Conférence de presse de l’AJP : M. Laurent Marcangeli, Ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification
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09:00Bonjour à tous, bonjour à tous, bonjour monsieur le ministre, merci d'avoir accepté notre invitation, vous avez reçu précédemment en tant que président du groupe Horizon. Aujourd'hui évidemment en tant que ministre de l'action publique, de la fonction publique et de la simplification, ça tombe bien parce qu'on va évidemment parler du projet de loi de simplification de la vie économique qui est en débat ces jours-ci dans l'hémicycle.
09:30Vous étiez d'ailleurs au banc du gouvernement hier soir avec votre collègue Véronique Louvagie.
09:37Juste quelques mots avant de commencer pour vous rappeler que notre rencontre est retransmise sur le portail vidéo internet de l'Assemblée
09:43et qu'un live tweet est assuré sur le compte de l'AJP par notre ami Stanislas Noyer.
09:48Et donc pour commencer, on va évoquer ce projet de loi de simplification de la vie économique.
09:53Lors du coup d'envoi des débats dans l'hémicycle, vous aviez dit qu'il est temps de passer de la culture de la norme à la culture du résultat
10:03pendant que la gauche, elle, dénonçait un texte à la fois anti-écologique, anti-démocratique, anti-social.
10:11Est-ce que compte tenu de l'avancée des débats dans l'hémicycle, après ceux qui ont eu lieu en commission,
10:17vous considérez qu'aujourd'hui ce texte est en mesure d'atteindre ses objectifs ?
10:22Bonjour à tous. D'abord, il faut replacer le texte, cet examen, dans son contexte.
10:29C'est un texte qui a été pensé à l'époque où Bruno Le Maire était ministre de l'économie et des finances.
10:34C'est un texte que la situation politique un peu tapageuse que nous avons connue a évolué.
10:40Il a été voté à l'époque où Michel Barnier était Premier ministre.
10:44Au Sénat, il a été assez modifié. C'est un texte qui portait sur la simplification de la vie économique au départ et uniquement.
10:52Et ensuite, on y a ajouté un certain nombre de choses, notamment un débat autour de tout ce qui pouvait relever des comités
11:01et commissions que certains qualifient de théodules, comme l'avait dit le général de Gaulle en son temps.
11:10Et ce texte, il a une partie que nous avons achevée hier, qui est une partie qui traitait de ces fameux comités,
11:20une partie qui a visé à supprimer un certain nombre de formalités existantes depuis de nombreuses années,
11:26mais qui relevaient plus de sujets qui semblaient un peu désuets, qui venaient un peu troubler le fonctionnement des entreprises,
11:43qui ne relevaient pas véritablement de sujets particulièrement facilitateurs.
11:50Et ensuite, on a fait hier une dernière partie sur le fameux sujet qui m'est cher, c'est le principe de « dites-le-nous une fois »,
11:57que nous voulons mettre un peu à tous les étages de la gestion de l'administration.
12:03Et ensuite, vous avez une partie économique, mais Onique Louvagie reprend le relais.
12:06Et ensuite, vous aurez une partie industrie, puisque Marc Ferracci le prendra.
12:10Et là, on reviendra dans le cœur du texte.
12:11L'idée, ce n'est pas de s'arrêter là.
12:15La simplification, c'est à tous les instants, ce n'est pas que ce texte.
12:17C'est pour ça qu'avec François-Rébe-Samen, on a fait des annonces à l'hôtel de Rochlore avant-hier.
12:22C'est pour ça qu'il faudra d'autres textes.
12:24Et que de toute manière, je pense qu'il faudra une revue permanente des éléments de simplification,
12:28tant au niveau réglementaire qu'au niveau législatif, parce que c'est une marche sans arrêt.
12:34Donc, il y a ce texte, ce texte, on va le finir, ce texte, on va le voter.
12:37J'entends les vociférations, excusez-moi, je reviens dessus, enfin, anti-démocratique, anti-social, anti-écologique.
12:48Il ne faut pas être aussi excessif, quand même.
12:51Moi, je me plains aujourd'hui des qualités des débats à l'Assemblée nationale.
12:54Encore hier, je l'ai vu, et on l'a vu lorsqu'on a commencé l'examen du texte.
12:57Je ne pense pas que ça rende service à la démocratie parlementaire d'être dans l'excès,
13:00d'être dans, allez, encore une fois, l'obstruction,
13:03parce qu'il y a des amendements qui sont déposés à la cantonade
13:07pour empêcher les textes d'avancer.
13:10On l'a vu sur d'autres, mais celui-ci a été particulièrement marqué.
13:12Il reste encore près de 1 000 amendements.
13:14Je pense que la représentation parlementaire doit reprendre ses esprits.
13:18J'en suis issu, j'ai aimé être député, j'ai aimé être président de groupe,
13:22mais aujourd'hui, je sens que nos compatriotes ne comprennent plus comment les choses se passent ici.
13:26Est-ce que c'est aussi peut-être que la façon dont a été construit ce texte,
13:29qui a été construit, vous l'avez rappelé, sous d'autres gouvernements,
13:32correspond peut-être plus tout à fait à la configuration politique de l'Assemblée nationale aujourd'hui ?
13:38Est-ce qu'il y a aussi une question peut-être de méthode ?
13:42Et puis on voit bien, effectivement, que du coup, ça aboutit à un texte
13:45qui va être discuté en plusieurs fois.
13:47Il avait commencé à être discuté avant la pause législative de ces deux dernières semaines.
13:50Il est à nouveau discuté maintenant,
13:52et puis il le sera à nouveau dans quelques temps ?
13:55Moi, je disais tout ça, il va falloir à un moment que les parlementaires et les députés
14:00prennent conscience qu'ils sont là pour légiférer,
14:03ils sont là pour légiférer sur des propositions de loi qui sont issues de leur rang,
14:06mais ils sont là aussi pour légiférer sur des projets de loi déposés par le gouvernement.
14:11Alors c'est sûr, faire demain un projet de loi avec une centaine d'articles,
14:14ça me semble assez risqué.
14:16On regarde la situation politique.
14:17Ça l'était avant 2024 déjà, on l'a vu entre 2022 et 2024,
14:20ça l'est d'autant plus depuis le mois de juillet dernier.
14:24Mais si la recherche, c'est le blocage du système,
14:31je vous rappelle une chose, c'est que, et je ne le souhaite pas,
14:34je ne suis pas partie de ceux qui le souhaitent.
14:36J'ai des amis qui disent qu'il faudrait que ça arrive.
14:39Le président, il pourra dissoudre à partir du 9 juillet.
14:42Voilà, je le répète.
14:45Et à un moment, le blocage des institutions, ça peut aboutir à ça.
14:48Il y a tous les sujets dans ce texte que vous avez évoqué,
14:53qui sont nombreux et de nature différente.
14:55Et puis il y a même un sujet qui s'est ajouté en commission,
14:57c'est la question des zones à faible émission.
15:01Dispositif qui a été supprimé en commission,
15:03il va y avoir une tentative de compromis dans l'hémicycle.
15:07Ce matin, Gérard Larcher parlait sur BFM TV,
15:10interrogé sur le sujet de zones à forte exclusion.
15:13Est-ce que vous considérez, vous, qu'un compromis est possible et souhaitable
15:17sur ce sujet dont on voit bien l'ambition en termes de santé publique,
15:23mais qui pose selon beaucoup des problèmes d'application concrète
15:28et de circulation d'un certain nombre de populations ?
15:33Je me remets aux annonces qui ont été faites, notamment par la ministre Agnès Pannier-Runacher,
15:36qui a annoncé qu'on était en voie de trouver un compromis
15:39en limitant aux villes de Paris et de Lyon le dispositif.
15:45Et donc faire une forme de moratoire.
