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Toute sa vie, Mohammed Eimad Eddine l’a passée dans son commerce, propriété de la famille depuis plus de cent ans. Il vendait des tissus au souk d’Alep. Son échoppe, comme celle de ses voisins, a été détruite durant la guerre. Un incendie, en septembre 2012, a ravagé la vieille ville médiévale. « D’un coup, tu te réveilles, il n’y a plus rien. On n’a même pas sauvé une bobine de fille », déplore-t-il.

Au pied de la citadelle d’Alep, le souk est aujourd’hui un amas de ruines. 60 % du lieu, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a été endommagé par la guerre, et 30 % totalement détruit. Ce labyrinthe de 12 kilomètres de long abritait plus de 4 000 échoppes et une cinquantaine de caravansérails, certains datant de plus de trois cents ans avant J.-C.

Pour Abderrazak Qenaa, ancien vendeur de keffieh dans le souk, pas question d’essayer de revenir. Il avait bien commencé à déblayer, mais les coûts de réparation l’en ont dissuadé : « On m’a dit que ça me coûterait 35 millions de livres syriennes [3 500 dollars], tout ça pour ouvrir une échoppe dans la pisse et les ruines. »

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