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CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.

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00:00Bonsoir à tous, 23h, bienvenue dans 100% Politique. Nous sommes ensemble jusqu'à minuit.
00:06On va décrypter l'actualité avec nos invités. Je vais vous les présenter dans un instant.
00:10Mais avant, un point sur les toutes dernières informations. Avec vous, Isabelle Piboulot.
00:16Bonsoir Olivier, bonsoir à tous. Bruno Retailleau annonce un renforcement de la sécurité autour des mosquées de France.
00:22Alors qu'un individu potentiellement dangereux court toujours, 70 policiers et gendarmes sont mobilisés
00:28pour retrouver Olivier Hache. La piste d'un acte anti-musulman est privilégiée, entre autres,
00:34après la mort d'Aboubakar Sissé, tué dans une mosquée du Gard. Près d'un millier de personnes de la Grande Combe
00:40ont rendu hommage à la victime lors d'une marche blanche cet après-midi.
00:45Comme chaque année, ce dernier dimanche d'avril marque la journée nationale du souvenir de la déportation.
00:51Une commémoration 80 ans plus tard pour sensibiliser les jeunes à l'horreur des camps de concentration et d'extermination nazis.
00:58Des hommages ont eu lieu partout en France. À Paris, Ginette Kolinka, rescapée de la Shoah,
01:03a partagé un message de paix et de tolérance. Acceptons-nous, a-t-elle martelé ?
01:08Et puis le conclave se prépare au Vatican. Il devrait s'ouvrir entre les 5 et 10 mai.
01:13Sa date pourrait être annoncée demain au terme d'une réunion préparatoire des cardinaux.
01:18En attendant, au lendemain des obsèques du pacte françois, la ferveur populaire n'est pas retombée.
01:23Près de 200 000 personnes lui ont rendu hommage lors d'une messe place Saint-Pierre.
01:28Des milliers de fidèles se sont recueillis sur sa tombe dans la basilique Sainte-Marie-Major.
01:33Merci beaucoup Isabelle. Nous vous retrouvons à minuit pour l'édition de la nuit.
01:38Vous reviendrez notamment sur les suites de l'enquête concernant ce drame dans cette mosquée.
01:43Je vous le rappelle où un jeune homme a été tué de manière ignoble.
01:46Le donc est le suspect toujours en fuite.
01:50Les enquêteurs, 70 enquêteurs, sont à sa recherche encore ce soir.
01:54Pour vous accompagner jusqu'à minuit, Judith Vintroux, très heureux de vous retrouver.
01:58Grand reporter Le Figaro.
01:59Bonsoir Olivier.
02:00A vos côtés Olivier Pardot.
02:03Bonsoir mon cher Olivier.
02:04Bonsoir mon cher Olivier.
02:06Votre consoeur Vanessa Edberg est également là.
02:08Bonsoir Vanessa.
02:10A vos côtés Michael Sherman.
02:11Bonsoir Michael.
02:12Bonsoir Olivier.
02:12Conseiller municipal sans étiquette de Charenton-le-Pont.
02:15Et puis on va démarrer avec vous.
02:17Parce que alors là vous êtes vraiment fort sympathique mon cher Olivier.
02:20Vous arrivez toujours.
02:21Mais vous arrivez tout juste de Rome.
02:23Tout juste de Rome.
02:24Vous avez fourni un travail acharné.
02:26On vous en remercie pour suivre cette célébration historique.
02:30Les obsèques du pape François bien évidemment.
02:33Et vous allez tout nous raconter.
02:34Et notamment parvenir sur cette photo finalement historique.
02:37C'est la photo du week-end bien évidemment.
02:39Cette rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump.
02:43Vous le voyez en plein cœur de la basilique Saint-Pierre.
02:46Alors effectivement certains ont parlé d'un tournant.
02:49D'autres se sont offusqués qu'un tel rendez-vous n'avait pas lieu dans une ambassade.
02:54Mais au fond ce qu'on retiendra de ces obsèques.
02:58C'est aussi le fait que c'était un temps diplomatique.
03:02Alors racontez-nous tous ces coulisses.
03:04Les coulisses de cette photographie.
03:06Qu'est-ce que vous avez vécu ?
03:07Comme si j'y étais quoi.
03:08Comme si c'est moi qui avais fait les images et la photo.
03:11C'était la question que j'allais vous poser.
03:13Comment est-ce qu'elle a été prise cette célébration ?
03:14Alors cette photo et ces images.
03:16Je regardais les sources tout à l'heure.
03:17Parce que je veux savoir qu'elle a été diffusée avant même la fin de la cérémonie.
03:23Bon.
03:24Il y a plusieurs agences qui ont fait cette photo.
03:27L'agence Reuters était là.
03:29GetImage, une autre agence internationale, a fait cette photo.
03:32Et puis les vidéos que vous voyez, ça vient de Reuters.
03:35Mais évidemment, tout ça a été publié, republié.
03:38La Maison Blanche n'a pas officiellement envoyé la vidéo.
03:42Mais l'un des proches, le plus proche conseiller de Donald Trump l'a envoyé.
03:46Ce qui est intéressant, d'abord c'est de regarder la presse italienne.
03:49Je vous ai ramené.
03:50Et le journal au titre sur Il Miracolo di Francesco.
03:53Le Miracolo.
03:54C'est le miracle de François.
03:58Et en fait, la presse félicite vraiment que la basilique Saint-Pierre ait été au centre du monde.
04:06Parce que pour eux, cette rencontre, cet impromptu, si vous voulez, entre quatre colonnes de la basilique,
04:14ce n'était pas attendu.
04:15Il n'y a pas de protocole.
04:16Vous dites que c'est impromptu, ce n'était pas attendu.
04:18Mais on imagine que la communication vaticane était au courant, s'il n'y était préparé, même pas.
04:23Ça ne s'est pas passé comme ça ?
04:24Je ne crois pas.
04:25J'en suis persuadé.
04:26Les délégations arrivent par une très grande porte à l'intérieur de Saint-Pierre, par derrière.
04:33Et les voitures, les délégations viennent, passent, se recueillent devant le cercueil du pape.
04:39Et puis ensuite sont placées sur la place Saint-Pierre.
04:42Et c'est dans ce moment, avant de sortir, bien avant, que ces trois hommes se retrouvent.
04:48Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky et Donald Trump.
04:51Et je crois que Donald Trump est ici, près de Macron, parle aussi avec Emmanuel Macron.
04:58Emmanuel Macron, vous savez, il parle tous les jours à Volodymyr Zelensky.
05:01Absolument tous les jours.
05:02Et je crois qu'il a cet objectif-là de faire en sorte que ces deux hommes renouent, se reparlent et se voient en tête à tête.
05:10Il en a très envie.
05:11Il le veut, il le souhaite.
05:12C'est ma lecture.
05:14Il le pousse et il fait en sorte que ça arrive.
05:18Cette chose-là ne devait pas forcément arriver.
05:20De toute façon, il n'y a pas de rendez-vous diplomatique prévu.
05:23On est à des obsèques.
05:25Et il va tout faire pour que ça se passe.
05:27La presse italienne dit qu'il a eu la courtoisie de laisser ces deux hommes en tête à tête.
05:34Je trouve ça intéressant parce que beaucoup sur les réseaux sociaux disent, on a vu trois chaises arriver.
05:38Les employés du Vatican sont arrivés avec trois chaises.
05:39Moi, je crois qu'effectivement, il voulait que ces deux hommes se rencontrent et renouent.
05:45Langage, ça ne s'est pas fait.
05:46Ils ne sont pas parlé.
05:47Ici, ils sont parlé plus ou moins par téléphone, mais ils ne sont pas vus en tête à tête depuis le 28 février.
05:52Vous savez ce qui s'est passé le 28 février ?
05:53Il y en a un qui a pris un savon, mais une engueulade comme jamais devant des caméras.
05:56C'était une séance d'humiliation.
05:58Depuis, ça ne s'est pas refait.
06:01Et je crois qu'Emmanuel Macron a tout fait pour qu'on ait, non pas cette image, je ne sais pas s'il était prévu qu'il y ait cette image,
06:07mais en tout cas que ces deux-là se retrouvent quelques minutes en tête à tête.
06:10Mais c'est vrai que je lui dis de l'intro, on voit tout de même.
06:12Au départ, c'est Monsignor, vous me corrigerez si le terme n'est pas exact, mais installé trois chaises dès le départ.