15:47On arrête de le développer sur les autres grandes métropoles qui étaient concernées.
15:52Je me suis déjà exprimé publiquement sur la question.
15:57D'abord, il y a l'exigence de santé publique.
16:00Il ne faut pas la prendre à la légère.
16:01Vous avez également le fait de se montrer aligné sur des décisions
16:08qui sont prises au niveau de l'Union européenne.
16:10La France peut être demain condamnée à de fortes amendes
16:12si elle ne fait pas un certain nombre de réformes
16:16allant dans le sens de la régulation des émissions de gaz
16:20provoquées notamment par les véhicules terrestres à moteur.
16:24Voilà, ça c'est thermique.
16:26C'est une réalité.
16:27Ceci étant dit, quand on regarde la manière dont les choses sont appliquées
16:33et surtout vécues, vécues,
16:37ça génère quand même de la souffrance.
16:39Ça génère des difficultés et ça génère de la souffrance
16:41à des difficultés parmi nos concitoyens
16:45qui ont le plus besoin d'avoir un véhicule,
16:48qui sont le plus excentrés par rapport à ces grandes métropoles.
16:52Ils n'ont pas les moyens de faire autrement
16:54pour leur travail, pour des formalités personnelles, médicales,
16:58pour les enfants qui ont des activités sportives, éducatives
17:02dans les grandes métropoles.
17:04Et je pense que ça génère de la colère.
17:07Voilà, de la colère.
17:08Et ça, en tant que responsable politique,
17:10gouvernementaux, parlementaires,
17:12il faut en tenir compte.
17:13Et je pense que ce que Gérard Larcher disait,
17:15c'est effectivement ce sentiment parfois d'exclusion
17:17que ces dispositifs ont pu faire naître
17:22à juste titre,
17:24je le dis à juste titre,
17:26chez nos concitoyens qui sont concernés.
17:30Pour continuer un peu sur les sujets dont vous avez la charge,
17:35on était resté aussi sur l'idée de précédents gouvernements
17:37qui se succèdent depuis deux ans,
17:40d'un projet de loi de réforme de la fonction publique
17:43qui avait été lancé par Stanislas Lirini,
17:46Guillaume Cazbarian avait annoncé son intention de le reprendre.
17:49Quel est votre agenda sur le sujet ?
17:52On disait tout à l'heure que l'heure était peut-être plus tout à fait
17:54au grand projet de loi sur ce sujet-là.
17:57Est-ce que vous considérez qu'il est possible d'avancer ?
18:00Il y avait dans les intentions initiales un certain nombre de sujets
18:03assez clivants qui avaient provoqué des levées de boucliers
18:06dans la fonction publique.
18:07Où est-ce que vous en êtes de votre réflexion sur ces sujets-là ?
18:10Nous avons un agenda social avec des discussions
18:12qui depuis la mi-mars sont en cours
18:17entre les différentes organisations syndicales
18:19mais également les différents employeurs de la fonction publique
18:21parce que vous avez des tables,
18:22vous avez également la fonction publique hospitalière,
18:24vous avez des collectivités territoriales.
18:26Le but c'est de définir ce que doit être la fonction publique
18:29à horizon 2050.
18:31C'est un grand projet.
18:32Bon, vous voyez bien les problèmes là où ils sont.
18:34Les problèmes, ils se trouvent d'abord dans l'attractivité.
18:37Aujourd'hui, il y a un problème d'attractivité de la fonction publique.
18:39C'est un constat partagé.
18:42Nos jeunes sortis diplômés ou même sans diplôme
18:46se tournent plus facilement aujourd'hui vers le privé
18:48que vers le public pour des raisons d'attractivité.
18:51Vous avez la problématique de l'accès aussi
18:54à cette fonction publique,
18:56notamment par le biais des concours.
18:58Il faut avoir une réflexion qui doit être menée.
18:59Vous avez la question la plus importante
19:01qui est celle de la rémunération.
19:04Et je sais très bien à quel point il y a des attentes en la matière.
19:07Et je vais dire aussi à quel point je suis conscient
19:10que beaucoup de nos agents publics sont très mal payés
19:14ou pas assez bien payés.
19:16C'est une réalité dont il faut aujourd'hui prendre compte
19:19quand on parle de l'attractivité de la fonction publique.
19:22Il y a la protection de nos agents.
19:24Et ça, sur le coup, je vais vous dire un certain nombre de choses.
19:26Nos agents sont à tous les niveaux victimes de violences,
19:31d'incivilités, parfois de coups,
19:35alors qu'ils sont dans l'exercice de leur responsabilité professionnelle
19:38d'agents publics.
19:40Je ferai tout pour que, sous une forme ou sous une autre,
19:44sous la forme d'une PPL ou sur la forme d'un projet de loi gouvernementale,
19:47on examine le plus rapidement possible une loi visant à assurer
19:52la protection fonctionnelle des agents,
19:55à savoir un agent et victime d'une insulte,
19:59de coups, de violences, de menaces.
20:02Son employeur porte plainte en lieu et place pour lui.
20:05Et on ouvre le droit à ses ayants droit, à ses amis,
20:09enfin, sa famille, ses proches, son concubin, sa concubine,
20:12son partenaire de Pax, à être représenté également
20:16dans la procédure par l'administration.
20:21Et s'il veut porter plainte, il pourra le faire encore individuellement,
20:24mais en tout cas, il y aura un déclenchement de la plainte
20:25par l'employeur.
20:26Parce qu'aujourd'hui, vous avez des agents publics
20:28qui n'osent pas porter plainte lorsqu'ils sont victimes de violences.
20:30Ils n'ont pas envie d'aller au commissariat ou à la gendarmerie.
20:32Donc aujourd'hui, ça, c'est une annonce que je fais.
20:35On va y aller. C'est une nécessité.
20:38Sur des réformes de plus grande ampleur,
20:40et là, vous parliez de ce que mon ami Stanislas Guérini
20:42avait pensé et organisé,
20:45ce n'est pas à l'ordre du jour.
20:46Ce n'est pas à l'ordre du jour parce que c'est un engagement
20:49que j'ai pris lorsque je suis arrivé au ministère
20:51et parce qu'aujourd'hui, le gouvernement n'est pas forcément
20:54sur cette vision des choses.
20:57Nous allons avoir une remontée d'informations,
21:00vous le savez, dans le cadre de ce que le Premier ministre
21:02a appelé la refondation de l'action publique,
21:04le 21 février dernier.
21:06J'étais à ses côtés, aux côtés d'Amélie de Montchalin.
21:09Là, on a donc fait une auto-évaluation
21:10de ce que l'État fait aujourd'hui,
21:12de ce que le service public produit,
21:14de ce qu'il ne produit pas, de son organisation,
21:16parfois de ses redondances.
21:18Il y a un travail que nous allons maintenant pouvoir mettre
21:21sur le métier en fonction de ces constats
21:23qui seront autant de réformes qui ne feront pas forcément appel
21:27aux législatives à tout bout de champ
21:28pour pouvoir essayer de moderniser notre action publique
21:31et de la transformer.
21:32Mais en tout cas, il n'y aura pas le texte de loi
21:34fonction publique tel qu'il était proposé par Stanislas Guérini,
21:37ce qui n'empêche pas de remettre sur la table,
21:40dans le cadre du dialogue social que j'ai engagé,
21:43à un certain nombre de principes
21:44qui a parfois été défendu par Stanislas Guérini.
21:48Anita.
21:49Monsieur le ministre, je voudrais aborder un sujet plus politique
21:52qui est l'éventuelle réforme du mode de scrutin
21:56pour les députés.
21:59Est-ce que le groupe Horizon, le parti Horizon,
22:02est favorable à la proportionnelle ?
22:05Non.
22:07Il est connu publiquement qu'Edouard Philippe
22:10a toujours exprimé des réserves,
22:12si ce n'est une forme d'opposition au système proportionnel.
