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La question n’est plus de savoir si le chômage va augmenter. Il augmente déjà et le nombre de sans-emploi se rapproche de la barre des 3,5 millions de personnes. La seule question qui reste : jusqu’où ? Distribution, industrie, numérique, immobilier, les plans sociaux s’enchaînent. Auchan, Casino, Michelin, Vencorex, Atos, Bouygues Immobilier, Nexity… la liste des annonces chocs de réductions massives d’emplois s’allonge. Ce n’est pas un effet de loupe lié à ces noms célèbres, mais la traduction d’une vague montante à travers toute la France. Quel que soit le secteur, les plans de sauvegarde de l’emploi se multiplient et avec eux les coupes dans les effectifs. [...]

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Transcription
00:00Générique
00:00La question n'est plus de savoir si le chômage va augmenter.
00:12Il augmente déjà et le nombre de 100 emplois se rapproche de la barre des 3,5 millions de personnes.
00:18La seule question qui reste, jusqu'où ?
00:21Distribution, industrie, numérique, immobilier, les plans sociaux s'enchaînent.
00:28Au champ, Casino, Michelin, Vancorex, Atos, Bouygues immobilier, Next City, la liste des annonces chocs de réduction massive d'emplois s'annonce.
00:37Ce n'est pas un effet loupe lié à ces non célèbres, mais la traduction d'une vague montante à travers toute la France.
00:44Quel que soit le secteur, les plans de sauvegarde de l'emploi se multiplient et avec eux les coupes dans les effectifs.
00:49Plus inquiétant, les statistiques publiées par le ministère du Travail concernent uniquement les restructurations qui ont effectivement été validées et ou homologuées par les pouvoirs publics.
01:00Mais pas toutes celles qui sont initiées, c'est-à-dire en cours d'élaboration qui donnent la tendance de fond des prochains mois.
01:07Leur progression n'est pas bon signe.
01:10Autre symptôme alarmant, les défaillants s'exposent.
01:13Là aussi, des non célèbres ont fait la une des journaux, Caddy, Gospor, Général pour enfants, avec ses marques, DPRM, Sergent-major, Natalis.
01:20Là aussi, il ne s'agit pas d'un effet d'optique, mais le simple témoignage de l'étendue des dégâts.
01:27La sinistralité reste à un niveau particulièrement préoccupant.
01:31Et si le rythme de progression est devenu plus modéré, il confirme un pic durable de défaillance, rendant tout retour à la normale lent et incertain.
01:40Les enquêtes menées par France Travail enfoncent le coup.
01:43Il ne s'agit pas ici des emplois détruits, mais de ceux qui ne seront pas créés.
01:47Deux messages forts ressortent dans la dernière enquête sur les besoins en main-d'œuvre.
01:521. Moins du quart des établissements ont l'intention de recruter cette année.
01:58Un chiffre en recul de 4,1 points par rapport à 2024.
02:02Il s'agit d'un net coup de frein après les années post-Covid.
02:052. Les projets de recrutement suivent la même tendance.
02:09En baisse de 12,5%, ce sont près de 350 000 projets d'embauche en moins.
02:153. Toutes ces forces convergent vers un même résultat.
02:19La chute des créations nettes d'emplois qui ont basculé dans le rouge dans le privé fin 2024 et qui s'épuisent dans le public.
02:26Difficile de percevoir comment ces tendances pourraient ne pas se renforcer au cours des prochains trimestres.
02:31L'économie internationale évolue dans un climat hostile.
02:34Et peu importe l'issue de la guerre commerciale, l'incertitude aura des effets sensibles sur le commerce, la croissance mondiale et les économies partout dans le monde.
02:44Avec en plus, dans le cas français, le risque politique.
02:48Le diagnostic est pourtant partagé par tous.
02:50La France est dans une impasse budgétaire.
02:52Mais les mesures à mettre en place, pas personne.
02:55Ou pas suffisamment pour faire une majorité.
02:57Le vote du budget cet automne est à haut risque pour le gouvernement.
03:00Les marchés financiers risquent de ne pas apprécier.
03:04Quant aux entreprises, elles feront le dos rond, reportant au calendre grecque les projets les plus impactants, comme les embauches.
03:10Au total, entre 2025 et 2026, l'économie française perdrait près de 275 000 emplois en deux ans, selon notre scénario.
03:20Compte tenu de l'évolution de la population active prévue, le taux de chômage atteindrait 8% moyenne cette année et près de 9% en 2026.
03:28Un temps disparu, la peur du chômage va revenir.

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