06:20Et on se dit qu'Emmanuel Macron, peut-être au début, se dit je vais participer à cet échange.
06:25Est-ce que vous rejoignez cette clé de lecture d'Olivier Benkémoun une journée après cette photo historique ?
06:30Alors déjà, il était sur place, donc il est évidemment mieux placé.
06:33J'étais pas là, j'étais pas derrière eux.
06:35Mieux placé.
06:37Que le vœu le plus cher d'Emmanuel Macron soit de se faire reparler directement Zelensky et Trump,
06:45ça me paraît une évidence absolue.
06:48Il l'a déclaré, il le revendique.
06:50Je me dis que s'il est vraiment l'artisan de ce miracle, on le saura.
06:56Parce que son service de presse va se dépêcher de nous donner tous les détails nécessaires.
07:02Alors certes, il s'est effacé, donc apparemment, puisque la chaise qui lui était destinée a disparu,
07:09pour laisser place au tête-à-tête, mais ça ne saurait durer.
07:14Reste qu'il manquait un homme, Vladimir Poutine, bien évidemment.
07:17Oui, mais vous avez vu le changement de ton de Donald Trump.
07:21Quelques heures après d'ailleurs, cette rencontre.
07:23Très dur vis-à-vis de Vladimir Poutine, qui contrastait totalement, avant la rencontre,
07:30en gros, le fauteur, non pas de guerre, mais de continuation de la guerre, c'était Zelensky.
07:36Maintenant, c'est Poutine dans la bouche de Trump.
07:38Et nous suivrons tout cela, bien évidemment, de très près,
07:41les suites de ces échanges diplomatiques concernant la paix en Ukraine.
07:45En tout cas, nous souhaitions, pour démarrer cette émission,
07:48revenir sur les coulisses de cette photo historique,
07:50avec vous, Olivier Benkemoun, qui nous avait fait vivre ce temps à Rome,
07:55de manière absolument formidable.
07:57Oui, parce que vous avez ramené...
07:58Alors, Olivier est arrivé avec toute la presse italienne.
08:00Je vous montre que ça, c'est absolument génial.
08:02C'est la Gazette des Sports qui sortait ça,
08:04Le Sport, c'est quand au Papa Francisco,
08:06c'est 40 pages, même une trentaine de pages,
08:09de l'interview sur le football qu'a donné le Pape François,
08:12à un grand quotidien, il était passionné de football.
08:15Voilà, donc ça, c'était marrant.
08:17C'était dans tous les journaux, je crois, ce matin.
08:18C'était en complément de tous les journaux.
08:20En tout cas, on peut relever le miracle
08:21que durant cette cérémonie de deuil pour les catholiques du monde,
08:25le Pape a participé par sa disparition à réunir les peuples.
08:29C'était peut-être une volonté, je ne sais pas, on ne le saura jamais.
08:33C'est un beau symbole.
08:34C'est un beau symbole, voilà.
08:35Vous savez, Olivier, souvent la diplomatie passe par des voies assez extraordinaires.
08:39Souvenez-vous, vous êtes beaucoup trop jeunes pour ça,
08:42que les relations entre la Chine et les Etats-Unis
08:46se sont recréées grâce au ping-pong.
08:50On l'oublie souvent, mais ça a été un moment qui a permis de reprendre des liens.
08:54Donc voyez-vous, la diplomatie passe par des voies qui sont, pour nous autres,
08:59mystérieuses, pour ne pas dire impénétrables.
09:01Je vous propose à présent que nous nous projettions dans l'actualité,
09:06après ce retour sur cette photo historique,
09:09puisque Bruno Retailleau l'a affirmé.
09:11Il y a quelques jours, il s'apprête à publier un rapport accablant sur les frères musulmans.
09:16Alors dans ce contexte, nous vous proposons ce sondage
09:20qui a été publié aujourd'hui par CNews Europe 1 et le JDD.
09:24Eh bien, près de 9 Français sur 10, 88% se prononcent en faveur de cette interdiction.
09:30Le détail du sondage montre d'ailleurs que cette interdiction,
09:33elle est plébiscitée à la fois à droite comme à gauche.
09:36Alors on entend souvent que c'est très compliqué d'interdire les frères musulmans.
09:40On va y revenir, bien évidemment.
09:42Mais aujourd'hui, quel est leur visage en France ?
09:44Cela aussi, c'est parfois difficile de voir vraiment qui ils sont.
09:50Quelques éléments de réponse avec Dunia Tengour,
09:52et puis nous entendrons Bruno Retailleau qui s'est exprimé ce soir également sur le sujet.
09:57Pointé du doigt par le ministre de l'Intérieur,
10:00l'influence accrue des frères musulmans dans plusieurs strates de la société française
10:03inquiète l'État, mais aussi certains chercheurs.
10:06On les voit aussi bien dans les universités
10:08qu'en tant qu'avocats dans tout ce qui est juridique,
10:12qu'au niveau associatif.
10:15Parce que par ces différents biais, en fait,
10:17ils peuvent influencer et ils peuvent relayer leur façon de penser,
10:21leur façon de parler, leur stratégie.
10:23Vous avez des associations comme le CCIF qui a été dissous,
10:26mais qui est quand même implanté à Bruxelles,
10:28et qui depuis Bruxelles, en fait, continue d'attaquer la France.
10:31Certaines associations ou organismes sont déjà dans le viseur des autorités
10:36pour leur affiliation à la mouvance frériste.
10:38Vous avez étudiants musulmans de France qui adhèrent à la FEMISO.
10:42La FEMISO, c'est une très grosse structure de coordination basée à Bruxelles
10:46et qui regroupe 32 associations nationales dans 22 pays européens
10:51qui sont toutes proches des frères musulmans.
10:54Vous avez les instituts européens des sciences humaines.
10:57Ce sont des groupes qui sont identifiés,
11:00mais de nouveau identifiés en matière de renseignement.
11:03Après, il va falloir trouver la matière judiciaire,
11:05la matière qui permettra juridiquement de les interdire.
11:09Et ça, c'est plus difficile.
11:10Lors de son récent déplacement à Marseille,
11:13Bruno Retailleau a mis en avant son engagement contre l'islamisme politique,
11:17tout en appelant à la vigilance à l'approche des élections municipales de 2026.
11:22Justement, on va écouter Bruno Retailleau.
11:24Il s'exprimait ce soir chez nos confrères.
11:26Écoutez-le.
11:27Ce que moi, je recommande,
11:28après le rapport qui va être déposé sur l'entrisme,
11:32c'est qu'on soit beaucoup plus sourcilleux,
11:35notamment par l'entrisme,
11:37précisément dans des associations sportives,
11:39cultuelles, sociales.
11:41Demain, on aura des municipales.
11:44Je sais qu'un certain nombre voudront s'insinuer,
11:47infiltrer les listes municipales.
11:49C'est la raison pour laquelle je veux que ce dossier
11:51soit mis dans le débat public.
11:53Pour l'instant, il n'est pas parce qu'il est classé secret.
11:55Quand vous parlez des municipales, c'est quoi ?
11:57Il y a des listes confessionnelles ?
11:59Des listes communautaristes, oui.
12:00Et ça, quoi ? Il faut les interdire ?
12:01En tout cas, bien sûr, il fera qu'on prenne un certain nombre de dispositions.
12:05Ce qui est important, c'est de relever notre niveau de défense.
12:09C'est ce qu'on va faire à l'issue du rapport sur l'islamisme.
12:12Et taper systématiquement les manifestations de cette idéologie frère musulman.
12:17Parce que sinon, je vais vous dire, si on n'a pas de preuves à chaque fois,
12:20la justice va nous contredire.
12:22C'est bien cela qui est compliqué, Vanessa Edberg, justement.
12:25Parce qu'on a bien compris que l'organisation des frères musulmans,
12:27c'était une nébuleuse qui se cache derrière des associations,
12:31parfois même certains avocats, dans les clubs de sport,
12:34dans les écoles, les écoles hors contrat, etc.
12:36Mais il est compliqué, finalement, juridiquement,
12:39aujourd'hui, de lutter efficacement contre une idéologie.
12:43Et le problème, il est là, finalement.
12:45Oui, Olivier, vous avez résumé ça parfaitement.
12:48Effectivement, les frères musulmans, c'est un courant de pensée actif.
12:52C'est un courant de pensée actif qui n'est pas pressé.
12:55Qui veut, à terme, instaurer un califat.
12:58Et qu'évidemment, la loi divine, la charia, soit au-delà de la loi des hommes.