22:18C'est un sujet qui mérite de s'y intéresser
22:24et de le traiter de la manière la plus précise qui soit.
22:28Parce que je vois déjà fleurir beaucoup,
22:31beaucoup de confusion sur ce sujet.
22:35Quel proportionnel ? Laquelle ?
22:38Il peut y en avoir une multitude.
22:39Moi, j'ai été élu maire d'Ajaccio et c'est un scrutin proportionnel.
22:43Sauf que la liste arrivait en tête au second tour.
22:46Elle a déjà la moitié des sièges, plus un,
22:48et le reste est distribué à la proportionnelle intégrale.
22:53Mais bon, c'est quand même confortable.
22:55Ce n'est pas un peu la prime que souhaite Mme Le Pen ?
22:58Ou du moins, c'est sur ce modèle-là.
23:01À côté de ça, il y en a certains,
23:02ils veulent une proportionnelle départementale à un tour,
23:04comme en 1986.
23:06Et quand vous voyez le résultat que ça produit,
23:10c'est à peu près le même qu'on a aujourd'hui,
23:13c'est-à-dire un morcellement de la vie politique
23:16et une très grande difficulté à pouvoir gérer le pays
23:19et faire des réformes et avancer,
23:22parce qu'il n'y aura pas de stabilité.
23:24Donc moi, je crois qu'on va voir les uns et les autres,
23:26comment ils se positionneront.
23:29Moi, je me dis que le mode de scrutin qu'on a aujourd'hui,
23:31et je parle à titre personnel,
23:33c'est le moins mauvais de tous.
23:36Je sais qu'un député Renaissance l'a dit hier,
23:40je crois que c'est à M. Cazeneuve, Pierre.
23:43Je ne suis pas trop loin de la position qu'est la sienne.
23:48Il y a effectivement des positions assez différentes
23:50au sein de la coalition présidentielle
23:52et du socle gouvernemental.
23:53Nicolas ?
23:54Oui, votre prédécesseur, Guillaume Cazbarian,
23:57professait une certaine admiration,
23:59pour ne pas dire une admiration certaine,
24:00pour Elon Musk et sa volonté de tailler
24:03dans les effectifs de la fonction publique.
24:06Est-ce que vous partagez cette admiration ?
24:09Est-ce que modérément, un peu, beaucoup ?
24:11Et quelles sont vos intentions
24:13quant à la réduction éventuelle des effectifs
24:16de cette dite fonction publique ?
24:21Elon Musk, il a un côté assez saisissant.
24:30Son parcours, ses réussites,
24:33notamment sur le monde des affaires,
24:37en ont fait l'homme le plus riche du monde.
24:41C'est le fait établi.
24:45J'aime beaucoup moins Elon Musk en politique.
24:49Elon Musk en politique, je trouve que c'est le règne
24:51du raccourci, de la caricature,
24:55d'une certaine forme de violence verbale.
24:58Je comprends, cependant, qu'un certain nombre
25:02de responsables politiques, y compris même ici,
25:05considèrent que le débat sur une forme de libéralisme
25:09non loin d'une forme de libertarisme,
25:14on est dans une démocratie et chacun peut exprimer librement
25:18ses propos.
25:20Et sur la transposabilité des méthodes
25:23muskiennes ou trumpiennes dans notre pays,
25:27je crois avoir déjà à plusieurs reprises exprimé ma pensée.
25:32Je ne pense pas qu'il soit possible de faire ce qui est fait là-bas,
25:35ici. Nous sommes en France, nous avons la possibilité
25:38de simplifier les choses, nous avons la possibilité,
25:41à mon avis, de faire des économies,
25:43mais on ne pourra pas, on ne devra pas le faire
25:45en s'inspirant des méthodes utilisées par l'administration Trump
25:48qui, de mon point de vue, quand même,
25:50après 100 jours de responsabilité,
25:52plus de 100 jours de responsabilité,
25:54on est en train de faire des économies,
25:55presque 5 mois,
25:57on est en train de déchanter.
26:00J'ai vu ici ou là, même en France,
26:02une forme d'émulation à partir du mois de janvier
26:05autour du discours et des propositions de Donald Trump,
26:08quand on voit ce que ça provoque,
26:09ça laisse quand même un peu réfléchir.
26:10Et je pense que tout le monde devrait réfléchir.
26:13Oui, à propos, vous dites...
26:15Ah, pardon, tu veux...
26:16Vas-y, Chantal, et puis...
26:17Oui, vous...
26:19À propos de...
26:21Vous dites qu'on peut simplifier,
26:22on peut faire des économies,
26:24en réalité, les deux choses paraissent
26:26très, très compliquées en France.
26:27Vous faites l'expérience de la simplification,
26:29je pense que le gouvernement fait aussi l'expérience
26:32sur le budget,
26:33parce que la préparation du budget 2026
26:35suscite des tensions,
26:37y compris au sein du bloc central.
26:40Comment pensez-vous qu'on puisse avoir un consensus
26:43et trouver les 40 milliards
26:44sans trop de difficultés internes, là ?
26:50Nous arrivons à un moment décisif,
26:55puisque plus on s'approche du mois de juin,
26:56même plus les premiers cadrages budgétaires
26:59vont être précisés.
27:01Il y a deux écoles.
27:03Il y a l'école qui consiste à être
27:05dans le réalisme,
27:09et donc je fais partie
27:11de ceux qui ont choisi d'être au gouvernement,
27:13en dépit de certaines divergences
27:14que je pouvais avoir avec tel ou tel
27:17membre du gouvernement par le passé,
27:19et encore même aujourd'hui dans le présent
27:21sur un certain nombre de sujets.
27:22Pourquoi ? Parce qu'on a voulu faire en sorte
27:23qu'on ne soit pas dans la crise institutionnelle.
27:26et en même temps,
27:27on a des responsabilités à assumer
27:28au niveau de nos finances publiques.
27:31Des responsabilités, je le dis,
27:34sans grande déloquence,
27:36elles sont historiques.
27:37Elles sont historiques.
27:38Et ça tombe mal,
27:39parce que nous avons une instabilité politique
27:41qui a été voulue par les électeurs
27:42suite à la convocation décidée
27:44par le président de la République
27:45au mois de juin dernier.
27:46C'est démocratique, ça a été voulu.
27:48On a 11 groupes à l'Assemblée nationale,
27:49où c'est difficile.
27:51Mais moi, je fais partie de ceux qui se disent
27:52« Il va falloir faire des efforts,
27:53il va falloir être responsable. »
27:56Après, il y a une autre école,
27:56il y a celle qui est l'école du déni.
27:59L'école du déni,
28:00c'est ceux qui vont vous dire
28:01« Ah non, mais il reste de l'argent,
28:04vous pouvez encore tirer sur la vache à lait. »
28:08Vous voulez jouer à nous faire peur.
28:10C'est les mêmes qui disent
28:11qu'en réalité, il ne s'est rien passé dans le monde,
28:13que depuis 2022,
28:15et date à laquelle Vladimir Poutine
28:17a décidé d'envahir la porte de l'Europe,
28:18ben, en fait, soit bien.
28:19Et puis, ce qui se passe au niveau de la Chine,
28:22au niveau des États-Unis,
28:23mais ce n'est pas grave,
28:24ce n'est pas un basculement du monde.
28:25Moi, cette école du déni,
28:26je la combats quotidiennement.
28:28Donc, on va avoir un examen budgétaire,
28:30chacun prendra ses responsabilités,
28:32et il y aura l'école du réalisme,
28:35et je le pense de l'intérêt général,
28:36et il y aura l'école du déni,
28:37et chacun jugera.
28:38À l'intérieur de l'école du réalisme,
28:41il y a des réalités
28:42qui sont perçues différemment, quand même.
