MEDI1TV Afrique : Panne en Espagne et au Portugal.... Des répercussions internationales - 01/05/2025
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05:31Just for our téléspectateurs to understand that from the day to the end of the day,
05:36you can see your account bancaire disappear with the economy of the whole life.
05:41And not to recover, but to the recovery, it's very complicated.
05:44So it's a serious issue.
05:46I think that the government is very serious with the attention and the serious issue that they deserve.
05:52I think that the crisis is going to be constituted to manage this risk.
05:58The Maroc, in the matter, has made preuve of an exemplary collaboration.
06:04But that said, an operator of Detroit, who was dependent on the connection with the Spain,
06:11has had some problems.
06:13This is also the question of the inter-connection Maroc
06:17and of the risk management system we put in place to avoid this kind of disaster.
06:23You said it, these are issues of cybersecurity issues.
06:28It is necessary to put in place today,
06:30some facilities to be able to anticipate this kind of crisis.
06:35And I imagine that the fact of putting in place new measures
06:39or a new device, maybe, of security, has also a cost.
06:44– Naturellement, naturellement.
06:49Ça fait partie de la gestion des risques.
06:52Chaque risque qui émerge, il vous génère un coût.
06:55Maintenant, les experts en risk management mesurent ce qu'on appelle le rapport coût-bénéfice.
07:00Effectivement, si le coût de la mise en œuvre dépasse de loin les bénéfices en tirer,
07:06donc là, il y a un arbitrage à faire.
07:08Mais là, nous ne parlons pas que de l'aspect économique.
07:11Là, vous avez des hôpitaux qui ont été à l'arrêt,
07:14vous avez la sécurité nationale qui peut être menacée,
07:16des trains, des gens qui ont été coincés dans des ascenseurs.
07:19Donc ça dépasse l'aspect purement économique pour atteindre la vie quotidienne des gens.
07:22Et c'est à ce niveau-là que la dimension économique tout en restant présente devient secondaire
07:28par rapport à un enjeu plus global qui est la sécurité des uns et des autres.
07:34Et ce genre d'incident tire la suite à l'âme.
07:40C'est-à-dire qu'il s'est produit en Espagne.
07:42Maintenant, les bons risk managers doivent se dire
07:47si ce fut le cas au Maroc, quels sont les éléments que nous avons en place aujourd'hui
07:53pour y faire face ?
07:54Et si on ne les a pas, il faut commencer à les mettre en place dès maintenant.
07:58– Quelles sont donc les leçons à tirer de ce qui vient de se passer pour le Maroc ?
08:03– D'abord, le point fort et le point faible de l'interdépendance.
08:09Alors on a vu que l'interdépendance a des points faibles,
08:12mais aussi des points forts.
08:13C'est grâce à cette interdépendance que l'Espagne a pu retrouver un rythme normal
08:17au bout de quelques heures, grâce à la collaboration du Maroc et de la France.
08:21Donc ça, il faut renforcer ces éléments d'interconnexion, d'interdépendance,
08:25tout en en limitant les fragilités.
08:28Je pense qu'au Maroc, le plan en la matière n'est pas tout à fait opérationnel.
08:37Donc je pense que les opérateurs doivent prendre en considération cet élément.
08:43Par exemple, un opérateur qui n'avait pas de backup local
08:47et qui était complètement dépendant de l'Espagne a eu quelques perturbations.
08:54Je pense qu'il y a un point à mettre, une collaboration à mettre entre les trois opérateurs.
09:01L'Exp, qui est un carrefour géant, où les opérateurs internet d'un pays échangent du trafic entre eux localement,
09:10comme ça ne passe pas par l'étranger, et ça rend internet plus rapide et moins cher.
09:15Alors maintenant, si cet XP marocain fonctionne bien, les opérateurs marocains n'auraient pas besoin de faire transiter les données par l'Espagne ou par la France.
