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00:00C'est au tour du célèbre snackbar d'amour de se retrouver dans le viseur de l'Office québécois de la langue française en raison de son nom.
00:08C'est ridicule, pourquoi? On est habitué que c'est le snackbar d'amour.
00:11Ça fait comme un donné qu'il marche sur ce nom-là.
00:15C'est peut-être intense un peu.
00:17D'ici juin, les entreprises de 25 à 49 employés devront s'enregistrer auprès de l'OQLF et prouver que le français est bien la langue du travail, une première au Québec.
00:28En remplissant son formulaire, Mylène Malenfant craignait bien que le nom de son commerce puisse poser problème.
00:34C'est sûr que c'est un nom qui existe depuis 1964.
00:37Puis le terme français, c'est casse-croûte.
00:40Fait que là, tu sais, casse-croûte d'amour, on a quand même une autre cantine pas si loin qu'un nom qui ressemble aussi.
00:46Et pour l'entreprise, une décision qui pourrait engendrer des dizaines de milliers de dollars en frais.
00:51Mais on aurait probablement été contester la décision, mais c'est changer les affiches, changer les logos, changer tout l'affichage d'une entreprise.
01:01Un panneau comme ça, ça vaut 20 000 $.
01:04Oh!
01:06Heureusement, l'histoire se termine bien.
01:08Un agent de l'office a plaidé la cause de l'entreprise devant un comité externe.
01:12Le verdict, le nom a été jugé conforme.
01:15Bien, pour nous, ça a fonctionné. Notre nom est correct, on a reçu notre certificat, on l'a affiché dans la cuisine.
01:20Mais, tu sais, j'ose espérer que c'est pas les yeux fermés qui prennent ces décisions-là en disant non, tu sais, on respecte pas la langue française.
01:27Donc, c'est un anglicisme, on change tout.
01:30Le débat est lancé. Protéger un nom d'ici ou défendre la langue d'ici.
01:35Ça, c'est pas grave. Faut qu'il soit en français. On est au Québec, c'est.
01:38Et étant française, eh bien, faut garder le français. Il est trop beau, le français.
01:42Mylène Malenfant sait que ce vent de francisation pourrait bientôt souffler sur bien d'autres enseignes.
01:48Parce que la date butoir, pour nous, c'était juin. On était plus d'avance que tard.
01:53Mais, il y a d'autres entreprises qui sont probablement dans ces démarches-là actuellement.
01:56Ariane Boyer, CIMT-TVA, Rivière-du-Loup.
02:00Sous-titrage Société Radio-Canada