13:02Et pour ce faire, effectivement, il passe par des associations caritatives,
13:08il lutte contre les injustices sociales, mais aussi dans les entreprises,
13:12dans les universités, mais de façon très insidieuse et subliminale.
13:16De fait, comment caractériser une infraction pénale,
13:20quand il s'agit ici que d'essayer, finalement, de propager la loi divine ?
13:25C'est là où ça devient très difficile.
13:28Il ne s'agit ici pas d'une organisation structurée,
13:33mais, encore une fois, d'électrons libres.
13:36Et c'est depuis surtout, alors même si les frères musulmans
13:39est un mouvement, évidemment, différent d'Al-Qaïda,
13:41depuis qu'Al-Qaïda, finalement, a sombré,
13:45les personnes qui agissent dans ces mouvements salafistes
13:49ou dans le mouvement des frères musulmans,
13:51le font de façon isolée, ne le font pas de façon organisée.
13:55Et c'est là où ça devient difficile.
13:56On a, effectivement, aujourd'hui, les frères musulmans
13:58qui sont très actifs et présents sur le territoire français,
14:00qui n'appellent pas, au fond, à l'action armée,
14:03aujourd'hui.
14:04Mais, est-ce qu'avec une volonté politique,
14:08effectivement, il y a des moyens juridiques
14:10de lutter contre cette idéologie, aujourd'hui, des frères musulmans ?
14:14En tout cas, c'est la volonté de Bruno Retailleau.
14:16En tous les cas, ce qui est certain, moi, je relève simplement
14:19que la Jordanie, par exemple, vient d'interdire les frères musulmans.
14:22Donc, ils savent de quoi ils parlent.
14:25Et il faut savoir que dans tout le Moyen-Orient et dans tout le monde musulman,
14:29c'est le frérisme qui nourrit tous les actes qui vont ensuite entraîner
14:35des actes terroristes et autres.
14:39Donc, c'est une idéologie qui, vraiment, est une idéologie dangereuse.
14:44Alors, moi, je veux bien qu'on interdise l'ultra-gauche, l'ultra-droite.
14:49Enfin, on a bien compris qu'en France, l'un des dangers majeurs,
14:53c'est sur le terrorisme islamiste, qui est celui qui a fait le plus de victimes.
15:00J'ai écouté Ben Soussan qui disait une chose très vraie.
15:05Il y a eu beaucoup d'attentats antisémites.
15:07Aujourd'hui, il y a eu un attentat anti-musulman.
15:09Je ne le minimise pas, mais il y a eu beaucoup d'attentats antisémites.
15:11Chacun de ces attentats en France ont été faits par des personnes
15:17se réclamant de l'islam.
15:20C'est un fait.
15:21On peut en déduire ce qu'on veut, mais c'est un fait.
15:24Alors, si on se donne les moyens juridiques pour faire de cette organisation
15:27une organisation interdite, ça nous permettra d'agir.
15:29Vanessa Albert, ensuite, Judith Dintroup, qui maîtrise parfaitement le sujet.
15:32J'ai le souvenir d'un fabuleux Figaro magazine sur le djihad judiciaire.
15:37qui est particulièrement intéressant et qui montre la façon très concrète
15:40de cette offensive des frères musulmans.
15:44Vous vouliez répondre, Olivier.
15:45Ce que Olivier vient de décrire s'agit précisément du salafisme djihadiste
15:49et pas du mouvement des courants musulmans
15:52qui, ici, ont un activisme missionnaire ou un activisme politique,
15:57mais absolument pas un activisme violent et terroriste.
16:00Le ramasse à des liens avec les frères musulmans et ça réclame.
16:04Non, je crois qu'on ne peut pas catégoriser.
16:07Oui, les choses comme ça.
16:08Il y a plus près de nous, alors évidemment, la plupart des pays arabes, en fait,
16:12ont interdit les frères musulmans.
16:14Sauf le Qatar, pour des raisons qu'on peut aisément deviner,
16:19des raisons de financement notamment, des raisons de proximité.
16:22Mais il y a un pays beaucoup plus proche de nous
16:24qui a interdit les signes, la propagande, les symboles des frères musulmans,
16:28c'est l'Autriche.
16:29Et c'est très intéressant parce que les frères musulmans,
16:32c'est une société secrète, mais une société secrète
16:34qui a une production théorique et intellectuelle extrêmement importante.
16:38Il y a vraiment... Tout a été expliqué.
16:40C'est comme Mein Kampf.
16:41Le projet est tout à fait expliqué, accessible.
16:47On peut... N'importe qui, avec un minimum de recherche,
16:50peut se procurer ses textes, ses méthodes, ses préconisations,
16:55ses façons d'agir.
16:57Donc, là, vous avez un moyen, un outil pour dire
17:02ce que vous dites là, ce que vous préconisez là,
17:06c'est ce que préconisent les frères musulmans.
17:09Et c'est comme ça que l'Autriche arrive à fermer
17:14des associations qui, a priori, n'ont rien à voir
17:17et qui, d'ailleurs, s'en défendent et vous menacent de procès
17:20à chaque fois que vous parlez, ne serait-ce que d'une proximité intellectuelle
17:24avec les frères musulmans.
17:25En Autriche, on vous dit, regardez, ce que vous préconisez là,
17:30c'est exactement ce qui est écrit par les théoriciens des frères musulmans.
17:33Ce fameux djihad judiciaire, justement.
17:35Utiliser nos lois pour arriver à leur fin, c'est ça aussi.
17:40On averse les choses.
17:41On averse les choses.
17:42C'est comme cette association bien connue
17:45qui militait pour le burkini dans les piscines,
17:50qui n'avait, bien sûr, rien à voir avec les frères musulmans.
17:54Mais Michael Sherman, quand on entend Julie Vintroupe,
17:57qui nous rappelle, et on l'a vu, que la plupart des pays arabes aujourd'hui
18:00ont interdit les frères musulmans.
18:02La Jordanie, cette semaine, l'Arabie saoudite.
18:05Mais est-ce que nos dirigeants sont naïfs ?
18:08Nos dirigeants sont naïfs.
18:10Et puis, il faut écouter les experts.
18:11L'Égypte, où ont émergé les frères musulmans,
18:14ils ont essayé, ils les ont mis au pouvoir,
18:17et ils les ont dégagés.
18:19Et ils sont arrivés démocratiquement au pouvoir.
18:22Exactement.
18:23Ça montre aussi la stratégie.
18:26Après leur arrivée au pouvoir, ils les ont expulsés.
18:28Mais pourquoi ils les ont expulsés ?
18:30Parce que des musulmans en Égypte,
18:31qui, durant le ramadan, buvaient un verre d'eau,
18:34ou écoutaient de la musique,
18:35la charia, petit à petit, était appliquée en Égypte.
18:38C'est ça qui nous attend.
18:39C'est pas juste...
18:40Déjà, il faut faire la distinction entre les musulmans
18:41et les frères musulmans,
18:42parce que la stratégie aussi des frères musulmans
18:45et de ces organisations, c'est de diviser.
18:48Et par le séparatisme, c'est de faire croire
18:49qu'on s'attaque aux musulmans.
18:51Mais c'est les musulmans eux-mêmes
18:52qui expulsent et qui combattent ces organisations.
18:55Et vous le disiez très bien, Judith,
18:56les frères musulmans, le Hamas,
18:58si vous lisez la charte du Hamas, l'article 7,
19:02la charte du Hamas qu'ils ont un petit peu révisée,
19:04derrière chaque arbre, il faut trouver le juif et le tuer.
19:07C'est ça, les frères musulmans.
19:09Et c'est pas seulement la haine des juifs,
19:11mais de tous les mécréants.
19:13Et aujourd'hui, leur stratégie, elle est très claire,
19:15c'est notamment dans les associations sportives en France,
19:17où vous voyez sur toutes les fédérations,
19:19notamment féminines de sport,
19:21il y a la promotion du hijab.
19:23Avec mon association Engagement France Solidarité
19:25et mon avocate Maître Sirirachek,
19:28on combat et on enjoint les associations sportives
19:31de retirer toute leur publicité
19:34où ils font la promotion dans leur tract,
19:36notamment du hijab.
19:37Et ça, c'est des mesures concrètes.
19:38Mais on voit, justement, pour contrer ces mesures,
19:42on voit très clairement parfois un harcèlement judiciaire,
19:45Olivier Pardo, qui se met en place
19:47par des organisations musulmanes,
19:49par des militants aussi,
19:50qui se disent antiracistes,
19:52pour réduire au silence
19:53ceux qui voudraient critiquer l'islam.
