Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • avant-hier

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Avec Céline Gérot sur Europe 1 et vos deux chroniqueurs du jour, Céline, pour commenter l'actualité de ce vendredi 2 mai,
00:06Raphaël Stanville, directeur adjoint de la rédaction du journal du dimanche, et le communicant et chroniqueur politique Jean-Michel Salvador.
00:13Bonjour, ravi de vous retrouver ce vendredi, très bien, riche en actualité, alors de quoi allons-nous parler avant 14h ?
00:21Eh bien de ce grand écart de Marine Le Pen hier à Narbonne qui chouchoute, la France qui travaille et drague le patronat, décryptage.
00:26Emmanuel Macron, ça ne vous a pas échappé, accusé par une partie de la presse italienne de manœuvrer pour peser sur l'élection du futur pape.
00:348 Français sur 10 favorables à l'installation de portiques de sécurité dans les collèges et lycées pour détecter tout type d'armes.
00:41Qu'est-ce que cela dit ? Et puis, nouvelle menace de grève à la SNCF le week-end prochain, les Français en ont.
00:46Ras-le-bol, dit le ministre des Transports, et nous aussi, forcément.
00:49Mais pour commencer, on va revenir sur les manifestations du 1er mai, journée internationale des travailleurs,
00:55mais totalement parasité et pris en otage par l'extrême-gauche.
01:00Pour Sylvain Maillard, le député Ensemble pour la République, invité de la grande interview ce matin sur Europe 1 et CNews,
01:06Jean-Luc Mélenchon communautarise la France.
01:10Il a décidé qu'au fond, l'extrême-gauche devait non plus s'appuyer sur les ouvriers,
01:15parce qu'il y avait de moins en moins d'ouvriers,
01:17mais devait s'appuyer sur des communautés et la communauté musulmane.
01:20Donc c'est très clair, et il communautarise la France, il choisit avec les Français en fonction de leurs origines.
01:29C'est comme des parts de marché qu'il additionne pour pouvoir être présent au second tour.
01:33Et au moins, il a une stratégie qui est claire, qui est visible,
01:36qui est plus que contestable, mais qui est, je crois, en tout cas de leur point de vue, assumée.
01:45Voilà, Sylvain Maillard au micro de Romain Desarbres.
01:47Ce matin, Jean-Michel Salvatore, le 1er mai, pris en otage par l'extrême-gauche ?
01:52Oui, pris en otage par l'extrême-gauche, avec, moi je trouve, deux verrous qui sont en train de sauter.
01:58Lesquels ?
01:58Le premier verrou, c'est celui de l'antisémitisme, dont on parle déjà depuis longtemps.
02:03Mais là, on voit bien que cet antisémitisme s'installe,
02:07avec une certaine complaisance d'autres parties, comme les Verts notamment.
02:12On en parlera dans quelques instants.
02:13C'est vrai que Marine Tondelier a fait une très grosse faute de cas.
02:19Alors, elle s'est excusée, mais enfin, ça n'empêche pas qu'elle a quand même présenté Gage,
02:26Jérôme Gage, plutôt comme le fautif de sa...
02:29En disant qu'il avait fait de la provocation parce qu'il était venu avec une dizaine de journalistes,
02:33et que c'était lui qui avait cherché.
02:34Alors, elle s'est excusée, elle a rétropédalé, évidemment, dans la faute.
02:37Bon, enfin, quand même.
02:37Et puis, elle est quand même présidente du Parti des Verts,
02:41quand on est président d'un parti politique, on mesure un petit peu ses paroles,
02:44et là, elle ne les a pas mesurées.
02:46Donc, l'antisémitisme, incontestablement, c'est un verrou qui est en train de sauter.
02:49Et le deuxième verrou, qui me semble aussi tout aussi grave,
02:53c'est, je dirais, la violence politique.
02:55C'est-à-dire que jusqu'à présent, on avait de la violence verbale à l'Assemblée nationale,
03:01notamment avec la France insoumise, qui va quand même très très loin dans le désordre,
03:05dans la bordélisation de la vie politique, dans les accusations,
03:09même dans les accusations un peu symboliques,
03:11ce député qui pose avec un ballon transformé en visage d'un ministre du Travail,
03:20et là, maintenant, si vous voulez, cette espèce de violence d'atmosphère
03:25devient de la violence politique.
