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00:00Europe 1 soir, 19h, 21h, Stéphanie de Murlu.
00:04On parlait du pape François il y a quelques instants, nous sommes toujours en compagnie de Georges Fenech et Raphaël Steinville.
00:11Le pape François qui était un pape diplomate, alors peut-être une séquence importante sur l'Ukraine va se jouer lors de ses funérailles samedi,
00:20puisque le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu'il voudrait rencontrer Donald Trump au Vatican en marge de ses funérailles.
00:28Alors on peut s'interroger évidemment sur le timing qui n'est pas forcément heureux, il n'empêche, il pourrait se passer des choses Raphaël Steinville ?
00:37Ce qui est compliqué d'abord d'un point de vue purement matériel, c'est que dès lors que le pape meurt, tous les présidents des différents dicastères voient leur fonction cessée.
00:50Donc ce n'est pas le Camerling ou le préfet du Sacré Collège qui va servir d'intermédiaire pour favoriser cette rencontre.
01:02Et il est vrai qu'aujourd'hui, compte tenu des propos de Zelensky et de la réponse de Donald Trump,
01:07et on pourrait même citer les propos du porte-parole du Kremlin qui considère que coûte que coûte, finalement, ils parviendront à leur objectif,
01:18c'est-à-dire d'avoir la Crimée et le Donbass soit par la diplomatie, soit par la guerre.
01:26On voit mal aujourd'hui la manière dont ces deux hommes, Donald Trump et Vladimir Zelensky, pourraient s'entendre.
01:34C'est vrai que jour après jour, c'est un pas en avant, deux pas en arrière, c'est le spectacle auquel on assiste.
01:42Il ne s'était pas revu depuis la fameuse scène à Washington, depuis la Maison Blanche.
01:46Et puis là, les mots de Donald Trump, vous avez raison, sont durs Raphaël.
01:50Il peut avoir la paix ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays, dit Donald Trump.
01:55Nous sommes très proches d'un accord, mais cet homme qui n'a pas les cartes en main doit maintenant conclure, Georges Fenech.
02:00C'est ce que dit Donald Trump à l'endroit de Volodymyr Zelensky.
02:04Permettez-moi d'abord de voir un symbole dans cette rencontre qui aura certainement lieu entre Trump et Zelensky,
02:11après la mort, au moment de la mort du pape qui était un diplomate.
02:15Imaginons une seconde, vous pouvez rêver, qu'effectivement ça débouche sur un accord.
02:19Ça aurait été une victoire posthume, en quelque sorte, de ce pape François qui cherchait cette paix, effectivement.
02:25Qui a été un petit peu critiquée d'ailleurs sur l'Ukraine, parce que...
02:28Absolument, juste titre d'ailleurs.
02:31Non, on sent bien que là, ça bouge dans la mesure où, encore une fois, les États-Unis menacent de se retirer complètement.
02:38Donc ce qui serait quand même, en tout cas pour l'Ukraine, un coup d'arrêt terrible en termes d'approvisionnement d'armes, de moyens, etc.
02:46Et il y aura cette rencontre en aparté, j'imagine que ça se fera...
02:50Oui, en marge, comme ça se fait lors de grands événements, effectivement.
02:54Et vous avez vu qu'il y a quand même une avancée considérable, dans la mesure où Zelensky propose et envisage une rencontre directe avec Vladimir Poutine.
03:05Mais c'est vrai que Donald Trump n'a pas tort, il n'a pas les cartes en main, Raphaël Stainville.
03:09Pardon de vous interrompre, Georges, mais justement, aujourd'hui, c'est un point de blocage.
03:13C'est-à-dire que Vladimir Poutine ne veut pas négocier avec Vladimir Zelensky.
03:19Il considère que cet homme fait partie du problème et de l'impossibilité de la résolution de ce conflit.
03:26C'est pour ça qu'il pousse à l'organisation d'élections pour pouvoir avoir un nouveau président, légitimé par ce scrutin,
03:35considérant qu'aujourd'hui, Vladimir Zelensky est un président illégitime,
03:40puisque finalement, il n'aura pas la guerre à empêcher qu'il puisse se représenter devant les urnes.
03:47Donc moi, je pense que les propos de Zelensky aujourd'hui rendent la tâche compliquée, et pour Poutine, et pour Trump, dans la perspective d'un accord de paix.
03:59Il y a encore une semaine, Donald Trump, face à Mélanie, et devant les caméras du monde entier,
04:05expliquait qu'un accord devait être signé avec l'Ukraine, sur les terres rares, avec ce fameux garantie sécurité
04:12qui est la seule présence d'entreprises américaines pour extraire ces minerais.
04:19Et là, on en est de nouveau très loin.
04:21Que faudrait-il qu'il dise, qu'il fasse, Zelensky ?
04:25C'est vrai qu'il n'a pas une marge de manœuvre très élevée, et on le comprend qu'il n'ait pas forcément envie de lâcher la Crimée,
04:31même si, de fait, de toute manière, tout le monde sait que ça sera très compliqué de la récupérer.
04:37La Crimée, il n'y aura pas de retour.
04:39Non, c'est sûr.
04:39Il n'y aura pas de retour, c'est quand même...
04:42Il y a même eu des élections, enfin même, elles n'ont pas été très démocratiques,
04:46mais il y a quand même eu des élections qui ont validé cette annexion.
04:49Donc la Crimée, je pense qu'il faut être raisonnable.
04:53Du point de vue ukrainien, ça ne sera plus possible.
04:56Reste la question des territoires et des oblastes, notamment de Donbass,
05:00qui n'est absolument pas réglé, mais qui est déjà occupé par les Russes,
05:04à 80% quand même déjà de territoire.
05:09Voilà, donc on ne sait pas.
05:10On ne sait pas comment les choses vont évoluer.
05:12Ce qui est sûr, c'est que l'Ukraine est au pied du mur.
05:15Si les Etats-Unis retirent définitivement leur aide,
05:19je ne vois pas comment l'Europe pourrait totalement remplacer les Etats-Unis
05:24dans l'aide militaire qu'ils apportaient.