19:55Ça, ça avait été très bien d'ailleurs expliqué.
19:57J'ai fait beaucoup de procès pour des personnalités,
20:01notamment Éric Zemmour,
20:03qui a été...
20:04Il y avait toute une série d'associations,
20:06qui étaient des associations classiques,
20:08mais vous aviez de plus en plus d'associations
20:10qui venaient sur ce terrain-là
20:12et qui se faisaient une joie
20:14d'être du côté des partis civils
20:16pour accabler Éric Zemmour.
20:19Imaginez.
20:20Mais il y a quelque chose qui est très important.
20:23Moi, je me souviens
20:24de toutes les analyses sur Tariq Ramadan, par exemple.
20:27Ah oui.
20:27Donc, on sait que l'un des...
20:30Son grand-père, je crois.
20:31Son grand-père.
20:32Son grand-père fondateur.
20:33Son grand-père était le fondateur des frères musulmans.
20:35Alban.
20:36Oui.
20:36Et ce qui était très intéressant,
20:38c'était de voir la différence des discours
20:40de Tariq Ramadan en français, en anglais,
20:43puisqu'il était suisse,
20:44par rapport à ces discours en arabe.
20:47Et quand il y a eu cette différence,
20:50cette analyse,
20:51vous voyez qu'il y avait deux discours.
20:53C'est-à-dire un discours pour tout le monde.
20:55Alors, je disais,
20:56quel homme élégant,
20:57je me souviens,
20:57déduit Plenel,
20:58défendant bec et ongle.
21:00Et par ailleurs,
21:02un discours d'un rigorisme
21:03et d'une dureté
21:04qui n'avaient rien à voir.
21:07Ce qui est compliqué...
21:08C'est ça.
21:09C'est identifié.
21:09Non, mais c'est...
21:10Non, identifier, c'est facile.
21:12Mais c'est le prisme judiciaire.
21:13C'est comment on les poursuit.
21:14Par exemple, vous avez...
21:15Claude Moniquet en parlait,
21:16l'Institut européen des sciences humaines.
21:18On s'appelle l'IESH.
21:20L'IESH organise...
21:21Château-Chinon et Sainte-Ny.
21:23Alors, Château-Chinon, par exemple,
21:24organise, là,
21:25depuis quelques semaines,
21:28et ça prendra fin au mois de mai,
21:30un concours de prédicateurs.
21:32Un concours de prédicateurs du Coran.
21:35C'est, je crois, la première fois,
21:36la deuxième fois que ça existe dans ce pays.
21:37Vous vous souvenez,
21:37il y a quelques jours,
21:38on a interdit ça en Suisse.
21:40Ça a été interdit.
21:41Mais en France,
21:42cette école va le faire.
21:44C'est un institut privé.
21:45On sait ses liens avec les frères musulmans.
21:48Son créateur, celui de Sainte-Ny,
21:50était proche des frères musulmans.
21:52Il a même quitté les pays.
21:54Il était frappé par une OQT.
21:55Enfin, Judith connaît ça absolument par cœur.
21:57On sait ce qu'il y a dans cette école,
21:59ce que dit cette école,
22:00ce qu'elle enseigne.
22:01Alors, soi-disant,
22:02elle fait en sorte d'avoir des...
22:04Elle fait de la formation des imams.
22:07Des imams qui soient compatibles
22:09avec la République française.
22:10Mais en réalité,
22:11ce n'est pas tout à fait ce qu'il dit.
22:12Donc, on sait ce qui se dit
22:14à l'intérieur de ces écoles.
22:16On pourrait avoir une attention particulière.
22:18On pourrait enquêter là-dessus.
22:20On pourrait même les poursuivre.
22:22Mais ça a été fait.
22:22On va s'intéresser au lycée à Véro-Ouest.
22:24Très bon exemple.
22:25Voilà.
22:26Exemple très concret
22:27qui va pouvoir à nouveau bénéficier
22:30des subventions de l'État
22:31puisque mercredi dernier,
22:32le tribunal administratif de Lille
22:34a rétabli ce contrat
22:36de cet établissement scolaire.
22:37Donc, la décision du préfet du Nord
22:39de décembre 2013
22:41a donc été annulée.
22:42La Cour a estimé
22:43que la procédure,
22:44alors je cite,
22:45a été entachée d'irrégularité
22:47et que l'existence
22:48de manquements graves
22:48aux droits au sein de l'école
22:49n'est pas avérée.
22:51De son côté,
22:52Bruno Retailleau,
22:53lui, l'affirme,
22:53l'État doit faire appel
22:54puisqu'il y a des preuves.
22:56Mais ça montre, Judith,
22:57effectivement,
22:57la difficulté,
22:58même quand vous fouillez,
23:00eh bien...
23:01C'est une matacité
23:02depuis plus de dix ans.
23:03En 2015,
23:04il y avait un professeur
23:05de philosophie
23:06extrêmement courageux
23:07qui était enseignant
23:08à Véroès
23:09qui s'appelle
23:11Soufiane Zitouni
23:12qui avait dénoncé
23:14l'islamisme
23:16de la direction
23:18de l'époque,
23:18qui avait dénoncé
23:19l'enseignement,
23:22qui avait eu deux procès
23:23qu'il a fini par gagner
23:25tous les deux.
23:26Le premier,
23:27en cassation.
23:28Le deuxième,
23:28il a été relaxé.
23:29Et le deuxième,
23:30c'était une tribune
23:31qu'il avait écrite,
23:32publiée par Libération,
23:33tout arrive,
23:34où il expliquait
23:35qu'en fait,
23:36cette direction
23:36propageait l'islamisme
23:39et ne faisait rien d'autre.
23:41Xavier Bertrand,
23:42le président des Hauts-de-France,
23:44se bat depuis 2019.
23:46On va voir son tweet,
23:47il a réagi d'ailleurs.
23:48Allez-y, continuez,
23:49comme ça on va voir.
23:49Se bat depuis 2019
23:51et a coupé la subvention,
23:56la part de subvention,
23:57je vous passe les détails techniques,
23:58mais une subvention
23:59très importante
24:00pour ce lycée.
24:01Plus d'un million.
24:02Xavier Bertrand,
24:03il a perdu devant la justice
24:04et on en est là
24:06pour l'instant.
24:07On attend l'appel,
24:09mais à chaque fois...
24:11Alors, on attend l'appel,
24:11est-ce que...
24:12Parce que Xavier Bertrand,
24:13il veut maintenir...
24:14Il veut effectivement maintenir
24:16le gel des subventions
24:17à cet établissement
24:18tant que les voies juridiques
24:19ne sont pas épuisées.
24:20J'avais une interrogation,
24:21peut-être Vanessa Edberg
24:23ou Olivier Pardot,
24:23vous allez pouvoir nous éclairer.
24:25Est-ce qu'effectivement,
24:25il peut geler ses subventions
24:27tant que la procédure
24:28n'est pas,
24:30comment dirais-je,
24:31épuisée
24:32ou alors il a effectivement
24:33l'obligation aujourd'hui
24:35de verser les plus
24:36d'un million d'euros
24:37à ce lycée Averroës ?
24:39Tout dépend si,
24:40sur le terrain administratif,
24:42il y a l'équivalent
24:43de l'exécution provisoire.
24:44que chacun connaît
24:46formidablement bien
24:47depuis un certain temps,
24:48qui fait que la décision
24:50de première instance
24:50s'applique.
24:52Je ne sais pas
24:52ce que Vanessa en pense,
24:55mais il faut bien
24:56comprendre quelque chose.
24:58La justice française
24:59et la justice administrative,
25:00elle est faite
25:01pour protéger les libertés.
25:02C'est le Conseil d'État
25:03et les tribunaux administratifs.
25:05Leur travail,
25:06c'est de protéger
25:07la liberté contre l'État.
25:08Évidemment,
25:09quand on s'engouffre là-dedans,
25:10si vous n'avez pas
25:11les instruments
25:11que veut donner
25:13Bruno Rotaillot
25:13par exemple
25:14sur l'interdiction
25:16de références,
25:17c'est extraordinairement
25:18difficile
25:18de venir dire,
25:20et je me souviens
25:21des articles
25:22de Judith Vintrop
25:23qui étaient remarquables
25:24à cet égard.
25:24Merci.