03:27Et je pense que là, c'est un deuxième verrou, et c'est un verrou extrêmement inquiétant.
03:31Raphaël Stainville.
03:32Oui, moi, je suis partiellement d'accord avec ce que dit Jean-Michel,
03:35c'est-à-dire qu'en fait, j'ai l'impression que cette violence, elle a existé,
03:38elle existe depuis longtemps, sauf que la gauche,
03:40notamment la gauche, les sociodémocrates, les écologistes,
03:44commencent tardivement à découvrir cette violence,
03:48parce qu'elle s'exprime désormais sur eux,
03:50parce qu'il y a une volonté hégémonique de la gauche radicale
03:55emmenée par Jean-Luc Mélenchon
03:57de truster absolument toutes les parts de marché de la gauche,
04:01et donc tout ce qui n'est pas la France insoumise
04:03devient un ennemi de la France insoumise.
04:05Et donc, on voit finalement une extension du domaine de l'extrême droite
04:09où tout ce qui n'est pas LFI devient la droite ou l'extrême droite.
04:14Et c'est en cela que, moi, j'analyse l'éviction de Jean-Luc...
04:18de Jérôme Guelch, du cortège, et de quelques autres...
04:23Qui avaient déjà été chahutés, on le rappelle, le dimanche précédent,
04:26à la place de la République.
04:27Oui, mais il y a une immense naïveté, quand même, de la gauche,
04:30on va dire progressiste, raisonnable, de gouvernement,
04:35qui a pactisé, quand même, et qui continuera, d'ailleurs,
04:38très probablement à pactiser demain,
04:39parce que la perspective de pouvoir préserver leur siège
04:43fait que nombreux sont ceux qui, malgré la violence de LFI,
04:51malgré les outrances de Jean-Luc Mélenchon,
04:53se diront qu'il vaut mieux un accord électoral
04:57plutôt que de risquer son siège.
05:00Donc, c'est ça, le drame de la gauche, aujourd'hui.
05:01Alors, on va écouter, vous en parliez, Jean-Michel Salvator,
05:04justement, Marine Tondelier,
05:07qui a présenté ses exclus, je le rappelle, sur X ce matin,
05:10mais qui, hier, sur RTL, a la question
05:13est-ce que c'est un antisémitisme d'extrême-gauche
05:16à propos de l'éviction de Jérôme Gage ?
05:19Écoutez ce qu'elle a répondu.
05:21Je suis embêtée.
05:22Je suis embêtée parce que personne ne doit être évincé des manifestations,
05:25mais je vois aussi comment Jérôme Gage donne rendez-vous,
05:27vient avec 20 journalistes.
05:29Je pense qu'en fait, il faut faire attention.
05:32Voilà, il faut faire attention.
05:33En attendant, elle s'est excusée, je l'ai dit.
05:34Et derrière, Jérôme Gage, lui, quelque part,
05:37dénonce la complaisance de cette gauche,
05:40parce que, justement, Olivier Faure,
05:42il dénonce, mais il n'accuse pas.
05:45Il n'accuse pas.
05:46Il dénonce, et il met du temps, quand même,
05:48d'abord à s'indigner,
05:49alors que c'est quand même des gens qui ont l'indignation facile.
05:52Mais je trouve, si vous voulez,
05:54qu'en termes de symbolique,
05:55les Black Blocs, traditionnellement,
05:57s'attaquaient à des symboles,
05:58à des symboles, à des banques,
06:01dans les manifestations...
06:03C'est une agence immobilière qui a été...
06:04Ou des agences immobilières.
06:05Tout ce qui peut, finalement,
06:06tout ce qui peut symboliser l'argent.
06:09Là, il s'attaque à des socialistes.
06:12Donc là, on voit bien que, moi, je pense,
06:14qu'il y a quand même un verrou qui saute,
06:17alors que les socialistes étaient quand même
06:19leurs alliés d'avant,
06:21et seront peut-être leurs alliés de demain,
06:23parce que si le mode de scrutin ne change pas,
06:26en fait, les mêmes causes reproduiront les mêmes effets,
06:28et les socialistes auront besoin d'évoire
06:31de l'extrême-gauche pour se faire réélire.
