Le président du RN estime samedi 26 avril auprès du Parisien qu'"il n’y a pas d’ambiguïté sur le fait que Marine Le Pen est [sa] candidate". Il évoque pour autant la possibilité de se présenter à la présidentielle 2027 si la condamnation à une peine d'inéligibilité contraignante est confirmée pour la leader d'extrême droite.
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00:00On a cette petite phrase ce soir de Jordan Bardella, président du RN, dans un article de nos confrères du Parisien,
00:07dans lequel Jordan Bardella est cité à de nombreuses reprises, et notamment il y a cette phrase.
00:12Il n'y a pas d'ambiguïté sur le fait que Marine Le Pen est ma candidate et que si elle devait être empêchée demain,
00:21je pense pouvoir dire que je serai candidat.
00:23Bonsoir Yves Tréard.
00:24Bonsoir François.
00:25Bonsoir Arthur Berda.
00:26Bonsoir Gilbert Collard.
00:27Merci à tous les trois d'être avec nous.
00:29On s'arrête sur cette petite phrase.
00:30D'abord peut-être parce que, vous m'arrêtez si je me trompe, mais Yves, c'est la première fois que Jordan Bardella formule les choses ainsi de manière publique.
00:39Depuis, c'était il y a moins d'un mois, la sentence, le coup de tonnerre judiciaire pour Marine Le Pen, non ?
00:45Oui, alors sur le fond, il n'y a rien d'extraordinaire parce qu'on sait que c'est lui qui normalement doit être appelé à la remplacer si elle est condamnée,
00:53si elle ne veut empêcher à se présenter.
00:55Il y a une double lecture possible.
00:56Mais il y a même trois hypothèses.
00:58D'accord.
00:58Alors la première hypothèse, je la balaye, c'est l'hypothèse où il double sa favorite, il double Mme Le Pen, et ça je pense que c'est à exclure.
01:07Et lui-même le dit dans ses propos qu'il tient à notre confrère du Parisien, il dit moi je serai candidat si elle ne peut pas être candidate.
01:18La deuxième hypothèse, c'est qu'en interne, ça grenouille, si vous me permettez l'expression, et qu'il a des rivaux, qu'il y ait d'autres candidats que Jordan Bardella qui pourraient remplacer Mme Le Pen.
01:32On sait que Louis Alliot avait un moment candidaté d'ailleurs pour être président du Rassemblement national.
01:40On sait qu'il est très proche de Mme Le Pen.
01:43On sait qu'il a la légitimité, l'ancienneté, tout ce qu'il faut.
01:47Et puis il y en a sans doute d'autres.
01:49Il y a parmi les figures connues qui ont beaucoup d'ambition, il y a M. Chenu, il y a M. Tanguy, et sans doute beaucoup d'autres.
01:56Donc ça c'est une deuxième hypothèse.
01:59Sincèrement, même s'il y a un débat à l'intérieur du Rassemblement national, je ne pense pas qu'on en soit encore là.
02:06Il y a la troisième hypothèse qui est, c'est un jeune homme, M. Bardella, il est jeune, il n'a pas 30 ans aujourd'hui,
02:14il aura un peu plus de 30 ans si jamais il doit être candidat pour le Rassemblement national dans deux ans.
02:21Et il faut qu'il habitue le public, les Français, à se faire avider qu'un jeune homme comme ça a la capacité,
02:30l'aura, le volume pour être candidat à une élection présidentielle.
02:35Ce n'est pas rien, 31 ans, je pense que ça ne s'est jamais produit dans l'histoire de la Vème République.
02:40Je ne pense pas qu'il y ait eu un candidat qui soit aussi jeune à se présenter au suffrage, à l'élection suprême.
02:46Et donc, il a peut-être, c'est peut-être étudié à l'intérieur du parti.
02:52Simplement, on peut se demander si, en faisant ça, c'est quand même pas reconnaître judiciairement sa faiblesse,
02:59vis-à-vis, quand même, il y a la Cour d'appel qui doit se prononcer d'ici à un an.
03:03Voilà, c'est une question tactique.
03:06Sous-titrage Société Radio-Canada