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Tu dois y aller.
Où ça ?
Au diable vauvert, ou bien travailler, faire un choix qui n’en est pas un, la routine m’embarque, automate.
Tu devras faire semblant, la société l'exige!
C’est comme ça, une vie banale, une vie bancale, une vie tout de même.
Transcription
00:00Un matin, la tête en vrac, perdue devant mon café, je me questionne et je m'égare dans mes réflexions.
00:08L'envie de rester figé comme une statue me traverse l'esprit.
00:11Alors, alors se lever en repoussant la chaise et d'un pas lent m'apprêter.
00:17Les clés, là, je les prends machinalement, puis je referme la porte.
00:22Tu dois y aller, où ça ? Au diable Vauvert, ou bien travailler, faire un choix qui n'en est pas un.
00:29La routine m'embarque, automate. La route défile et m'hypnotise.
00:34Un parking s'arrêter, revêtir les attributs d'un autre soi, un habit bien inconfortable.
00:41Tu devras faire semblant, la société l'exige.
00:45Te vampirise, dix heures, un café raconter une blague, une anecdote, faire rire.
00:51Le bureau s'asseoir, l'ordinateur requiert ta participation, même sans conviction.
00:57Il le faut.
01:00Machinalement, mon regard attiré par la fenêtre, belle interstice à l'évasion possible.
01:06Un rouge-gorge sur une branche, construit son nid.
01:10Il travaille, lui aussi.
01:12Il y met toute sa certitude, sans jamais se poser de questions.
01:16La vie, il a fait comme ça, moi, cloîtré dans ma prison volontaire, midi, cantine, repas vite avalés, et continuer à prouver son utilité à l'enfermement avéré.
01:28Bossez, l'on dirait une grossièreté.
01:33Il faut bien manger, subvenir aux besoins de sa famille.
01:37C'est ce que tu apprendras à tes enfants.
01:39L'excuse est bien trop courte, mon seigneur.
01:42Dix-sept heures, rentrez, se posez, et les heures tantôt si lentes défilent à une allure folle.
01:48C'est le lot de tout un chacun, faire bonne figure, les vacances pas trop loin tenir, une semaine, un jour encore, besogneux, et mon second prénom, m'escrimer, m'affairer à ma tâche ingrate.
02:05Le salaire, fin de mois, un compte bien trop rouge à mon goût, c'est comme ça, une vie banale, une vie bancale, une vie tout de même.