28:44Il y a des réalités alternatives, oui.
28:47Soit on augmente les impôts,
28:51soit on fait des économies.
28:53Certains disent,
28:54surtout pas d'augmentation d'impôts,
28:57qui est quand même le slogan,
28:59si j'ose dire, de M. Macron.
29:02Donc, comment là,
29:03vous allez concilier les deux réalités ?
29:06Bon, déjà, je pense que
29:07je vais essayer de sortir de mon rôle d'acteur
29:11pour être en forme de commentaire
29:13et de recul.
29:16Il va y avoir le congrès des Républicains,
29:19il va y avoir le congrès du Parti Socialiste,
29:20puis on va voir comment on sort de tout ça,
29:22déjà, dans un premier temps.
29:22Parce que je vois bien, aujourd'hui,
29:24que les querelles internes
29:25dans ces deux partis politiques
29:26provoquent également, parfois,
29:27des difficultés,
29:28alors plus pour ce qui concerne les Républicains,
29:29disons-le,
29:30puisqu'ils sont membres
29:31de la coalition gouvernementale,
29:33que pour le Parti Socialiste.
29:36Et puis, ensuite,
29:37je le dis encore à celles et ceux
29:40qui ont des fourmis dans les jambes,
29:44on a des municipales en 2026,
29:46mais les présidentielles,
29:47c'est encore loin.
29:48Je sens bien, aujourd'hui,
29:51qu'il y a déjà cette espèce de folie
29:53qui est en train de...
29:55Et pendant ce temps-là,
29:56on a quand même un pays
29:57dans une situation de crise internationale
30:00et de crise endogène
30:02liée à nos finances publiques
30:03qui ne doit pas partir dans le décor.
30:07En tout cas, moi, si j'ai accepté,
30:08vous me connaissez depuis longtemps,
30:10vous savez les propos que j'ai tenus
30:11lorsque j'étais député,
30:12lorsque j'étais président du groupe Horizon.
30:14À partir du mois de juin 2022,
30:16on a dit,
30:16il faudrait élargir la majorité
30:18aux Républicains.
30:19Ça n'a pas été possible.
30:20Pourquoi ?
30:21Parce que les planètes
30:23ne se sont pas alignées.
30:24Il y a eu la dissolution.
30:26J'ai été le premier président de groupe
30:28à écrire à tous mes collègues,
30:31excepté LFI et le Rassemblement National,
30:33puisque nous avions obtenu
30:34des propos très clairs
30:35au moment des élections législatives,
30:37pour dire, il va falloir peut-être
30:37qu'on discute davantage
30:38pour pouvoir assurer une stabilité
30:41de la vie politique
30:43pour éviter la crise institutionnelle.
30:48Et je n'ai pas changé d'avis.
30:50Même si parfois,
30:52même si parfois,
30:53il faut avaler un certain nombre
30:55de couleuvres
30:55et revoir ses positions
30:57parce que personne n'a la majorité,
30:59personne n'a gagné des élections
30:59au mois de juin.
31:00Donc moi,
31:01je ne vais pas lancer
31:02un grand appel combinatoire
31:04à l'ensemble des forces
31:05qui composent aujourd'hui
31:06ce qu'on appelle
31:07le socle commun
31:08ou ce qui soutient le gouvernement.
31:10Bon, je vais justement dire
31:13que nos compatriotes
31:14ne nous pardonneront pas,
31:16ne nous pardonneront pas
31:18la crise si nous la provoquons.
31:21Voilà.
31:21Moi, j'en ai la conviction
31:22depuis longtemps.
31:23Je l'ai encore en moi,
31:25même si je sais très bien
31:26que l'Union est un combat.
31:28Vous allez pouvoir vous passer le micro
31:29parce que Jean-Michel,
31:30Stanislas et puis François.
31:31Oui, bonjour Jean-Michel Lamy,
31:33nouvel économiste.
31:34Je voulais revenir
31:35sur le débat précédent.
31:37Est-ce que vous pouvez nous dire
31:38combien de décrets
31:39vous avez signés,
31:40combien de décrets
31:41vous avez annulés ?
31:43Est-ce que vous touchez de près
31:44l'impuissance publique ?
31:46Qu'est-ce que ça veut dire pour vous ?
31:47Et puis pour prolonger
31:48un petit peu la même question,
31:49mais du point de vue
31:50de la vie publique,
31:50bien entendu,
31:51qu'est-ce que ça change
31:52d'être ministre
31:54par rapport à la fonction
31:56que vous occupiez avant ?
31:57Qui est tout de même
31:57une fonction de responsabilité,
31:59pas simplement
31:59de député de base.
32:00Je n'ai pas compté
32:02le nombre de décrets
32:02que j'ai signés.
32:03Souvent, je les co-signe
32:04avec plusieurs collègues
32:06puisqu'en tant que ministre
32:07de la fonction publique,
32:08il ne vous a pas échappé
32:09que j'ai une certaine forme
32:10de transversalité
32:11qui s'applique
32:12à beaucoup de ministères,
32:14pratiquement tous,
32:15soit dit en passant.
32:16Donc, les 5,7 millions
32:18d'agents publics
32:19sont répartis
32:19dans différents ministères,
32:21vous le savez.
32:23Je n'en ai pas signé d'état.
32:25Franchement,
32:25si je devais vous donner
32:26un ordre de grandeur,
32:27je ne pense pas
32:28que ça soit impressionnant.
32:29Je n'en ai pas signé
32:31des trop bavards,
32:33des trop épais,
32:33des trop compliqués.
32:37Parfois, d'ailleurs,
32:38certains décrets remplacent
32:39et suppriment des précédents.
32:40Ça ne vous a pas échappé.
32:41et au moment où je vous parle,
32:44nous n'avons pas encore été
32:46sur ce que j'appelle
32:47de mes voeux,
32:47c'est-à-dire la simplification
32:49réglementaire
32:49à laquelle vous faisiez référence,
32:51c'est-à-dire celle de supprimer
32:52un certain nombre de choses
32:53qui font redondance.
32:54C'est valable pour des décrets,
32:55ça peut l'être également
32:56pour des circulaires.
32:58Donc, il y a un certain nombre
32:59de mesures infraréglementaires,
33:02infrarégislatives,
33:03qui peuvent faire l'objet,
33:04effectivement,
33:05de suppression,
33:06de remodelage
33:06pour simplifier.
33:07Ça fait partie des enjeux.
33:09Moi, j'ai demandé à mes équipes
33:10de cibler un certain nombre de choses.
33:11Après, je ne peux pas travailler seul,
33:12je dois le faire également
33:13en bonne intelligence
33:14avec les ministres concernés.
33:15Si demain, nous avons
33:16un élan de simplification
33:17à mener sur les collectivités territoriales
33:19avec François Répsamen,
33:20c'est parce qu'on s'est mis d'accord
33:21avant de faire notre réunion.
33:23Et demain, je souhaite
33:24qu'on puisse le faire
33:25sur d'autres sujets.
33:26Annie Gennevar souhaite le faire
33:26sur l'agriculture, Banco.
33:28Vous avez des possibilités
33:31au niveau du logement
33:32avec Valérie Létard, Banco.
33:35Je le dis,
33:35j'ai envoyé un courrier
33:37à l'ensemble de mes collègues
33:38visant à leur dire
33:40faites-moi remonter
33:41vos possibilités
33:44de simplification.
33:45On organise un agenda législatif
33:47et on essaye d'avancer
33:49également au niveau réglementaire.
33:51Donc, ce n'est pas une question
33:52d'impuissance publique
33:53pour répondre aussi
33:55à votre question.
33:56Je pense qu'on peut faire des choses.
33:57Après, j'ai accepté
34:00de participer au gouvernement.