25:25Sauf avec des analyses
25:27très fines,
25:28très poussées.
25:29Mais dans la documentation,
25:31on peut vous dire
25:31que c'est un point de vue,
25:32c'est un élément.
25:33Je rappelle juste une chose.
25:35Il y a quand même
25:35un changement.
25:37Et ce changement
25:37est très important,
25:38il est dramatique.
25:39C'est la décision
25:40sur Samuel Paty.
25:41où la décision
25:43sur Samuel Paty
25:44a permis
25:45d'élargir
25:45terriblement
25:47la notion
25:48de co-auteur
25:49par l'inspiration
25:50réelle
25:51que cela a pu donner
25:52par une documentation
25:54alors que les gens
25:55ne se connaissaient pas.
25:56Donc,
25:56vous voyez déjà
25:57qu'il y a des évolutions.
25:58Votre référence
25:59au père de la jeune fille
26:01qui justement
26:01avait menti sur...
26:03Oui,
26:03et puis les différents
26:05propos qui avaient été tenus,
26:07etc.
26:07C'est-à-dire qu'il y a
26:07un élargissement
26:08en faisant très attention
26:10de trouver
26:11les sources
26:12d'inspiration
26:13quand elles sont directes.
26:14Il ne faut pas
26:14qu'elles soient générales,
26:15mais quand elles sont directes.
26:16On va écouter Amélie de Montchalin
26:18puisqu'elle s'exprimait
26:19justement sur la question
26:20d'Ulissa Véroès
26:21ce matin.
26:22Et pour elle,
26:22c'est très clair,
26:23la loi, c'est la loi.
26:24Et puis on verra ensuite.
26:25Toute responsabilité.
26:26Quand le droit
26:28dit qu'il y a contrat
26:29et qu'il y a donc respect
26:30des valeurs républicaines,
26:31nous payons
26:31ce que nous devons
26:32aux établissements.
26:33Et quand ce n'est pas le cas,
26:34nous ne payons pas.
26:35Je pense que les citoyens
26:36doivent avoir confiance
26:37dans le fait que
26:38la première des choses
26:39que nous faisons,
26:39c'est de respecter le droit.
26:41Et donc je laisserai évidemment
26:42ceux en charge de ce dossier
26:44dire comment
26:45ils envisagent la suite.
26:47Ce qui est certain,
26:47c'est que derrière
26:48se pose la question
26:48de nos valeurs républicaines.
26:50Vous voyez que nous n'avons pas
26:51le bras qui tremble.
26:52Vous voyez que
26:53quand il y a des doutes,
26:54nous faisons enquête
26:56et saisissons
26:57les tribunaux administratifs.
26:58Les tribunaux sont également
26:59dans leur rôle.
27:00Le processus peut se poursuivre
27:03ou ne se poursuivra pas.
27:04Telle sera la décision de l'État.
27:05Nous n'avons pas
27:06le bras qui tremble,
27:07Michael Sherman.
27:08Et c'est toute là
27:09l'interrogation aujourd'hui.
27:11Je pense que les Français
27:13en ont marre
27:14des effets d'annonce.
27:15Ce qui est sûr,
27:16c'est que le collectif français
27:18contre l'islamophobie
27:20avait été dissous
27:20après l'assassinat
27:22de Samuel Paty,
27:23le professeur.
27:25Et qu'avait fait cet organe ?
27:26Ils avaient recréé
27:27la même structure en Europe
27:28avec le CCIE,
27:30le Conseil contre l'islamophobie
27:32en Europe.
27:32Donc,
27:33ils sont extrêmement stratèges.
27:35Ils sont organisés.
27:36Ils ont aujourd'hui...
27:37Il faut savoir
27:37que la stratégie
27:38des frères musulmans,
27:39c'est de passer
27:39par les élites.
27:41C'est-à-dire qu'ils structurent
27:42un accord d'élite
27:44avec notamment
27:45des avocats,
27:45des intellectuels.
27:47Et ils savent
27:47très bien répondre
27:48et ils saisissent
27:49à chaque fois
27:49les tribunaux administratifs.
27:51Et derrière,
27:53déjà,
27:53il n'y a aucune continuité
27:54de l'État.
27:55On a depuis
27:56les deux mandats
27:56du président de la République,
27:57Emmanuel Macron,
27:58une succession de ministères.
28:00Et moi,
28:00je le vois en tant que
28:00président d'association.
28:01À chaque fois,
28:02on repart à zéro.
28:03C'est-à-dire que
28:03quand on commence
28:04à enjoindre
28:05ou à créer notamment,
28:06il y a demain,
28:06les assises contre l'antisémitisme,
28:08à chaque fois
28:09qu'il y a un changement
28:09de ministre
28:09de l'éducation nationale,
28:11nous sommes maintenant
28:11à plus de huit ministres,
28:12je crois,
28:13à chaque fois,
28:14on repart à zéro.
28:14Donc comment vous voulez
28:15que la machine gouvernementale
28:17puisse combattre
28:19quelque part
28:19ce fléau
28:20alors que l'État
28:22et l'appareil de l'État
28:23ne comptent pas son action ?
28:24Je fais une petite parenthèse,
28:26Judith Vintraume.
28:26On voit aussi
28:27dans ce dossier à Vérouès
28:28que les députés LFI,
28:30ce lycée-là,
28:32peut compter
28:32sur le député LFI
28:33puisque c'est Paul Vannier,
28:34me semble-t-il,
28:35qui est en charge
28:36de l'enquête administrative
28:38visant le lycée
28:40Bétarame cette fois.
28:41Et il s'est exprimé
28:42lors d'une conférence de presse.
28:43Et qu'est-ce qu'il a fait ?
28:44Il a dit
28:44« Il n'y a absolument rien
28:45sur le lycée à Vérouès.
28:47En revanche,
28:47regardez Stan,
28:48c'est épouvantable.
28:50Regardez l'enseignement catholique,
28:51c'est épouvantable. »
28:52Et donc,
28:52on voit aussi,
28:53il y a autre chose
28:54qui est en train de se jouer.
28:55C'est-à-dire que vous avez
28:55le lycée à Vérouès Blanchy.
28:58En revanche,
28:59ce fameux Paul Vannier
28:59en profite
29:00pour attaquer frontalement Stan.
29:02Il y a aussi en coulisses
29:04ce qui est en train de se jouer.
29:05Ah oui, bien sûr.
29:06De toute façon,
29:06le principal problème
29:08que rencontrerait
29:10la laïcité en France
29:11selon la France insomnie,
29:13c'est le Concordat
29:14en Alsace.
29:16Pour eux,
29:17c'est vraiment
29:17le problème du jour.
29:20Mais il faut souligner
29:21que la France insoumise
29:22et les frères musulmans
29:24ont une partie
29:25de stratégie commune.
29:26Je dis bien une partie.
29:28C'est de pratiquer
29:29un avalgame
29:31qui vise à considérer
29:33que s'attaquer
29:33à l'islamisme,
29:35c'est de s'attaquer
29:35à l'ensemble des musulmans.
29:37C'est exactement
29:38la même méthode.
29:39C'est exactement ça.
29:40C'est-à-dire qu'il y a aussi,
29:41c'est sur le terrain
29:42du vocabulaire
29:42que ça se joue aussi.
29:43C'est ça qui est intéressant.
29:44C'est pour ça
29:47que c'est important
29:47de rappeler
29:47que l'immense majorité
29:49des musulmans
29:50de France
29:50ne adhère pas
29:52à cette idéologie
29:53des frères.
29:54Excusez-moi,
29:54mais non.
29:55Quand vous regardez
29:56les sondages
29:56et notamment
29:57les sondages
29:57sur les jeunes,
29:58c'est extrêmement
29:59inquiétant.
30:01Pour donner un exemple,
30:04en Tunisie,
30:05vous vous souvenez
30:05avant la révolution,
30:07comment est-ce que
30:08finalement tout ça
30:08avait commencé ?
30:09C'était un jeune Tunisien
30:10qui était dans la rue,
30:13qui vendait des fruits
30:13et légumes
30:14et qui s'était immolé
30:15parce que la police
30:16était venue l'empêcher
30:17de gagner sa vie.
30:19Je pense sincèrement
30:20que c'est là
30:20notre combat
30:21de donner à ces jeunes
30:23un espoir,
30:24des emplois
30:25et qu'on n'aura même plus
30:27dans ces cas-là
30:28à devoir lutter
30:28contre les frères musulmans.
