai rencontré Monique Seca lors d'un festival sur Luanda, en Angola,
17:09et qui me parlait d'un festival Kaleu là-bas assez fréquemment, chaque année.
17:15Et je crois que c'est le mois de février, elle y était.
17:18Donc, on verra ça dans les prochaines années.
17:20Ok.
17:21Pour conclure, est-ce que tu aurais un petit message à passer pour tous tes fans ici en Guadeloupe et ailleurs?
17:26Ah bien, restez en bonne santé, le combat continue.
17:29Que ce soit en musique, que ce soit dans le silence ou dans le bruit.
17:34Voilà quoi, restez éveillés physiquement, consciemment, spirituellement.
17:39C'est ce qui est important.
17:40Qu'on arrête de faire des choses wikides qu'on soit…
17:44On fasse des choses positives pour qu'on puisse se lever et qu'on puisse foutre le camp d'ici, quoi.
17:51Merci Jean-Michel, merci pour cette humilité.
17:54Merci pour tout ce que tu nous a apporté.
17:56On espère te voir très, très bientôt avec nous.
17:59On pense sur toutes les scènes en One Wolf, en Martinique, en Gulen, toutes les scènes de la Corée et du monde.
18:04Merci encore.
18:05Merci J'avais chaud tout à l'arrière.
18:08Bye !
18:09Merci à toi !