34:00Je vous l'ai dit tout à l'heure,
34:01dans des conditions bien particulières.
34:02Si demain, on veut avoir
34:05la possibilité de réformer
34:07structurellement les choses,
34:08il faut une légitimité politique
34:11qui soit issue
34:12des grands rendez-vous électoraux
34:14que vous connaissez.
34:16Je le pensais hier,
34:17je le pense encore aujourd'hui.
34:19Pour ça, il faut un débat,
34:20il faut des projets,
34:21il faut que les candidats
34:22et les candidats disent
34:22clairement ce qu'ils vont faire.
34:24Je pense que les Français
34:25en seront particulièrement conscients.
34:27Et après, ça donne la possibilité
34:30de faire les grandes réformes.
34:31Est-ce qu'on est dans cette
34:32temporalité-là en ce moment ?
34:34Non.
34:35Est-ce que ça fait nous des impuissants ?
34:37Je ne pense pas
34:37qu'on peut faire quand même des choses.
34:40Stanislas Noyer,
34:41l'aide de l'expansion.
34:43Sur le projet de loi
34:45de simplification,
34:46est-ce que vous pensez
34:47le terminer la semaine prochaine ?
34:49Ou quand est-ce qu'on arrive au vote ?
34:51À l'ascension.
34:53Je vous réponds,
34:54la conférence des présidents
34:55a décidé d'ouvrir
34:57l'Assemblée nationale
34:58à l'approche du week-end
35:01de l'ascension.
35:01Donc, il n'y aura pas le pont
35:02comme on a pu l'avoir
35:04là, cette semaine
35:06et la semaine prochaine.
35:08Parce qu'on sait très bien
35:09qu'il sera difficile
35:10de boucler ce soir
35:11à minuit le texte
35:13puisque c'est ce qui est prévu
35:14après les questions au gouvernement.
35:16Nous reprenons l'examen du texte
35:17tout à l'heure
35:17avec Véronique Louvagie
35:19et je l'espère,
35:20Marc Ferracci
35:20qui lui succèdera
35:21sur l'examen de certains articles.
35:23Selon toute vraisemblance,
35:24ça ne sera pas terminé à minuit.
35:25La présidente a réuni
35:28la conférence des présidents
35:28et ils n'ont pas voulu
35:29ouvrir en prolongé ce soir
35:31pour travailler la nuit.
35:33Ce n'est pas plus mal.
35:34Et les groupes
35:37n'ont pas souhaité
35:37ouvrir après demain,
35:39vendredi.
35:41Donc,
35:42ils ont pris la décision
35:43de le faire
35:43pour le week-end
35:44de l'ascension
35:45et là, à ce moment-là,
35:46je pense que le texte
35:46sera voté
35:47et il y aura un vote solennel
35:48donc qui sera très certainement
35:50la semaine qui suit,
35:52le mardi
35:52après les questions au gouvernement.
35:54Et deuxième question,
35:55excusez-moi,
35:57le Sénat n'a pas publié,
36:00je crois,
36:01son rapport
36:02sur la Corse
36:03et il y a aussi ici
36:05une mission
36:06qui doit bientôt,
36:07par contre,
36:09rendre le sien.
36:10Est-ce que j'imagine
36:11que vous suivez ce sujet
36:12et qu'est-ce que vous en pensez ?
36:14Est-ce qu'il y aura
36:15un texte prochainement ?
36:17Je suis ce sujet.
36:18J'ai eu un entretien
36:19avec le président
36:19de la commission des lois.
36:21Mon suppléant
36:22participe aux travaux
36:23et j'en suis informé.
36:26Il y a eu une rencontre
36:27qui s'est déroulée hier
36:29avec des élus de la Corse
36:31et François Rébbsamène.
36:33Je ne vais pas dénaturer
36:39et dévoiler
36:39les éléments du rapport
36:41que la commission des lois
36:42aura à examiner
36:43parce que ce n'est pas à moi
36:43de le faire
36:44même si j'ai longuement discuté
36:45avec Florent Boudier
36:46qui est président
36:47de la commission des lois.
36:48Moi, vous connaissez
36:49ma position sur le sujet,
36:50ma position sur le sujet
36:51qu'il faut aller
36:52à la fin du processus
36:53qui a été engagé en 2022
36:54par Gérald Darmanin
36:55à la demande
36:56du président de la République.
36:57Même président de la République
36:58qui en septembre 2023
36:59a tenu des propos très clairs
37:01à l'Assemblée de Corse
37:02devant les élus de la Corse
37:03qui eux-mêmes ont validé
37:05une écriture
37:05qui a été décidée
37:07à Beauvau
37:07en ma présence
37:08lorsque j'étais député
37:09et président de groupe
37:10et des élus de la Corse
37:11visant à créer
37:12un statut d'autonomie
37:14dans le cadre
37:14de la République
37:15pour la Corse
37:16qui nécessite
37:18la réunion du Congrès.
37:20Voilà.
37:21Je n'ai pas changé d'avis.
37:22Il faut aller au bout
37:22de ce processus
37:23parce que c'est un engagement
37:24démocratique
37:25qui a été pris
37:25par le président de la République
37:26et qui a été depuis validé.
37:28Je dis validé
37:29à l'unanimité
37:30par les élus de la Corse
37:31dans leur diversité
37:32validé à travers également
37:33je le dis
37:34les élections
37:35qui ont pu avoir lieu
37:36au niveau des élections législatives.
37:38J'ai été réélu député
37:39en tenant ce discours.
37:40Paul-André Colombani aussi,
37:41Michel Castellani aussi.
37:44François-Xavier Tchécodi
37:45est un peu plus nuancé
37:46mais il n'est pas opposé
37:47à fond
37:48contre toute idée de réforme.
37:50Donc voilà
37:51on doit continuer
37:52à aller de l'avant
37:53et on doit respecter
37:54le calendrier
37:55qui avait été annoncé
37:56je le rappelle
37:56par Catherine Vautrin
37:57avant la fin de l'année 2025
37:59les parlementaires
38:00auront à prendre
38:01leurs responsabilités
38:02sur la modification
38:04de la constitution
38:04concernant la Corse.
38:06François
38:07et puis ensuite Samy.
38:08Oui, l'un de vos collègues
38:13M. Rebsamen
38:14a évoqué
38:15une contribution
38:17minime
38:18pour rétablir
38:20le lien
38:21entre
38:21les habitants
38:23et leurs élus.
38:25Vous qui avez été
38:26élu local
38:27est-ce que vous pensez
38:29que c'est une bonne
38:30une bonne occasion
38:31de renouer
38:33les relations
38:34entre les habitants
38:36et leurs élus ?
38:37Je vais vous décevoir
38:38je vais être
38:39particulièrement
38:42langue de bois
38:42et je vais vous expliquer
38:43pourquoi.
38:44D'abord François
38:45et Rébsamen
38:46j'ai appris à le connaître
38:46c'est un ami
38:47c'est un homme
38:48pour lequel j'ai
38:48beaucoup de
38:49beaucoup d'amitié
38:51et de respect
38:51parce qu'il a
38:51un parcours politique
38:53très épais
38:55et il connait bien
38:56le pays.
39:00Je ne vais pas
39:03vous répondre
39:03parce que
39:04je suis au gouvernement
39:05et parce que
39:06je ne peux pas
39:06me permettre
39:07de dire
39:07un certain nombre
39:08de choses
39:08avant que
39:09ce soit arbitré
39:09parce que
39:09je vois les proportions
39:10que ça prend
39:10lorsqu'un ministre
39:11même s'il dit
39:13que c'est à titre personnel
39:13évoque une idée
39:14et sur la fiscalité
39:16particulièrement
39:17on voit bien
39:18que c'est un sujet
39:18très compliqué
39:19et comme ce n'est pas
39:20de ma compétence
39:21puisque je ne suis pas
39:21au budget
39:22et je ne suis pas
39:23à Bercy
39:24j'essaye de ne pas
39:25mettre mes collègues
39:25dans l'embarras
39:26par rapport
39:26à une éventuelle déclaration.
