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Transcription
00:00Avec la fin des allocations de chômage après deux ans, on en a déjà un petit peu parlé, mais qu'est-ce que ça va avoir comme conséquence selon vous, outre le fait qu'on sait que les gens pourraient basculer vers la CPS et encore certainement pas tous ?
00:13– Mais vous savez, prenons le cas d'une dame ou d'un homme, peu importe. 1er janvier, il va recevoir une lettre, cette personne va recevoir une lettre vers juillet, en lui disant dans six mois vous êtes exclu du chômage.
00:24– On va aller au CPS. Le CPS, qui vont recevoir, c'est pas 100 000, c'est plus de 100 000. Parce que Carinval se fait, je vous avoue avoir été choqué de l'attitude de cette personne,
00:40qui se glorifie d'exclure 100 000 personnes et de les précipiter dans la précarité, et pas de les mettre à l'emploi, parce que je vais vous expliquer pourquoi ils vont pas les remettre à l'emploi.
00:48100 000, c'est presque 140 000. Si on prend ceux qui ont plus de 55 ans, les temps partiels, etc. Les temps partiels ne sont pas dans les exceptions,
00:55contrairement à ce qu'ils peuvent dire à un moment donné. On va aller au CPS au mois de janvier. Comment voulez-vous que les CPS fassent à ces 100, 140 000 personnes qui vont arriver ?
01:06Donc des dossiers vont peut-être être traités en janvier, d'autres en avril et d'autres en septembre. Les gens, ils font comment pour vivre entre-temps ?
01:14Et on me répond, ah mais c'est facile, ils n'ont qu'à suivre des formations pour des métiers en pénurie. Et la boucle est bouclée. On revient à ce qu'on a dit tout à l'heure.
01:22Ces métiers, ce sont les métiers justement qui rentent malades. Et puis, on a ces personnes qui vont être exclues, et il y a combien d'emplois vacants ?
01:32On est en Wallonie dans un rapport grosso modo de 1 à 6. Un emploi pour 6 personnes.
01:38Mais bien sûr ! Et ces personnes, imaginons même qu'elles aillent suivre ces formations pour les métiers en pénurie.
01:44Et qui va organiser ces formations ?
01:47Je suis halluciné du peu de préparation et du peu de clairvoyance de certaines décisions.
01:53On prend des décisions, et ça me choque beaucoup en politique, et on ne mesure pas l'impact que ça a sur les gens.
02:00Sur M. Benoît, sur M. Bruno, sur Mme Josiane, etc.
02:04On ne mesure pas l'impact que ça. Ici, on a pris des mesures idéologiques, budgétaires et politiques, on va le dire comme cela.
02:12Mais on ne mesure pas l'impact global que ça va avoir sur les gens.
02:16Et on va précipiter bon nombre de personnes dans de grandes difficultés, voire certaines et certains dans la précarité.
02:22Et je ne voudrais pas être une femme aujourd'hui qui est dans cette situation aujourd'hui.
02:26Ça va être très compliqué pour les femmes.
02:27Est-ce que vous diriez que c'est une mesure communautaire ? Parce qu'on sait que les Flamands seront nettement moins touchés.
02:33Donc les CPS flamands seront nettement moins touchés, alors que la Wallonie risque d'être vraiment...
02:38Et les communes wallonnes dans de graves problèmes. Est-ce que c'est une décision communautaire ?
02:42J'ose croire que ce n'était pas la volonté de prendre une mesure communautaire.
02:46Mais in fine, dans la traduction de la mesure, elle va plus impacter la Wallonie que la Flandre, qui est quasi au plein emploi.
02:53Donc il y a ce côté communautaire indirect, on va le dire comme ça. Je fais un peu preuve ici d'un peu de naïveté.
02:59Mais je suis conscient de ma naïveté.
03:00Vous n'y croyez pas vraiment ?
03:02Je suis conscient de ma naïveté. Non, parce que ce sont des mesures idéologiques.
03:05Donc il fallait, dans un accord de gouvernement, faire face à ça.
03:07Et puis, moi je crois que le rôle du politique, ce n'est pas toujours d'écouter ce que dit la population
03:14quand elle émet des critiques à l'égard d'un autre groupe dans la population.
03:19Je crois que le rôle du politique, c'est de rassembler la population dans un projet global.
03:25Une aventure humaine commune.
03:26La cohésion sociale, j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux.
03:29Ce n'est pas en opposant les travailleurs aux chômeurs ou aux malades que vous allez régler le problème de la société.
03:34Qu'est-ce qu'on va faire de tous ces gens qui vont à un moment donné vivre en parallèle de la société ?
03:38Est-ce qu'on peut se glorifier de ça quand on est politique ?
03:41Moi, ce n'est pas mon sens de la politique.

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