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Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, s’exprime sur un retard de la France sur le marché de l’automobile : «Ce qu’on veut dans notre pays, c’est de l’emploi et de l’innovation».

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Transcription
00:00Je ne le pense pas. Parce qu'il y a dans cette affaire une fragilité de nos constructeurs, mais une très grande force de nos équipes pentiers.
00:09Le stand de Valeo, le stand de Fossia, la puissance qu'a OP Mobilité en Chine font que les équipes pentiers, je crois qu'à E3, ils ont plus de 100 usines en Chine.
00:21Donc les équipes pentiers savent travailler.
00:23Mais les marques françaises, il restera combien dans quelques années ?
00:26Ça, c'est en effet très difficile. Mais ce qu'il faut voir, c'est que les Chinois jouent l'innovation à fond. Ils travaillent considérablement.
00:34J'ai fait une conférence à l'université de Pékin samedi. Toute l'université au travail. C'est un pays qui travaille tout le temps.
00:41Chirac le disait, il dit, oh, méfiez-vous. Ils sont aussi intelligents que nous, ils travaillent deux fois plus. Donc ils finiront bien par y arriver.
00:47Et au fond, c'est ça qu'on voit aujourd'hui. C'est qu'ils bossent comme vraiment, ils n'ont peut-être jamais autant bossé.
00:53Techniquement, ils sont très bons et ils arrivent à faire un certain nombre de choses.
00:56Alors, je trouve que nous avons trouvé à cette occasion, notamment avec Luc Châtel et ça, le bon discours, c'est que la course au droit de douane nous paraît une course un peu dépassée.
01:06Le protectionniste n'a jamais créé de richesse. Ce qu'il faut, c'est exiger que quand une voiture chinoise arrive en France, il y ait un certain quota de production locale.
01:17C'est la production locale à l'intérieur de la voiture qui peut nous rendre la voiture étrangère acceptable.
01:24Mais c'est vrai des États-Unis, c'est vrai des États-Unis. Ça, c'est une règle qui a déjà été appliquée par la Chine et qui est appliquée par d'autres.
01:30Et je crois que tout le monde pourrait appliquer cette règle-là. Donc les professionnels sont en train de travailler sur ce contexte-là.
01:35Je pense que si nos amis allemands, et je compte beaucoup sur la venue du chancelier qui fait sa première visite en France, Mers, qui vient le 7 mai, pour qu'il y ait un accord possible.
01:46Mais si on avait cet accord de dire qu'une voiture étrangère est acceptable en France, que si elle est produite en partie, il faut négocier la partie, en partie avec de la production locale et des travailleurs locaux.
01:58Je crois que c'est ça la vraie solution. Ce qu'on veut, c'est des emplois. Ce qu'on veut, c'est de l'innovation dans notre pays. Et pour ça, il faut que quand on a une voiture quelque part, il faut qu'elle puisse être en partie française.
02:08Vous avez raison, Jean-Pierre Raffa.

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