30:30Je pense que
30:31ces jeunes musulmans,
30:32si effectivement,
30:33peut-être dans des situations
30:34de grande précarité
30:35et finalement de faiblesse
30:37pourraient...
30:38Vous croyez vraiment
30:39que les frères musulmans
30:39justement visent
30:40les personnalités
30:42qui sont en charge
30:44de repères ?
30:44Pas forcément
30:45parce qu'on a vu
30:45la stratégie.
30:46Il y a quand même
30:48un ouvrage
30:49qui me semble
30:50être fondateur
30:51de tout cela.
30:52C'est l'ouvrage
30:53de Houria Boutalja
30:54sur les Blancs,
30:58les Juifs et nous.
30:59C'est un ouvrage
31:00qu'il faut avoir lu
31:02parce que c'est vraiment
31:04cette idée
31:04d'alliance
31:05entre toute une partie
31:08de la population
31:10la plus en difficulté
31:11avec l'islam
31:12contre les Blancs
31:16et contre les Juifs.
31:17Je caricature.
31:19Et cet ouvrage
31:20qui était minoritaire,
31:21c'était
31:21Les Indigénistes,
31:23est devenu...
31:24Les Indigènes de la République,
31:25pardon,
31:25étaient devenus
31:26et sont devenus
31:27petit à petit
31:28par les relais
31:29de LFI
31:30une sorte
31:31de socle
31:32de pensée
31:32que l'on retrouve
31:34se diffusait.
31:35Et moi,
31:36je suis frappé
31:36de cette diffusion.
31:37D'ailleurs,
31:38Houria Boutalja donne
31:39des satisfaits sites
31:40à LFI,
31:42à Mélenchon
31:43en disant
31:43qu'il est en progrès.
31:45C'est mieux
31:45qu'à la dernière fois.
31:46Une prise de guerre.
31:46Une prise de guerre.
31:47Une prise de guerre.
31:47Et c'est vraiment
31:48un corpus idéologique
31:50qui est un corpus idéologique
31:52dont vous pouvez penser
31:53qu'il était minoritaire,
31:54mais qui petit à petit
31:55gagne du terrain
31:56avec cette alliance
31:58improbable.
31:59Improbable
31:59entre l'islamisme
32:00d'un côté
32:01et l'extra-gauche
32:02ou l'ultra-gauche
32:03de l'autre.
32:03C'était improbable.
32:05Normalement,
32:05ils se devraient être opposés.
32:06C'est comme...
32:07Moi,
32:08ce que je trouve
32:09hallucinant,
32:10c'est quand je vois
32:11des mouvements LGBT
32:12soutenir le ramasse.
32:14Ils savent
32:15ce qui se passe
32:15à Gaza
32:16pour les homosexuels.
32:18Et la position
32:19Jean-Luc Mélenchon
32:20il y a plusieurs années
32:21n'était pas du tout
32:22celle d'aujourd'hui.
32:23Et c'est ça aussi
32:23quand on voit cette évolution.
32:25C'est ça aussi qui...
32:26Ils vont se faire remplacer.
32:27Si vous aviez vu
32:28notamment Rima Hassan
32:29qui devant Mathilde Panot
32:30disait qu'elle voulait
32:32maintenant des élus
32:33qui ressemblent
32:33à ses électeurs,
32:35vous allez voir
32:35que tous ces élus
32:36insoumis
32:37qui aujourd'hui
32:39fièrement
32:39utilisent la cause
32:41de Gaza
32:41pour leur projet politique
32:43ont oublié
32:44que l'islamisme
32:44c'est pas uniquement
32:45l'islam
32:46mais c'est l'application
32:47d'un projet politique
32:47et d'un modèle sociétal
32:49où on va imposer
32:50la charia
32:50c'est-à-dire
32:51l'interdiction de l'alcool.
32:52Les femmes
32:53si vous avez vu
32:53au Pakistan
32:54qui appliquent la charia
32:55aujourd'hui
32:55ils doivent couvrir
32:56les fenêtres
32:57notamment
32:58avec un voile opaque
33:00pour ne pas que les femmes
33:01en Afghanistan
33:02mais c'est vrai
33:05qu'on a beaucoup
33:06d'alertes
33:06qui viennent de l'extérieur
33:07on pense à
33:08Mona Jafarian
33:08franco-iranienne
33:10on pense également
33:11à nos amis
33:13en Israël
33:14qui nous alertent régulièrement
33:16on pense également
33:16aux chrétiens d'Orient
33:17à Boalem Sansel
33:18à Boalem Sansel
33:19on a tout un tas
33:20d'alertes aujourd'hui
33:21et on a le sentiment
33:22qu'on préfère
33:23regarder ailleurs.
33:24Mais attention
33:25à ne pas faire de lien
33:26entre le dénuement
33:29les conditions sociales
33:31difficiles
33:31et la progression
33:34de l'islamiste.
33:34La progression
33:35de l'islamiste
33:35c'est une stratégie
33:36au service
33:37d'un projet
33:38et les gens
33:39qui animent
33:40dans les différentes
33:42strates
33:43ces courants-là
33:43ne sont pas
33:45des gens
33:45en marge
33:46de la société
33:47des illettrés
33:48ou des gens
33:49loin de là.
33:51C'est souvent
33:51des gens
33:51très érudits.
33:53Un autre exemple
33:53pour revenir
33:55toujours à cette pensée
33:56que l'on retrouve
33:58par exemple
33:59toujours
33:59Aurélia Boutadja
34:00elle justifiait
34:01en tous les cas
34:02donner la compréhension
34:03comme quoi
34:04il fallait comprendre
34:05que quand c'est
34:07un violeur
34:07qui vient
34:08des quartiers
34:10de l'islam
34:10il ne faut pas
34:11le dénoncer
34:12parce qu'il a déjà
34:13un traumatisme.
34:14Vous voyez comment
34:14petit à petit
34:15tout s'infiltre.
34:17C'est ça.
34:18Et là il faut saluer
34:19Bruno Rotaillot
34:19parce que ça fait
34:20des lustres
34:22quand on dit
34:22il faut interdire
34:23les frères musulmans
34:23il faut faire quelque chose
34:24d'ailleurs depuis
34:25les articles de Judith
34:26ça s'est accéléré
34:28à ce moment-là.
34:29Il y a eu des prises
34:30de position plus fortes
34:31à partir de ce moment-là
34:32rien n'a été fait.
34:33Peut-être que lui
34:34fera quelque chose.
34:34Les frères musulmans
34:36sont toujours quand même
34:37servis d'association
34:38caritative
34:39pour venir lutter
34:40contre l'injustice sociale
34:42que ce soit en Tunisie
34:43au Maroc
34:44en Algérie
34:44ils se sont toujours
34:46investis sur ces causes-là
34:48donc effectivement
34:48la précarité
34:49c'est quand même
34:49un des vecteurs
34:50très importants
34:50donc il ne faut pas laisser
34:51le vide
34:51dès qu'il y a un vide
34:52on sait que la place
34:53de la crise
34:54il dit des mots
34:55qui sont importants
34:56aujourd'hui pour nous
34:56Rotaillot
34:57il parle d'islam
34:58radical politique
34:59il y a un projet politique
35:01on l'a tous
35:01c'est ce qu'on décrit
35:02depuis un quart d'heure
35:03maintenant
35:04il y a un projet politique
35:05ce qui est terrible
35:08et frappant
35:08c'est le silence
35:09l'apathie
35:10de la communauté
35:12des français musulmans
35:14c'est ce qui manque
35:15c'est cette voie-là
35:16qui manque
35:16qui n'existe pas
35:17ou qui existe
35:18mais qui n'est pas
35:19qui n'est pas
35:20entendu
35:20certains s'expriment
35:21qui n'est pas représenté
35:23ça ne devient pas
35:25ça n'est pas un courant
35:26politique
35:27des musulmans français
35:28ça n'existe pas
35:29républicain
35:29vous appelez ça
35:31comme vous voulez
35:31mais de mon point de vue
35:33il manque
35:33aujourd'hui
35:34une voix
35:35et cette voix
35:35elle n'existe pas
35:40ou alors on ne l'entend pas
35:41ou elle n'a pas
35:41de canal
35:42on ne l'entend plus
35:44parce que le précédent
35:45réacteur de la mosquée de Paris
35:47avait une position
35:48qui était quand même
35:48une position
35:49qui essayait d'aller
35:50vers cela
35:51mais regardez
35:52quand vous avez
35:53un imam
35:54qui prend des positions
35:56qui sont différentes
35:57il est incendié
35:58l'imam Hassan Chalgoumi
36:00incendié
36:01il est protégé
36:04or imam
36:06il n'y a pas
36:07non mais c'est à dire
36:08qu'on a perdu
36:09le rapport de force
36:09pour le moment
36:10ce n'est pas
36:12une énorme
36:13majorité
36:14de français musulmans
36:16qui adhère à l'idéologie
36:17des frères musulmans
36:18mais l'islamisme
36:19ce n'est pas que
36:20les frères musulmans
36:20et je pense d'ailleurs
36:21que les frères musulmans
36:21vous finissez ma phrase
36:22en disant le contraire
36:23de ce que je veux dire
36:23malheureusement
36:25il n'y a pas une écrasante
36:26majorité de français musulmans
36:28qui condamnent
36:29ce que véhiculent
36:31les frères musulmans
36:32et qui condamnent
36:33le fait de considérer
36:34qu'il faut des accommodements
36:36de la république
36:37et que c'était la république
36:38de s'accommoder
36:39à la charia
36:40il n'y a pas une écrasante
36:41majorité musulmans
36:42et chez les jeunes
36:43et chez les jeunes
36:44on frôle la majorité
36:46quand il s'agit précisément
36:47de parler
36:48de signes religieux
36:51mais pourquoi
36:51les musulmans
36:52devraient condamner
36:52les musulmans
36:53à quel moment ?