39:27Si j'avais été
39:28président de groupe
39:29comme je l'ai été
39:30pendant deux ans et demi
39:31je vous aurais donné
39:32mon avis
39:32de manière beaucoup plus libre
39:33mais en tant que membre
39:34du gouvernement
39:34la solidarité gouvernementale
39:36m'amène à ne pas
39:37vous dire
39:37si c'est une bonne
39:38ou une mauvaise idée.
39:39J'ai mon opinion personnelle
39:40mais je n'en fais pas part
39:41parce que je suis ministre.
39:43Est-ce que
39:43sans vous reposer la question
39:45mais sur ce sujet là
39:47vous faites partie de ce
39:49et ce n'est pas forcément
39:50répondre à la question précédente
39:52que de répondre à celle là
39:53de considérer
39:53que la fiscalité locale
39:56mériterait une réforme globale
39:58mais qui ne peut être discutée
40:00comme vous le disiez
40:01tout à l'heure
40:01sur d'autres sujets
40:01que dans le cadre
40:02d'une campagne présidentielle
40:04législative etc.
40:06J'ai été pendant 8 ans
40:08maire d'une ville
40:08de 75 000 habitants
40:10la ville d'Ajaccio
40:10je connais le fonctionnement
40:14de la fiscalité locale
40:15j'ai été aussi conseiller général
40:17à l'époque
40:17avant que ça devienne
40:18conseiller départemental
40:19et j'étais conseiller régional
40:20pendant un an.
40:21J'en connais tous les ressorts
40:22tous.
40:26Évidemment qu'il y a des réformes
40:27à réaliser
40:28mais encore une fois
40:29comme je vous le disais
40:30tout à l'heure
40:30avons-nous aujourd'hui
40:32la possibilité suffisamment
40:33d'essence dans le moteur
40:34allez disons-le
40:35pour pouvoir proposer
40:37au Parlement
40:38une réforme de la fiscalité locale
40:39non.
40:40Je vous ai dit
40:41je suis de la famille
40:42des réalistes.
40:44Alors je sais que ça déplait
40:45parfois
40:45mais je ne suis pas
40:48dans le déni
40:48de la réalité
40:49du terrain politique
40:51d'aujourd'hui.
40:52Et le moment venu
40:53je l'espère
40:55nous aurons des propositions
40:57à faire
40:57visant à modifier
40:58ce qu'il doit l'être
40:59notamment en matière
41:00de fiscalité locale.
41:02Mais je pense
41:02qu'avant 2027
41:03ça sera compliqué
41:04de le faire.
41:05Samy.
41:07Juste sur votre
41:08Samy Assef de la FB
41:09sur la loi
41:10que vous appeliez
41:11de vos voeux
41:12sur la protection
41:12des agents publics
41:14est-ce que
41:14à ce stade
41:15c'est vous
41:17qui portez ça
41:17ou est-ce que
41:18le gouvernement
41:18vous suit
41:20dans l'idée
41:20de trouver du temps
41:21parlementaire
41:21pour inscrire
41:22un texte
41:22à ce sujet
41:23et si oui
41:24à quel horizon
41:25et sur ce sujet
41:26du calendrier
41:27il y a
41:28le projet de loi simplification
41:29qui a encore
41:30beaucoup d'amendements
41:31il y a la fin de vie
41:32il y a peut-être
41:33de la proportionnelle
41:34il y a une loi
41:35du plomb
41:35qui va susciter
41:36énormément de débat aussi
41:37est-ce que le gouvernement
41:39peut encore faire
41:39l'économie
41:40d'une session extraordinaire
41:41en juillet
41:42pour essayer d'atterrir
41:43là-dessus
41:43quelle est votre opinion
41:44là-dessus ?
41:46Il y a plusieurs questions
41:48dans votre question
41:49d'abord
41:49sur la proposition
41:51de loi
41:51ou le projet
41:53de loi
41:54vous savez que Violette Spilboot
41:55a déposé une PPL
41:56mais que la conférence
41:57des présidents
41:58n'a pas voté
41:59l'inscription de cette PPL
42:01dans une semaine
42:01d'initiative parlementaire
42:03transpartisane
42:04c'est le vote
42:06des différents présidents
42:07de groupes
42:07représentant leur groupe
42:08elle n'a pas eu
42:09suffisamment de voix
42:10pour le faire
42:11depuis le début
42:11je soutiens son initiative
42:12je pense qu'elle va
42:13dans le bon sens
42:14si demain on considère
42:16qu'il faut aller vite
42:17et moi je pense
42:17qu'il faut aller vite
42:18parce que les agents publics
42:19attendent cette loi
42:20qui est courte
42:22qui peut faire l'objet
42:23d'un consensus
42:23il y en a encore
42:24on arrive encore
42:25à en trouver parfois
42:25vous le savez
42:26et bien
42:27je proposerai
42:29puisque le texte est prêt
42:30une inscription
42:31sur le temps
42:32gouvernemental
42:33en espérant
42:34que le texte
42:34ne nous amène pas
42:35comme d'autres
42:36dans des cafouillages
42:38et des embouteillages
42:39parlementaires
42:40et ensuite
42:41puisqu'il y a
42:43plusieurs questions
42:43que vous posez
42:44nous verrons bien
42:48s'il faut une session
42:49extraordinaire
42:50ou pas
42:51nous verrons bien
42:52mais encore une fois
42:55cette décision
42:56elle doit être prise
42:57à l'aune aussi
42:57d'une situation politique
42:59non pas parce que
43:02moi je vais vous rassurer
43:03de suite
43:04moi j'ai pas peur
43:04qu'on saute
43:05comme ça s'est arrivé
43:07au mois de décembre
43:07faut pas vivre avec
43:08la peur au ventre
43:08quand on est au gouvernement
43:09sinon faut pas être
43:10dans le gouvernement
43:11ça
43:12d'abord on arrive au gouvernement
43:14on est sûr d'une chose
43:15c'est qu'on va en sortir
43:15donc faut pas avoir peur
43:19de ça
43:19il faut pas avoir peur
43:20d'agir
43:20mais par contre
43:21c'est pas que notre
43:23présence au gouvernement
43:25c'est de la situation
43:26de stabilité aussi
43:27politique du pays
43:28c'est sûr qu'à un moment
43:29si vous mettez la main
43:30sur la plaque chauffante
43:31ça fait mal
43:31donc normalement
43:33on met pas la main
43:34sur la plaque chauffante
43:34excusez moi
43:36de mettre cette
43:38petite métaphore
43:39mais voilà
43:41c'est sûr qu'à force
43:42si on fait un cloche-pied
43:43au bord d'une falaise
43:45on a des chances
43:45de se casser la gueule
43:46et de mourir
43:47voilà
43:47et comme c'est pas que
43:49le gouvernement
43:50le fait qu'on soit au gouvernement
43:51que ce soit super etc
43:52mais que ce soit aussi quand même
43:54le pays
43:55et la stabilité du pays
43:56je vous rappelle quand même
43:58que si on commence à rentrer
43:59dans une espèce de période
44:00comme on l'a connue
44:00il y a pas si longtemps
44:01avec la vacance du pouvoir
44:03le gouvernement des missionnaires
44:04la recherche du premier ministre
44:06etc
44:06les marchés attaquent
44:08les marchés attaquent
44:09notre dette
44:09ils attaquent les intérêts
44:11de notre dette
44:12et on perd de l'argent
44:13et c'est ce qui s'est passé
44:14au mois de décembre dernier
44:15lorsqu'ils ont appuyé
44:15sur le bouton
44:16renversement du gouvernement
44:17Barnier
44:17tout le monde le sait
44:18tout le monde le sait
44:19et ceux qui vous disent
44:20le contraire