09:26Ça fait partie des choses à opérationnel très rapidement.
09:30Je pense que les trois opérateurs sont conscients du risque.
09:32Il doit aussi y avoir des réunions d'urgence pour accélérer ce projet et réduire d'éventuelles lacunes.
09:41Et il y a un autre élément, c'est de tester la solidité des installations électriques en cas de pager route.
09:50Est-ce que les générateurs sont au point ? Est-ce que les mesures de backup sont effectives ?
09:56Les pays qui ont une culture de risk management font des tests grand de nature.
10:00C'est-à-dire, ils simulent des situations pareilles et comment réagissent les différents systèmes de sécurité en place.
10:07On n'attend pas le jour de la catastrophe pour commencer à s'agiter dans tous les centres.
10:12La société fait partie des plans à mettre en place.
10:15C'est comment, à partir de cet incident, tout un dispositif doit se mettre en place pour faire des simulations, pour tester.
10:24Là où on a des retards, les combler rapidement.
10:27Réunir les trois opérateurs télécoms pour activer le projet national d'interconnexion entre les trois opérateurs.
10:35Donc, il faut se mettre au travail des IR.
10:38Il faut se mettre au travail pour gérer ce genre de risques.
10:43Et on n'est pas à l'abri, comme vous venez si bien de le dire.
10:46Une dimension de cette crise économique, mais aussi sociale, pour rester sur le volet économique.
10:53Est-ce que ce genre de coupure peut affecter la confiance des investisseurs, par exemple ?
11:00Alors, je pense que non.
11:05Maintenant, si ça se répète, oui.
11:08Alors effectivement, un incident pareil, ça peut se produire.
11:12Il y a 36 000 éléments qui sont en jeu.
11:15On attend les résultats de l'enquête.
11:18Si on constate qu'il y a eu des négligences, là, ça peut légèrement affecter la confiance des investisseurs.
11:23Mais il faut des éléments de récurrence pour que les investisseurs puissent voir leur confiance et pour aller dans un pays.
11:30Maintenant, ce qui rassure les investisseurs, que ça soit sur ce dossier-là ou sur n'importe quel dossier, c'est pas le passé, c'est l'avenir.
11:39C'est-à-dire, ok, ça s'est produit.
11:41Qu'est-ce que vous mettez en place pour éviter que ça se reproduise ?
11:44C'est ça ce qui rassure les investisseurs.
11:46Et si le Maroc prend les devants et le dossier au sérieux et lance un plan crédible de gestion de ce genre de risques,
11:55là, ça rassure les investisseurs.
11:56Au contraire, ça peut en attirer d'autres.
11:58Ils vont dire voilà un pays sérieux qui, avant que le problème se produise, a pris des mesures d'anticipation
12:05et a mis en place un plan pour sécuriser les investissements.
12:10Ça peut créer des opportunités.
12:12Il y a d'abord les citoyens, bien sûr, mais il y a aussi d'abord la vie des citoyens et leur sécurité qui est en jeu.
12:19L'élément économique est important.
12:21Et donc, si aujourd'hui le Maroc prend les devants, lance un plan de gestion de ce genre de risques,
12:27un plan crédible, comme on sait en faire maintenant, avec des objectifs, un timing, des ressources mobilisées, des responsables
12:34et un suivi régulier, ça, non seulement ça renforce la confiance des investisseurs actuels,
12:41mais ça peut en attirer d'autres.
12:43Merci à vous pour cette analyse, M. Nabil Haedl.
12:46Je rappelle que vous êtes professeur de géopolitique et d'économie à l'ISCA.
12:50C'était un plaisir de vous avoir avec nous dans ce Focus Éco.
12:53Merci pour l'invitation.
12:56C'est la fin du Focus Éco pour aujourd'hui.
12:58On se retrouve demain avec un nouvel invité.
13:00Nouveau sujet.
13:01Très bonne journée.
13:02Sous-titrage Société Radio-Canada