36:54Vanessa
36:54parce que
36:56non
36:56il y a un point
36:57qu'il faut dire
36:58ce sont les meilleurs
37:00ce sont des gens
37:01techniquement
37:03de qualité
37:04et de connaissance
37:05c'est à dire que
37:06dans les religions
37:08pourquoi
37:08à un moment donné
37:09ceux qui sont
37:10les plus extrêmes
37:11ou les plus radicaux
37:12l'emportent
37:13parce que ce sont ceux
37:14qui travaillent le plus
37:15ce sont ceux
37:16qui sont le plus présents
37:17ce sont ceux
37:17qui ont une science
37:19forte
37:20qui sont capables
37:21de vous mettre
37:22en difficulté
37:23quand vous essayez
37:25de les contrer
37:26sur le terrain religieux
37:27et ce que vous disiez
37:29est très juste
37:29c'est à dire
37:30qu'ils ont pris
37:30le haut du panier
37:31c'est à dire
37:32l'exemple de Tariq Ramadan
37:33que vous évoquiez tout à l'heure
37:34c'est le modèle
37:36il a été fascinant
37:38pour toute une génération
37:39avant ces difficultés
37:40mais il a été fascinant
37:41pour toute une génération
37:42il avait tout
37:43il était beau
37:44il parlait bien
37:44il était élégant
37:46il avait un charisme
37:48incroyable
37:48évidemment qu'il entraîne
37:51beaucoup plus
37:51et il a emporté avec lui
37:52des ingénieurs
37:52des ingénieurs
37:53des chefs d'entreprise
37:54qui adhéraient à son discours
37:55et qui le mettaient en modèle
37:57et c'était l'ambassadeur
37:57en tout cas
37:58on attend bien évidemment
37:59ce rapport
38:00il sera publié
38:01on ne sait pas comment précisément
38:02en Olivier
38:02dans quelques jours
38:03c'est ce qu'avait annoncé
38:04Bruno Retailleau
38:05un petit mot de politique
38:06si vous le voulez bien
38:07il en reste assez peu de temps
38:08peut-être sur l'avenir
38:10de Jordan Bardella
38:11Jordan Bardella
38:11que vous avez d'ailleurs croisé
38:12il s'est déplacé à Rome
38:15il était à Rome
38:17il s'est recueilli
38:18devant le pape
38:21la dépouille du pape
38:22lorsque le cercueil
38:24était ouvert
38:25donc c'était
38:26la veille des obsèques
38:29on a vu
38:30Jordan Bardella
38:31ensuite il était
38:33beaucoup plus discret
38:33pendant la cérémonie
38:35officielle
38:37et il fait cette déclaration
38:39aujourd'hui
38:39dans le Parisien
38:40exactement
38:41il n'était pas à Rome
38:42pour faire de la politique
38:43hier soir
38:44on va le voir
38:44si elle est empêchée
38:45je serais le candidat
38:46de Marine Le Pen
38:47en 2027
38:49voilà ce qu'il affirme
38:50Jordan Bardella
38:52donc à ce stade
38:53il l'assure
38:53il n'y a pas d'ambiguïté
38:54sur le fait que Marine Le Pen
38:56est ma candidate
38:56alors c'est vrai
38:57que jusqu'ici
38:58il était présenté
38:59comme le candidat naturel
39:00du RN pour Matignon
39:01et il dit aujourd'hui
39:03travailler
39:03il dit se préparer
39:05voilà ce qu'on attend
39:06d'un potentiel premier ministre
39:08comme d'un candidat
39:09à l'élection présidentielle
39:10ce sont des qualités
39:12qui sont peu ou prou
39:14assez similières
39:15la fonction est différente
39:17alors pourquoi maintenant
39:18Judith Vintroube
39:19est-ce pour faire cesser
39:20toute rumeur
39:21mais à l'intérieur
39:22de l'appareil
39:22à l'intérieur du rassemblement
39:24national
39:25comment est-ce que
39:26vous décryptez
39:27puisqu'on imagine
39:28que Marine Le Pen
39:29elle était bien évidemment
39:30au courant
39:30de cette sortie médiatique
39:32de Jordan Bardella
39:33est-ce qu'elle était
39:35vraiment au courant
39:36bon ben ça
39:36ça reste à démontrer
39:38j'avoue que je ne
39:39je ne sais pas
39:40pourquoi maintenant
39:40c'est vrai
39:41je ne suis pas d'assez près
39:42les affaires internes
39:43du rassemblement national
39:44pour vous le dire
39:45ce qui me semble
39:47évident
39:49c'est que Jordan Bardella
39:50outre
39:52le calendrier judiciaire
39:54de Marine Le Pen
39:55doit gérer
39:56le calendrier interne
39:57du rassemblement national
39:58où il ne compte pas
39:59que des amis
40:00il y a toute une partie
40:02des dirigeants
40:04et des adhérents
40:05du rassemblement national
40:06qui considère
40:07qu'il est trop jeune
40:08trop libéral
40:09pas assez social
40:11et
40:12s'il doit être
40:14s'il devait être candidat
40:15à la place de Marine Le Pen
40:16il ne pourrait pas
40:18faire sa transformation
40:20sa métamorphose
40:21en deux jours
40:22c'est le choix
40:22de Marine Le Pen
40:23et pas du RN
40:24aujourd'hui
40:24c'est ce qu'on peut comprendre
40:25finalement
40:25non il y a une partie
40:26du RN
40:27qui est tout à fait satisfaite
40:28et une partie
40:29des électeurs du RN
40:30même qui préfèreraient
40:32Jordan Bardella
40:33plutôt que Marine Le Pen
40:34mais ça n'est pas
40:36complètement acquis
40:37quand même
40:37moi je ne pense pas
40:38qu'il ait fait
40:39sans l'accord
40:39de Marine Le Pen
40:40j'en suis quasi sûr
40:43mais ce qui est intéressant
40:44c'est que s'il l'a fait
40:45avec l'accord
40:46s'il l'a fait avec l'accord
40:47ça veut dire que Marine Le Pen
40:48a évolué
40:49sur sa vision
40:51des choses
40:52et de l'avenir
40:53qu'elle est sans doute
40:53persuadée
40:54que lorsqu'il y aura un appel
40:56les choses
40:57ne vont pas changer
40:59radicalement de sens
41:00ça ira dans l'instant
41:01donc il s'agit
41:02de préparer peut-être
41:03les esprits
41:03à quelque chose
41:05qui pourrait être envisagé
41:07c'est l'idée
41:08d'un ticket
41:08un ticket avec Jordan Bardella
41:10qui se présenterait
41:11comme président
41:12mais avec la certitude
41:13que Marine Le Pen
41:14serait la première ministre
41:15donc c'est-à-dire
41:16Marine Le Pen
41:17condamnée
41:17et première ministre
41:19c'est un scénario
41:20qui serait possible
41:21alors juridiquement
41:22elle peut
41:23moi je pense que
41:24évidemment
41:26je n'ai pas de compétence politique
41:27vous l'imaginez bien
41:28mais j'ai
41:30quelques connaissances judiciaires
41:32et qu'à un moment donné
41:34quand vous avez eu
41:34une peine de ce type
41:35en appel
41:36il faut changer
41:36de posture
41:37si on veut avoir
41:38une chance
41:39de s'en sortir
41:40et que la posture
41:41de l'arrogance
41:42est souvent la pire
41:43des postures
41:44c'est-à-dire en disant
41:44j'ai raison
41:45vous avez tous eu tort
41:47j'ai rien fait
41:48circuler
41:49il n'y a rien à voir
41:50ça n'a pas marché
41:51donc il y a des stratégies
41:53et dans la stratégie
41:54de l'humilité
41:55de la modestie
41:56en disant
41:56bon
41:56si vous décidez
41:58de quelque chose
