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  • il y a 3 jours
Interrogé à chaud après l’élimination de l’équipe de France en repêchages par la Belgique, le président de France Judo Stéphane Nomis ne cherchait pas d’excuse pour expliquer ce mauvais résultat collectif. Il y voit également une bonne leçon à retenir pour les prochains rendez-vous.

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Sport
Transcription
00:00Il n'y a plus de petite équipe, je le sais très bien depuis très longtemps,
00:16mais ça fout quand même les boules de perdre à ce niveau-là des chemins d'Europe.
00:21On est double champion olympique, on est une grande nation du judo,
00:25et de ne pas avoir d'engagement, pas assez d'engagement, de préparation sur un championnat d'Europe aussi important.
00:32On est là pour représenter la France et ça me déçoit, c'est sûr.
00:38On ne doit pas avoir ce niveau d'engagement quand on fait un championnat d'Europe.
00:45On a raté le coche, c'est évident.
00:48On a pensé essentiellement aux individus et on n'a pas pensé aux équipes.
00:55On n'a pas préparé les équipes, d'ailleurs, on n'en a pas parlé entre nous avant.
01:00On a un peu zappé avec cette nouvelle équipe ce rôle si important du championnat par équipe.
01:06Et on a surtout voulu préserver nos athlètes pour les chemins du monde.
01:10Donc tous ceux qui étaient légèrement blessés, on les a mis de côté pour préparer les chemins du monde ces six semaines,
01:18ce qui était beaucoup plus important pour nous.
01:21Donc je ne me cherche pas d'excuses, parce que même avec nos numéros 2, on doit monter sur la boîte.
01:26Mais on a fait des mauvais calculs et au final, on n'était pas prêts et on prend une gifle.
01:34Moi, je prends une gifle. Terminer les chemins d'Europe comme ça, c'est vraiment dur.
01:39Mais je suis sûr d'un truc, ça va nous servir.
01:43Ça va nous servir, on va rebondir.
01:44On a des nouveaux responsables qui sont là et ces nouveaux responsables, ils vont prendre ça comme de l'expérience.
01:51C'est une expérience qui va nous servir dans le futur et on va rebondir pour parfait au chemin du monde et au chemin du monde par équipe.
02:00La vérité, c'est qu'on a dû faire venir un moins de 73, on n'a pas fait venir une équipe, on a fait des erreurs.
02:07On s'est mis mal, on s'est mis mal et voilà.
02:15On n'était pas prêts pour ce championnat par équipe et on le paye cash, parce que les autres, ils sont prêts.
02:21Les autres, ils étaient morts de faim.
02:22Battre l'équipe de France, c'est un challenge pour tout le monde.
02:26Et pour les autres, tu bats l'équipe de France, qu'elle soit équipe A, B et C, ils n'en ont rien à foutre.
02:31Pour eux, c'est l'équipe de France.
02:32Et donc au final, on a fait des erreurs, on les paye.
02:37Et on va réagir, on va réagir et voilà.
02:40Cette dynamique des Jeux, ces gertons qui n'étaient pas dans l'équipe, on n'a pas su s'en servir.
02:47Et moi-même, je me mets toujours dans l'équipe.
02:50Je n'ai pas utilisé leur influx pour aller leur demander d'impulser quelque chose supplémentaire, une énergie supplémentaire.
02:58Les jeunes et moins jeunes qui ont perdu dans cette équipe, ça va être dur pour eux.
03:04Mais déjà, il faut leur dire la vérité.
03:07Ceux qui ont été bons, ceux qui n'étaient pas bons.
03:09Parce qu'il y en a qui ont été bons, il y en a qui n'étaient pas bons.
03:13Tu vois, par exemple, Alexis Mathieu, pour moi, qui a fait une très bonne compétition individuelle.
03:17Vraiment, il a montré en tactique, en technique, qu'il était présent.
03:22Il perd des gros combats.
03:24Moi, je trouve qu'il a vraiment progressé.
03:27Et il n'a pas su se mettre dedans dans les équipes, tu vois.
03:30Parce qu'il fait deux erreurs.
03:31Il va chercher le Russe au sol.
03:33Le Russe qui est une machine de guerre au sol.
03:35Qui a immobilisé Kass au sol.
03:37Qui est quand même le meilleur spécialiste du Neuaza que je connaisse.
03:42Il va le chercher au sol.
03:43Pour moi, c'est une erreur, tu vois.
03:45Et il prend un contre.
03:49Il fait Ouranage.
03:50Il y a un sacrifice à 30 secondes de la fin.
03:53Alors qu'il mène Ouazari.
03:54Et que ça joue sur ce combat-là.
03:56Tu vois, c'est des erreurs tactiques.
03:58Mais c'est aussi un manque de lucidité.
04:01Tu vois, c'est un manque de lucidité.
04:03Donc, il va falloir encore travailler.
04:06Parce que ce n'est pas le même championnat.
04:08Pas en individuel qu'en équipe.
04:10Et en équipe, c'est un esprit global.
04:12La force de la France souvent sous les équipes.
04:14C'est la générosité.
04:16C'est l'envie.
04:17C'est tout ça qui fait la différence.
04:19Et là, on ne l'a pas eu, quoi.
04:21On ne l'a pas eu.
04:22Tu vois, on a senti que l'équipe, elle était un peu amorphe.
04:25Je ne sais pas, vous ne l'avez pas sentie, vous ?
04:27Nous, on a senti qu'elle était un peu amorphe, cette équipe.
04:30Et c'est que...
04:32Tu vois, j'incrimine.
04:33Toujours d'abord le staff.
04:34Parce qu'on n'a pas su transmettre l'énergie et le bon tempo.
04:39C'est ensemble.
04:40C'est une équipe qui gagne et qui perd ensemble.
04:42Et là, on a perdu ensemble, quoi.
04:44Donc, ce n'est pas que les athlètes qui ont perdu.
04:46C'est le staff aussi.
04:48Et moi aussi.
04:49C'est vraiment ensemble qu'on est dans la défaite.
04:52Et on prend cher et on va se relever, quoi.
04:55On va se relever.
04:55Je n'ai pas de soucis avec ça, quoi.
04:57Je n'ai pas de soucis avec ça.
04:58Je n'ai pas de soucis avec ça.

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