06:33Mais le silence, quand même,
06:34au sein du parti, il interpelle,
06:35parce que hier, Jérôme Gatch disait
06:37qu'effectivement, il a été surpris
06:39d'avoir, effectivement, du soutien de la droite,
06:41mais pas forcément de sa propre famille.
06:43Est-ce que c'est la France insoumise
06:44qui donne le là,
06:45et le reste de la gauche
06:46qui, finalement, suit le mouvement ?
06:47Mais je pense que les écologistes,
06:50les socialistes, les communistes,
06:51même si, d'une certaine manière,
06:53avec Fabien Roussel,
06:54les choses sont un peu plus claires,
06:57et les différences davantage marquées
06:59avec LFI,
07:02ils ont tous intérêt à ces accords,
07:06et donc, ils ne veulent pas, finalement,
07:08injurier l'avenir.
07:09Dans cette absence de condamnation,
07:12ou dans ces condamnations timides
07:14de cette violence de la gauche radicale,
07:16de l'extrême-gauche,
07:18il y a toujours cette idée
07:21qu'ils seront nos alliés de demain.
07:24Vous pensez à Olivier Faure, en particulier,
07:26qui joue sa propre carte,
07:28une stratégie ?
07:28Quand vous prenez la carte électorale,
07:31et que vous voyez
07:31que nombre de députés socialistes,
07:33aujourd'hui,
07:34ne l'ont été,
07:35et ont pu être élus,
07:36exclusivement grâce à une alliance
07:38avec LFI...
07:40Mais elle n'est pas en train de se fissurer,
07:41cette alliance,
07:41parce qu'on a la sensation, quand même,
07:43que...
07:43Mais elle se fissure,
07:43parce que nous ne sommes pas
07:44dans un temps
07:45d'élection électorale.
07:49Mais si tôt que nous rentrerons
07:50dans le dur,
07:51et qu'il y aura de nouveau
07:53la perspective pour certains
07:54de perdre définitivement leur siège
07:56et d'être battus
07:57par un candidat à LFI,
07:59ils préféreront un mauvais accord,
08:01quitte à exprimer
08:03de manière très légère
08:06des nuances avec LFI.
08:08Mais ils feront cette alliance,
08:09et ça s'est toujours produit
08:11dans l'histoire de la gauche
08:12ces dernières années.
08:13Michel Salvatore.
08:13Mais il y a quand même un élément
08:15qui peut changer la donne,
08:17c'est la proportionnelle.
08:18Parce que c'est vrai que si
08:20on change le mode de scrutin,
08:21et là, le Premier ministre
08:23a entamé des consultations
08:24avec les principaux leaders politiques,
08:27si on passe d'un scrutin majoritaire
08:29à un scrutin proportionnel,
08:31évidemment que là,
08:33chacun reprend ses billes
08:34et les socialistes
08:36ne seront pas forcés
08:37de s'associer à la France insoumise
08:39ou au vert
08:40pour être réélus.
08:41Donc là, il y a un élément
08:43qui peut changer la donne,
08:45même si on voit bien
08:47qu'il y aurait
08:47de gros inconvénients
08:49à ce changement
08:51de mode de scrutin,
08:52parce que là,
08:52on reviendrait
08:53d'une certaine façon
08:54à la Quatrième République.
08:55Mais du point de vue
08:57des socialistes,
08:58c'est vrai que,
08:59et c'est pour ça d'ailleurs
08:59qu'ils sont très pour
09:00la proportionnelle,
09:01ça leur permettrait
09:02d'échapper
09:03à la mainmise
09:04de la France insoumise.
09:05À suivre,
09:06à 13h27,
09:07on reste ensemble bien sûr
09:08dans quelques instants.
09:09On va revenir sur ce meeting
09:09hier du Rassemblement National
09:11à Narbonne
09:12et le grand écart
09:13de Marine Le Pen
09:13qui, d'un côté,
09:14chouchoute la France
09:15qui travaille,
09:16mais en même temps
09:16drague le patronat
09:17et ses nouveaux décryptages.
09:19Très bon début d'après-midi
09:20avec Céline Giraud
09:21de 13h à 14h
09:21sur Araba.

Recommandations