41:59je ne vais pas rentrer
42:00en rébellion
42:01ça me paraît être
42:03des signaux
42:03qui sont donnés
42:04je ne fais qu'une analyse
42:05judiciaire
42:06en disant
42:07c'est des signaux
42:08en disant
42:08écoutez
42:09j'ai compris la peine
42:10je comprends
42:12qu'il y a des risques
42:14je ne suis pas
42:15dans autre chose
42:18que de chercher
42:18à ce que justice
42:20soit rendue
42:20et si vous décidez
42:21d'autre chose
42:21et bien
42:22je verrai
42:23vous verrez
42:23que sans doute
42:24il y aura un changement
42:26c'est difficile
42:26si c'est ça
42:27c'est dangereux
42:27y compris sur le plan judiciaire
42:28parce que rappelez-vous
42:29dans les motivations
42:30du verdict
42:31il y avait
42:31on n'empêche pas
42:32le Rassemblement national
42:34de se présenter
42:35à la présidentielle
42:36ce qui aurait été
42:37contrevenir
42:38à ce que venait de dire
42:40le Conseil constitutionnel
42:41sur le fait
42:42qu'il fallait respecter
42:44la liberté de vote
42:45la liberté de vote
42:47du citoyen
42:47et que le jugement
42:48ne devait pas empêcher
42:50le citoyen de voter
42:51donc là
42:51on fournit un argument
42:53en disant
42:53oui on a un candidat
42:54de remplacement
42:55je dis vous avez raison
42:56mais c'était aussi
42:57de dire
42:57cet argument
42:58qui nous a tous
42:59choqués
43:00de la communauté
43:00des juristes
43:01en disant
43:02que
43:03au fond
43:04le mécanisme
43:05de défense
43:07de Marine Le Pen
43:08était
43:09la démonstration
43:10de la nécessité
43:12de l'exécution provisoire
43:13c'est à dire
43:14c'est de dire
43:14au fond
43:14vous dites
43:15que vous êtes innocente
43:16c'est bien la preuve
43:17que vous n'êtes pas
43:18et donc
43:19à un moment donné
43:21c'est là
43:21où j'insiste
43:22parce que
43:23si en appel
43:23il n'y a pas
43:24d'exécution provisoire
43:25le style
43:25exécution provisoire
43:26est levée
43:27je sais bien
43:28qu'il y a un débat
43:29de juristes
43:30pour savoir
43:30si ça fait renaître
43:31la décision
43:32de première instance
43:32mais
43:33il y a un petit chemin
43:34pour que
43:36elle puisse être
43:37candidate
43:39et rien de mieux
43:40que de dire
43:40moi je m'étais préparé
43:41à ne pas l'être
43:42si vous voulez
43:43puis le message
43:43envoyé aux français
43:44c'est quand même
43:45une méfiance
43:47les français aujourd'hui
43:48quand ils voient
43:48toutes ces décisions
43:49on a eu tout de même
43:50dans la même année
43:50l'interdiction déguisée
43:52des maîtres de C8
43:53Marine Le Pen
43:56peut être interdit
43:57de se présenter
43:58à la présidentielle
43:59le message
44:00que reçoit les français
44:01ajouter des réquisitions
44:02de 7 ans
44:03d'emprisonnement
44:03contre Nicolas Sarkozy
44:05vous voyez tous ces signaux
44:07aujourd'hui
44:07les français
44:08quand ils reçoivent
44:09tous ces signaux
44:09aujourd'hui
44:09ils ont une méfiance
44:10dans nos institutions
44:11et c'est aussi pour ça
44:12qu'il y a de moins en moins
44:13de français
44:14qui vont vers les urnes
44:14et qui font le devoir
44:15d'aller voter
44:16parce qu'il y a une méfiance
44:17dans nos institutions
44:18une méfiance envers la justice
44:20et une méfiance envers nos politiques
44:21une présidentielle
44:22c'est aussi une élection
44:23d'incarnation
44:23donc il faut préparer
44:25aussi
44:25il va falloir du temps
44:27pour préparer
44:28une présidentielle
44:29une stratégie
44:30Marine Le Pen
44:32est candidate
44:33et peut être candidate
44:34tout va bien
44:34Marine Le Pen
44:35ne peut pas être candidate
44:36il faut quand même
44:36préparer les esprits
44:38c'est le successeur naturel
44:39donc Jordan Bardella
44:40en tout cas dans la tête
44:41de Marine Le Pen
44:42en tout cas
44:42il faut préparer les choses
44:44il faut ouvrir
44:46toutes les stratégies
44:47possibles
44:49on sera fixé
44:51à l'été
44:522026
44:5326
44:54on suivra tout cela
44:56de très près
44:56on arrive au terme
44:57de cette émission
44:58peut-être un beau témoignage
44:59je vais
44:59Ginette Kolinka
45:01pour terminer cette émission
45:02si vous le voulez bien
45:03qui s'exprimait
45:04cet après-midi
45:05on va l'écouter
45:06pour la journée nationale
45:07du souvenir
45:08de la déportation
45:09écoutez
45:09que personne
45:11personne
45:12ne puisse revivre
45:14une telle période
45:17et que cette période
45:19a existé
45:21parce que
45:22un monsieur
45:23qui s'appelait
45:25Hitler
45:25avait la haine
45:27et c'est pour ça
45:29maintenant
45:30quand je vais
45:31dans les écoles
45:32témoigner
45:33la haine
45:35la haine
45:36la haine
45:36voyez où ça mène
45:38alors
45:38acceptons-nous
45:40accordons-nous
45:41un très beau message
45:43dans un monde déchiré
45:44comme on le connaît
45:45voilà
45:46peut-être qu'il faut
45:47ce soir
45:48que vous voyez
45:48moi je suis fils
45:50de déporté
45:50puisque ma mère
45:51a connu l'enfer
45:51d'Auschwitz
45:52et je me souviens
45:53d'une chose
45:54vous savez très bien
45:55qu'elle était portée
45:55parlait peu
45:56la plupart des gens
45:57qui sont revenus des camps
45:58ne parlaient pas
45:59et ma mère n'a jamais parlé
46:00mais elle a dit
46:01une ou deux phrases
46:02dont une fois
46:03elle avait entendu
46:03un propos raciste
46:05qui ne concernait pas
46:06les juifs
46:07et elle avait dit
46:08à la personne
46:09en prenant
46:09fête et cause
46:10en disant
46:11la personne lui disait
46:13mais je ne suis pas raciste
46:14elle lui disait
46:14mais monsieur
46:14ce n'est pas de ne pas être raciste
46:16qu'il faut
46:16c'est être antiraciste
46:17parce que
46:19vous ne savez pas
46:20ce que le racisme
46:20peut amener
46:21et voilà
46:23pour conclure
46:24belle phrase
46:25d'Olivier Pardon
46:26on vous remercie
46:26tous les cinq
46:27merci d'avoir décryptanalysé
46:28l'actualité
46:29je vous souhaite
46:30une très bonne nuit
46:31ainsi qu'à vous
46:31chers amis téléspectateurs
46:33merci à Coralie de Laplace
46:34de m'avoir aidé
46:34à préparer cette émission
46:35on se retrouve
46:36samedi prochain
46:37à 17h
46:38demain matin
46:39ce sera la matinale
46:39de Romain Desarbres
46:40et tout de suite
46:41Isabelle Piboulot
46:42pour l'édition de la nuit
46:43Isabelle qui reviendra
46:45donc sur les suites
46:46de l'enquête
46:46après ce terrible meurtre
46:48dans la bosquée
46:49dans le Gard
46:51excellente nuit
46:52sur CNews
46:52merci à vous
46:55merci à vous

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