44:21sont dans le mensonge
44:22ou dans une forme
44:24de déni de la réalité
44:25vous savez
44:25l'école dont je parlais
44:26tout à l'heure
44:26donc le gouvernement
44:28doit aussi tenir compte
44:29de tout ça
44:30notamment dans ce qu'il présente
44:32dans ce qu'il propose
44:32et dans le calendrier
44:33parlementaire
44:34il y a encore un autre texte
44:37je crois qu'il revient
44:37la semaine prochaine
44:38c'est la proposition
44:39de loi Garo
44:39sur les déserts médicaux
44:41or il y a eu des annonces
44:43du gouvernement
44:44en même temps
44:45des manifestations
44:46de médecins
44:47je voudrais savoir
44:48quelle est votre position
44:49à ce sujet
44:49d'autant que cette proposition
44:51de loi est quand même
44:51co-signée par beaucoup
44:52de députés
44:53donc voilà
44:55moi je soutiens
44:56ce qui a été annoncé
44:57par le premier ministre
44:58qui est une nuance
45:02par rapport à la proposition
45:03de loi
45:04de monsieur Garo
45:05qui est soutenue
45:05par beaucoup de mes amis
45:06je le dis
45:07dans mon groupe
45:08nous avions laissé
45:09à l'époque
45:11la liberté
45:12aux parlementaires
45:14membres du groupe
45:14que je présidais
45:15de signer
45:15quand ils considéraient
45:16que ça allait dans le bon sens
45:17et ils ont travaillé
45:18dès le début
45:18du mandat 2022
45:19avec Guillaume Garo
45:21qui avait pris cette initiative
45:22au début du mandat
45:24en juillet 2022
45:26enfin septembre 2022
45:27de réunir des députés
45:28autour de lui
45:29bon
45:29il faut avoir aussi conscience
45:32de l'émotion
45:32que ça suscite
45:33y compris même
45:33les annonces
45:34que le gouvernement
45:35a fait
45:35et que je soutiens
45:36suscite
45:37des levées de boucliers
45:39notamment au niveau
45:41de la profession
45:41de médecin
45:41mais à un moment
45:43on ne peut pas
45:45reprocher à ce gouvernement
45:47de ne pas agir
45:47alors qu'il agit
45:48et là on a justement
45:49la démonstration
45:49les annonces du premier ministre
45:50en la matière
45:51sont particulièrement claires
45:52je les fais miennes
45:53je soutiens l'initiative
45:54qui a été prise
45:55je crois qu'il y a
45:56des réponses à apporter
45:57vous savez
45:57je me suis beaucoup déplacé
46:00depuis ma nomination
46:01je n'ai pas attendu
46:03parce que j'étais
46:04président de groupe
46:04et je suis allé
46:05dans beaucoup
46:06de territoires
46:08où mes amis
46:09sont élus
46:09le maire
46:10qui est ici présent
46:11qui est député
46:12du Haut-Rhin
46:12je suis allé chez lui
46:13il n'y a pas
46:14un département
46:15où on va parler
46:16de la problématique
46:16de l'accès aux soins
46:17pas un
46:18pas un
46:19la France est devenue
46:20un désert médical
46:21qu'est-ce qu'on fait
46:23on croise les bras
46:24et on dit
46:25bon on attend
46:25ou on essaye d'agir
46:27le gouvernement
46:28a décidé d'agir
46:28les annonces
46:29faites par le premier ministre
46:30selon moi
46:31vont dans le bon sens
46:31c'est un bon début
46:32et il faudra
46:33dans les années à venir
46:34je pense
46:35avoir une réflexion
46:36encore plus forte
46:37sur la question
46:39parce qu'on voit bien
46:39qu'aujourd'hui
46:40les métiers changent
46:41les appréhensions
46:43des gens changent
46:43c'est plus comme avant
46:44vous n'avez plus le médecin de campagne
46:46qui habite dans la ruralité
46:48et qui fait des centaines
46:49de milliers de kilomètres
46:50pendant l'année
46:51pour aller soigner
46:51les gens à domicile
46:52il y a des choses
46:52qui ont changé
46:53il faut en tenir compte
46:54il faut que notre manière
46:55de concevoir l'accès aux soins
46:56en tienne compte
46:57vous étiez ce matin
46:58en déplacement
46:59sur la réserve citoyenne
47:00il faudrait une réserve médicale
47:03de facto
47:04vous avez
47:04vous allez avoir
47:06avec les réformes
47:07qui ont été passées
47:07mais ça prend du temps
47:08former un médecin
47:09vous savez que ça prend
47:10une dizaine d'années
47:11il y a la question
47:13du numerus clausus
47:14qui a été tranchée
47:15sous le précédent quinquennat
47:16il y a des réformes
47:17qui vont porter leurs fruits
47:18mais sur la profession
47:19de médecin
47:20sur l'accès aux soins
47:21ça prend un peu plus de temps
47:22et je crois aussi
47:24et je le dis
47:25en tant que ministre
47:26de la fonction publique
47:27il faut aussi prendre garde
47:28à notre bien commun
47:30qui est l'hôpital
47:31parce que cette désertification
47:33médicale aujourd'hui
47:34elle fait qu'il y a
47:34un embouteillage
47:35au niveau des urgences
47:36de ce pays
47:37vous voyez bien
47:37que quand vous avez
47:38des épidémies de grippe
47:39il y a des plans blancs
47:40qui sont déclenchés
47:40dans tous les départements
47:41de France
47:41avec des urgences
47:42qui sont saturées
47:43et où ça provoque
47:44même parfois de la violence
47:45parce que les gens
47:46attendent 5-6 heures
47:47avant d'être pris en compte
47:49enfin je ne sais pas
47:50à part pour les nouveau-nés
47:51parce qu'on a tous été
47:52presque tous
47:53confrontés à la grippe
47:56ou à la fièvre
47:58du week-end
47:59à 2h du matin
48:00quand le bébé
48:01ne peut pas s'exprimer
48:02parce qu'il n'a pas encore
48:03cet usage
48:03et que vous allez
48:04comme un dingue
48:05aux urgences
48:06aujourd'hui le problème
48:07c'est que tout le monde
48:07y va
48:08sauf qu'avant
48:09pour une grippe
48:10vous ne voyez personne
48:11aux urgences
48:11à part les personnes
48:13vraiment
48:13susceptibles
48:15de très mal
48:17vivre
48:17la grippe
48:18les personnes très âgées
48:19ou les bébés
48:21aujourd'hui c'est plus ça
48:23donc il faut en tenir compte
48:24et ça c'est aussi une question
48:25par rapport à l'accès
48:26aux soins
48:26c'est un sujet
48:28qui va à mon avis
48:29occuper
48:31beaucoup de place
48:33dans le débat
48:34le grand débat
48:34de 2027
48:35j'en suis persuadé
48:36depuis le début
48:37de ce quinquennat
48:38et je pense
48:41que le gouvernement
48:41fait un premier geste
48:42en apportant des réponses
48:43claires
48:43Frédéric
48:45bonjour Frédéric Delpech
48:47pour les CITF1
48:48on annonce donc
48:49des préavis de grève
48:51la semaine prochaine
48:52pour le pont du 8 mai
48:53ce matin
48:54le gouvernement
48:55semble infléchir
48:57un peu sa position
48:57le ministre des transports
48:59Philippe Tabarro
49:00disait
49:00que certaines revendications
49:02sont acceptables
49:04notamment de la part
49:05des cheminots
49:06sur des questions
49:06de planning
49:07est-ce que
49:08pour vous
49:09un certain nombre
49:09de revendications
49:10de fonctionnaires
49:11sont aujourd'hui
49:13acceptables
49:14et est-ce que
49:14l'objectif
49:15est de
49:15désamorcer
49:17ces grèves
49:18qui arrivent
49:18la semaine prochaine
49:19je m'en remets
49:21à mon collègue
49:23Philippe Tabarro
49:24pour gérer ce dossier
49:26j'en ai parlé
49:26avec lui
49:27j'étais avec lui
49:28lundi matin
49:30suite au conseil
49:33des ministres
49:33on avait
49:33des placements communs
49:36dans son ministère
49:37et on a évoqué
49:39ce sujet là
49:39je m'en remets
49:40à lui
49:40vous savez
49:41la négociation
49:42dans le cadre
49:43de conflits
49:44ça doit toujours
49:46laisser place
49:47à des concessions
49:48ensuite
49:51je le dis
49:52j'ai pas envie
49:52de
49:53de créer
49:55de la polémique
49:56mais
49:57les français
49:59nous regardent
50:00nous regardent
50:00à nous
50:01les responsables
50:01politiques
50:02mais regardent
50:02aussi
50:02les responsables
50:03syndicaux
50:04et comme
50:07je l'avais déjà
50:07dit précédemment
50:08sur un précédent
50:09préavis de grève
50:09ça tombe mal
50:12quand même
50:13à chaque fois
50:13que ça tombe
50:14pendant les moments
50:15où les français
50:15ont un peu de temps
50:16pour pouvoir s'évader
50:17puis le 8 mai
50:19j'ai cru comprendre
50:20qu'ils travaillaient
50:21le 8
50:22pour des raisons
50:24que je vous laisse
50:25découvrir
50:25ça passe mal
50:27ça passe mal
50:28et moi je ne veux pas
50:29que les agents publics
50:30de ce pays
50:30tout ou partie
50:32ne soient pas aimés
50:34par les françaises
50:34et les français
50:35parce que les françaises
50:36et les français
50:36doivent aimer
50:37leurs agents publics
50:38parce qu'ils le méritent
50:39mais en même temps
50:40il faut qu'on ait
50:40une autre culture
50:41du dialogue social
50:41et ce n'est pas
50:42en implantant
50:43des grèves
50:44au moment
50:45où les françaises
50:45et les français
50:46peuvent partir
50:46souffler un peu
50:47qu'on rend les choses
50:49plus faciles
50:50voilà
50:50moi c'est ce que je pense
50:51je le dis
50:51et ceux qui pensent
50:54le contraire
50:54et bien
50:55ils ont le droit
50:57de le faire
50:58mais je ne pense pas
50:58qu'ils soient
50:59dans la réalité
50:59concrète
51:01une dernière question
51:03peut-être
51:03puisqu'on avait prévu
51:03de s'arrêter
51:04à 13h
51:05pour revenir d'un mot
51:06sur la proportionnelle
51:08est-ce que vous faites
51:08partie de ce
51:09François Bayrou
51:09a lancé
51:10les consultations
51:10ce matin
51:11en recevant
51:12Marine Le Pen
51:12et Jordan Bardella
51:13demain ce sera
51:15le tour
51:15de Gabriel Attal
51:16est-ce que vous faites
51:17partie de ceux
51:17qui considèrent
51:18qu'il y a peut-être
51:18une forme
51:19d'habileté politique
51:20de la part du Premier
51:21ministre
51:21à lancer des consultations
51:23sur ce sujet
51:24qui lui tient à coeur
51:25mais qu'on constatera
51:26au bout du compte
51:27vous évoquiez tout à l'heure
51:28les modalités
51:29que justement
51:29il n'y a pas
51:30de consensus suffisant
51:31sur les modalités
51:32de cette proportionnelle
51:33pour aller au bout
51:33de cette réforme
51:34d'ici à 2027
51:36je ne vais pas
51:37franchement
51:38s'il y a bien
51:38un sujet
51:39où on ne peut pas
51:40dire que
51:41François Bayrou
51:42s'est réveillé hier
51:43sur la question
51:44c'est celui-ci
51:44moi j'entends
51:46et j'écoute
51:47François Bayrou
51:47depuis une trentaine
51:48d'années
51:48prôner
51:50le système
51:51proportionnel
51:52il y a même eu
51:53une PPL
51:53qui avait été déposée
51:54dans le cadre
51:54de la première
51:55niche modem
51:56du mandat
51:572022-2024
51:58qui au final
51:59avait été retirée
52:00à la demande
52:00du gouvernement
52:01qui proposait
52:01justement
52:02peut-être que ça
52:03aurait été voté
52:04peut-être
52:04je ne sais pas
52:05je ne pense pas
52:05mais bon
52:06donc il n'y a pas
52:08d'habileté
52:09pour tenir au gouvernement
52:10un peu longtemps
52:11c'est une forme
52:13de
52:14de
52:14de colonne vertébrale
52:17pour
52:18François Bayrou
52:19depuis des décennies
52:20donc
52:21il est premier ministre
52:23il
52:25mais
52:26il essaye de mettre
52:27certaines de ses idées
52:27en application
52:28après sur l'avenir
52:30je ne sais pas
52:30moi je vous ai donné
52:31en toute liberté
52:32mon approche
52:35sur
52:36sur la question
52:38et surtout
52:38les nuances
52:40qui à mon avis
52:41existent réellement
52:42sur cette question
52:42au niveau des différents
52:43groupes politiques
52:44présents
52:45y compris même
52:46à l'intérieur
52:46des groupes politiques
52:47où vous avez
52:48des écoles
52:49proportionnelles
52:50des écoles
52:51scrutin majoritaire
52:52des proportionnelles
52:53départementales
52:54on entend même
52:55des proportionnelles
52:55des proportionnelles
52:56régionales
52:56j'ai entendu encore
52:57la présidente de l'assemblée
52:58rééditer son idée
53:02qu'elle avait développée
53:03devant moi
53:04en tant que président
53:04de groupe
53:05à savoir
53:05sur les grands départements
53:06la proportionnelle
53:07mais sur les plus petits
53:08on reste sur des scrutins
53:10inu nominaux
53:11bref
53:12ça fait beaucoup d'avis
53:13dans la même pièce
53:14et
53:15et je me suis laissé dire
53:17que c'était compliqué
53:17de trouver des consensus
53:18sur certains sujets
53:19et puis vous savez
53:20il y a des choses
53:20dont à mon avis
53:21il faut se prévenir
53:22dès à présent
53:23puisqu'on parle
53:24de modification
53:25du mode de scrutin
53:25il faut totalement
53:27évacuer le fait
53:28qu'on envisage
53:29un redécoupage
53:30des circonscriptions
53:31excusez-moi
53:33mais avec la situation
53:34un peu confuse
53:36que nous avons
53:36à l'assemblée nationale
53:37imaginez une loi
53:38de redécoupage
53:39des circonscriptions
53:40c'est impossible
53:41donc voilà
53:41école du réalisme
53:44je vous le dis
53:44encore une fois
53:45et ensuite
53:47moi j'en veux pas
53:47au premier ministre
53:48d'être fidèle à ses idées
53:49après en ce qui me concerne
53:50je serai fidèle
53:51également aux miennes
53:53oui
53:53juste le premier ministre
53:55effectivement fidèle
53:56à ses idées
53:57mais à ses convictions
53:58mais est-ce que ça a pu
53:59faire partie du deal
54:00avec les socialistes
54:01pour qu'ils ne vendent
54:02pas la censure
54:03je ne parle que des deals
54:05auxquels je participe
54:06et bien voilà
54:09merci beaucoup
54:10Laurent Marcangeli
54:11pour cette rencontre
54:13entre solidarité gouvernementale
54:14et liberté de parole
54:15merci
54:16merci
54:36merci